Un exemple de cas qu'on ne peut résoudre avec Elizia :

Requête de l'utilisateur Réponse d'Elizia
tu as raison. Pensez-vous me connaître assez pour me tutoyer ?
oui, je le pense. Je commence à vous connaître.

La seconde réponse d'Elizia est incohérente. Juste avant elle reproche à l'utilisateur de la tutoyer sans la connaître assez, et sa réponse suivante est « Je commence à vous connaître. ».

Si on prend séparément chacune des question/réponse, la réponse fonctionne bien. Ce qu'Elizia ne prend pas en compte et qui rend sa deuxième réponse absconse est le contexte, le reste du dialogue. Cette réponse ne peut donc être améliorée simplement en améliorant les mots clés (qui sont par ailleurs déjà bien choisis pour chacune de ces deux phrases).

Des apports linguistiques pour améliorer Elizia :

Une amélioration limitée sémantiquement :

Les améliorations que l'on peut apporter à Elizia sont en effet limitées. On peut en effet se rendre compte que les mots clés que nous ajoutons sont effectivement pertinents dans le contexte des cas que nous créons, mais que la polysémie des mots d'une langue, les différents contextes dans lesquels on peut les utiliser, font que ces nouveaux mots clés créeront (outre les améliorations dans les cas ajoutés) des réponses à nouveau incohérentes dans des cas différents. D'un point de vue sémantique la polysémie ne peut être prise en compte par Elizia. Il faudrait ainsi créer unebase donnée qui comparerais les mots clés choisis avec les différents mots clés de la phrase (prendre en compte le contexte des autres mots clés) pour qu'Elizia détermine dans quel contexte est utilisé tel ou tel mot.

Ainsi si nous créons un cas "lecture" mettons avec comme mots clés : roman, nouvelles, bande-dessinée par exmple, la polysémie du mot "nouvelles" sera problématique :

On voit bien ici le problème sémantique que pose la polysémie si l'on ne base ses réponses que sur des mots clés ponctuels.

La syntaxe :

La syntaxe pourrait permettre d'améliorer Elizia. En effet, la syntaxe d'une phrase permet de rendre compte des mots clés les plus importants dans une phrase précise (plutôt que de jouer sur l'importance des mots par rapport à des cas comme le fait Elizia). Ainsi prenons deux mots clés tels que « aimer » et «  robot », la réponse apportée par un interlocuteur dans la phrase « J'aime travailler sur des robots » portera plutôt sur le mot clé « robot » tandis que « les robots sont incapable d'aimer » portera plutôt sur le fait « d'aimer ». Seulement la syntaxe comporte elle aussi des ambiguïtés qui ne peuvent être résolue que par le contexte dialogique, que par le discours pris dans son ensemble. Ainsi la phrase « Jean a vu Marie tomber de sa fenêtre » pourrait avoir deux sens :

      « Marie est tombée de sa fenêtre et Paul l'a vue tomber »

      « Marie est tombée de sa fenêtre et Jean a vu cela. »

      Ici c'est le contexte qui permet de comprendre l'un ou l'autre de ces deux sens. Ce que ne prend pas en compte Elizia.