§ Le président palestinien, Mahmoud Abbas, devrait officiellement confier au Hamas, vendredi 27 décembre, la formation du prochain gouvernement après la victoire du Mouvement de la résistance islamique aux élections au Conseil législatif. Le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a annoncé une rencontre vendredi dans la soirée avec M. Abbas pour discuter de la forme que pourrait prendre le futur gouvernement. "Nous sommes convenus de nous voir pour discuter de la forme de partenariat politique et d'un nombre de questions d'intérêt pour notre peuple", a affirmé M. Haniyeh. "Nous avons des divergences politiques avec le président sur les moyens de recouvrer nos droits, mais cela ne veut pas dire que le Hamas sera en conflit avec la présidence de l'Autorité palestinienne", a-t-il ajouté. L'entrée du Hamas au Parlement et au gouvernement marquera le début d'une cohabitation sans précédent au pouvoir avec le Fatah, dont est issu M. Abbas, élu président de l'Autorité palestinienne en janvier 2005. En dépit des divergences politiques avec le Hamas, M. Abbas devrait avoir les coudées franches pour mener des négociations avec Israël en vue d'un règlement, la Loi fondamentale de l'Autorité palestinienne limitant largement le rôle du Parlement et du gouvernement à la politique interne. "Le dossier politique et les négociations avec Israël font partie des prérogatives du président de l'Autorité palestinienne, qui est aussi le chef de l'OLP, qui a signé les accords avec Israël", a déclaré le vice-président du Conseil législatif sortant, Hassan Khreisheh. "Le premier ministre est responsable de tout ce qui est politique interne alors que la politique étrangère est de la compétence du président", a renchéri le député sortant Azmi Choueïbi. PAS D'ORIENTATION POLITIQUE CLAIRE Le Hamas maintient le flou sur ses intentions quant à la gestion des affaires nationales, étroitement liées aux relations avec Israël. L'incertitude est générale : elle porte sur la formation d'un gouvernement, auquel semble refuser de participer le Fatah, sur la gestion de l'économie et de l'aide internationale, mais aussi sur la sécurité, sujet ultra-sensible, notamment dans la bande de Gaza. Propulsé aux plus hautes fonctions, le Hamas affirme qu'il va appliquer le programme pour lequel il a été élu, insistant sur la "résistance" contre l'ennemi israélien, mais sans donner de lignes directrices claires. "Le Hamas va travailler dans deux directions. La première est la résistance et l'autodéfense, la deuxième est le dialogue national dans les territoires palestiniens. Notre combat est dirigé uniquement contre l'ennemi sioniste", a affirmé Ismaïl Haniyeh. Les dirigeants du Hamas "savent que nous n'avons pas d'électricité, que notre eau vient d'Israël et que nous vivons sous occupation. J'espère que le Hamas va commencer à changer de positions en acceptant les résolutions et les accords internationaux", a affirmé Saëb Erakat, l'un des leaders du Fatah."Autrement, je ne vois pas comment ils géreront les affaires au quotidien, comme les services de santé, les ressources en eau ou encore la sécurité", a-t-il ajouté. Jihad Hamad, professeur de sciences politiques et sociales à Gaza, estime que le Hamas "insistera pour faire participer le Fatah au pouvoir car ils ont besoin de lui pour une période transitoire afin d'apprendre". Selon lui, c'est avant tout Israël qui devrait instaurer les règles du jeu. "Plus Israël sera ouvert avec le Hamas, plus il assouplira ses positions. Au contraire, s'ils adoptent des positions conservatrices, le Hamas se radicalisera." § Le président palestinien, Mahmoud Abbas, devrait officiellement confier au Hamas, vendredi 27 décembre, la formation du prochain gouvernement après la victoire du Mouvement de la résistance islamique aux élections au Conseil législatif. Le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a annoncé une rencontre vendredi dans la soirée avec M. Abbas pour discuter de la forme que pourrait prendre le futur gouvernement. "Nous sommes convenus de nous voir pour discuter de la forme de partenariat politique et d'un nombre de questions d'intérêt pour notre peuple", a affirmé M. Haniyeh. "Nous avons des divergences politiques avec le président sur les moyens de recouvrer nos droits, mais cela ne veut pas dire que le Hamas sera en conflit avec la présidence de l'Autorité palestinienne", a-t-il ajouté. L'entrée du Hamas au Parlement et au gouvernement marquera le début d'une cohabitation sans précédent au pouvoir avec le Fatah, dont est issu M. Abbas, élu président de l'Autorité palestinienne en janvier 2005. En dépit des divergences politiques avec le Hamas, M. Abbas devrait avoir les coudées franches pour mener des négociations avec Israël en vue d'un règlement, la Loi fondamentale de l'Autorité palestinienne limitant largement le rôle du Parlement et du gouvernement à la politique interne.