§ Après trois ans d'exil en France, Alassane Ouattara, opposant au président Laurent Gbagbo et candidat à la présidentielle ivoirienne, est rentré en Côte d'Ivoire, mercredi 25 janvier. Dans le contexte de vive tension politique qui règne actuellement dans le pays, son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), lui a fait un accueil "sobre et discret" au cours duquel M. Ouattara a lancé un appel à l'union et à l'apaisement. L'ancien premier ministre du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny est revenu "définitivement" dans sa terre natale "avec beaucoup d'amour (...) pour participer au processus politique, (...) à la réconciliation, et pour dire que le plus important doit être la préparation des élections". En 2000, sa candidature au scrutin présidentiel avait été écartée pour cause de "nationalité douteuse". La loi ivoirienne ayant été modifiée, l'opposant devrait participer à la prochaine présidentielle, prévue au plus tard le 31 octobre 2006. Il a annoncé sa candidature à la mi-janvier et se prépare déjà à faire campagne. M. Ouattara, sexagénaire musulman du nord du pays, semblait ému au moment de ses retrouvailles avec les principaux cadres de son parti venus l'accueillir dans le salon d'honneur de l'aéroport d'Abidjan. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) et plusieurs autres responsables de partis d'opposition étaient également présents. SÉCURITÉ ASSURÉE PAR LES CASQUES BLEUS Pour le dirigeant du RDR, les esprits doivent se calmer pour "retrouver véritablement une démocratie dans la paix". Mais "le plus difficile est devant nous", a-t-il prévenu, "tant la situation économique et sociale du pays est difficile", voire "catastrophique". Pour l'ancien exilé, le chantier économique et social doit être la "priorité". Pour ce faire, il a salué les compétences du premier ministre, Charles Konan Banny, fragilisé par les récentes manifestations, et lui a demandé de "faire les premiers gestes pour nous permettre de préparer dans les semaines qui viennent une Côte d'Ivoire apaisée". Des gardes du corps et une dizaine de casques bleus sénégalais et togolais ont pris en charge la sécurité de l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) dès sa descente de l'avion. L'opposant résidera dans un quartier chic d'Abidjan, sous la protection d'hommes des Nations unies en Côte d'Ivoire. M. Ouattara avait quitté le Côte d'Ivoire en 2002 après que les sympathisants de Laurent Gbagbo l'ont accusé d'être l'instigateur du coup d'Etat raté de la rébellion des Forces nouvelles qui contrôle depuis lors le nord de la Côte d'Ivoire, ce qu'il a toujours démenti. § Après trois ans d'exil en France, Alassane Ouattara, opposant au président Laurent Gbagbo et candidat à la présidentielle ivoirienne, est rentré en Côte d'Ivoire, mercredi 25 janvier. Dans le contexte de vive tension politique qui règne actuellement dans le pays, son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), lui a fait un accueil "sobre et discret" au cours duquel M. Ouattara a lancé un appel à l'union et à l'apaisement. L'ancien premier ministre du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny est revenu "définitivement" dans sa terre natale "avec beaucoup d'amour (...) pour participer au processus politique, (...) à la réconciliation, et pour dire que le plus important doit être la préparation des élections". En 2000, sa candidature au scrutin présidentiel avait été écartée pour cause de "nationalité douteuse". La loi ivoirienne ayant été modifiée, l'opposant devrait participer à la prochaine présidentielle, prévue au plus tard le 31 octobre 2006. Il a annoncé sa candidature à la mi-janvier et se prépare déjà à faire campagne. M. Ouattara, sexagénaire musulman du nord du pays, semblait ému au moment de ses retrouvailles avec les principaux cadres de son parti venus l'accueillir dans le salon d'honneur de l'aéroport d'Abidjan. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) et plusieurs autres responsables de partis d'opposition étaient également présents. SÉCURITÉ ASSURÉE PAR LES CASQUES BLEUS Pour le dirigeant du RDR, les esprits doivent se calmer pour "retrouver véritablement une démocratie dans la paix". Mais "le plus difficile est devant nous", a-t-il prévenu, "tant la situation économique et sociale du pays est difficile", voire "catastrophique". Pour l'ancien exilé, le chantier économique et social doit être la "priorité". Pour ce faire, il a salué les compétences du premier ministre, Charles Konan Banny, fragilisé par les récentes manifestations, et lui a demandé de "faire les premiers gestes pour nous permettre de préparer dans les semaines qui viennent une Côte d'Ivoire apaisée". Des gardes du corps et une dizaine de casques bleus sénégalais et togolais ont pris en charge la sécurité de l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) dès sa descente de l'avion. L'opposant résidera dans un quartier chic d'Abidjan, sous la protection d'hommes des Nations unies en Côte d'Ivoire. M. Ouattara avait quitté le Côte d'Ivoire en 2002 après que les sympathisants de Laurent Gbagbo l'ont accusé d'être l'instigateur du coup d'Etat raté de la rébellion des Forces nouvelles qui contrôlent depuis lors le nord de la Côte d'Ivoire, ce qu'il a toujours démenti.