Vendredi 20 Octobre 2006 22:35:24

Projection sur un fichier au format Lexico3 d'un fichier de segments répétés issus de Lexico3, de ses hapax et des 2 fichiers d'hapax associés aux 2 parties de textes constituant l'ensemble du texte.

Mode d'emploi du programme (à lancer dans une fenêtre MSDOS ou "Invites de commandes") :
projette-segments-hapax fichier-SR fichier longueur-plancher-segment frequence-plancher-segment fichier-hapax fichier-hapax1 fichier-hapax2

Ci-dessous, les différentes versions avec le résultat de la projection. En rouge les segments et en bleu les hapax.
Ces 2 types d'unités sont aussi encapsulés dans des balises appelées respectivement SR et HAPAX.

On distingue aussi les hapax du texte n°1 (qui ne sont pas hapax du n°2), ceux du texte n°2 (qui ne sont pas hapax du n°1) et les hapax du texte complet.

FICHIER 1

§ <MOIS="200602"><JOUR="20060205"><HEURE="2006020514">
Cela fait cinq ans que Mains d'uvres, à Saint-Ouen
(Seine-Saint-Denis), expérimente un projet artistique singulier :
accueillir en résidence des artistes (chorégraphes, plasticiens,
musiciens...) en privilégiant les disciplines émergentes et les
projets qui se confrontent aux questions de société. L'art n'est pas
une finalité, c'est aussi un instrument de transformation sociale.
Mains d'uvres est aussi un lieu de fête où se succèdent concerts et
performances.
Plutôt inconnue du grand public, Mains d'uvres est <HAP1><HAP1-et-2>devenu</HAP1-et-2></HAP1> une
référence dans le paysage des friches culturelles qui se sont
développées, en France, dans les années 1970-1980, à l'initiative
d'individus qui jugeaient l'offre trop cloisonnée, élitiste et
laissant de côté tout un champ de l'art contemporain. Ils ont commencé
à occuper des lieux vides, souvent d'anciennes usines, comme on
conquiert un territoire.
Installée dans les locaux d'un ancien comité social des usines Valeo,
l'association Mains d'uvres est à la fois une grosse machine, avec une
vingtaine de salariés, et un objet précaire. Le budget est de 1,1
million d'euros, dont 484 000 euros de ressources propres
(billetterie, restaurant, location de studios d'enregistrement,
d'espaces pour des événements, etc.), indispensables à la survie de la
friche. Les artistes alimentent aussi la turbine en versant un loyer
en contrepartie de la mise à disposition des locaux, et en louant les
espaces de répétition. Ainsi, une compagnie de théâtre paie 80 euros
par mois pour un bureau et une connexion Internet. Les subventions
publiques (ville, Etat, département, région) s'élèvent à environ 400
000 euros. Le soutien de la mairie est primordial, même si le lieu ne
lui coûte pas très cher : la ville verse 83 500 euros mais perçoit en
retour 69 000 euros de loyer.
Fazette Bordage, qui anime Mains d'uvres depuis janvier 2001, est
l'une des pionnières des friches. Dans les années 1980, elle avait
créé le Confort moderne, à Poitiers. Elle a fondé Mains d'uvres avec
Christophe Pasquet, qui a mené divers projets d'occupation, et dirige
aujourd'hui le Point éphémère, dans le 10^e arrondissement de Paris.
Pour sentir l'âme du lieu, il faut déambuler dans l'immense bâtiment
en briques de 4 000 m^2, répartis sur quatre niveaux. Au sous-sol, en
longeant les studios d'enregistrement, on entend toutes sortes de
