§ Les sept acquittés présents mercredi 8 février à l'audition de l'ex-juge d'instruction Fabrice Burgaud devant la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire d'Outreau, ont été déçus par les propos du magistrat qui s'est exprimé pendant plus de six heures. Ils ont regretté quil n'ait pas admis s'être trompé et qu'il ne se soit pas excusé. "On dirait qu'il ne peut pas admettre", a regretté Thierry Dausque, qui est resté 36 mois en détention et a été acquitté à Paris. "Il revient souvent sur les mêmes paroles. C'est un beau parleur", a-t-il souligné."Il ne s'est pas excusé. Il dit qu'il a fait quelques erreurs. Il aurait du s'excuser par rapport aux enfants des acquittés", a déclaré Christian Godard, innocenté à Saint-Omer. Daniel Legrand père, acquitté lors du premier procès, a estimé que le juge, pourtant très ému au début de son audition, "cherch(ait) à minimiser ses responsabilités" en assurant que le parquet était présent tout au long de l'instruction. Daniel Legrand fils, acquitté en décembre dernier à Paris, a de son côté accusé Fabrice Burgaud d'"avoir menti sous serment" à la commission. "Il fait celui qui était abattu, ce n'est pas du tout l'homme qu'on a eu face à nous pendant l'instruction. C'est un homme tout à fait différent", a commenté Karine Duchochois. "Il sait qu'il ne peut pas faire autrement". Invitée du journal de 20 heures de TF1, elle a déclaré que le juge d'instruction "ne pouvait pas faire autrement que de dire qu'il a au moins de la compassion", mais il est "toujours le même, il est toujours aussi méprisant" dans "une autre forme de mépris". Interrogée depuis Vannes, d'où elle a suivi l'audition du magistrat, Odile Marécaux a estimé que le juge Burgaud a voulu donner "une image". "Je ne le sens pas sincère du tout". "Je ne sais pas s'il comprend vraiment la souffrance qu'on a eue et si la sienne est la même", a ajouté Odile Marécaux. Même s'il n'était pas le seul magistrat chargé du dossier, "il était la pièce motrice du dossier et la responsabilité est la sienne". UN "GAMIN SUFFISANT" Acquitté à Paris, Alain Marécaux, ancien huissier, a jugé que Fabrice Burgaud n'avait pas changé. "Je retrouve le gamin suffisant et l'adulte, plutôt l'enfant qui a besoin de se justifier. Je ressens un certain malaise", a-t-il assuré estimant que le magistrat s'est réfugié, tout au long de son audition, par la loi qui l'a "autorisé à faire ça". Pierre Martel, interrogé par France 2, a lui aussi eu le sentiment d'avoir été entre les mains d'un "gamin". "Contrairement à ce que j'avais pu éprouver lorsqu'il m'avait convoqué au tribunal de Boulogne-sur-Mer, j'ai rencontré un gamin qui a eu la vie de 14 personnes entre les mains". "Il a reconnu des erreurs mais on n'arrive pas à comprendre le comportement qu'il a actuellement : ce n'est plus le même homme", a constaté Pierre Martel. "Il m'a fait de la peine (...) Je pense qu'il est de bonne foi maintenant, même si on ne peut pas savoir ce qu'il pense". § Les sept acquittés présents, mercredi 8 février, à l'audition de l'ex-juge d'instruction Fabrice Burgaud devant la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire d'Outreau, ont été déçus par les propos du magistrat, qui s'est exprimé pendant plus de six heures. Ils ont regretté qu'il n'ait pas admis s'être trompé et qu'il ne se soit pas excusé. "On dirait qu'il ne peut pas admettre", a regretté Thierry Dausque, qui est resté trente-six mois en détention et a été acquitté à Paris. "Il revient souvent sur les mêmes paroles. C'est un beau parleur", a-t-il souligné. "Il ne s'est pas excusé. Il dit qu'il a fait quelques erreurs. Il aurait dû s'excuser par rapport aux enfants des acquittés", a déclaré Christian Godard, innocenté à Saint-Omer. Daniel Legrand père, acquitté lors du premier procès, a estimé que le juge, pourtant très ému au début de son audition, "cherch(ait) à minimiser ses responsabilités" en assurant que le parquet était présent tout au long de l'instruction. Daniel Legrand fils, acquitté en décembre 2005 à Paris, a de son côté accusé Fabrice Burgaud d'"avoir menti sous serment" à la commission. "Il fait celui qui était abattu, ce n'est pas du tout l'homme qu'on a eu face à nous pendant l'instruction. C'est un homme tout à fait différent", a commenté Karine Duchochois. Invitée du journal de 20 heures de TF1, elle a déclaré que le juge d'instruction "ne pouvait pas faire autrement que de dire qu'il a au moins de la compassion", mais il est "toujours le même, il est toujours aussi méprisant" dans "une autre forme de mépris". Interrogée depuis Vannes, d'où elle a suivi l'audition du magistrat, Odile Marécaux a estimé que le juge Burgaud a voulu donner "une image". "Je ne le sens pas sincère du tout." "Je ne sais pas s'il comprend vraiment la souffrance qu'on a eue et si la sienne est la même", a ajouté Odile Marécaux. Même s'il n'était pas le seul magistrat chargé du dossier, "il était la pièce motrice du dossier et la responsabilité est la sienne". UN "GAMIN SUFFISANT" Acquitté à Paris, Alain Marécaux, ancien huissier, a jugé que Fabrice Burgaud n'avait pas changé. "Je retrouve le gamin suffisant et l'adulte, plutôt l'enfant qui a besoin de se justifier. Je ressens un certain malaise", a-t-il assuré estimant que le magistrat s'est réfugié, tout au long de son audition, derrière la loi, qui l'a "autorisé à faire ça". Pierre Martel, interrogé par France 2, a lui aussi eu le sentiment d'avoir eu en face de lui un "gamin". "Contrairement à ce que j'avais pu éprouver lorsqu'il m'avait convoqué au tribunal de Boulogne-sur-Mer, j'ai rencontré un gamin qui a eu la vie de 14 personnes entre les mains." "Il a reconnu des erreurs mais on n'arrive pas à comprendre le comportement qu'il a actuellement : ce n'est plus le même homme", a constaté Pierre Martel. "Il m'a fait de la peine (...). Je pense qu'il est de bonne foi maintenant, même si on ne peut pas savoir ce qu'il pense."