§ Le Clemenceau n'est pas le seul navire bloqué dans les eaux internationales dans l'attente d'un désamiantage. Le paquebot France, rebaptisé Norway, qui fut pendant quarante ans le bateau le plus grand du monde, devait être démantelé au Bangladesh, mais les autorités de Dacca lui ont interdit d'entrer dans ses eaux territoriales, estimant que l'amiante contenue à bord constitue un danger pour l'environnement. Mercredi 15 février, un chantier naval bangladais a annoncé avoir finalisé l'achat du paquebot, propriété du groupe malaisien Genting, pour un peu moins de dix millions d'euros. Le navire devrait être démantelé, et son acier revendu. Le gouvernement du Bangladesh a voulu estimer "l'ampleur des dégâts que (son démantèlement) pouvait provoquer sur les ouvriers et l'environnement", a expliqué Mohammad Riazuddin, directeur technique du ministère de l'environnement. Avant de pouvoir être démantelé au Bangladesh, le navire "devra auparavant se débarrasser des déchets dangereux ailleurs et, seulement alors, nous autoriserons le navire à être démantelé sur les chantiers navals", a-t-il précisé. UNE QUANTITÉ D'AMIANTE DIFFICILE À ÉVALUER Les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, qui ont construit le paquebot, ont annoncé que "toutes les cloisons entre les cabines" sont isolées avec des matériaux amiantés et qu'il y en a "énormément au niveau des machines". Greenpeace cite des ouvriers français ayant travaillé à la fabrication du paquebot, qui estiment que le navire contient 1 250 tonnes de matériaux amiantés. L'organisation écologiste a inclus le Norway dans la liste des cinquante navires qu'elle suppose ne pas avoir été décontaminés avant leur démantèlement. Haji Lokman Hossain, l'acheteur du paquebot, s'est déclaré surpris par la décision du gouvernement bangladais mais a indiqué qu'il n'irait pas en justice. "Je ne veux pas me battre contre le gouvernement à propos du navire. Mais je suis surpris et choqué car (...) certains de ces bateaux amiantés ont été démantelés sur les chantiers de démantèlement de Sitakundu", où se situe le chantier de M. Hossain. Le destin du navire est encore incertain. Il reste pour l'instant stationné à Port Klang, au large de la Malaisie. § Le Clemenceau n'est pas le seul navire bloqué dans les eaux internationales dans l'attente d'un désamiantage. Le paquebot France, rebaptisé Norway, qui fut pendant quarante ans le bateau le plus grand du monde, devait être démantelé au Bangladesh, mais les autorités de Dacca lui ont interdit d'entrer dans ses eaux territoriales, estimant que l'amiante contenu à bord constitue un danger pour l'environnement. Mercredi 15 février, un chantier naval bangladais a annoncé avoir finalisé l'achat du paquebot, propriété du groupe malaisien Genting, pour un peu moins de dix millions d'euros. Le navire devrait être démantelé, et son acier revendu. Le gouvernement du Bangladesh a voulu estimer "l'ampleur des dégâts que (son démantèlement) pouvait provoquer sur les ouvriers et l'environnement", a expliqué Mohammad Riazuddin, directeur technique du ministère de l'environnement. Avant de pouvoir être démantelé au Bangladesh, le navire "devra auparavant se débarrasser des déchets dangereux ailleurs et, seulement alors, nous autoriserons le navire à être démantelé sur les chantiers navals", a-t-il précisé. UNE QUANTITÉ D'AMIANTE DIFFICILE À ÉVALUER Les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, qui ont construit le paquebot, ont annoncé que "toutes les cloisons entre les cabines" sont isolées avec des matériaux amiantés et qu'il y en a "énormément au niveau des machines". Greenpeace cite des ouvriers français ayant travaillé à la fabrication du paquebot qui estiment que le navire contient 1 250 tonnes de matériaux amiantés. L'organisation écologiste a inclus le Norway dans la liste des cinquante navires qu'elle suppose ne pas avoir été décontaminés avant leur démantèlement. Haji Lokman Hossain, l'acheteur du paquebot, s'est déclaré surpris par la décision du gouvernement bangladais, mais a indiqué qu'il n'irait pas en justice. "Je ne veux pas me battre contre le gouvernement à propos du navire. Mais je suis surpris et choqué, car (...) certains de ces bateaux amiantés ont été démantelés sur les chantiers de démantèlement de Sitakundu", où se situe le chantier de M. Hossain. Le destin du navire est encore incertain. Il reste pour l'instant stationné à Port Klang, au large de la Malaisie.