§ Le ministre de l'éducation nationale, Gilles de Robien, a annoncé, vendredi 20 janvier en début de soirée dans un bref communiqué, qu'il "arrêtera prochainement une décision mieux proportionnée" à l'encontre d'un proviseur de Mende (Lozère), révoqué le 9 janvier. Michel Collet, 48 ans, proviseur du lycée Peytavin à Mende, avait été limogé pour avoir animé sous le pseudonyme de Garfieldd un blog, dans lequel il évoquait notamment son homosexualité ainsi que des épisodes de sa vie professionnelle (Le Monde du 21 janvier). L'éducation nationale lui avait reproché d'"avoir manqué à ses obligations déontologiques en publiant sur son blog des propos portant atteinte à la dignité des fonctions qu'il exerce et plus généralement aux pouvoirs publics". Dans plusieurs documents du dossier présentés aux membres de la commission paritaire nationale disciplinaire chargée de fixer la sanction, l'administration avait parlé d'écrits et de photos "à caractère pornographique". Le proviseur avait toujours démenti ces accusations. Quelques jours après la notification de sa révocation, le 9 janvier, il avait déposé un recours gracieux auprès du ministre de l'éducation nationale. Gilles de Robien avait deux mois pour répondre à cette demande. "SOULAGÉ" Joint par téléphone, M. Collet se dit "soulagé" et "tient à remercier tous ceux qui l'ont aidé, ainsi que le ministre de l'éducation nationale pour avoir examiner son recours". Philippe Guittet, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN), qui a soutenu le proviseur, se "félicite de cette décision, tout en restant attentif à la sanction qui sera prise par le ministre". La nouvelle de la révocation, une sanction rarissime et que beaucoup jugeaient disproportionnée, avait entraîné une mobilisation importante sur Internet. Une pétition de soutien à Garfieldd ainsi que des centaines de messages circulaient sur la Toile deux jours après son annonce. Les sanctions qui peuvent être prononcées à l'encontre des fonctionnaires sont définies par le code de la fonction publique. Par ordre croissant de gravité, on trouve l'avertissement, le blâme, la radiation du tableau d'avancement, l'abaissement d'échelon, l'exclusion temporaire de fonction (15 jours maximum), le déplacement d'office, la rétrogradation, l'exclusion temporaire de fait (de 3 mois à 2 ans), la mise à la retraite d'office et enfin la révocation. Cette dernière interdit tout emploi dans la fonction publique. § Le ministre de l'éducation nationale, Gilles de Robien, a annoncé, vendredi 20 janvier en début de soirée dans un bref communiqué, qu'il "arrêtera prochainement une décision mieux proportionnée" à l'encontre d'un proviseur de Mende (Lozère), révoqué le 9 janvier. Michel Collet, 48 ans, proviseur du lycée Peytavin à Mende, avait été limogé pour avoir animé sous le pseudonyme de Garfieldd un blog, dans lequel il évoquait notamment son homosexualité ainsi que des épisodes de sa vie professionnelle (Le Monde du 21 janvier). L'éducation nationale lui avait reproché d'"avoir manqué à ses obligations déontologiques en publiant sur son blog des propos portant atteinte à la dignité des fonctions qu'il exerce et plus généralement aux pouvoirs publics". Dans plusieurs documents du dossier présentés aux membres de la commission paritaire nationale disciplinaire chargée de fixer la sanction, l'administration avait parlé d'écrits et de photos "à caractère pornographique". Le proviseur avait toujours démenti ces accusations. Quelques jours après la notification de sa révocation, le 9 janvier, il avait déposé un recours gracieux auprès du ministre de l'éducation nationale. Gilles de Robien avait deux mois pour répondre à cette demande. "SOULAGÉ" Joint par téléphone, M. Collet se dit "soulagé" et "tient à remercier tous ceux qui l'ont aidé, ainsi que le ministre de l'éducation nationale pour avoir examiné son recours". Philippe Guittet, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN), qui a soutenu le proviseur, se "félicite de cette décision, tout en restant attentif à la sanction qui sera prise par le ministre". La nouvelle de la révocation, une sanction rarissime et que beaucoup jugeaient disproportionnée, avait entraîné une mobilisation importante sur Internet. Une pétition de soutien à Garfieldd ainsi que des centaines de messages circulaient sur la Toile deux jours après son annonce. Les sanctions qui peuvent être prononcées à l'encontre des fonctionnaires sont définies par le code de la fonction publique. Par ordre croissant de gravité, on trouve l'avertissement, le blâme, la radiation du tableau d'avancement, l'abaissement d'échelon, l'exclusion temporaire de fonction (15 jours maximum), le déplacement d'office, la rétrogradation, l'exclusion temporaire de fait (de 3 mois à 2 ans), la mise à la retraite d'office et enfin la révocation. Cette dernière interdit tout emploi dans la fonction publique.