§ Suite au mea culpa de Dominique de Villepin à l'Assemblée, c'est dans une ambiance plus sereine que les députés ont pu aborder, mercredi 21 juin, les questions sur la crise que traverse actuellement le groupe aéronautique franco-allemand EADS. Le premier ministre a ainsi assuré que le gouvernement était "décidé à prendre toutes les mesures nécessaires pour qu'EADS sécurise ses délais de production et fournisse ses clients dans les meilleures conditions". "Il y a, a-t-il lancé devant les députés lors de la séance de questions au gouvernement, des décisions urgentes à prendre" concernant ce groupe aéronautique. "Elles le seront". Le ministre de l'économie, Thierry Breton, "les prépare en liaison avec nos partenaires français et européens de l'entreprise", a encore déclaré le chef du gouvernement. § La pression s'est accentuée sur les dirigeants d'EADS, et notamment sur Noël Forgeard, avec le dépôt, mercredi 21 juin, de plaintes pour délit d'initié. Une association de petits porteurs français, l'Appac, et un avocat représentant des actionnaires individuels, Frédérik-Karel Canoy, ont annoncé avoir déposé une plainte pour "délit d'initié" et "diffusion de fausses informations", à la suite de la chute du cours d'EADS provoquée par l'annonce d'un retard dans la livraison de l'avion géant A380.