§ Après un nouvel échec des négociations tarifaires avec l'assurance-maladie, samedi 11 février, au terme de onze heures de négociations, les syndicats de médecins libéraux pensent aux représailles. Le Syndicat des médecins libéraux (SML) appelle les médecins à "ne travailler que 35 ou 39 heures par semaine à partir de lundi" et à pratiquer des dépassements d'honoraires. SML et Umespe (Union des médecins spécialistes) parlent d'une "grève du zèle". Télétransmission, expérimentation du dossier médical partagé, encouragement aux génériques : "on va plus se casser la tête", annonce Jean-François Rey, président de l'Umespe. A l'issue de la huitième séance de négociations, Michel Chassang, président de la confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a accusé le gouvernement d'avoir "rallumé la guerre avec les médecins" et annoncé que les praticiens en tireraient "toutes les conséquences". Le dirigeant du premier syndicat de médecins libéraux a notamment dénoncé un retour au plan Juppé de "maîtrise comptable" lancé en 1995, contre lequel les médecins ont guerroyé sept années durant. Après avoir joué au chat et à la souris pendant plusieurs semaines, les partenaires n'ont pu que constater une forte divergence d'approche samedi 11 février. Réclamant leur "dû" pour services rendus à la réforme, les médecins se sont heurtés, selon eux, à des "engagements virtuels et conditionnels". Du côté de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam), on a souhaité que les médecins s'en tiennent à "des revendications équilibrées" de façon à ne "pas casser la convention médicale" comme l'a exprimé un des membres de l'Uncam, André Hoguet (CFTC). L'ASSURANCE-MALADIE ACCUSÉE DE "DUPERIE" Les propositions de l'assurance-maladie comportent deux volets. Le premier est la traduction d'engagements conventionnels pris en janvier 2005 et qui prévoient une enveloppe de 460 millions d'euros pour revaloriser les honoraires au titre de l'accompagnement de la réforme (parcours de soins, médecin traitant) et des efforts demandés aux médecins pour mieux maîtriser les dépenses. Le deuxième volet est une revalorisation d'un euro du tarif de la consultation généraliste (20 euros aujourd'hui) au 1^er septembre 2006, "sous réserve de l'atteinte d'objectifs de maîtrise médicalisée" et de "l'engagement des médecins dans les actions de prévention" alors que les médecins réclament 23 euros en 2007. "Meurtris", les médecins rejettent aussi bien la méthode que le contenu des propositions de l'Uncam. "Les médecins ont tenu leurs engagements sur le volet maîtrise médicalisée des dépenses. Aujourd'hui, on n'a que des miettes" et "on prétend conditionner le 1 euro pour les généralistes à la situation financière!", s'est insurgé Michel Chassang. "Le gouvernement doit savoir que je ne me coucherai pas pour des miettes et pour un euro!", a lancé, furieux, le président de la CSMF. A la fureur des médecins, le directeur général de l'Uncam, Frédéric van Roekeghem, a opposé le nécessaire respect des "grands équilibres" financiers. M. van Roekeghem veut affirmer la fermeté de l'Uncam face à la pression "extrêmement forte" des médecins. Il dit toutefois souhaiter renouer le contact avec ses interlocuteurs auxquels il va transmettre ses propositions par courrier, avec éventuellement quelques ajustements concernant la question de la revalorisation d'un euro de la consultation en 2006. § Après un nouvel échec des négociations tarifaires avec l'assurance-maladie, samedi 11 février, au terme de onze heures de négociations, les syndicats de médecins libéraux pensent aux représailles. Le Syndicat des médecins libéraux (SML) appelle les médecins à "ne travailler que 35 ou 39 heures par semaine à partir de lundi" et à pratiquer des dépassements d'honoraires. SML et Umespe (Union des médecins spécialistes) parlent d'une "grève du zèle". Télétransmission, expérimentation du dossier médical partagé, encouragement aux génériques : "on va plus se casser la tête", annonce Jean-François Rey, président de l'Umespe. A l'issue de la huitième séance de négociations, Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a accusé le gouvernement d'avoir "rallumé la guerre avec les médecins" et annoncé que les praticiens en tireraient "toutes les conséquences". Le dirigeant du premier syndicat de médecins libéraux a notamment dénoncé un retour au plan Juppé de "maîtrise comptable" lancé en 1995, contre lequel les médecins ont guerroyé sept années durant. Après avoir joué au chat et à la souris pendant plusieurs semaines, les partenaires n'ont pu que constater une forte divergence d'approche samedi 11 février. Réclamant leur "dû" pour services rendus à la réforme, les médecins se sont heurtés, selon eux, à des "engagements virtuels et conditionnels". Du côté de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam), on a souhaité que les médecins s'en tiennent à "des revendications équilibrées" de façon à ne "pas casser la convention médicale" comme l'a exprimé un des membres de l'Uncam, André Hoguet (CFTC). L'ASSURANCE-MALADIE ACCUSÉE DE "DUPERIE" Les propositions de l'assurance-maladie comportent deux volets. Le premier est la traduction d'engagements conventionnels pris en janvier 2005 et qui prévoient une enveloppe de 460 millions d'euros pour revaloriser les honoraires au titre de l'accompagnement de la réforme (parcours de soins, médecin traitant) et des efforts demandés aux médecins pour mieux maîtriser les dépenses. Le deuxième volet est une revalorisation d'un euro du tarif de la consultation généraliste (20 euros aujourd'hui) au 1^er septembre 2006, "sous réserve de l'atteinte d'objectifs de maîtrise médicalisée" et de "l'engagement des médecins dans les actions de prévention" alors que les médecins réclament 23 euros en 2007. "Meurtris", les médecins rejettent aussi bien la méthode que le contenu des propositions de l'Uncam. "Les médecins ont tenu leurs engagements sur le volet maîtrise médicalisée des dépenses. Aujourd'hui, on n'a que des miettes" et "on prétend conditionner le 1 euro pour les généralistes à la situation financière!", s'est insurgé Michel Chassang. "Le gouvernement doit savoir que je ne me coucherai pas pour des miettes et pour un euro!", a lancé, furieux, le président de la CSMF. A la fureur des médecins, le directeur général de l'Uncam, Frédéric van Roekeghem, a opposé le nécessaire respect des "grands équilibres" financiers. M. van Roekeghem veut affirmer la fermeté de l'Uncam face à la pression "extrêmement forte" des médecins. Il dit toutefois souhaiter renouer le contact avec ses interlocuteurs auxquels il va transmettre ses propositions par courrier, avec éventuellement quelques ajustements concernant la question de la revalorisation d'un euro de la consultation en 2006.