§ Le mouvement radical Hamas va entrer en force au Parlement palestinien, où il ne compte pour l'instant aucun élu. Selon les résultats officiels des législatives de mercredi, le parti islamique obtient 76 sièges, contre 43 pour le Fatah, sur les 132 que compte le Parlement. Le président de la commission électorale, Hanna Nasser, a indiqué que le Hamas avait obtenu 30 sièges sur les 66 attribués à la proportionnelle par listes (contre 27 pour le Fatah), et 46 autres dans les circonscriptions (16 pour le Fatah). La victoire du Hamas est encore plus éclatante qu'annoncée. Alors que les projections et sondages accordaient mercredi soir une légère avance au Fatah du président Mahmoud Abbas, des responsables de ce parti avaient reconnu, jeudi matin, qu'ils allaient perdre le scrutin et donc la majorité au sein du Conseil législatif (CLP), que le parti fondé par Yasser Arafat dominait depuis les premières et uniques législatives jamais organisées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en 1996. Des responsables de la CEC avaient confirmé, sous le couvert de l'anonymat, que le Hamas était en tête. Informé de cette défaite, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accepté, dans la matinée, la démission de son premier ministre, Ahmed Qoreï, qu'il a chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement. LE HAMAS PROPOSE UN "PARTENARIAT" AU FATAH "Il faut respecter le choix du peuple, et le parti qui a obtenu la majorité (aux élections législatives) doit former le gouvernement", avait auparavant déclaré M. Qoreï. "Il est vrai que le Hamas a obtenu la majorité et j'ai démissionné pour permettre au président Abbas de désigner un nouveau premier ministre", a expliqué celui qui dirige le gouvernement depuis septembre 2003. Selon Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien dans le processus de paix, qui a assisté à un entretien entre M. Abbas et M. Qoreï, le président de l'Autorité palestinienne "va charger le Hamas de former le gouvernement, auquel le Fatah ne participera pas". Mais Nabil Shaat, un autre responsable du Fatah, a de son côté indiqué que la direction du parti devait en décider plus tard dans la journée. Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a téléphoné à M. Abbas pour réitérer "l'engagement (du Hamas) à un partenariat avec toutes les forces palestiniennes, y compris les frères du mouvement du Fatah", a annoncé le mouvement islamique dans un communiqué. Au cours de cette conversation, M. Mechaal a jugé "nécessaire de consulter le Fatah ainsi que toutes les forces palestiniennes pour mettre de l'ordre dans la maison palestinienne", poursuit le texte. "LES ARMES ET LE CLP" En Cisjordanie, des milliers de sympathisants du Hamas se sont rassemblés à Naplouse, et plus encore à Ramallah, agitant des bannières vertes, couleur du mouvement, et quelques drapeaux palestiniens. Des militants, le front ceint d'un bandeau vert, brandissaient des portraits de chefs du groupe assassinés par Israël, notamment son fondateur Ahmed Yassine et son successeur Abdel Aziz Al-Rantissi, tous deux éliminés par l'armée israélienne en 2004. Des hommes armés ont tiré des rafales en l'air tandis qu'un speaker énumérait les noms d'activistes du mouvement tués par Israël ou en menant des attentats anti-israéliens. Des manifestants ont ensuite occupé le Parlement, brisant des vitres pour y entrer. Certains sont montés sur le toit hisser la bannière du Hamas, à la place du drapeau palestinien. La police est intervenue pour les faire sortir. Le chef de file du mouvement islamiste au scrutin, Ismaïl Haniyeh, avait affirmé mercredi en votant à Gaza que son mouvement ne désarmerait pas, même après son entrée au Parlement. "Les Européens et les Américains affirment que le Hamas doit avoir soit les armes, soit le CLP. Mais nous disons, 'les armes et le CLP'". Le taux de participation s'est établi à 77,6 % des électeurs inscrits, a indiqué la CEC. Quelque 1,35 million de Palestiniens étaient appelés à voter à ce scrutin qui s'est déroulé dans le calme malgré le chaos sécuritaire régnant dans les territoires palestiniens et la forte rivalité entre le Fatah et le Hamas. § Le mouvement radical Hamas va entrer en force au Parlement palestinien, où il ne compte pour l'instant aucun élu. Selon les résultats officiels des législatives de mercredi, le parti islamique obtient 76 sièges, contre 43 pour le Fatah du président Mhmoud Abbas, sur les 132 que compte le Parlement. Le président de la commission électorale, Hanna Nasser, a indiqué que le Hamas avait