§ Arrivée de Russie il y a une dizaine de jours, une vague de froid polaire a envahi progressivement l'Europe de l'Est et du Nord, ainsi que les Balkans et la Turquie. Selon les climatologues, il est trop tôt pour dire si cet événement météorologique extrême est dû au réchauffement climatique. Pour l'établir, il leur faut en effet disposer de données persistantes et répétitives qu'ils ne possèdent pas pour l'instant. Patrick Galois, ingénieur prévisionniste à Météo France, constate pour sa part que "de telles arrivées d'air froid ont lieu tous les dix ou vingt ans environ. La dernière période très froide date de l'hiver 1987. Il avait alors fait 31^ oC à Varsovie. Une autre, moins marquée, a eu lieu en 1996. Quant au record de froid enregistré à Moscou, il date du 31 décembre 1978 avec 38^ oC." Le froid intense qui sévit sur une bonne partie de l'Europe a provoqué de nombreuses morts et semé la perturbation dans les transports et les réseaux électriques. Moscou et Saint-Pétersbourg ont ainsi enregistré 33^ oC au milieu de la semaine dernière. Dans certaines régions de Pologne, la température est descendue jusqu'à 32 ^oC. UN ANTICYCLONE THERMIQUE Lundi 23 janvier au matin, le thermomètre affichait encore 26^ oC à Varsovie (Pologne), 24^ oC à Kiev (Allemagne), 24^ oC à Helsinki (Finlande), 20^ oC à Göteborg (Suède) et Berlin (Allemagne) et 16^ oC à Bucarest (Roumanie) et Vienne (Autriche). "Cet air froid en provenance de l'Arctique s'est introduit dans le nord de la Russie, et a favorisé la formation d'un anticyclone thermique sur le continent. En tournant autour de lui, les vents s'orientent à l'est, et ils ont alors propagé la vague de froid en direction des autres pays européens", explique Dominique Raspaud, ingénieur prévisionniste à Météo France. De plus, "la présence de neige au sol a favorisé et accentué le refroidissement", ajoute la spécialiste. De toute façon, la vague de froid devrait durer, car "une pellicule de froid y est actuellement bloquée sur des sols enneigés, et il n'y a aucune raison qu'elle s'en aille de sitôt, car il n'y a rien pour la déloger", prévoit encore Patrick Galois. En revanche, les températures sibériennes ne devraient pas toucher la France. Notre pays et les îles britanniques bénéficient en effet d'un climat plus océanique, et sont donc en général moins souvent concernés par ces offensives hivernales. Les températures ne devraient donc pas baisser d'une manière importante d'ici à la fin de la semaine. Météo France prévoit des températures minimales de 8^ oC dans le nord-est du pays, de 2 à 4^ oC dans la région parisienne et des gelées dans le Sud. Notre continent n'est pas le seul à être frappé par des phénomènes météorologiques extrêmes. Le Japon a subi récemment des chutes de neige historiques, jamais vues depuis 1963. Mais, là encore, rien ne permet de relier cet événement au réchauffement climatique, indique Dominique Raspaud, qui précise que ces chutes ont été provoquées par une masse d'air très froide venue de Chine qui s'est humidifiée en passant au-dessus de la mer. § Arrivée de Russie il y a une dizaine de jours, une vague de froid polaire a envahi progressivement l'Europe de l'Est et du Nord, ainsi que les Balkans et la Turquie. Selon les climatologues, il est trop tôt pour dire si cet événement météorologique extrême est dû au réchauffement climatique. Pour l'établir, il leur faut en effet disposer de données persistantes et répétitives qu'ils ne possèdent pas pour l'instant. Patrick Galois, ingénieur prévisionniste à Météo France, constate pour sa part que "de telles arrivées d'air froid ont lieu tous les dix ou vingt ans environ. La dernière période très froide date de l'hiver 1987. Il avait alors fait 31^ oC à Varsovie. Une autre, moins marquée, a eu lieu en 1996. Quant au record de froid enregistré à Moscou, il date du 31 décembre 1978 avec 38^ oC." Le froid intense qui sévit sur une bonne partie de l'Europe a provoqué de nombreuses morts et semé la perturbation dans les transports et les réseaux électriques. Moscou et Saint-Pétersbourg ont ainsi enregistré 33^ oC au milieu de la semaine dernière. Dans certaines régions de Pologne, la température est descendue jusqu'à 32 ^oC. UN ANTICYCLONE THERMIQUE Lundi 23 janvier au matin, le thermomètre affichait encore 26^ oC à Varsovie (Pologne), 24^ oC à Kiev (Ukraine), 24^ oC à Helsinki (Finlande), 20^ oC à Göteborg (Suède) et Berlin (Allemagne) et 16^ oC à Bucarest (Roumanie) et Vienne (Autriche). "Cet air froid en provenance de l'Arctique s'est introduit dans le nord de la Russie, et a favorisé la formation d'un anticyclone thermique sur le continent. En tournant autour de lui, les vents s'orientent à l'est, et ils ont alors propagé la vague de froid en direction des autres pays européens", explique Dominique Raspaud, ingénieur prévisionniste à Météo France. De plus, "la présence de neige au sol a favorisé et accentué le refroidissement", ajoute la spécialiste. De toute façon, la vague de froid devrait durer, car "une pellicule de froid y est actuellement bloquée sur des sols enneigés, et il n'y a aucune raison qu'elle s'en aille de sitôt, car il n'y a rien pour la déloger", prévoit encore Patrick Galois. En revanche, les températures sibériennes ne devraient pas toucher la France. Notre pays et les îles britanniques bénéficient en effet d'un climat plus océanique, et sont donc en général moins souvent concernés par ces offensives hivernales. Les températures ne devraient donc pas baisser d'une manière importante d'ici à la fin de la semaine. Météo France prévoit des températures minimales de 8^ oC dans le nord-est du pays, de 2 à 4^ oC dans la région parisienne et des gelées dans le Sud. Notre continent n'est pas le seul à être frappé par des phénomènes météorologiques extrêmes. Le Japon a subi récemment des chutes de neige historiques, jamais vues depuis 1963. Mais, là encore, rien ne permet de relier cet événement au réchauffement climatique, indique Dominique Raspaud, qui précise que ces chutes ont été provoquées par une masse d'air très froide venue de Chine qui s'est humidifiée en passant au-dessus de la mer.