musiques. Un étage au-dessus, des résidents font une pause au
restaurant. Un peu plus haut, une chorégraphe prépare sa création. Un
salarié passe la tête dans un atelier pour régler un énième problème
technique...
Le projet est centré sur l'accueil en résidence pour une durée d'un
an, renouvelable, d'artistes, de chercheurs ou d'associations
défendant un projet "citoyen". "La crise actuelle n'est pas
économique, je l'analyse comme le résultat d'un rétrécissement des
cadres. On cloisonne les gens et on diminue les possibles", résume
Fazette Bordage.
HABITANTS, COLLÉGIENS, ARTISTES
L'occupation du lieu a été négociée avec la mairie communiste de
Saint-Ouen, qui en est la propriétaire. "Ils sont arrivés en septembre
1997. Leur projet artistique était de qualité. Ils étaient prêts à
payer un loyer", se souvient Eric Hervieu, élu délégué à la culture.
Les deux parties se sont fixé des objectifs communs : "Compléter
l'offre culturelle locale ; toucher les jeunes de Saint-Ouen, les
acteurs innovants", ajoute-t-il. Cinq ans plus tard, il estime que le
contrat est rempli, même si, "intuitivement", il pense que le public
du lieu n'est "pas majoritairement de Saint-Ouen, mais parisien".
Certains projets, comme celui du Studio de sculpture sociale, qui
fait un travail d'écriture et de vidéo avec des habitants de
Saint-Ouen et du 18^e arrondissement de Paris, permettent de
sensibiliser la population. Des artistes organisent aussi des ateliers
avec le collège Michelet. "Pour certains élèves qui ont du mal à
finaliser un travail, voir les artistes répéter et construire une
création est très stimulant", résume Laure Laborde, la conseillère
principale d'éducation.
Les conditions d'accueil des artistes ne sont pas luxueuses. Mains
d'uvres ne dispose d'aucune enveloppe pour accompagner les créations.
Les artistes bénéficient en revanche des compétences de l'équipe et de
ses contacts. La compagnie Ktha, en résidence depuis fin 2003,
quittera le lieu en octobre. Pour cette jeune compagnie, qui répétait
"dans des hangars ou des appartements", le passage par Mains d'uvres
aura été "un tremplin" : "Ici, on a trouvé des conditions de travail
acceptables. L'équipe nous a accompagnés et conseillés, ça nous a
changé la vie. On a trouvé des coproductions avec d'autres lieux. A
l'extérieur, le label Mains d'uvres est important", témoigne Nicolas
Werken, qui met en scène avec Lear Packer des textes de Christophe
d'Hallivillée (éditions Sens et Tonka).
"L'équipe a fait un gros travail de communication pour faire venir des
programmateurs. Mains d'uvres ne se met pas en marge des
institutions", témoigne la chorégraphe Kataline Patkaï, qui vient de
présenter sa création, dans le cadre du festival Faits d'Hiver.
L'association Art Sensitif, qui produit des oeuvres numériques, via
les logiciels libres, n'est pas près de partir. Mains d'uvres vient de
décrocher une subvention de "35 000 euros" qui va lui permettre de
développer, sur place, un centre de ressources. "J'ai enfin trouvé un
lieu qui comprend mon projet. Au lieu que chacun travaille chez soi,
on échange, on avance, indique Jean-Noël Montagné, qui met au point
ses inventions avec des chercheurs du CNRS. Ils traversent tout Paris
pour venir ici. C'est bien qu'il se passe quelque chose..."

