Taux d'occupation en berne, prix moyen des chambres en baisse : tous les indicateurs de l'hôtellerie française ont viré au rouge en 2009, selon les bilans annuels des différents cabinets d'études, qui entrevoient au minimum une stabilisation pour 2010. Les hôtels 3 et 4 étoiles ont été plus touchés que les établissements 2 étoiles, Paris et la Côte ont plus souffert que la province, mais la France s'en tire mieux que ses voisins européens, s'accordent à conclure KPMG, Deloitte et MKG.

Principal indicateur économique du secteur, le RevPAR, qui combine le taux d'occupation des hôtels et le prix moyen des chambres, est en baisse de 8,5 % toutes catégories d'hôtels confondues, selon le cabinet spécialisé MKG. Les 4 étoiles enregistrent la plus forte baisse : - 15,6 %, selon l'étude annuelle du cabinet Deloitte, -  18 %, estime KPMG. Les établissements de moyenne gamme (3 étoiles) enregistrent un recul d'environ 10 %.

En cause, la chute de la fréquentation, très sensible depuis juin 2008, puis "depuis quatre ou cinq mois" la baisse des prix, selon Mr Gauguier, associé chez Deloitte. Les 3 et 4 étoiles sont affectés par les plans de réduction des coûts dans les entreprises qui ont limité les déplacements, les séminaires, mais aussi mis en place "des vraies stratégies en termes d'achat d'hébergement", souligne Olivier Petit, associé chez Deloitte. Paris et la Côte (dont Monaco) ont également souffert de la désaffection de la clientèle étrangère.