Travaux avec PC PATR

La première chose que nous avons faite, c'était d'alimenter un peu nos bases de données, les fichiers contenant la grammaire et le lexique que nous utilisons pour formater le parseur. Ainsi nous aurions plus de choix dans les mots que nous pourrions employer, et un meilleur découpage des phrases avec des règles plus fines et ciblées. Pour voir les bases de données utilisées, cliquez sur les liens suivants:

Etape n°1 : Créer vos propres ressources

Vérifiez que vous reconnaissez par exemple " le chien craint le chat ",

" le chien attrape le loup "...,

et que vous refusez comme non-grammaticales des phrases telles que " loup le attrape chien le "...

En faisant des ajouts au lexique, il faut toute fois veiller à ce que les traits grammaticaux de chaque mot soient spécifiés. Par exemple, si nous ajoutons le mot vache, nous aurons besoin de spécifier que c'est un NOM, et aussi les traits de genre et de nombre, ce qui permettra à notre parseur, par la suite, de repérer des fautes d'accord dans les phrases que nous lui proposons. Et si nous voulons pouvoir traiter un même mot au singulier et au pluriel, il faut faire des entrées séparées, avec des spécifications de traits différentes, comme vous voyez sur l'image:
Il faut aussi que dans la grammaire soit spécifié l'ordre des constituants dans une phrase, pour pouvoir repérer les phrases agrammaticales.

feature traits

Etape N°2 : Utilisation et introduction de contraintes d'accord

Utilisez pour chaque entrée lexicale le champ \f (pour feature), qui contient sur une ou plusieurs lignes une série de paires attribut-valeur décrivant l'entrée lexicale. Pour les noms et articles, ces attributs sont le genre et le nombre, pour les verbes ce sont le nombre et la personne.

Pour exprimer simplement le phénomène d'unification dans votre grammaire par une seule et unique équation dans les règles, modifiez votre lexique et votre grammaire de manière que ces trois attributs soient réunis sous un même attribut complexe nommé tete.

Par contre, cela n'est pas suffisant pour imposer un accord entre, par exemple, un nom et son déterminant...si on essaye d'analyser la phrase "Les baleine lit le journal", nous obtiendrons le résultat suivant...

faute baleine

Le parseur peut bien faire un arbre syntaxique puisque les éléments de la phrase se trouvent au bon endroit. Mais il ne prend pas en compte la règle d'accord qui existe en français, et qui n'est pas respectée dans cet exemple.

Pour corriger cela, plusieurs modifications ont dû être apportées à la grammaire. Tout d'abord nous avons introduit des règles d'accord pour faire que le parseur refuse des syntagmes/phrases dans lesquels il y une faute d'accord entre le nom et le déterminant ou un adjectif modifiant ce nom. Pour exprimer cette contrainte d'accord, il faut créer un attribut complexe qui permet de réunir les valeurs des différents composants de la phrase/syntagme pour être sûr qu'elles sont compatibles. Dans le lexique il a fallu modifier les features gnre, nbre, et pers en ajoutant tête, et ensuite expliciter dans la grammaire que les attributs de la tête pour les adjectifs, déterminants, et noms d'un même groupe nominal doivent être accordés.

Rule GN accord

Ainsi le parseur refusera les syntagmes agrammaticaux tels que "les vaches noire" ou "la baleines verte".

Dans cette partie j'ai choisi de traiter les deux questions ensemble puisque elles tournent toutes les deux autour des structures prépositionnelles.

Etape N°3 : Structures récursives dans les groupes nominaux

Vous allez dans cette section étendre la description pour l'instant très sommaire des groupes nominaux. En particulier, nous allons introduire deux nouveaux types de constituants capable d'entrer dans la composition des groupes nominaux, à savoir les adjectifs (plus généralement les groupes adjectivaux), et les groupes prépositionnels (compléments du nom).

Pour l'étape 3 nous avons ajouté une autre forme de GN en spécifiant que celui-ci peut comprendre un adjectif placé derrière le mot (alors qu'avant nous n'avions pas cette possibilité, l'adjectif devait être placé devant) et introduit la notion d'accord entre un adjectif et le nom. Nous avons aussi spécifié que le GN pouvait être suivi d'une préposition. Cette structure est explicitée dans la première ligne du tableau suivant. Ainsi nous avons la possibilité de construire des GN plus complexes ou d'expliciter la relation entre plusieurs GNs, comme par exemple "le fils de la voisine".

Etape N°4: Prépositions contractées

Pour en finir avec les groupes nominaux, nous allons introduire un dernier raffinement. Il existe en français des prépositions contractées (au, du), qui ne se combinent donc qu'avec des syntagmes nominaux de type GN1 (dans notre terminologie).

Vérifiez que vous analysez maintenant toutes les formes de groupes prépositionnels. Vous noterez que la conceptualisation qui a été faite de ce phénomène revient à encoder la combinatoire possible des constituants non plus au niveau des règles, mais directement au niveau des entrées lexicales : une préposition sélectionne ainsi les constituants avec lesquels elle se combine.

Toujours dans le but de pouvoir construire des phrases plus complexes, nous avons modifié la grammaire et le lexique pour employer les prépositions contractées.
Dans la ligne 2 du tableau ci-dessous, il y a une entrée lexicale avec les spécifications nécessaires pour une préposition contractée.
Dans la ligne 3 il y a une règle pour spécifiée la construction d'un syntagme prépositionnel.

	Règle spécifiant la possibilité d'ajouter un modifieur introduit par une prép. à un GN.	En prenant la définition préalable du GN (Dét/ADJ/Nom), nous avons maintenant la possibilité d'ajouter des modifieurs derrière le Nom aussi. Soit des adjéctifs, soit un syntagme prépositionnel.
	Ajout dans le lexique des prépositions contractées, avec spécification supplémentaire de leur complément.	Cette règle stipule que si on emploie ces prépositions, il faut nécessairement un GN tel qu'il est défini en GN1, et qu'elle sélectionne un GN1 avec certains attributs spécifiques.
	Règle sur la formation des groupes prépositionnels.	Cette règle spécifie que dans les groupes prépositionnels, les valeurs spécifiées pour le complément de la préposition doivent être les mêmes pour le groupe nominal qui suit. C'est une règle d'accord pour les contractions des prép. masculines.

A la fin j'ai entamé une règle d'accord pour les verbes avec les sujets mais je n'ai pas réussi à la terminer.
Vous pouvez voir la grammaire et le lexique avec les modifications que j'y ai apportées, ainsi qu'une fiche contenant des essais des différentes phrases au cours de mes travaux sur PC PATR.

Le lexique

La grammaire

Les essais