Vendredi 20 Octobre 2006 22:35:49

Projection sur un fichier au format Lexico3 d'un fichier de segments répétés issus de Lexico3, de ses hapax et des 2 fichiers d'hapax associés aux 2 parties de textes constituant l'ensemble du texte.

Mode d'emploi du programme (à lancer dans une fenêtre MSDOS ou "Invites de commandes") :
projette-segments-hapax fichier-SR fichier longueur-plancher-segment frequence-plancher-segment fichier-hapax fichier-hapax1 fichier-hapax2

Ci-dessous, les différentes versions avec le résultat de la projection. En rouge les segments et en bleu les hapax.
Ces 2 types d'unités sont aussi encapsulés dans des balises appelées respectivement SR et HAPAX.

On distingue aussi les hapax du texte n°1 (qui ne sont pas hapax du n°2), ceux du texte n°2 (qui ne sont pas hapax du n°1) et les hapax du texte complet.

FICHIER 1

§ <MOIS="200601"><JOUR="20060118"><HEURE="2006011815">
Près de deux ans après le départ en exil de l'ancien président,
Jean-Bertrand Aristide, et à la veille d'élections quatre fois
reportées avant d'être fixées au 7 février, les Haïtiens sombrent dans
la peur et la confusion. "Surtout ne descendez pas vers la mer, les
bandits s'approchent parfois de l'aéroport", conseille le loueur de
voitures. La route qui descend mène à Cité Soleil, le plus vaste
bidonville de Port-au-Prince, où deux casques bleus jordaniens ont été
tués, mardi 17 janvier, par les tirs d'un gang de ce bidonville, qui
sert de refuge aux partisans armés de l'ancien président et aux
trafiquants. Parfois tout juste adolescents, drogués au crack, les
"soldats" des gangs disposent d'une vaste panoplie d'armes de guerre.
"Depuis décembre, on est reparti dans un cycle de violence insensé",
confirme Ali Besnaci, le chef de mission de Médecins sans frontières à
Port-au-Prince. Dans une grande maison jaune, MSF a improvisé un
centre de soins pour les victimes de ces violences. "En octobre 2005,
nous avions reçu 68 blessés par balles, en décembre, 122. De Cité
Soleil, mais aussi de Martissant et d'autres quartiers, toute la
ville est sous tension", ajoute-t-il.
A la guérilla urbaine sporadique que mènent les bandes armées s'est
ajoutée une recrudescence des enlèvements, qui touchent toutes les
classes sociales et n'épargnent plus les étrangers. Parmi les
personnes kidnappées, certaines ont été torturées et assassinées,
d'autres libérées après paiement de rançons. Selon le chef de la
police, Mario Andrésol, des trafiquants de drogue colombiens, des
responsables politiques et des policiers sont impliqués dans ces
enlèvements.
"A peu près les trois quarts des kidnappings dans la région de
Port-au-Prince sont le fait de gangs qui se réclament du président
déchu. Dans certains cas, des hommes d'affaires, comme Stanley
Handal, se sont lancés dans cette activité lucrative avec des
policiers corrompus", affirme Pierre Espérance, qui dirige une
organisation de défense des droits de l'homme. "Le chef de la police
s'efforce d'épurer l'institution, mais la corruption de la justice
favorise l'impunité. Des criminels arrêtés par la police achètent
leur liberté", poursuit-il.
Face au nouveau déferlement de violences, le patronat et les groupes
anti-Aristide dénoncent "la passivité" de la Mission de stabilisation
des Nations unies (Minustah), qui compte 7 000 militaires et près de 2
000 policiers. A leur appel, une grève générale a paralysé le pays le
9 janvier et plusieurs centaines de manifestants ont participé à un
sit-in face au siège de la Minustah, une semaine plus tard.
"Dans ce climat de peur, la population de Cité Soleil ne pourra pas
voter librement", craint André Apaid, un chef d'entreprise devenu
porte-parole du "Groupe des 184", un rassemblement d'organisations de
la société civile. Réginald Boulos, le président de la chambre de
commerce, et "Andy" Apaid concentrent leurs critiques sur le Chilien
Juan Gabriel Valdés, représentant du secrétaire général de l'ONU, et
sur René Préval, qui fut président d'Haïti de 1995 à 2000.
En tête de la course à la présidence, M. Préval a été proche
d'Aristide avant de s'en éloigner. Accusé par M. Apaid de recevoir
l'appui de certains chefs de gang, M. Préval se dit victime d'une
"campagne de dénigrement et d'accusations sans fondement". Quant à M.
Valdés, on lui reproche de ne pas assumer "la responsabilité
politique" de l'insécurité. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a condamné "cette campagne de diffamation", relayée par la
radio.
Les zones d'ombre entourant la mort du général brésilien Urano
Teixeira da Matta Bacellar, le commandant des casques bleus,
alimentent les rumeurs. Si la thèse du suicide a été confirmée par les
Nations unies et par la mission d'enquête venue de Brasilia, ses
éventuelles raisons n'ont pas été rendues publiques. La veille de sa
mort, le général Bacellar avait participé à une réunion houleuse, au
cours de laquelle un représentant du secteur privé l'avait sommé de
lancer "des opérations chirurgicales" pour en finir avec les gangs de
Cité Soleil.
"Il y a un problème jordanien d'obéissance aux ordres du commandement
brésilien", confient des sources haïtiennes et étrangères. Fort de 1
518 soldats, le contingent jordanien est déployé autour de Cité
Soleil. Selon des témoignages de victimes d'enlèvements, des casques
bleus postés aux points d'entrée du bidonville auraient fait preuve de
"connivence" avec les ravisseurs. Des bruits font état de ventes
d'armes par des soldats de l'ONU. "Ces rumeurs sont sans fondement et
relèvent de la campagne de désinformation contre la Minustah menée par
des secteurs qui veulent retarder ou empêcher les élections", réplique
David Wimhurst, porte-parole de la Minustah.

