Vendredi 02 Mars 2007 18:24:50

Projection sur un fichier (au format Lexico3) et constitué de 2 volets :

  • des segments maximaux communs (cf lien à droite),
  • des segments répétés communs,
  • des sous-segments maximaux propres à chaque volet (cf lien à droite),
  • des hapax de l'ensemble des 2 volets,
  • des hapax associés à chacun des 2 volets du texte,
  • des formes propres à chaque volet.

On trouve ci-dessous, le résultat de la projection sur les 2 volets d'un même texte.

Grille de lecture

segment répété
hapax des 2 fichiers
hapax du fichier 1
hapax du fichier 2
forme propre (non hapax) à l'un des 2 fichiers

Liste des SMC : segments maximaux commun
(i.e chaîne comprise entre 2 délimiteurs)
Liste des s-SMC : sous-segments maximaux
(i.e chaîne maximale commune non-SMC)
FICHIER 1FICHIER 2

§ <MOIS=" 200602"><JOUR="20060205"><HEURE="2006020514"> Cela fait cinq ans que Mains d'uvres, à Saint-Ouen( Seine-Saint-Denis), expérimente un projet artistique singulier: accueillir en résidence des artistes(chorégraphes, plasticiens, musiciens...) en privilégiant les disciplines émergentes et les projets qui se confrontent aux questions de société. L'art n'est pas une finalité, c'est aussi un instrument de transformation sociale. Mains d'uvres est aussi un lieu de fête où se succèdent concerts et performances. Plutôt inconnue du grand public, Mains d'uvres est devenu une référence dans le paysage des friches culturelles qui se sont développées, en France, dans les années 1970-1980, à l'initiative d'individus qui jugeaient l'offre trop cloisonnée, élitiste et laissant de côté tout un champ de l'art contemporain. Ils ont commencé à occuper des lieux vides, souvent d'anciennes usines, comme on conquiert un territoire. Installée dans les locaux d'un ancien comité social des usines Valeo, l'association Mains d'uvres est à la fois une grosse machine, avec une vingtaine de salariés, et un objet précaire. Le budget est de 1, 1 million d'euros, dont 484 000 euros de ressources propres(billetterie, restaurant, location de studios d'enregistrement, d'espaces pour des événements, etc.), indispensables à la survie de la friche. Les artistes alimentent aussi la turbine en versant un loyer en contrepartie de la mise à disposition des locaux, et en louant les espaces de répétition. Ainsi, une compagnie de théâtre paie 80 euros par mois pour un bureau et une connexion Internet. Les subventions publiques(ville, Etat, département, région) s'élèvent à environ 400 000 euros. Le soutien de la mairie est primordial, même si le lieu ne lui coûte pas très cher: la ville verse 83 500 euros mais perçoit en retour 69 000 euros de loyer. Fazette Bordage, qui anime Mains d'uvres depuis janvier 2001, est l'une des pionnières des friches. Dans les années 1980, elle avait créé le Confort moderne, à Poitiers. Elle a fondé Mains d'uvres avec Christophe Pasquet, qui a mené divers projets d'occupation, et dirige aujourd'hui le Point éphémère, dans le 10^e arrondissement de Paris. Pour sentir l'âme du lieu, il faut déambuler dans l'immense bâtiment en briques de 4 000 m^2, répartis sur quatre niveaux. Au sous-sol, en longeant les studios d'enregistrement, on entend toutes sortes de musiques. Un étage au-dessus, des