§ Le premier procès en lien direct avec les attentats du 11 septembre 2001 débute lundi, avec pour seul prévenu Zacarias Moussaoui. Accusé de complicité avec les kamikazes qui avaient fait s'écraser deux avions de ligne sur le World trade center, le Français risque la peine de mort. La première phase de son procès débute avec la sélection des jurés. Cinq cents citoyens américains résidant en Virginie ont été tirés au sort sur les listes électorales. Ils vont devoir remplir un questionnaire d'une quarantaine de pages sur leur état-civil, leurs croyances et leur connaissance de l'affaire. Leurs réponses seront analysées à la loupe par la défense et l'accusation, avant une deuxième phase, consacrée à partir du 15 février à l'interrogatoire et à la récusation des jurés qui manqueraient de neutralité. Douze jurés et six supppléants seront finalement retenus. Par mesures de sécurité, il a été formellement interdit à la presse de photographier les jurés, qui devront rester anonymes et ne pourront même pas être croqués de manière précise par les dessinateurs assistant aux audiences. Le 6 mars, après une dernière matinée de récusations, les débats pourront commencer. Ils devraient durer un à trois mois selon le tribunal. LA MORT OU LA PRISON À VIE Né en 1968 à Saint-Jean-de-Luz, Zacarias Moussaoui a été interpellé le 16 août 2001 dans l'Etat du Minnesota, où il prenait des cours de pilotage, parce que son visa était périmé. Il a toujours nié devoir participer aux attentats qui ont tué plus de 3 000 personnes presque un mois plus tard, mais a admis, le 22 avril 2005, sa complicité avec les pirates de l'air. Avec cet aveu, que sa défense avait tenté par tous les moyens de combattre, Moussaoui a limité le procès à la question de savoir s'il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans libération possible, ou à la peine de mort. Les douze jurés retenus devront d'abord décider si celui qui se qualifie lui-même de "musulman fondamentaliste ouvertement hostile aux juifs et aux Etats-Unis", est "passible" de la peine de mort puis, en cas de réponse positive, la lui infliger ou pas. A l'audience, le gouvernement tentera de prouver que, quand il a été arrêté, Zacarias Moussaoui savait et "a menti" afin de ne pas compromettre les attaques. Ses avocats, à qui il refuse de parler depuis des mois, tenteront de prouver que le gouvernement en savait plus que leur client sur la préparation des attentats. Ils pourraient également tenter de prouver que cet homme brun, trapu, si souvent agité, est atteint de schizophrénie, une circonstance atténuante qui pourrait lui épargner la mort. A ce procès, il y aura toutefois deux grands absents : le Pakistano-Koweïtien Khaled Cheikh Mohammed, numéro trois d'Al-Qaida et cerveau présumé des attentats, et le Yéménite Ramzi Bin Al-Shaiba, leur planificateur supposé. Capturés respectivement en 2003 et 2002, ils restent détenus au secret par les Etats-Unis. § Le premier procès en lien direct avec les attentats du 11 septembre 2001 débute lundi, avec pour seul prévenu Zacarias Moussaoui. Accusé de complicité avec les kamikazes qui avaient fait s'écraser deux avions de ligne sur le World Trade center, le Français risque la peine de mort. La première phase de son procès débute avec la sélection des jurés. Cinq cents citoyens américains résidant en Virginie ont été tirés au sort sur les listes électorales. Ils vont devoir remplir un questionnaire d'une quarantaine de pages sur leur état-civil, leurs croyances et leur connaissance de l'affaire. Leurs réponses seront analysées à la loupe par la défense et l'accusation, avant une deuxième phase, consacrée à partir du 15 février à l'interrogatoire et à la récusation des jurés qui manqueraient de neutralité. Douze jurés et six supppléants seront finalement retenus. Par mesures de sécurité, il a été formellement interdit à la presse de photographier les jurés, qui devront rester anonymes et ne pourront même pas être croqués de manière précise par les dessinateurs assistant aux audiences. Le 6 mars, après une dernière matinée de récusations, les débats pourront commencer. Ils devraient durer un à trois mois selon le tribunal. LA MORT OU LA PRISON À VIE Né en 1968 à Saint-Jean-de-Luz, Zacarias Moussaoui a été interpellé le 16 août 2001 dans l'Etat du Minnesota, où il prenait des cours de pilotage, parce que son visa était périmé. Il a toujours nié devoir participer aux attentats qui ont tué plus de 3 000 personnes presque un mois plus tard, mais a admis, le 22 avril 2005, sa complicité avec les pirates de l'air. Avec cet aveu, que sa défense avait tenté par tous les moyens de combattre, Moussaoui a limité le procès à la question de savoir s'il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans libération possible, ou à la peine de mort. Les douze jurés retenus devront d'abord décider si celui qui se qualifie lui-même de "musulman fondamentaliste ouvertement hostile aux juifs et aux Etats-Unis", est "passible" de la peine de mort puis, en cas de réponse positive, la lui infliger ou pas. A l'audience, le gouvernement tentera de prouver que, quand il a été arrêté, Zacarias Moussaoui savait et "a menti" afin de ne pas compromettre les attaques. Ses avocats, à qui il refuse de parler depuis des mois, tenteront de prouver que le gouvernement en savait plus que leur client sur la préparation des attentats. Ils pourraient également tenter de prouver que cet homme brun, trapu, si souvent agité, est atteint de schizophrénie, une circonstance atténuante qui pourrait lui épargner la mort. A ce procès, il y aura toutefois deux grands absents : le Pakistano-Koweïtien Khaled Cheikh Mohammed, numéro trois d'Al-Qaida et cerveau présumé des attentats, et le Yéménite Ramzi Ben Al-Shaiba, leur planificateur supposé. Capturés respectivement en 2003 et 2002, ils restent détenus au secret par les Etats-Unis.