§ Un millier de personnes étaient portées disparues samedi 4 février au matin, près de 36 heures après le naufrage sans précédent d'un ferry égyptien en mer Rouge, entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite. Selon les premiers témoignages des rescapés, un incendie se serait déclaré sur le navire, peu avant qu'il ne sombre ; les rescapés évoquent également l'insuffisance des moyens de sauvetage et l'incurie de l'équipage. Au moins 185 personnes ont péri, mais quelque 300 personnes ont été retrouvées vivantes par les secours égyptiens et étrangers qui ont convergé après la brusque disparition en mer du "Al-Salam 98", vers 2 heures locales (minuit à Paris). Selon la télévision égyptienne, le nombre de rescapés avait atteint 314, parmi les quelque 1 400 personnes qui avaient pris place à bord de ce bateau âgé de 35 ans. Des opérations de recherches des survivants se poursuivent dans cette zone au large de Safaga et de Hourgada, plus au nord, très connue pour ses activités touristiques. Le bilan pourrait encore s'alourdir, selon les autorités, dans ce qui semble être la plus grande tragédie maritime égyptienne. Quelque 1 200 d'entre eux sont des Egyptiens travaillant dans le Golfe ou revenant du pèlerinage de la Mecque, mais il y avait aussi une centaine de Saoudiens et 104 membres d'équipage. Selon Al-Salam Maritime Transport, propriétaire du navire, Al-Salam 98 était immatriculé au Panama. UN INCENDIE NON MAÎTRISÉ PAR L'ÉQUIPAGE Les premiers témoignages des rescapés aident à reconstruire le film des événements qui aurait conduit à ce drame. Un incendie s'est déclaré sur le ferry qui a sombré vendredi en mer Rouge au moins trois heures avant le naufrage, selon plusieurs sources. "Deux heures après notre départ (du port saoudien de Douba), une fumée dense a commencé à s'échapper des moteurs", a déclaré à l'AFP Raafat al-Sayyed, un Egyptien de 34 ans. Selon lui, les membres de l'équipage ont demandé aux passagers de monter sur le pont pour leur permettre d'éteindre l'incendie."Mais l'incendie a continué pendant longtemps et il (l'équipage) n'arrêtait pas de dire qu'il le maîtriserait", a dit Kamel Mohammad Abdel Askari, 48 ans, également égyptien. Le ferry, ont précisé les rescapés rencontrés à l'hôpital général de Hourghada, sur la mer Rouge, a continué son chemin, penché sur le côté gauche, avant de sombrer soudainement en moins de dix minutes. Le président égyptien Hosni Moubarak a exigé une enquête d'urgence sur le naufrage, en évoquant une possible défaillance dans les moyens de sauvetage. § Un millier de personnes étaient portées disparues samedi 4 février au matin, près de 36 heures après le naufrage sans précédent d'un ferry égyptien en mer Rouge, entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite. Selon les premiers témoignages des rescapés, un incendie se serait déclaré sur le navire, peu avant qu'il ne sombre ; les rescapés évoquent également l'insuffisance des moyens de sauvetage et l'incurie de l'équipage. Trois cent cinquante quatre survivants ont été jusqu'à présent repêchés sur les quelque 1 400 personnes présentes à bord du ferry égyptien "Al-Salam 98" : "Le bilan provisoire est de 354 rescapés", a indiqué dans la matinée à l'AFP le directeur de l'autorité portuaire de la mer Rouge. Il n'a pas précisé le nombre de personnes qui seraient mortes dans cette catastrophe, probablement la pire de l'histoire maritime égyptienne, mais le précédent chiffre, vendredi soir, était de 185 morts. Selon la compagnie propriétaire du navire, Al-Salam Maritime Transport, le nombre de personnes à bord était de 1 415, dont 1 318 passagers parmi lesquels 1 200 Egyptiens et 97 membres d'équipage. Selon le propriétaire du navire, "Al-Salam 98" était immatriculé au Panama. Des opérations de recherches des survivants se poursuivent dans cette zone au large de Safaga et de Hourgada, plus au nord, très connue pour ses activités touristiques. Le bilan pourrait encore s'alourdir, selon les autorités. UN INCENDIE NON MAÎTRISÉ PAR L'ÉQUIPAGE Les premiers témoignages des rescapés aident à reconstruire le film des événements qui aurait conduit à ce drame. Un incendie s'est déclaré sur le ferry au moins trois heures avant le naufrage, selon plusieurs sources. "Deux heures après notre départ (du port saoudien de Douba), une fumée dense a commencé à s'échapper des moteurs", a déclaré à l'AFP Raafat al-Sayyed, un Egyptien de 34 ans. Selon lui, les membres de l'équipage ont demandé aux passagers de monter sur le pont pour leur permettre d'éteindre l'incendie."Mais l'incendie a continué pendant longtemps et il (l'équipage) n'arrêtait pas de dire qu'il le maîtriserait", a dit Kamel Mohammad Abdel Askari, 48 ans, également égyptien. Le ferry, ont précisé les rescapés rencontrés à l'hôpital général de Hourghada, sur la mer Rouge, a continué son chemin, penché sur le côté gauche, avant de sombrer soudainement en moins de dix minutes. Le président égyptien Hosni Moubarak a exigé une enquête d'urgence sur le naufrage, en évoquant une possible défaillance dans les moyens de sauvetage.