Vendredi 20 Octobre 2006 22:36:01

Projection sur un fichier au format Lexico3 d'un fichier de segments répétés issus de Lexico3, de ses hapax et des 2 fichiers d'hapax associés aux 2 parties de textes constituant l'ensemble du texte.

Mode d'emploi du programme (à lancer dans une fenêtre MSDOS ou "Invites de commandes") :
projette-segments-hapax fichier-SR fichier longueur-plancher-segment frequence-plancher-segment fichier-hapax fichier-hapax1 fichier-hapax2

Ci-dessous, les différentes versions avec le résultat de la projection. En rouge les segments et en bleu les hapax.
Ces 2 types d'unités sont aussi encapsulés dans des balises appelées respectivement SR et HAPAX.

On distingue aussi les hapax du texte n°1 (qui ne sont pas hapax du n°2), ceux du texte n°2 (qui ne sont pas hapax du n°1) et les hapax du texte complet.

FICHIER 1

§ <MOIS="200601"><JOUR="20060124"><HEURE="2006012417">
Juché sur une estrade au <HAP1><HAP1-et-2>coeur</HAP1-et-2></HAP1> de la ville de Khan Younès, Mohamed
Dahlan harangue une dernière fois la foule, lundi 23 janvier. Le
candidat du Fatah le plus en vue de la bande de Gaza promet une
victoire dédiée aux mânes de Yasser Arafat, aux "martyrs" et aux
prisonniers. Des rafales de fusils d'assaut ponctuent cette
démonstration de force "fatahouie" dans l'un des bastions islamistes
de la bande de Gaza.
Chef de la sécurité préventive de Gaza pendant près d'une décennie,
ministre des affaires civiles jusqu'à décembre 2005, chargé à ce titre
du dossier des contacts avec Israël, M. Dahlan incarne à la fois le
bilan d'une Autorité palestinienne identifiée au Fatah et les
aspirations au changement d'une partie de ses cadres. Cette posture
délicate l'oblige à une campagne acharnée face à la mécanique
implacable du Hamas.
La veille, sur la chaîne libanaise LBC, un débat très suivi à Khan
Younès a mis aux prises M. Dahlan et l'un des principaux dirigeants
islamistes, Mahmoud Zahar. Ce dernier n'a pas manqué de rappeler à son
adversaire ses côtes cassées lors d'une arrestation et d'un
interrogatoire en 1996. M. Dahlan a répliqué en moquant l'inconstance
du Hamas, qui avait boycotté les élections de 1996, et son radicalisme
idéologique, qui l'empêcherait, selon lui, de traiter efficacement
avec les Israéliens. "Vous allez envoyer comment les travailleurs en
Israël, par Internet ? Il est temps pour vous de découvrir les
souffrances du gouvernement", a-t-il lancé.
La perspective d'une coalition gouvernementale rassemblant les deux
principaux mouvements palestiniens fait son chemin dans les esprits.
Menacé dans les urnes, le Fatah donne l'impression de courir
désespérément derrière le Hamas en reprenant à son compte, le temps de
la campagne, les couleurs guerrières de la résistance. Le sigle de son
ancienne "armée" Al-Assifa (la tempête), fait de fusils entrecroisés,
est omniprésent sur ses affiches.
A Khan Younès, les miliciens en armes du Fatah n'ont cessé de parader,
lundi, en rappelant que "la première balle, la première pierre" sont
venues de leurs rangs. En marge des ballets d'hommes armés et de
camions lestés d'énormes haut-parleurs et hérissés d'oriflammes, les
électeurs potentiels expriment d'autres préoccupations. Bien qu'il se
déclare proche du Fatah, Salim-al-Agha, un ingénieur de 53 ans au
chômage, réclame le changement. "On veut la sécurité. Il y a trop
d'armes à Khan Younès. La moindre des querelles dégénère en
fusillade", assure-t-il en référence aux conflits impliquant les
clans familiaux ou des groupuscules issus du Fatah, mais jamais les
milices du Hamas. Samira Taoufik, une employée de l'Autorité
palestinienne, elle aussi proche du Fatah, n'est pas moins critique :
"Il faut en finir avec ce chaos, c'est triste de voir encore le sang
couler alors que les occupants sont partis."
A l'autre bout de la ville, face à l'ancienne colonie israélienne de
Neve Dekalim, la vie suit un cours hasardeux parmi les maisons en
partie détruites lors d'incursions israéliennes. "Dahlan est venu nous
dire que les gravats allaient être bientôt dégagés, mais je ne crois
plus à ses promesses. L'Autorité est là depuis dix ans et elle n'a
rien fait pour nous, alors on va essayer le Hamas", lance "Oum
Fayez", de son vrai nom Samira Mohamed. Ses <HAP1><HAP1-et-2>soeurs</HAP1-et-2></HAP1> "Oum Shirine" et
"Oum Souha" abondent en son sens. "Ici, il n'y a que les gens qui
travaillent à l'Autorité qui suivent le Fatah, les autres votent
Hamas, pas pour des questions religieuses mais pour changer, pour
essayer autre chose", assure la première. "On ne reçoit pas
grand-chose d'eux, sauf pour les fêtes, mais, au moins, les gens du
Hamas sont proches de nous, ajoute la seconde, les jours de joie
comme les jours de peine."

