§ Les opérateurs virtuels de téléphonie mobile les MVNO en anglais, pour mobile virtual network ont connu une très bonne fin d'année 2005 sur le marché français. Sur la période octobre-décembre 2005, le nombre de leurs abonnés a progressé de 159,1 %, tandis que le nombre total d'abonnés à un mobile en France a crû dans le même temps de 3,8 %, selon les chiffres publiés, lundi 6 février, par l'Autorité de régulation des communications électroniques et postales (Arcep). Pour autant, le poids de ces opérateurs qui n'ont pas de réseau propre mais achètent des minutes de communication et des mini-messages en gros à un opérateur existant reste marginal. Avec 279 800 clients fin 2005, ces nouveaux venus Debitel, Breizh Mobile, Tele2, NRJ, etc. ne représentent que 0,6 % du marché. A la fin de l'année passée, la France comptait plus de 48 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration de 79,7 %. L'Arcep ne publie pas le nombre d'abonnés par opérateur virtuel. Elle ne prend pas non plus en compte le nombre de clients aux offres d'Universal Mobile, associé à Bouygues Telecom (250 000), ni de M6 Mobile (100 000) qui ont seulement signé des accords de licence. Les premiers opérateurs mobiles virtuels sont apparus à l'été 2004. Debitel a signé un accord avec SFR, Phone House avec Orange a lancé Breizh Mobile, disponible uniquement en Bretagne. D'autres ont suivi : NRJ Mobile, Neuf Telecom, Futur Telecom et Coriolis avec SFR, Tele2 avec Orange. Debitel a attiré 60 000 clients depuis juin 2004. Lancé en octobre 2005, NRJ Mobile vise un million de clients d'ici à trois ans. "Fin 2005, les opérateurs mobiles virtuels utilisant le réseau SFR avaient attiré 119 000 abonnés", indique-t-on chez cet opérateur. "On constate plutôt des freins à la conquête de nouveaux clients, explique Vincent Hutin, directeur du marketing de Debitel. D'une part, les opérateurs mobiles font tout pour retenir leurs clients qui veulent partir. D'autre part, la portabilité du numéro, c'est-à-dire la possibilité pour l'abonné de changer d'opérateur tout en conservant son numéro de téléphone, demande un délai d'environ deux mois actuellement." En 2005, seulement 1,1 % des clients ont changé d'opérateur en gardant leur numéro de téléphone. C'est beaucoup moins que la moyenne des pays européens entre 2 % et 3 % et très loin du taux affiché par la Finlande (16 %). A partir du 1^er janvier 2007, le délai pour passer d'un opérateur à l'autre, en conservant son numéro, sera réduit à dix jours. C'est ce qu'impose le décret sur la portabilité du numéro paru le 28 janvier 2005, qui prévoit que l'abonné donne mandat au nouvel opérateur pour effectuer l'opération de portage du numéro et résilier le contrat auprès de l'ancien opérateur. UN MARCHÉ SOUS SURVEILLANCE Cela suffira-t-il pour que les opérateurs mobiles virtuels décollent ? "Il y a un vrai appétit des Français pour changer d'opérateur, constate Olivier Anstett, directeur général de Tele2. Mais le potentiel de croissance des opérateurs virtuels risque d'être limité si les prix de gros que nous consentent les opérateurs dotés d'un réseau n'évoluent pas à la baisse." L'Arcep a placé ce marché sous surveillance et devrait faire part de son analyse fin 2006. Le 9 janvier, Paul Champsaur, son président, avait indiqué que les opérateurs mobiles virtuels "n'avaient pas assez de liberté". En avril 2005, le Conseil de la concurrence avait estimé qu'ils "ne sont pas en mesure actuellement de concurrencer (...) Orange, SFR et Bouygues Telecom", du fait notamment de tarifs de gros trop élevés, de contrats entravant la liberté commerciale et de contraintes techniques empêchant de proposer des innovations. § Les opérateurs virtuels de téléphonie mobile les MVNO en anglais, pour mobile virtual network ont connu une très bonne fin d'année 2005 sur le marché français. Sur la période octobre-décembre 2005, le nombre de leurs abonnés a progressé de 159,1 %, tandis que le nombre total d'abonnés à un mobile en France a crû dans le même temps de 3,8 %, selon les chiffres publiés, lundi 6 février, par l'Autorité de régulation des communications électroniques et postales (Arcep).