§ Dans un long entretien publié mercredi 22 février dans Le Figaro, Nicolas Sarkozy enfile son costume de président de l'UMP pour exposer une série de mesures destinées à lutter "contre l'échec scolaire" qu'il présentera à la convention éducation de son parti qui a lieu le même jour. Au cur de son projet, "l'égalité des chances" qui ne passe pas, pour lui, par les zones d'éducation prioritaires (ZEP). "Ma proposition n'est pas tant de supprimer les ZEP que de recentrer cette politique sur les élèves prioritaires", explique-t-il. "La lutte contre l'échec scolaire n'est pas une affaire de zone, mais une affaire d'individu", assure le ministre de l'intérieur, considérant que "le zonage aggrave la ségrégation". Pour y remédier, Nicolas Sarkozy propose "des programmes spécifiques pour la petite enfance, un soutien renforcé individualisé pour chaque élève en difficulté, la généralisation des études du soir encadrées, la création dans chaque commune d'un internat de la réussite". M. Sarkozy souhaite également installer des établissements privés sous contrat, qui ont "une longue pratique et des réponses originales", dans les zones sensibles. "Je veux (...) également qu'on oblige tous les établissements à présenter des élèves aux classes préparatoires et que ces classes leur réservent des places", avance-t-il. DES "RÉMUNÉRATIONS DIFFÉRENCIÉES" A ses yeux, c'est par l'autonomie des établissements "que nous obtiendrons des transformations dans l'éducation nationale". Nicolas Sarkozy prône pour chaque établissement scolaire "un projet qui lui soit propre" et souhaite que chacun d'eux puisse jouir "librement" de 20 % de son budget contre 3 % aujourd'hui. Il préconise aussi "la suppression à terme de la carte scolaire", prônant le "libre choix" afin que dans une même ville, un établissement "puisse se spécialiser dans les matières littéraires, un autre dans le sport, un troisième dans les mathématiques". Concernant les professeurs, dont il veut "revaloriser" le métier, M. Sarkozy estime que "les rémunérations doivent être différenciées". "Celui qui fait le plus d'heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles doit être mieux payé", précise-t-il avant d'ajouter : "Les enseignants qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire". Le président de l'UMP estime que "le débat présidentiel doit permettre de trancher les grandes options" en matière d'éducation. "La réforme idéale, parfaite, tout de suite, je n'y crois pas", assure-t-il. Il préconise d'"expérimenter, de généraliser si c'est probant". Pour lui, "c'est une autre méthode de gouvernement". § Dans un long entretien publié mercredi 22 février dans Le Figaro, Nicolas Sarkozy enfile son costume de président de l'UMP pour exposer une série de mesures destinées à lutter "contre l'échec scolaire" qu'il présentera à la convention éducation de son parti qui a lieu le même jour. Au cur de son projet, "l'égalité des chances" qui ne passe pas, pour lui, par les zones d'éducation prioritaires (ZEP). "Ma proposition n'est pas tant de supprimer les ZEP que de recentrer cette politique sur les élèves prioritaires", explique-t-il. "La lutte contre l'échec scolaire n'est pas une affaire de zone, mais une affaire d'individu", assure le ministre de l'intérieur, considérant que "le zonage aggrave la ségrégation". Pour y remédier, Nicolas Sarkozy propose "des programmes spécifiques pour la petite enfance, un soutien renforcé individualisé pour chaque élève en difficulté, la généralisation des études du soir encadrées, la création dans chaque commune d'un internat de la réussite". M. Sarkozy souhaite également installer des établissements privés sous contrat, qui ont "une longue pratique et des réponses originales", dans les zones sensibles. "Je veux (...) également qu'on oblige tous les établissements à présenter des élèves aux classes préparatoires et que ces classes leur réservent des places", avance-t-il. DES "RÉMUNÉRATIONS DIFFÉRENCIÉES" A ses yeux, c'est par l'autonomie des établissements "que nous obtiendrons des transformations dans l'éducation nationale". Nicolas Sarkozy prône pour que chaque établissement scolaire ait "un projet qui lui soit propre" et souhaite que chacun d'eux puisse jouir "librement" de 20 % de son budget contre 3 % aujourd'hui. Il préconise aussi "la suppression à terme de la carte scolaire", prônant le "libre choix" afin que, dans une même ville, un établissement "puisse se spécialiser dans les matières littéraires, un autre dans le sport, un troisième dans les mathématiques". Concernant les professeurs, dont il veut "revaloriser" le métier, M. Sarkozy estime que "les rémunérations doivent être différenciées". "Celui qui fait le plus d'heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles doit être mieux payé", précise-t-il avant d'ajouter : "Les enseignants qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire." Le président de l'UMP estime que "le débat présidentiel doit permettre de trancher les grandes options" en matière d'éducation. "La réforme idéale, parfaite, tout de suite, je n'y crois pas", assure-t-il. Il préconise d'"expérimenter, de généraliser si c'est probant". Pour lui, "c'est une autre méthode de gouvernement".