FICHIER 2

§ <MOIS="200601"><JOUR="20060124"><HEURE="2006012420">
Juché sur une estrade au <HAP2><HAP1-et-2>cur</HAP1-et-2></HAP2> de la ville de Khan Younès, Mohamed
Dahlan harangue une dernière fois la foule, lundi 23 janvier. Le
candidat du Fatah le plus en vue de la bande de Gaza promet une
victoire dédiée aux mânes de Yasser Arafat, aux "martyrs" et aux
prisonniers. Des rafales de fusils d'assaut ponctuent cette
démonstration de force "fatahouie" dans l'un des bastions islamistes
de la bande de Gaza.
Chef de la sécurité préventive de Gaza pendant près d'une décennie,
ministre des affaires civiles jusqu'à décembre 2005, chargé à ce titre
du dossier des contacts avec Israël, M. Dahlan incarne à la fois le
bilan d'une Autorité palestinienne identifiée au Fatah et les
aspirations au changement d'une partie de ses cadres. Cette posture
délicate l'oblige à une campagne acharnée face à la mécanique
implacable du Hamas.
La veille, sur la chaîne libanaise LBC, un débat très suivi à Khan
Younès a mis aux prises M. Dahlan et l'un des principaux dirigeants
islamistes, Mahmoud Zahar. Ce dernier n'a pas manqué de rappeler à son
adversaire ses côtes cassées lors d'une arrestation et d'un
interrogatoire en 1996. M. Dahlan a répliqué en moquant l'inconstance
du Hamas, qui avait boycotté les élections de 1996, et son radicalisme
idéologique, qui l'empêcherait, selon lui, de traiter efficacement
avec les Israéliens. "Vous allez envoyer comment les travailleurs en
Israël, par Internet ? Il est temps pour vous de découvrir les
souffrances du gouvernement", a-t-il lancé.
La perspective d'une coalition gouvernementale rassemblant les deux
principaux mouvements palestiniens fait son chemin dans les esprits.
Menacé dans les urnes, le Fatah donne l'impression de courir
désespérément derrière le Hamas en reprenant à son compte, le temps de
la campagne, les couleurs guerrières de la résistance. Le sigle de son
ancienne "armée" Al-Assifa (la tempête), fait de fusils entrecroisés,
est omniprésent sur ses affiches.
A Khan Younès, les miliciens en armes du Fatah n'ont cessé de parader,
lundi, en rappelant que "la première balle, la première pierre" sont
venues de leurs rangs. En marge des ballets d'hommes armés et de
camions lestés d'énormes haut-parleurs et hérissés d'oriflammes, les
électeurs potentiels expriment d'autres préoccupations. Bien qu'il se
déclare proche du Fatah, Salim-al-Agha, un ingénieur de 53 ans au
chômage, réclame le changement. "On veut la sécurité. Il y a trop
d'armes à Khan Younès. La moindre des querelles dégénère en
fusillade", assure-t-il en référence aux conflits impliquant les
clans familiaux ou des groupuscules issus du Fatah, mais jamais les
milices du Hamas. Samira Taoufik, une employée de l'Autorité
palestinienne, elle aussi proche du Fatah, n'est pas moins critique :
"Il faut en finir avec ce chaos, c'est triste de voir encore le sang
couler alors que les occupants sont partis."
A l'autre bout de la ville, face à l'ancienne colonie israélienne de
Neve Dekalim, la vie suit un cours hasardeux parmi les maisons en
partie détruites lors d'incursions israéliennes. "Dahlan est venu nous
dire que les gravats allaient être bientôt dégagés, mais je ne crois
plus à ses promesses. L'Autorité est là depuis dix ans et elle n'a
rien fait pour nous, alors on va essayer le Hamas", lance "Oum
Fayez", de son vrai nom Samira Mohamed. Ses <HAP2><HAP1-et-2>surs</HAP1-et-2></HAP2> "Oum Shirine" et "Oum
Souha" abondent en son sens. "Ici, il n'y a que les gens qui
travaillent à l'Autorité qui suivent le Fatah, les autres votent
Hamas, pas pour des questions religieuses mais pour changer, pour
essayer autre chose", assure la première. "On ne reçoit pas
grand-chose d'eux, sauf pour les fêtes, mais, au moins, les gens du
Hamas sont proches de nous, ajoute la seconde, les jours de joie
comme les jours de peine."