FICHIER 2

§ <MOIS="200601"><JOUR="20060118"><HEURE="2006011817">
Près de deux ans après le départ en exil de l'ancien président,
Jean-Bertrand Aristide, et à la veille d'élections quatre fois
reportées avant d'être fixées au 7 février, les Haïtiens sombrent dans
la peur et la confusion. "Surtout ne descendez pas vers la mer, les
bandits s'approchent parfois de l'aéroport", conseille le loueur de
voitures. La route qui descend mène à Cité Soleil, le plus vaste
bidonville de Port-au-Prince, où deux casques bleus jordaniens ont été
tués, mardi 17 janvier, par les tirs d'un gang de ce bidonville, qui
sert de refuge aux partisans armés de l'ancien président et aux
trafiquants. Parfois tout juste adolescents, drogués au crack, les
"soldats" des gangs disposent d'une vaste panoplie d'armes de guerre.
"Depuis décembre, on est reparti dans un cycle de violence insensé",
confirme Ali Besnaci, le chef de mission de Médecins sans frontières à
Port-au-Prince. Dans une grande maison jaune, MSF a improvisé un
centre de soins pour les victimes de ces violences. "En octobre 2005,
nous avions reçu 68 blessés par balles, en décembre, 122. De Cité
Soleil, mais aussi de Martissant et d'autres quartiers, toute la
ville est sous tension", ajoute-t-il.
A la guérilla urbaine sporadique que mènent les bandes armées s'est
ajoutée une recrudescence des enlèvements, qui touchent toutes les
classes sociales et n'épargnent plus les étrangers. Parmi les
personnes kidnappées, certaines ont été torturées et assassinées,
d'autres libérées après paiement de rançons. Selon le chef de la
police, Mario Andrésol, des trafiquants de drogue colombiens, des
responsables politiques et des policiers sont impliqués dans ces
enlèvements.
"A peu près les trois quarts des kidnappings dans la région de
Port-au-Prince sont le fait de gangs qui se réclament du président
déchu. Dans certains cas, des hommes d'affaires, comme Stanley
Handal, se sont lancés dans cette activité lucrative avec des
policiers corrompus", affirme Pierre Espérance, qui dirige une
organisation de défense des droits de l'homme. "Le chef de la police
s'efforce d'épurer l'institution, mais la corruption de la justice
favorise l'impunité. Des criminels arrêtés par la police achètent
leur liberté", poursuit-il.
"<HAP2><HAP1-et-2>PASSIVITÉ</HAP1-et-2></HAP2>" <HAP2><HAP1-et-2>DE</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>L</HAP1-et-2></HAP2>'ONU
Face au nouveau déferlement de violences, le patronat et les groupes
anti-Aristide dénoncent "la passivité" de la Mission de stabilisation
des Nations unies (Minustah), qui compte 7 000 militaires et près de 2
000 policiers. A leur appel, une grève générale a paralysé le pays le
9 janvier et plusieurs centaines de manifestants ont participé à un
sit-in face au siège de la Minustah, une semaine plus tard.
"Dans ce climat de peur, la population de Cité Soleil ne pourra pas
voter librement", craint André Apaid, un chef d'entreprise devenu
porte-parole du "Groupe des 184", un rassemblement d'organisations de
la société civile. Réginald Boulos, le président de la chambre de
commerce, et "Andy" Apaid concentrent leurs critiques sur le Chilien
Juan Gabriel Valdés, représentant du secrétaire général de l'ONU, et
sur René Préval, qui fut président d'Haïti de 1995 à 2000.
En tête de la course à la présidence, M. Préval a été proche
d'Aristide avant de s'en éloigner. Accusé par M. Apaid de recevoir
l'appui de certains chefs de gang, M. Préval se dit victime d'une
"campagne de dénigrement et d'accusations sans fondement". Quant à M.
Valdés, on lui reproche de ne pas assumer "la responsabilité
politique" de l'insécurité. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a condamné "cette campagne de diffamation", relayée par la
radio.
Les zones d'ombre entourant la mort du général brésilien Urano
Teixeira da Matta Bacellar, le commandant des casques bleus,
alimentent les rumeurs. Si la thèse du suicide a été confirmée par les
Nations unies et par la mission d'enquête venue de Brasilia, ses
éventuelles raisons n'ont pas été rendues publiques. La veille de sa
mort, le général Bacellar avait participé à une réunion houleuse, au
cours de laquelle un représentant du secteur privé l'avait sommé de
lancer "des opérations chirurgicales" pour en finir avec les gangs de
Cité Soleil.
"Il y a un problème jordanien d'obéissance aux ordres du commandement
brésilien", confient des sources haïtiennes et étrangères. Fort de 1
518 soldats, le contingent jordanien est déployé autour de Cité
Soleil. Selon des témoignages de victimes d'enlèvements, des casques
bleus postés aux points d'entrée du bidonville auraient fait preuve de
"connivence" avec les ravisseurs. Des bruits font état de ventes
d'armes par des soldats de l'ONU. "Ces rumeurs sont sans fondement et
relèvent de la campagne de désinformation contre la Minustah menée par
des secteurs qui veulent retarder ou empêcher les élections", réplique
David Wimhurst, porte-parole de la Minustah.