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La prématurité

 

Sciences et avenir - La vie avant la vie - avril 1998

Le dossier fourni est centré sur les études des "compétences"des foetus et sur l'impact de la vie foetale sur la vie adulte (nourriture de la mère, stress de la mère).

Eurêka - Enfants prématurés : la vie à tout prix - avril 1998

Ce dossier met davantage l'accent sur les techniques de traitement de la prématurité et leurs limites
 

Evolution des définitions de la prématurité

p. 54 L'âge gestionnel s'exprime en semaines révolues d'aménorrhée, à partir du premier jour des dernières règles. En France, la déclaration légale et obligatoire de la naissance était jusqu'en 1993 fixée à 28 semaines d'aménorrhée. Depuis la loi du 8 janvier 1993, tous les enfants nés vivants à partir de 22 semaines d'âge gestationnel ou pesant au moins 500 grammes, doivent être enregistrés à l'Etat-civil.

p. 55 Pendant des années, la prématurité a été définie par un petit poids de naissance (PN). Etait prématuré tout enfant de moins de 2500 grammes. Les moins de 1500 grammes étaient dits "grans prématurés" et les moins de 1000 grammes "très grands prématurés". Mais à poids de naissance égal, les âges gestationnels peuvent être très différents. Or le pronostic de survie des enfants dépend surtout de leur âge gestationnel. Aujourd'hui, est prématurée toute naissance qui survient avant 37 semaines d'aménorrhée (SA). On distingue une prématurité moyenne (de 33 SA à 36 SA + 6 jours), une grande prématurité (de 28 à 32 SA + 6 jours) et une très grande prématurité (avant 28 SA). En France, sur 270 000 naissances, la prématurité globale (avant 37 SA) concerne environ 44 000 enfants, soit 5,9% des niassances, et la grande prématurité (moins de 33 SA) environ 9 000 enfants, soit 1,2 % des naissances.
 

Risques et limites

p. 54 Les chances de survie d'un enfant né à 25 semaines sont de 50 %, puis de 60 % à 26 semaines, de 70 % à 27 semaines et de 80 % à 28 semaines.

57 La limite de viabilité des 22 semaines (aucun enfant de moins de 23 semaines n'a survécu à ce jour) semble aujourd'hui très difficile à dépasser, essentiellement à cause de l'immaturité pulmonaire.

57 /.../ les risques de séquelles pour les grands prématurés de moins de 33 semaines restent importants, de l'ordre de 30 %.
 

Augmentation de la prématurité

p. 59-60 Alors que depuis 25 ans les politiques de santé publique s'efforcent de faire reculer la prématurité, la chute du nombre d'enfants nés prématurément, régulière dans les années 70-80, s'est arrêtée depuis le début des années 70. Plus grave, la grande prématurité (enfants de moins de 33 semaines), est en augmentation. Paradoxalement, ce sont  les progrès de la médecine qui contribuent le plus, directement ou indirectement, à cette progression. Afin de préserver le pronostic vital d'un foetus menacé de mort in utero, des extractions avant terme sont effectuées de plus en plus précocement. Ainsi, selon la dernière enquête de l'Inserm /.../, 45 % des enfants de moins de 33 semaines sont nés de grossesse unique après une décision d'extraction. Par ailleurs, les procréations médicalement assistées (PMA) et le prescription plus fréquente de traitements d'induction de l'ovulation /.../ ont engendré un nombre croissant de grossesses multiples (jumeaux, triplés ou plus), grossesses elles-mêmes à fort risque de prématurité : 15 % des grands prématurés sont ainsi issus de grossesses multiples.