§ Stephen Harper, vainqueur (conservateur) des élections du 23 janvier au Canada, devait prendre officiellement ses fonctions de premier ministre, lundi 6 février. Il n'a toutefois pas attendu d'être en place pour parler de politique étrangère. Le Canada, a-t-il déclaré, n'est "pas une superpuissance" mais peut avoir une influence sur la scène internationale à travers les valeurs (liberté, démocratie, primauté du droit, droits de l'homme, compassion) qu'il défend. M. Harper semble ainsi avoir choisi la continuité par rapport à Paul Martin, son prédécesseur libéral. Mais il a aussi saisi la première occasion qui lui a été offerte de casser l'image proaméricaine que lui ont accolée les libéraux. On prédisait un changement de ton dans les relations bilatérales, mises à mal par le refus canadien de participer à la guerre en Irak et au bouclier antimissile nord-américain : M. Harper s'est plutôt dit prêt à avoir de "bonnes relations" avec les Américains tout en se "confrontant" avec eux sur les sujets d'intérêt canadien. Juste après sa victoire, M. Harper avait vivement répliqué à l'ambassadeur des Etats-Unis au Canada, David Wilkins. En décembre 2005, les conservateurs avaient promis de renforcer la présence militaire canadienne dans le Grand Nord et le passage stratégique du Nord-Ouest. M. Wilkins a affirmé le 25 janvier que ce passage se situait en "eaux neutres". M. Harper a bondi : "Nous recevons notre mandat de la population et non de l'ambassadeur des Etats-Unis", a-t-il déclaré. Les Américains "défendent leur souveraineté. C'est l'intention de notre gouvernement de défendre la nôtre", a-t-il ajouté. En matière de sécurité ou de commerce, les sujets de friction ne manquent pas entre Washington et Ottawa. Principale pomme de discorde : le conflit sur les exportations canadiennes de bois de construction, avec l'imposition, en 2002, de droits compensateurs américains, dont le Canada réclame la suppression. § Stephen Harper, vainqueur (conservateur) des élections du 23 janvier au Canada, a officiellement pris ses fonctions de premier ministre, lundi 6 février. Il n'a toutefois pas attendu d'être en place pour parler de politique étrangère. Le Canada, a-t-il déclaré, n'est "pas une superpuissance" mais peut avoir une influence sur la scène internationale à travers les valeurs (liberté, démocratie, primauté du droit, droits de l'homme, compassion) qu'il défend. M. Harper semble ainsi avoir choisi la continuité par rapport à Paul Martin, son prédécesseur libéral. Mais il a aussi saisi la première occasion qui lui a été offerte de casser l'image proaméricaine que lui ont accolée les libéraux. On prédisait un changement de ton dans les relations bilatérales, mises à mal par le refus canadien de participer à la guerre en Irak et au bouclier antimissile nord-américain : M. Harper s'est plutôt dit prêt à avoir de "bonnes relations" avec les Américains tout en se "confrontant" avec eux sur les sujets d'intérêt canadien. Juste après sa victoire, M. Harper avait vivement répliqué à l'ambassadeur des Etats-Unis au Canada, David Wilkins. En décembre 2005, les conservateurs avaient promis de renforcer la présence militaire canadienne dans le Grand Nord et le passage stratégique du Nord-Ouest. M. Wilkins a affirmé le 25 janvier que ce passage se situait en "eaux neutres". M. Harper a bondi : "Nous recevons notre mandat de la population et non de l'ambassadeur des Etats-Unis", a-t-il déclaré. Les Américains "défendent leur souveraineté. C'est l'intention de notre gouvernement de défendre la nôtre", a-t-il ajouté. En matière de sécurité ou de commerce, les sujets de friction ne manquent pas entre Washington et Ottawa. Principale pomme de discorde : le conflit sur les exportations canadiennes de bois de construction, avec l'imposition, en 2002, de droits compensateurs américains, dont le Canada réclame la suppression.