§ Le gouvernement nigérian a annoncé, lundi 30 janvier, la libération des quatre expatriés employés de Shell retenus en otage par le mouvement d'émancipation du delta du Niger depuis dix-neuf jours, l'une des plus longues prises d'otages dans le pays, premier producteur de pétrole en Afrique. Les autorités nigérianes affirment qu'ils ont été bien traités et sont en bonne santé. Les militants séparatistes avaient capturé le Britannique Nigel Watson-Clark, le Hondurien Harry Ebanks, l'Américain Patrick Landry et le Bulgare Milko Nichev le 11 janvier, lors de l'attaque par des hommes armés du bateau Liberty-Service sur lequel ils travaillaient. L'objectif affiché par les ravisseurs, liés à l'ethnie Ijaw, forte de quatorze millions de personnes, était de faire passer les ressources pétrolières du sud du Niger sous le contrôle des ethnies locales. Aucun accord ne semble avoir été passé avec les militants séparatistes pour obtenir la libération des otages, contrairement aux libérations rapides obtenues par le passé grâce au versement de fortes rançons. Dimanche 29 janvier, les ravisseurs avaient indiqué qu'ils pourraient libérer les otages pour faire preuve de leur bonne volonté face à la communauté internationale. AUCUNE RANÇON N'AURAIT ÉTÉ VERSÉE Shell dit ne pas avoir versé la somme de 1,5 milliard de dollars réclamée par les preneurs d'otages au nom de la "compensation des pollutions pétrolières". Les ravisseurs n'auraient pas non plus obtenu la libération de deux personnalités de leur communauté : l'ex-gouverneur de l'Etat de Bayelsa, Diepreye Alamieyeseigha, jugé pour corruption et blanchiment, et le chef séparatiste Mujahid Dokubo Asari, jugé pour trahison. La semaine passée a été émaillée par plusieurs attaques contre des entreprises du secteur pétrolier travaillant sur le territoire du premier producteur de pétrole d'Afrique. Samedi 28 janvier, une vingtaine d'hommes armés de kalachnikov ont attaqué des installations de la firme sud-coréenne Daewoo à Port-Harcourt, où ils ont mis la main sur un butin estimé à 40 millions de nairas (soit environ 247 000 euros). Quatre jours plus tôt, une bande d'hommes armés avait tué huit policiers et un civil nigérians lors d'un braquage commis contre une banque privée nigériane appartenant au complexe de la société italienne ENI-Agip, dans cette même ville de Port-Harcourt. Le 15 janvier, une autre attaque visant une station de pompage de Shell à Benisede (Ssud) avait fait deux morts et dix blessés parmi les employés. L'armée nigériane avait reconnu "cinq morts et neuf portés disparus" dans cet incident. Cette campagne de violences a obligé Shell à évacuer 500 employés et à réduire sa production de 221 000 barils de pétrole par jour. § Le gouvernement nigérian a annoncé, lundi 30 janvier, la libération des quatre expatriés employés de Shell retenus en otage par le mouvement d'émancipation du delta du Niger depuis dix-neuf jours, l'une des plus longues prises d'otages dans le pays, premier producteur de pétrole en Afrique. Les autorités nigérianes affirment qu'ils ont été bien traités et sont en bonne santé. Les militants séparatistes avaient capturé le Britannique Nigel Watson-Clark, le Hondurien Harry Ebanks, l'Américain Patrick Landry et le Bulgare Milko Nichev le 11 janvier, lors de l'attaque par des hommes armés du bateau Liberty-Service sur lequel ils travaillaient. L'objectif affiché par les ravisseurs, liés à l'ethnie Ijaw, forte de quatorze millions de personnes, était de faire passer les ressources pétrolières du sud du Niger sous le contrôle des ethnies locales. Aucun accord ne semble avoir été passé avec les militants séparatistes pour obtenir la libération des otages, contrairement aux libérations rapides obtenues par le passé grâce au versement de fortes rançons. Dimanche 29 janvier, les ravisseurs avaient indiqué qu'ils pourraient libérer les otages pour faire preuve de leur bonne volonté face à la communauté internationale. Ils ont cependant promis de poursuivre les attentats contre le secteur pétrolier. AUCUNE RANÇON N'AURAIT ÉTÉ VERSÉE Shell dit ne pas avoir versé la somme de 1,5 milliard de dollars réclamée par les preneurs d'otages au nom de la "compensation des pollutions pétrolières". Les ravisseurs n'auraient pas non plus obtenu la libération de deux personnalités de leur communauté : l'ex-gouverneur de l'Etat de Bayelsa, Diepreye Alamieyeseigha, jugé pour corruption et blanchiment, et le chef séparatiste Mujahid Dokubo Asari, jugé pour trahison. La semaine passée a été émaillée par plusieurs attaques contre des entreprises du secteur pétrolier travaillant sur le territoire du premier producteur de pétrole d'Afrique. Samedi 28 janvier, une vingtaine d'hommes armés de kalachnikov ont attaqué des installations de la firme sud-coréenne Daewoo à Port-Harcourt, où ils ont mis la main sur un butin estimé à 40 millions de nairas (soit environ 247 000 euros). Quatre jours plus tôt, une bande d'hommes armés avait tué huit policiers et un civil nigérians lors d'un braquage commis contre une banque privée nigériane appartenant au complexe de la société italienne ENI-Agip, dans cette même ville de Port-Harcourt. Le 15 janvier, une autre attaque visant une station de pompage de Shell à Benisede (Ssud) avait fait deux morts et dix blessés parmi les employés. L'armée nigériane avait reconnu "cinq morts et neuf portés disparus" dans cet incident. Cette campagne de violences a obligé Shell à évacuer 500 employés et à réduire sa production de 221 000 barils de pétrole par jour.