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     Dimanche 21 mai, "nos votes empêcheront les voleurs et les corrompus 
     d'enfoncer l'un des derniers clous dans le cercueil de la 
     Yougoslavie", affirme Predrag Popovic, président du Parti du peuple 
     (NS), partisan du maintien de la fédération avec la Serbie. Dimanche, 
     réplique Ivana Pesic, militante indépendantiste, "nous ferons barrage 
     par nos voix aux bourreaux des Balkans. La Serbie est hégémoniste. 
     Nous gagnerons notre indépendance comme avant nous les autres 
     anciennes républiques yougoslaves et demain le Kosovo". "Voleurs et 
     corrompus" monténégrins contre "bourreaux nationalistes des Balkans" 
     de Serbie, on ne peut pas vraiment parler de débat à la veille du 
     référendum sur l'indépendance du Monténégro.
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     Indépendantistes monténégrins d'un côté, partisans du maintien d'une 
     fédération avec la Serbie de l'autre, chacun pronostiquait, vendredi 
     19 mai, sa victoire au référendum de dimanche devant déterminer 
     l'avenir de cette minuscule république d'ex-Yougoslavie. 
     Si le résultat du vote des 485 000 électeurs devait se mesurer à 
     l'aune de la fréquentation populaire aux deux dernières réunions 
     publiques organisées à Podgorica, la coalition indépendantiste 
     pourrait se préparer à un dimanche soir festif. Jeudi soir, ils 
     étaient en effet trois fois plus nombreux que ne l'étaient les 
     fédéralistes l'avant-veille à venir soutenir la coalition emmenée par 
     le premier ministre, Milo Djukanovic, converti à l'indépendance du 
     Monténégro au milieu des années 1990, après avoir été l'allié de 
     l'homme fort de Belgrade, Slobodan Milosevic.