résidents font une pause au restaurant. Un peu plus haut, une chorégraphe prépare sa création. Un salarié passe la tête dans un atelier pour régler un énième problème technique... Le projet est centré sur l'accueil en résidence pour une durée d'un an, renouvelable, d'artistes, de chercheurs ou d'associations défendant un projet"citoyen". " La crise actuelle n'est pas économique, je l'analyse comme le résultat d'un rétrécissement des cadres. On cloisonne les gens et on diminue les possibles", résume Fazette Bordage. HABITANTS, COLLÉGIENS, ARTISTES L'occupation du lieu a été négociée avec la mairie communiste de Saint-Ouen, qui en est la propriétaire. " Ils sont arrivés en septembre 1997. Leur projet artistique était de qualité. Ils étaient prêts à payer un loyer", se souvient Eric Hervieu, élu délégué à la culture. Les deux parties se sont fixé des objectifs communs: "C Compléter l'offre culturelle locale; toucher les jeunes de Saint-Ouen, les acteurs innovants", ajoute-t-il. Cinq ans plus tard, il estime que le contrat est rempli, même si, "intuitivement", il pense que le public du lieu n'est" pas majoritairement de Saint-Ouen, mais parisien". Certains projets, comme celui du Studio de sculpture sociale, qui fait un travail d'écriture et de vidéo avec des habitants de Saint-Ouen et du 18^e arrondissement de Paris, permettent de sensibiliser la population. Des artistes organisent aussi des ateliers avec le collège Michelet. " Pour certains élèves qui ont du mal à finaliser un travail, voir les artistes répéter et construire une création est très stimulant", résume Laure Laborde, la conseillère principale d'éducation. Les conditions d'accueil des artistes ne sont pas luxueuses. Mains d'uvres ne dispose d'aucune enveloppe pour accompagner les créations. Les artistes bénéficient en revanche des compétences de l'équipe et de ses contacts. La compagnie Ktha, en résidence depuis fin 2003, quittera le lieu en octobre. Pour cette jeune compagnie, qui répétait" dans des hangars ou des appartements", le passage par Mains d'uvres aura été" un tremplin" : "Ici, on a trouvé des conditions de travail acceptables. L'équipe nous a accompagnés et conseillés, ça nous a changé la vie. On a trouvé des coproductions avec d'autres lieux. A l'extérieur, le label Mains d'uvres est important", témoigne Nicolas Werken, qui met en scène avec Lear Packer des textes de Christophe d'Hallivillée( éditions Sens et Tonka). " L'équipe a fait un gros travail de communication pour faire venir des programmateurs. Mains d'uvres ne se met pas en marge des institutions", témoigne la chorégraphe Kataline Patkaï, qui vient de présenter sa création, dans le cadre du festival Faits d'Hiver. L'association Art Sensitif, qui produit des oeuvres numériques, via les logiciels libres, n'est pas près de partir. Mains d'uvres vient de décrocher une subvention de" 35 000 euros" qui va lui permettre de développer, sur place, un centre de ressources. " J'ai enfin trouvé un lieu qui comprend mon projet. Au lieu que chacun travaille chez soi, on échange, on avance, indique Jean-Noël Montagné, qui met au point ses inventions avec des chercheurs du CNRS. Ils traversent tout Paris pour venir ici. C'est bien qu'il se passe quelque chose..."