obtenu 30 sièges sur les 66 attribués à la proportionnelle par listes (contre 27 pour le Fatah), et 46 autres dans les circonscriptions (16 pour le Fatah). "C'est une victoire du projet de résistance et du projet de changement et réforme", a réagi le porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, après l'annonce d'un succès encore plus éclatant que prévu. Alors que les projections et les sondages accordaient mercredi soir une légère avance au Fatah, fondé par Yasser Arafat, des responsables de ce parti ont reconnu, jeudi matin, qu'ils allaient perdre le scrutin et donc la majorité au sein du Conseil législatif (CLP), obtenue lors des premières et uniques législatives jamais organisées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en 1996. Des responsables de la CEC avaient confirmé, sous le couvert de l'anonymat, que le Hamas était en tête. Informé de cette défaite, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accepté, dans la matinée, la démission de son premier ministre, Ahmed Qoreï, qu'il a chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement."Il faut respecter le choix du peuple, et le parti qui a obtenu la majorité (aux élections législatives) doit former le gouvernement", avait auparavant déclaré M. Qoreï. "Il est vrai que le Hamas a obtenu la majorité et j'ai démissionné pour permettre au président Abbas de désigner un nouveau premier ministre", a expliqué celui qui dirige le gouvernement depuis septembre 2003. LE HAMAS PROPOSE UN "PARTENARIAT" AU FATAH Selon Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien dans le processus de paix, qui a assisté à un entretien entre M. Abbas et M. Qoreï, le président de l'Autorité palestinienne "va charger le Hamas de former le gouvernement, auquel le Fatah ne participera pas". Mais Nabil Shaat, un autre responsable du Fatah, a de son côté indiqué que la direction du parti devait décider plus tard dans la journée d'une éventuelle participation à un gouvernement de coalition. Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a téléphoné à M. Abbas pour réitérer "l'engagement (du Hamas) à un partenariat avec toutes les forces palestiniennes, y compris les frères du mouvement du Fatah", selon un communiqué du mouvement islamique. Au cours de cette conversation, M. Mechaal a jugé "nécessaire de consulter le Fatah ainsi que toutes les forces palestiniennes pour mettre de l'ordre dans la maison palestinienne", poursuit le texte. Interrogé jeudi soir sur la formation d'un gouvernement, M. Zouhri a encore indiqué que le Hamas "va étudier cette question au cours des prochains jours et d'intenses discussions auront lieu avec le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et les autres groupes politiques". ll était en tout cas acquis que le Hamas a les mains libres pour former le gouvernement, puisque la loi palestinienne permet à la formation majoritaire au Parlement de refuser le premier ministre choisi par le président. "LES ARMES ET LE CLP" En Cisjordanie, des milliers de sympathisants du Hamas se sont rassemblés à Naplouse, et plus encore à Ramallah, agitant des bannières vertes, couleur du mouvement, et quelques drapeaux palestiniens. Des militants, le front ceint d'un bandeau vert, brandissaient des portraits de chefs du groupe assassinés par Israël, notamment son fondateur Ahmed Yassine et son successeur Abdel Aziz Al-Rantissi, tous deux éliminés par l'armée israélienne en 2004. Des hommes armés ont tiré des rafales en l'air tandis qu'un speaker énumérait les noms d'activistes du mouvement tués par Israël ou en menant des attentats anti-israéliens. Des manifestants ont ensuite occupé le Parlement, brisant des vitres pour y entrer. Certains sont montés sur le toit hisser la bannière du Hamas, à la place du drapeau palestinien. La police est intervenue pour les faire sortir. Partisans du Hamas et du Fatah se sont brièvement affrontés, à coups de pierre. Le chef de file du mouvement islamiste au scrutin, Ismaïl Haniyeh, avait affirmé mercredi en votant à Gaza que son mouvement ne désarmerait pas, même après son entrée au Parlement. "Les Européens et les Américains affirment que le Hamas doit avoir soit les armes, soit le CLP. Mais nous disons, 'les armes et le CLP'". Le taux de participation s'est établi à 77,6 % des électeurs inscrits, a indiqué la CEC. Quelque 1,35 million de Palestiniens étaient appelés à voter à ce scrutin qui s'est déroulé dans le calme malgré le chaos sécuritaire régnant dans les territoires palestiniens et la forte rivalité entre le Fatah et le Hamas.