FICHIER 2

§ <MOIS="200602"><JOUR="20060206"><HEURE="2006020611">
Cela fait cinq ans que Mains d'uvres, à Saint-Ouen
(Seine-Saint-Denis), expérimente un projet artistique singulier :
accueillir en résidence des artistes (chorégraphes, plasticiens,
musiciens...) en privilégiant les disciplines émergentes et les
projets qui se confrontent aux questions de société. L'art n'est pas
une finalité, c'est aussi un instrument de transformation sociale.
Mains d'uvres est aussi un lieu de fête où se succèdent concerts et
performances.
Plutôt inconnue du grand public, Mains d'uvres est <HAP2><HAP1-et-2>devenue</HAP1-et-2></HAP2> une
référence dans le paysage des friches culturelles qui se sont
développées, en France, dans les années 1970-1980, à l'initiative
d'individus qui jugeaient l'offre trop cloisonnée, élitiste et
laissant de côté tout un champ de l'art contemporain. Ils ont commencé
à occuper des lieux vides, souvent d'anciennes usines, comme on
conquiert un territoire.
Installée dans les locaux d'un ancien comité social des usines Valeo,
l'association Mains d'uvres est à la fois une grosse machine, avec une
vingtaine de salariés, et un objet précaire. Le budget est de 1,1
million d'euros, dont 484 000 euros de ressources propres
(billetterie, restaurant, location de studios d'enregistrement,
d'espaces pour des événements, etc.), indispensables à la survie de la
friche. Les artistes alimentent aussi la turbine en versant un loyer
en contrepartie de la mise à disposition des locaux, et en louant les
espaces de répétition. Ainsi, une compagnie de théâtre paie 80 euros
par mois pour un bureau et une connexion Internet. Les subventions
publiques (ville, Etat, département, région) s'élèvent à environ 400
000 euros. Le soutien de la mairie est primordial, même si le lieu ne
lui coûte pas très cher : la ville verse 83 500 euros mais perçoit en
retour 69 000 euros de loyer.
Fazette Bordage, qui anime Mains d'uvres depuis janvier 2001, est
l'une des pionnières des friches. Dans les années 1980, elle avait
créé le Confort moderne, à Poitiers. Elle a fondé Mains d'uvres avec
Christophe Pasquet, qui a mené divers projets d'occupation, et dirige
aujourd'hui le Point éphémère, dans le 10^e arrondissement de Paris.
Pour sentir l'âme du lieu, il faut déambuler dans l'immense bâtiment
en briques de 4 000 m^2, répartis sur quatre niveaux. Au sous-sol, en
longeant les studios d'enregistrement, on entend toutes sortes de
musiques. Un étage au-dessus, des résidents font une pause au
restaurant. Un peu plus haut, une chorégraphe prépare sa création. Un
salarié passe la tête dans un atelier pour régler un énième problème
technique...
Le projet est centré sur l'accueil en résidence pour une durée d'un
an, renouvelable, d'artistes, de chercheurs ou d'associations
défendant un projet "citoyen". "La crise actuelle n'est pas
économique, je l'analyse comme le résultat d'un rétrécissement des
cadres. On cloisonne les gens et on diminue les possibles", résume
Fazette Bordage.
HABITANTS, COLLÉGIENS, ARTISTES
L'occupation du lieu a été négociée avec la mairie communiste de
Saint-Ouen, qui en est la propriétaire. "Ils sont arrivés en septembre
1997. Leur projet artistique était de qualité. Ils étaient prêts à
payer un loyer", se souvient Eric Hervieu, élu délégué à la culture.
Les deux parties se sont fixé des objectifs communs : "Compléter
l'offre culturelle locale ; toucher les jeunes de Saint-Ouen, les
acteurs innovants", ajoute-t-il. Cinq ans plus tard, il estime que le
contrat est rempli, même si, "intuitivement", il pense que le public
du lieu n'est "pas majoritairement de Saint-Ouen, mais parisien".
Certains projets, comme celui du Studio de sculpture sociale, qui
fait un travail d'écriture et de vidéo avec des habitants de
Saint-Ouen et du 18^e arrondissement de Paris, permettent de
sensibiliser la population. Des artistes organisent aussi des ateliers
avec le collège Michelet. "Pour certains élèves qui ont du mal à
finaliser un travail, voir les artistes répéter et construire une
création est très stimulant", résume Laure Laborde, la conseillère
principale d'éducation.
Les conditions d'accueil des artistes ne sont pas luxueuses. Mains
d'uvres ne dispose d'aucune enveloppe pour accompagner les créations.
Les artistes bénéficient en revanche des compétences de l'équipe et de
ses contacts. La compagnie Ktha, en résidence depuis fin 2003,
quittera le lieu en octobre. Pour cette jeune compagnie, qui répétait
"dans des hangars ou des appartements", le passage par Mains d'uvres
aura été "un tremplin" : "Ici, on a trouvé des conditions de travail
acceptables. L'équipe nous a accompagnés et conseillés, ça nous a
changé la vie. On a trouvé des coproductions avec d'autres lieux. A
l'extérieur, le label Mains d'uvres est important", témoigne Nicolas
Werken, qui met en scène avec Lear Packer des textes de Christophe
d'Hallivillée (éditions Sens et Tonka).
"L'équipe a fait un gros travail de communication pour faire venir des
programmateurs. Mains d'uvres ne se met pas en marge des
institutions", témoigne la chorégraphe Kataline Patkaï, qui vient de
présenter sa création, dans le cadre du festival Faits d'Hiver.
L'association Art Sensitif, qui produit des oeuvres numériques, via
les logiciels libres, n'est pas près de partir. Mains d'uvres vient de
décrocher une subvention de "35 000 euros" qui va lui permettre de
développer, sur place, un centre de ressources. "J'ai enfin trouvé un
lieu qui comprend mon projet. Au lieu que chacun travaille chez soi,
on échange, on avance, indique Jean-Noël Montagné, qui met au point
ses inventions avec des chercheurs du CNRS. Ils traversent tout Paris
pour venir ici. C'est bien qu'il se passe quelque chose..."