§ Ismaïl Haniyeh, tête de liste du Hamas au élections législatives, a exclu samedi 28 janvier, que le mouvement dépose les armes tout en sachant que ce refus risque d'entraner une diminution sensible de l'aide internationale à l'Autorité palestinienne. "Cette aide ne peut être brandie comme une épée de Damoclès au-dessus du peuple palestinien et ne peut servir à faire du chantage à notre peuple, au Hamas et à la résistance", a-t-il déclaré. M. Haniyeh, ancien chef de cabinet du cheikh Yassine, fondateur du Hamas assasssiné en 2004 par Israël, a ajouté que le Hamas était déterminé à conserver ses armes et à résister à l'occupation israélienne. Les Etats-Unis ont menacé, vendredi, de réduire cette année le montant de l'aide allouée aux Palestiniens en raison de l'arrivée au pouvoir du Mouvement de la résistance islamique. "Il faut qu'ils se débarrassent de cette branche de leur parti qui est armée, et de la violence et, ensuite, il faut qu'ils se débarrassent des aspects de leur programme se fixant pour objectif la destruction d'Israël", a déclaré le président américain George Bush dans une interview accordée à CBS. Des responsables européens ont laissé entendre eux aussi que si le Hamas refusait de déposer les armes et de reconnaître Israël, cela pourrait affecter les relations entre l'Union européenne et l'Autorité palestinienne. L'UE est la principale source d'aide financière à l'Autorité palestinienne, qu'elle a soutenue à hauteur de 500 millions d'euros l'an dernier. "Les armes et la résistance sont des problèmes liés au maintien de l'occupation et tant que l'occupation existera le peuple palestinien aura le droit de se défendre et de résister à l'occupation", a clamé Ismaïl Haniyeh. Allant plus loin encore, Khaled Meschaal, chef du bureau politique du mouvement, a affirmé que le mouvement était prêt à faire fusionner plusieurs factions armées, dont sa propre branche militaire, pour former une armée à même d'assurer la sécurité du peuple palestinien. UNE APPROCHE "RÉALISTE" DES ACCORDS D'OSLO "Nous avons l'intention de former une armée comme n'importe quel pays (...), une armée pour défendre le peuple palestinien contre toute agression", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Damas."La force palestinienne protège son peuple et résiste à l'occupation. C'est cela son rôle et là sa responsabilité", a expliqué le chef du bureau politique du Hamas. Khaled Meschaal s'est dit prêt à travailler à avec le Fatah dans le cadre d'un futur gouvernement palestinien. "Le dialogue s'avère indispensable en vue de mettre fin aux contradictions entre les programmes politiques du Hamas et de Mahmoud Abbas", a-t-il déclaré M. Mechaal. Il a toutefois rejeté les propos de M. Abbas, qui avait affirmé après la victoire du Hamas que le prochain gouvernement serait tenu de "respecter des accords et des engagements pris auprès de la communauté internationale". "Nous agirons face à tous les accords avec réalisme, conformément aux intérêts de notre peuple", a répondu M. Meschaal, tout en précisant : "nous prendrons ce qui nous convient et nous rejetterons ce qui ne nous convient pas"."Nous avons une Autorité créée sur la base (des accords) d'Oslo et nous allons adopter une approche 'très réaliste' de cette réalité sans pour autant que cela soit en contradiction avec le droit de notre peuple", a-t-il ajouté. Selon lui, le mouvement ne peut pas "se soumettre à des pressions pour la reconnaissance d'Israël, car l'occupation n'est pas légitime et nous n'abandonnerons pas nos droits". Les accords d'Oslo "sont caduques et enterrés", a-t-il dit, ajoutant "nous voulons libérer notre terre, Jérusalem et nous tenons au droit au retour (des réfugiés), au refus de la colonisation (israélienne), à l'option de la résistance et aux armes de la résistance". Quant à la position du Hamas concernant l'étabissement d'un Etat palestinien, il a affirmé qu'il fallait être patient et travailler "petit à petit" pour le "recouvrement de nos droits et l'établissement d'un Etat souverain". § Ismaïl Haniyeh, tête de liste du Hamas au élections législatives, a exclu samedi 28 janvier, que le mouvement dépose les armes tout en sachant que ce refus risque d'entraner une diminution sensible de l'aide internationale à l'Autorité palestinienne. "Cette aide ne peut être brandie comme une épée de Damoclès au-dessus du peuple palestinien et ne peut servir à faire du chantage à notre peuple, au Hamas et à la résistance", a-t-il déclaré. M. Haniyeh, ancien chef de cabinet du cheikh Yassine, fondateur du Hamas assasssiné en 2004 par Israël, a ajouté que le Hamas était déterminé à conserver ses armes et à résister à l'occupation israélienne.