§ "S ix ANPE de différentes régions viennent d'être brûlées : Toulouse-Lespinet, Rennes-Sud, Saint-Cyr-sur-Loire, Caen-Centre, Limoges-Ventadour et Lille-Hellemmes", a indiqué, vendredi 27 janvier, le syndicat SNU-ANPE (majoritaire) dans un communiqué. "Il y a eu également des tentatives d'incendie contre les ANPE Paris-Jaurès, Dijon-Corroyeur, Brie-Comte-Robert, Perpignan-Kennedy, Pau-Université et Cenon", a-t-il ajouté. Le SNU-ANPE a indiqué disposer de ce "bilan provisoire" grâce aux "remontées de province". Et s'appuie sur ces chiffres pour demander une protection et un meilleur soutien pour les employés des agences. La veille, le directeur général de l'agence pour l'emploi s'était rendu à Caen sur le site d'une agence incendiée et avait évoqué à cette occasion une vague de feux aux origines inconnues frappant les agences ANPE : l'un à Rennes, en novembre, puis trois dans la semaine écoulée (Toulouse, Saint-Cyr-sur-Loire, Caen). A cela s'ajoute le qui feu a pris dans un bâtiment hébergeant l'antenne Assedic de Lens dans la nuit du 16 au 17 janvier. L'INFLUENCE DES ÉMEUTES DE NOVEMBRE Toute la question est désormais de déterminer l'origine de cette "série" d'incendies, dont la nature criminelle n'est pas avérée. Une source policière soulignait hier que les modes opératoires étaient différents. Détail d'importance, le SNU-ANPE a précisé que l'incendie de Lille-Hellemmes avait eu lieu le 12 novembre, au moment où des émeutes agitaient les banlieues françaises. Les tentatives qui ont visé les antennes de Paris-Jaurès, Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et Cenon (Gironde) ont également eu lieu en novembre, a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'incendie de Limoges, le 2 janvier, aurait des causes "accidentelles", a précisé le syndicat. Une source policière a affirmé comme hier que "rien ne permet de dire qu'il y ait un lien entre ces différentes affaires". Les enquêtes vont être coordonnées par la direction générale de la police nationale (DGPN). La piste criminelle ne serait réelle qu'à Rennes et à Lens, selon les enquêteurs. Elle serait probable à Saint-Cyr-sur-Loire. Le cas de Toulouse resterait encore flou. Du côté des syndicats, les interprétations divergent : pour le SNU-ANPE, "c'est à l'heure où le suivi mensuel des chômeurs commence à se mettre en uvre, où le gouvernement a décidé d'un durcissement notoire des textes contrôlant les chômeurs, que ces événements éclatent". "Dans les agences locales, on sent nettement le climat se durcir", affirme le syndicat, qui estime qu'"une fois de plus, l'ANPE joue un rôle de bouc émissaire". La même analyse prévaut pour la fédération SUD-ANPE, qui estime que s'il se révèle que des chômeurs en sont à l'origine, ces incendies "seraient le résultat des politiques gouvernementales" : "Les mesures coercitives, l'absence de réponses sociales à la misère, la précarité et le chômage sont le terreau de cette colère." L'UNSA-ANPE dénonce par contre les "positions simplistes, souvent inspirées par des considérations idéologiques" sur les incendies d'agences ANPE, considérant "impossible" d'en attribuer la cause au contrôle accru et au suivi mensuel des chômeurs. "Le suivi mensuel personnalisé a commencé à se mettre en place au début du mois de janvier et concerne actuellement très peu de demandeurs d'emploi. Il n'est donc pas possible de considérer que ce suivi est à l'origine des incendies d'agences locales", affirme l'UNSA dans un communiqué. § "S ix ANPE de différentes régions viennent d'être brûlées : Toulouse-Lespinet, Rennes-Sud, Saint-Cyr-sur-Loire, Caen-Centre, Limoges-Ventadour et Lille-Hellemmes", a indiqué, vendredi 27 janvier, le syndicat SNU-ANPE (majoritaire) dans un communiqué. "Il y a eu également des tentatives d'incendie contre les ANPE Paris-Jaurès, Dijon-Corroyeur, Brie-Comte-Robert, Perpignan-Kennedy, Pau-Université et Cenon", a-t-il ajouté. Le SNU-ANPE a indiqué disposer de ce "bilan provisoire" grâce aux "remontées de province". Et s'appuie sur ces chiffres pour demander une protection et un meilleur soutien pour les employés des agences. La veille, le directeur général de l'agence pour l'emploi s'était rendu à Caen sur le site d'une agence incendiée et avait évoqué à cette occasion une vague de feux aux origines inconnues frappant les agences ANPE : l'un à Rennes, en novembre, puis trois dans la semaine écoulée (Toulouse, Saint-Cyr-sur-Loire, Caen). A cela s'ajoute le feu qui a pris dans un bâtiment hébergeant l'antenne Assedic de Lens dans la nuit du 16 au 17 janvier. L'INFLUENCE DES ÉMEUTES DE NOVEMBRE Toute la question est désormais de déterminer l'origine de cette "série" d'incendies, dont la nature criminelle n'est pas avérée. Une source policière soulignait hier que les modes opératoires étaient différents. Détail d'importance, le SNU-ANPE a précisé que l'incendie de Lille-Hellemmes avait eu lieu le 12 novembre, au moment où des émeutes agitaient les banlieues françaises. Les tentatives qui ont visé les antennes de Paris-Jaurès, Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et Cenon (Gironde) ont également eu lieu en novembre, a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'incendie de Limoges, le 2 janvier, aurait des causes "accidentelles", a précisé le syndicat. Une source policière a affirmé comme hier que "rien ne permet de dire qu'il y ait un lien entre ces différentes affaires". Les enquêtes vont être coordonnées par la direction générale de la police nationale (DGPN). La piste criminelle ne serait réelle qu'à Rennes et à Lens, selon les enquêteurs. Elle serait probable à Saint-Cyr-sur-Loire. Le cas de Toulouse resterait encore flou. L'ANPE "BOUC ÉMISSAIRE" ? Du côté des syndicats, les interprétations divergent : pour le SNU-ANPE, "c'est à l'heure où le suivi mensuel des chômeurs commence à se mettre en uvre, où le gouvernement a décidé d'un durcissement notoire des textes contrôlant les chômeurs, que ces événements éclatent". "Dans les agences locales, on sent nettement le climat se durcir", affirme le syndicat, qui estime qu'"une fois de plus, l'ANPE joue un rôle de bouc émissaire". La même analyse prévaut pour la fédération SUD-ANPE, qui estime que s'il se révèle que des chômeurs en sont à l'origine, ces incendies "seraient le résultat des politiques gouvernementales" : "Les mesures coercitives, l'absence de réponses sociales à la misère, la précarité et le chômage sont le terreau de cette colère." L'UNSA-ANPE dénonce par contre les "positions simplistes, souvent inspirées par des considérations idéologiques" sur les incendies d'agences ANPE, considérant "impossible" d'en attribuer la cause au contrôle accru et au suivi mensuel des chômeurs. "Le suivi mensuel personnalisé a commencé à se mettre en place au début du mois de janvier et concerne actuellement très peu de demandeurs d'emploi. Il n'est donc pas possible de considérer que ce suivi est à l'origine des incendies d'agences locales", affirme l'UNSA dans un communiqué.