Devoir d'initiation au TAL n°3

 

1.     Parcourir le document « Historique_Elizia », trouver 5 cas mauvais (c’est-à-dire où Elizia n'a pas bien répondu). Listez-les, proposez des solutions.

a)



La suite « avoir une raison de » doit être prise comme un tout. Içi il y a une difficulté supplémentaire du fait que le pronom « le » soit en emploi anaphorique (son sens n’est interprétable que par rapport à un élément cité dans le cotexte antérieur  à savoir « poser la question à une autre personne ») et que ce type de  procédé supraphrastique (= niveau supérieur à celui de la phrase) ne soit pas adéquatement pris en compte par Elizia. Voyons ce que cela donnerai si on reprenait le syntagme dans sa forme verbale :



La réponse est grosso modo plus cohérente. « Soite » aurait était pertinent. En effet les choix d’Elizia sont contestables : elle réduit le sens de la phrase au seul mot « question » alors qu’il fait partie du tout  locutionnel « ne pas avoir de raison de », et à ce mot clé elle associe le cas « notre conversation » alors que la phrase ne porte pas sur la conversation avec Elizia. De plus, on peut reproduire le même raisonnement que pour la première phrase avec le « le » à savoir que le syntagme « la question » ne réfère pas de façon assez précise : Elizia ne peut pas deviner de laquelle il s’agit si on ne lui formule pas explicitement dans la même phrase. « je n’ai aucune raison de poser la question des conséquences du capitalisme à une autre personne ».  Le problème c’est que Elizia a besoin de références absolues (en linguistique on dit de « formes pleines ») Or dans le langage humain, on procède régulièrement par anaphores qui sont des sortes de raccourcis.

b)



Encore une fois, Elizia n’est pas en phase avec le comportement verbal humain. Il n’y a que les philosophes pour dire des sentences de ce genre, qui plus est passe-partout. Et encore… les philosophes parleraient ainsi de préférence avec  leurs pairs, mais pas avec un individu lambda qui lui parle de ses problèmes quotidiens. Ce qu’on attend d’Elizia, c’est qu’elle nous rassure, qu’elle nous conforte quand, par exemple, on « a pas d’ami ». Ici le « n’ai pas » est aussi important que « ami ». Une solution - provisoire et locale certes – est envisageable si on se centre sur le cas « négation avoir ». Trois manipulations sont nécéssaires :

- on étend la « réponse » : « vous n’êtes pas un peu négatif(/ve) ? » du cas « négation » au champs de réponses du cas « négation avoir » et de la placer en début de liste

- on fait excéder la qualité du cas « négation avoir » à celle du cas « négation » qui s’élève déjà à 7.

- on coche la case ce cas sort les réponses dans l’ordre donné

 

Et effectivement, les changements sont bien pris en compte :



c)



Cette séquence de question-réponse est intéressante parce que la question n’a plus la même configuration que pour l’exemple précédent : il ne s’agit plus de tracas de la vie quotidienne mais d’un problème qu’on peut cette fois qualifier de philosophique.
Dès lors, l’erreur est double dans la réponse : en plus de s’assimiler à un ornyhtorynque, Elizia adopte un mode de discours en total décalage - du fait précisemment de l’emploi de termes des individus linguistiques - avec la visée clairement générale de la question (le concept de « vie »). Cette erreur est directement imputable au fait que le choix du mot-clé, au lieu de porter sur « vie », s’est porté sur « vous ».

 

2)Donner un exemple d’ambiguité linguistique.



Içi, l’ambiguite n’est pas d’ordre syntaxique, mais plutôt sémantico-pragmatique : avec un mot, on peut signifier en théorie deux actes de langage : celui qui ouvre la conversation et celui qui la clôt. Il s’agirait pour Elizia d’identifier ce qui est le début de la conversation et ce qui en est la fin de sorte que sa réponse réponde de façon adaptée à l’acte de langage en question.

 

 

  1. Dans le cadre du cas sur l’addiction sur l’ordinateur, j’avais pensé à appliquer à travers Elizia la méthode des associations libres pratiquée par les psychanalystes au premier rang desquels était Freud. Seul problème, à part « mmh mmh » et « c’est cela oui », on aurait très peu de réponses à proposer avant de trouver la signification du conflit intérieur du patient. Je me suis donc résolu à changer quelque peu les types de réponses. Pour l’instant cela donne ça :