§ Sept personnes ont été tuées et 47 autres blessées, lundi 13 février, à l'est de Bagdad. Un kamikaze a fait sauter sa ceinture d'explosifs dans une file d'attente devant une banque alors que les habitants faisaient la queue pour obtenir des compensations concernant des rations alimentaires que le gouvernement n'avait pas distribuées depuis plusieurs mois. § Sept personnes ont été tuées et 47 autres blessées, lundi 13 février, à l'est de Bagdad. Un kamikaze a fait sauter sa ceinture d'explosifs dans une file d'attente devant une banque alors que les habitants faisaient la queue pour obtenir des compensations concernant des rations alimentaires que le gouvernement n'avait pas distribuées depuis plusieurs mois. Six Irakiens, dont deux policiers, avaient été tués auparavant dans deux attaques au nord et au sud de Bagdad. Dans l'ouest de Bakouba, au nord-est de la capitale, des hommes armés ont ouvert le feu et tué trois frères et l'un de leurs amis. L'un des frères était membre du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), le mouvement chiite dirigé par Abdel Aziz Hakim. Deux policiers ont été tués par l'explosion d'une bombe à Iskandariya, au sud de Bagdad. Par ailleurs, trois gardes de l'ancien ministre sunnite de l'énergie et une passante ont été blessés lorsque son convoi a été la cible d'un engin explosif. Enfin, deux personnes ont été blessées par un engin explosif dans l'ouest de Bagdad. IBRAHIM JAAFARI, CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION Ces attaques se sont déroulées alors que la veille les chiites conservateurs, vainqueurs des législatives de décembre, avaient choisi le premier ministre irakien, Ibrahim Jaafari, comme candidat à sa propre succession. Selon un dirigeant de l'Alliance unifiée irakienne (AUI), Sami Askari, M. Jaafari a obtenu 64 bulletins contre 63 à l'actuel vice-président, Adel Abdel Mahdi. Selon la Constitution, le Parlement doit se réunir dans deux semaines et choisir le nouveau Conseil présidentiel composé du chef de l'Etat et de deux vice-présidents. Cette instance doit alors formellement désigner le premier ministre dans le groupe parlementaire ayant obtenu le plus de sièges. Avec 130 sièges, l'AUI et le groupe Rissalioun (proche du dirigeant radical chiite Moqtada Al-Sadr) représentent le plus grand bloc de l'Assemblée, mais n'ont pas la majorité absolue des 275 sièges. Le groupe rassemblant les députés proches de l'ancien premier ministre Iyad Allaoui et les parlementaires sunnites détiennent 80 sièges et l'Alliance kurde 53. Une fois nommé, le nouveau premier ministre dispose d'un délai d'un mois pour former son gouvernement, qui doit obtenir la confiance du Parlement à la majorité absolue.