§ <MOIS=" 200602"><JOUR="20060206"><HEURE="2006020611"> Cela fait cinq ans que Mains d'uvres, à Saint-Ouen( Seine-Saint-Denis), expérimente un projet artistique singulier: accueillir en résidence des artistes(chorégraphes, plasticiens, musiciens...) en privilégiant les disciplines émergentes et les projets qui se confrontent aux questions de société. L'art n'est pas une finalité, c'est aussi un instrument de transformation sociale. Mains d'uvres est aussi un lieu de fête où se succèdent concerts et performances. Plutôt inconnue du grand public, Mains d'uvres est devenue une référence dans le paysage des friches culturelles qui se sont développées, en France, dans les années 1970-1980, à l'initiative d'individus qui jugeaient l'offre trop cloisonnée, élitiste et laissant de côté tout un champ de l'art contemporain. Ils ont commencé à occuper des lieux vides, souvent d'anciennes usines, comme on conquiert un territoire. Installée dans les locaux d'un ancien comité social des usines Valeo, l'association Mains d'uvres est à la fois une grosse machine, avec une vingtaine de salariés, et un objet précaire. Le budget est de 1, 1 million d'euros, dont 484 000 euros de ressources propres(billetterie, restaurant, location de studios d'enregistrement, d'espaces pour des événements, etc.), indispensables à la survie de la friche. Les artistes alimentent aussi la turbine en versant un loyer en contrepartie de la mise à disposition des locaux, et en louant les espaces de répétition. Ainsi, une compagnie de théâtre paie 80 euros par mois pour un bureau et une connexion Internet. Les subventions publiques(ville, Etat, département, région) s'élèvent à environ 400 000 euros. Le soutien de la mairie est primordial, même si le lieu ne lui coûte pas très cher: la ville verse 83 500 euros mais perçoit en retour 69 000 euros de loyer. Fazette Bordage, qui anime Mains d'uvres depuis janvier 2001, est l'une des pionnières des friches. Dans les années 1980, elle avait créé le Confort moderne, à Poitiers. Elle a fondé Mains d'uvres avec Christophe Pasquet, qui a mené divers projets d'occupation, et dirige aujourd'hui le Point éphémère, dans le 10^e arrondissement de Paris. Pour sentir l'âme du lieu, il faut déambuler dans l'immense bâtiment en briques de 4 000 m^2, répartis sur quatre niveaux. Au sous-sol, en longeant les studios d'enregistrement, on entend toutes sortes de musiques. Un étage au-dessus, des résidents font une pause au restaurant. Un peu plus haut, une chorégraphe prépare sa création. Un salarié passe la tête dans un atelier pour régler un énième problème technique... Le projet est centré sur l'accueil en résidence pour une durée d'un an, renouvelable, d'artistes, de chercheurs ou d'associations défendant un projet"citoyen". " La crise actuelle n'est pas économique, je l'analyse comme le résultat d'un rétrécissement des cadres. On cloisonne les gens et on diminue les possibles", résume Fazette Bordage. HABITANTS, COLLÉGIENS, ARTISTES L'occupation du lieu a été négociée avec la mairie communiste de Saint-Ouen, qui en est la propriétaire. " Ils sont arrivés en septembre 1997. Leur projet artistique était de qualité. Ils étaient prêts à payer un loyer", se souvient Eric Hervieu, élu délégué à la culture. Les deux parties se sont fixé des objectifs communs: "C Compléter l'offre culturelle locale; toucher les jeunes de Saint-Ouen, les acteurs innovants", ajoute-t-il. Cinq ans plus tard, il estime que le contrat est rempli, même si, "intuitivement", il pense que le public du lieu n'est" pas majoritairement de Saint-Ouen, mais parisien". Certains projets, comme celui du Studio de sculpture sociale, qui fait un travail d'écriture et de vidéo avec des habitants de Saint-Ouen et du 18^e arrondissement de Paris, permettent de sensibiliser la population. Des artistes organisent aussi des ateliers avec le collège Michelet. " Pour certains élèves qui ont du mal à finaliser un travail, voir les artistes répéter et construire une création est très stimulant", résume Laure Laborde, la conseillère principale d'éducation. Les conditions d'accueil des artistes ne sont pas luxueuses. Mains d'uvres ne dispose d'aucune enveloppe pour accompagner les créations. Les artistes bénéficient en revanche des compétences de l'équipe et de ses contacts. La compagnie Ktha, en résidence depuis fin 2003, quittera le lieu en octobre. Pour cette jeune compagnie, qui répétait" dans des hangars ou des appartements", le passage par Mains d'uvres aura été" un tremplin" : "Ici, on a trouvé des conditions de travail acceptables. L'équipe nous a accompagnés et conseillés, ça nous a changé la vie. On a trouvé des coproductions avec d'autres lieux. A l'extérieur, le label Mains d'uvres est important", témoigne Nicolas Werken, qui met en scène avec Lear Packer des textes de Christophe d'Hallivillée( éditions Sens et Tonka). " L'équipe a fait un gros travail de communication pour faire venir des programmateurs. Mains d'uvres ne se met pas en marge des institutions", témoigne la chorégraphe Kataline Patkaï, qui vient de présenter sa création, dans le cadre du festival Faits d'Hiver. L'association Art Sensitif, qui produit des oeuvres numériques, via les logiciels libres, n'est pas près de partir. Mains d'uvres vient de décrocher une subvention de" 35 000 euros" qui va lui permettre de développer, sur place, un centre de ressources. " J'ai enfin trouvé un lieu qui comprend mon projet. Au lieu que chacun travaille chez soi, on échange, on avance, indique Jean-Noël Montagné, qui met au point ses inventions avec des chercheurs du CNRS. Ils traversent tout Paris pour venir ici. C'est bien qu'il se passe quelque chose..."