§ Despuis le 21 janvier, une controverse étonnante agite le Danemark. A cette date, le scandale a éclaté quand l'Union internationale des oulémas musulmans a menacé d'appeler au boycottage des produits danois et norvégiens si ces deux pays n'empêchaient pas la publication de caricatures repésentant le prophète Mahomet. Parmi ces douze dessins satiriques du Prophète publiés par le journal norvégien Magazinet et le quotidien conservateur danois Jyllands-Posten, l'un représente le Prophète avec un turban en forme de bombe surmonté d'une mèche allumée. Un dessin d'autant plus voyant que la simple représentation du Prophète est interdite par la religion musulmane. "L'Union internationale des oulémas musulmans appelle les dirigeants de Norvège et du Danemark à adopter une position ferme face à ces atteintes répétées contre la nation musulmane et le Prophète", selon le communiqué du groupe publié au Caire. "Sinon, l'Union sera obligée d'appeler des millions de musulmans de par le monde à boycotter les produits et les activités danois et norvégiens", ajoute le texte. Devant le refus des autorités norvégiennes et danoises, qui ont argué de la "liberté d'expression", le ton est rapidement monté entre le Danemark et le monde arabe et musulman. Plusieurs pays, dont l'Iran et l'Arabie saoudite, ont exprimé leur indignation, certains rappelant leur ambassadeur de Copenhague. Ainsi la Libye a-t-elle annoncé, dimanche 29 janvier, la fermeture de son ambassade au Danemark. Dans un communiqué repris par l'agence officielle de presse Jana, le ministère des affaires étrangères libyen a ajouté que Tripoli comptait prendre également des "mesures économiques" à l'encontre du Danemark. "MÉDIA INDÉPENDANT" Le gouvernement danois a une nouvelle fois expliqué, dimanche, qu'il n'estimait pas devoir présenter des excuses par respect de la liberté d'expression. "Le gouvernement ne peut exercer une quelconque influence sur les médias. Ni le gouvernement danois, ni la nation danoise en tant que telle ne peuvent être tenus responsables de ce qui est publié dans un média indépendant", a déclaré le premier ministre, Anders Fogh Rasmussen. En Cisjordanie, des activistes des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont menacé des ressortissants danois et les ont invités à partir immédiatement, rapporte l'agence de presse danoise Ritzau. Le 30 janvier, une manifestation de protestation a eu lieu devant les bureaux de l'Union européenne, à Gaza. Les manifestants ont brûlé des drapeaux danois et demandé aux autorités palestiniennes de rompre leurs relations diplomatiques avec le Danemark. Dans un éditorial, le rédacteur en chef du Jyllands-Posten, Carsten Juste, a exprimé ses regrets pour les proportions prises par cette affaire. Il a affirmé que son journal n'avait aucunement l'intention de blesser les musulmans et que, comme l'ensemble de la société danoise, il respectait la liberté de religion. Dimanche, en marge du Forum économique de Davos, le commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, a rencontré un ministre saoudien, Riyad ayant rappelé son ambassadeur au Danemark. M. Mandelson a "exhorté le ministre à faire part à son gouvernement de la gravité de la question", a déclaré son porte-parole, Peter Power. "Tout boycottage de produits danois serait considéré comme un boycottage des produits européens", a-t-il prévenu. § Depuis le 21 janvier, une controverse étonnante agite le Danemark. A cette date, le scandale a éclaté quand l'Union internationale des oulémas musulmans a menacé d'appeler au boycottage des produits danois et norvégiens si ces deux pays n'empêchaient pas la publication de caricatures repésentant le prophète Mahomet. Parmi ces douze dessins satiriques du Prophète publiés par le journal norvégien Magazinet et le quotidien conservateur danois Jyllands-Posten, l'un représente le Prophète avec un turban en forme de bombe surmonté d'une mèche allumée. Un dessin d'autant plus voyant que la simple représentation du Prophète est interdite par la religion musulmane. "L'Union internationale des oulémas musulmans appelle les dirigeants de Norvège et du Danemark à adopter une position ferme face à ces atteintes répétées contre la nation musulmane et le Prophète", selon le communiqué du groupe publié au Caire. "Sinon, l'Union sera obligée d'appeler des millions de musulmans de par le monde à boycotter les produits et les activités danois et norvégiens", ajoute le texte. Devant le refus des autorités norvégiennes et danoises, qui ont argué de la "liberté d'expression", le ton est rapidement monté entre le Danemark et le monde arabe et musulman. Plusieurs pays, dont l'Iran et l'Arabie saoudite, ont exprimé leur indignation, certains rappelant leur ambassadeur de Copenhague. Ainsi la Libye a-t-elle annoncé, dimanche 29 janvier, la fermeture de son ambassade au Danemark. Dans un communiqué repris par l'agence officielle de presse Jana, le ministère des affaires étrangères libyen a ajouté que Tripoli comptait prendre également des "mesures économiques" à l'encontre du Danemark. "MÉDIA INDÉPENDANT" Le gouvernement danois a une nouvelle fois expliqué, dimanche, qu'il n'estimait pas devoir présenter des excuses par respect de la liberté d'expression. "Le gouvernement ne peut exercer une quelconque influence sur les médias. Ni le gouvernement danois, ni la nation danoise en tant que telle ne peuvent être tenus responsables de ce qui est publié dans un média indépendant", a déclaré le premier ministre, Anders Fogh Rasmussen. En Cisjordanie, des activistes des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont menacé des ressortissants danois et les ont invités à partir immédiatement, rapporte l'agence de presse danoise Ritzau. Le 30 janvier, une manifestation de protestation a eu lieu devant les bureaux de l'Union européenne, à Gaza. Les manifestants ont brûlé des drapeaux danois et demandé aux autorités palestiniennes de rompre leurs relations diplomatiques avec le Danemark. Dans un éditorial, le rédacteur en chef du Jyllands-Posten, Carsten Juste, a exprimé ses regrets pour les proportions prises par cette affaire. Il a affirmé que son journal n'avait aucunement l'intention de blesser les musulmans et que, comme l'ensemble de la société danoise, il respectait la liberté de religion. Dimanche, en marge du Forum économique de Davos, le commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, a rencontré un ministre saoudien, Riyad ayant rappelé son ambassadeur au Danemark. M. Mandelson a "exhorté le ministre à faire part à son gouvernement de la gravité de la question", a déclaré son porte-parole, Peter Power. "Tout boycottage de produits danois serait considéré comme un boycottage des produits européens", a-t-il prévenu.