Devoir d'initiation au TAL n°1 

        Habituée au chat depuis des années, je me suis facilement pris au jeu de chatter avec Elizia. Celle-ci se présente d'emblée comme une psychothérapeute, c'est-à-dire une professionnelle apte à soigner les blessures de l'âme (même si elle ne le sait pas : cf. première ligne du tableau). On peut à priori s'imaginer que Elizia sera plus « disposée » à parler au sujet de problèmes psychologiques que de fleurs par exemple. En effet, sur une question très concrète que je lui pose (« à quel moment dois-je arroser mes cactus? »), Elizia me fournit une réponse inadéquate en terme de pertinence avec la question posée : « la vie est une fleur » m'assure-t-elle. Par contre, quand je fais le constat anodin et universel que « le nutella, c'est un délice », Elizia repère tout de suite les éventuels problèmes de la santé que l'objet en question pourrait provoquer en répondant par une règle d'éthique très d'actualité : « il faut que vous mangiez plus équilibré ».

On voit donc que le discours de notre interlocutrice est avant tout orienté : son langage est programmé pour traiter des sujets relatifs à la santé et pour faire retrouver le sourire à son « patient » (cf. aphorismes qui empreintent au lexique de la botanique) , à défaut de pouvoir le soigner à distance.

Quel critère choisir pour évaluer la pertinence des réponses d'Elizia?

• Dans l'absolu, la réponse « Semer est semer l'espoir. » à la question « quel arbre ne perd pas son feuillage en hiver? » n'est pas pertinent du tout.

• Mais si on met en avant l'idée qu'Elizia est programmée pour faire en sorte que l'utilisateur aille mieux, on peut cette fois affirmer que sa réponse n'est pas sans cohérence (la pertinence sera d'ordre uniquement situationnelle et non plus linguistique).

Ceci dit, une réponse en « je ne sais pas » ou bien « je ne suis pas experte en la matière » aurait témoigner d'une pertinence plus optimale. A croire qu'Elizia serait bornée dans son objectif de guérison.