§ L'arrestation de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, est donnée comme imminente mercredi 22 février par les médias serbes, malgré la multiplication des démentis officiels. Selon les quotidiens serbes Glas Javnosti et Blic et serbo-bosniaque Nezavisne Novin, le fugitif, âgé de près de 64 ans, est désormais dans un lieu sûr en train de négocier les termes de sa reddition avec le gouvernement. Les négociations se dérouleraient dans un monastère, ou dans un pavillon de chasse, ou dans un village ayant une base souterraine. Selon d'autres informations parues auparavant, Mladic a été retrouvé en Serbie puis envoyé en Bosnie, pour prévenir un éventuel mouvement d'humeur nationaliste. Mardi, l'agence de presse publique serbe Tanjug, la radio indépendante belgradoise B 92 et la principale agence serbo-bosniaque SRNA ont tous trois annoncé l'arrestation de Mladic en Serbie et son transfert sur une base américaine en Bosnie à partir de laquelle il devait s'envoler pour La Haye. C'est cet itinéraire qu'avait emprunté l'ancien président serbe Slobodan Milosevic lorsqu'il a été extradé en 2001 de Belgrade aux Pays-Bas via la base militaire américaine de Camp Eagle, près de Tuzla. DÉMENTIS Belgrade et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye ont tous deux démenti l'arrestation de l'ancien commandant des forces séparatistes serbes de Bosnie. "Les informations concernant Ratko Mladic ne sont pas exactes. Il s'agit d'une manipulation qui porte atteinte au gouvernement et qui ne contribue pas à ses efforts visant à coopérer pleinement avec (le Tribunal pénal international de) La Haye", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Srdjan Djuric. "Nous démentons formellement une interpellation de (Ratko) Mladic", a pour sa part déclaré mardi soir la porte-parole de la procureure du TPIY, Carla Del Ponte, qui "continue à presser le gouvernement de Serbie pour qu'il agisse en vertu des mandats internationaux et l'arrête"."A notre connaissance, il n'y a même pas d'opération en cours pour le rechercher", a précisé Florence Hartmann, évoquant "un emballement médiatique". LA POURSUITE DES DISCUSSIONS AVEC BRUXELLES EN QUESTION L'Union européenne doit décider la semaine prochaine de continuer ses discussions avec Belgrade ou de les geler pour non arrestation de Mladic. Une arrestation discrète dans un pays tiers serait le scénario rêvé pour Belgrade, désireux de battre en brèche les affirmations des Occidentaux qui estiment que Mladic a pu se cacher en Serbie tout le temps, avec la bénédiction du gouvernement et l'aide de l'armée. Les médias serbes se sont longuement interrogés pour savoir si Mladic serait à la Haye à temps pour éviter une suspension des négociations d'association à l'Union européenne, ce qui serait un coup sérieux pour le gouvernemnt de coalition. Le commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn doit présenter lundi ou mardi prochain son rapport aux ministres des affaires étrangères de l'Union européenne dans lequel il doit dire si, à son avis, la Serbie coopère ou non avec le TPIY. Il a prévenu que les discussions seraient gelées si Mladic n'était pas remis au tribunal."Le gouvernement est conscient des conséquences", a déclaré Vladeta Jankovic, un conseiller du Premier ministre Vojislav Kostunica. Belgrade s'approche d'un "moment décisif", a-t-il reconnu. La reddition de Mladic est "pratiquement une condition de survie." Le général Mladic, en fuite depuis son inculpation prononcée en 1995 par le TPIY, est recherché pour génocide et crimes contre l'humanité. Il est mis en cause dans le massacre de 8 000 Musulmans à Srebrenica en juillet 1995 et pour le siège de Sarajevo pendant la guerre (1992-1995). § L'arrestation de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, est donnée comme imminente, mercredi 22 février, par les médias serbes, malgré la multiplication des démentis officiels. Selon les quotidiens serbes Glas Javnosti et Blic et serbo-bosniaque Nezavisne Novine, le fugitif, âgé de près de 64 ans, est désormais dans un lieu sûr en train de négocier les termes de sa reddition avec le gouvernement. Les négociations se dérouleraient dans un monastère, ou dans un pavillon de chasse, ou dans un village ayant une base souterraine. Selon d'autres informations parues auparavant, Mladic a été retrouvé en Serbie puis envoyé en Bosnie, pour prévenir un éventuel mouvement d'humeur nationaliste. Mardi, l'agence de presse publique serbe Tanjug, la radio indépendante belgradoise B 92 et la principale agence serbo-bosniaque SRNA ont toutes trois annoncé l'arrestation de Mladic en Serbie et son transfert sur une base américaine en Bosnie à partir de laquelle il devait s'envoler pour La Haye. C'est cet itinéraire qu'avait emprunté l'ancien président serbe Slobodan Milosevic lorsqu'il a été extradé en 2001 de Belgrade aux Pays-Bas via la base militaire américaine de Camp Eagle, près de Tuzla. DÉMENTIS Belgrade et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye ont tous deux démenti l'arrestation de l'ancien commandant des forces séparatistes serbes de Bosnie. "Les informations concernant Ratko Mladic ne sont pas exactes. Il s'agit d'une manipulation qui porte atteinte au gouvernement et qui ne contribue pas à ses efforts visant à coopérer pleinement avec (le Tribunal pénal international de) La Haye", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Srdjan Djuric. "Nous démentons formellement une interpellation de (Ratko) Mladic", a pour sa part déclaré mardi soir la porte-parole de la procureure du TPIY, Carla Del Ponte, qui "continue à presser le gouvernement de Serbie pour qu'il agisse en vertu des mandats internationaux et l'arrête"."A notre connaissance, il n'y a même pas d'opération en cours pour le rechercher", a précisé Florence Hartmann, évoquant "un emballement médiatique". LA POURSUITE DES DISCUSSIONS AVEC BRUXELLES EN QUESTION L'Union européenne doit décider la semaine prochaine de continuer ses discussions avec Belgrade ou de les geler pour non-arrestation de Mladic. Une arrestation discrète dans un pays tiers serait le scénario rêvé pour Belgrade, désireux de battre en brèche les affirmations des Occidentaux qui estiment que Mladic a pu se cacher en Serbie tout le temps, avec la bénédiction du gouvernement et l'aide de l'armée. Les médias serbes se sont longuement interrogés pour savoir si Mladic serait à La Haye à temps pour éviter une suspension des négociations d'association à l'Union européenne, ce qui serait un coup sérieux pour le gouvernement de coalition. Le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, doit présenter lundi ou mardi prochain son rapport aux ministres des affaires étrangères de l'Union européenne dans lequel il doit dire si, à son avis, la Serbie coopère ou non avec le TPIY. Il a prévenu que les discussions seraient gelées si Mladic n'était pas remis au tribunal."Le gouvernement est conscient des conséquences", a déclaré Vladeta Jankovic, un conseiller du premier ministre, Vojislav Kostunica. Belgrade s'approche d'un "moment décisif", a-t-il reconnu. La reddition de Mladic est "pratiquement une condition de survie." Le général Mladic, en fuite depuis son inculpation prononcée en 1995 par le TPIY, est recherché pour génocide et crimes contre l'humanité. Il est mis en cause dans le massacre de 8 000 Musulmans à Srebrenica en juillet 1995 et pour le siège de Sarajevo pendant la guerre (1992-1995).