§ Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se réunit en urgence, jeudi 2 et vendredi 3 février à Vienne, en pleine escalade verbale entre l'Iran et les Occidentaux, et devrait en principe saisir le Conseil de sécurité de l'ONU du dossier nucléaire iranien. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Russie) ont élaboré mercredi 1^er février avec l'Allemagne un projet de résolution demandant à l'AIEA de renvoyer l'Iran devant la plus haute instance des Nations unies, ce dont ils avaient convenu dans la nuit de lundi à mardi à Londres. Le projet a été rédigé par la troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne) et amendé à la demande de la Russie pour supprimer toute référence à des mesures punitives, a indiqué un diplomate. Les auteurs de la résolution demandent également au directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, de "transmettre" au Conseil de sécurité les rapports où l'AIEA émet des doutes sur le caractère exclusivement pacifique des activités nucléaires iraniennes. Le résolution demande que l'Iran "aide l'Agence à éclaircir d'éventuelles activités qui pourraient avoir une dimension nucléaire militaire". COOPÉRER PLEINEMENT AVEC L'AIEA Les rapporteurs de la résolution se disent "très inquiets" que l'Iran soit en possession de documents sur la production d'hémisphères d'uranium métal, processus qui, d'après un rapport des inspecteurs de l'AIEA, est "lié à la fabrication de composants d'armes nucléaires". Le texte de la résolution des cinq permanents appelle le pays à rétablir la confiance en suspendant à nouveau toutes ses activités liées à la recherche sur les combustibles nucléaires et l'enrichissement de l'uranium, et à lever les restrictions frappant l'accès des experts de l'AIEA à ses installations sensibles. Il lui est demandé de coopérer pleinement avec les inspecteurs de l'AIEA et de "reconsidérer" la construction en cours à Arak d'un réacteur à eau lourde, qui produirait du plutonium, l'autre ingrédient pour l'arme atomique. Toutefois afin d'apaiser Moscou, les Occidentaux ont admis à Londres que toute action du Conseil de sécurité serait repoussée au moins jusqu'au 6 mars, prochaine réunion ordinaire des gouverneurs, et serait soumise à un rapport complet sur l'Iran de Mohamed ElBaradei. L'IRAN ENTEND "RÉSISTER" L'Iran a fait fi des pressions, mercredi. Son président, Mahmoud Ahmadinejad, a souligné que les puissances nucléaires n'empêcheraient pas l'Iran de poursuivre son programme nucléaire. S'adressant à plusieurs milliers de personnes réunies à Bouchehr, où la Russie participe à la construction du premier réacteur nucléaire iranien, le président iranien a notamment déclaré : "Je dis à ces soi-disant superpuissances que la nation iranienne est devenue indépendante il y a 27 ans et (...) que, dans le dossier nucléaire, elle résistera jusqu'à ce qu'elle ait conquis ses droits." L'Iran cessera toute coopération "volontaire", dès samedi, avec l'Agence atomique si le Conseil de sécurité est "saisi" ou "informé", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, en référence au "protocole additionnel" au traité de non-prolifération, qui autorise l'AIEA à des inspections poussées. L'Iran reprendra l'enrichissement industriel d'uranium si son dossier est renvoyé à New York, a averti le négociateur sur le nucléaire, Ali Larijani. § Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se réunit en urgence, jeudi 2 et vendredi 3 février à Vienne, en pleine escalade verbale entre l'Iran et les Occidentaux, et devrait en principe saisir le Conseil de sécurité de l'ONU du dossier nucléaire iranien. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Russie) ont élaboré mercredi 1^er février avec l'Allemagne un projet de résolution demandant à l'AIEA de renvoyer l'Iran devant la plus haute instance des Nations unies, ce dont ils avaient convenu dans la nuit de lundi à mardi à Londres. Le projet a été rédigé par la troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne) et amendé à la demande de la Russie pour supprimer toute référence à des mesures punitives, a indiqué un diplomate. Les auteurs de la résolution, dont les agences de presse ont pu obtenir une copie, demandent également au directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, de "transmettre" au Conseil de sécurité les rapports où l'AIEA émet des doutes sur le caractère exclusivement pacifique des activités nucléaires iraniennes. Le résolution demande que l'Iran "aide l'Agence à éclaircir d'éventuelles activités qui pourraient avoir une dimension nucléaire militaire". COOPÉRER PLEINEMENT AVEC L'AIEA Les rapporteurs de la résolution se disent "très inquiets" que l'Iran soit en possession de documents sur la production d'hémisphères d'uranium métal, processus qui, d'après un rapport des inspecteurs de l'AIEA, est "lié à la fabrication de composants d'armes nucléaires". Le texte de la résolution des cinq permanents appelle le pays à rétablir la confiance en suspendant à nouveau toutes ses activités liées à la recherche sur les combustibles nucléaires et l'enrichissement de l'uranium, et à lever les restrictions frappant l'accès des experts de l'AIEA à ses installations sensibles. Il lui est demandé de coopérer pleinement avec les inspecteurs de l'AIEA et de "reconsidérer" la construction en cours à Arak d'un réacteur à eau lourde, qui produirait du plutonium, l'autre ingrédient pour l'arme atomique. Toutefois afin d'apaiser Moscou, les Occidentaux ont admis à Londres que toute action du Conseil de sécurité serait repoussée au moins jusqu'au 6 mars, prochaine réunion ordinaire des gouverneurs, et serait soumise à un rapport complet sur l'Iran de Mohamed ElBaradei. L'IRAN ENTEND "RÉSISTER" L'Iran a fait fi des pressions, mercredi. Son président, Mahmoud Ahmadinejad, a souligné que les puissances nucléaires n'empêcheraient pas l'Iran de poursuivre son programme nucléaire. S'adressant à plusieurs milliers de personnes réunies à Bouchehr, où la Russie participe à la construction du premier réacteur nucléaire iranien, le président iranien a notamment déclaré : "Je dis à ces soi-disant superpuissances que la nation iranienne est devenue indépendante il y a 27 ans et (...) que, dans le dossier nucléaire, elle résistera jusqu'à ce qu'elle ait conquis ses droits." L'Iran cessera toute coopération "volontaire", dès samedi, avec l'Agence atomique si le Conseil de sécurité est "saisi" ou "informé", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, en référence au "protocole additionnel" au traité de non-prolifération, qui autorise l'AIEA à des inspections poussées. L'Iran reprendra l'enrichissement industriel d'uranium si son dossier est renvoyé à New York, a averti le négociateur sur le nucléaire, Ali Larijani.