Vendredi 20 Octobre 2006 22:33:59

Projection sur un fichier au format Lexico3 d'un fichier de segments répétés issus de Lexico3, de ses hapax et des 2 fichiers d'hapax associés aux 2 parties de textes constituant l'ensemble du texte.

Mode d'emploi du programme (à lancer dans une fenêtre MSDOS ou "Invites de commandes") :
projette-segments-hapax fichier-SR fichier longueur-plancher-segment frequence-plancher-segment fichier-hapax fichier-hapax1 fichier-hapax2

Ci-dessous, les différentes versions avec le résultat de la projection. En rouge les segments et en bleu les hapax.
Ces 2 types d'unités sont aussi encapsulés dans des balises appelées respectivement SR et HAPAX.

On distingue aussi les hapax du texte n°1 (qui ne sont pas hapax du n°2), ceux du texte n°2 (qui ne sont pas hapax du n°1) et les hapax du texte complet.

FICHIER 1

§ <MOIS="200602"><JOUR="20060210"><HEURE="2006021000">
Les plantes transgéniques ont-elles des effets négatifs sur la santé
? Depuis leur commercialisation en 1996, la question agite les cercles
d'experts et les associations écologistes, sans qu'aucun indice
indiscutable permette de répondre par l'affirmative. Or, plusieurs
études récentes, réalisées par des chercheurs crédibles et publiées
dans des revues scientifiques, concordent pour jeter un doute sur la
totale innocuité des OGM. Elles n'affirment pas qu'ils génèrent des
problèmes de santé. Mais à tout le moins qu'ils suscitent des effets
biologiques qui devraient être plus largement étudiés. Ce
questionnement nouveau survient alors que le conseil des ministres a
<HAP1><HAP1-et-2>adopté</HAP1-et-2></HAP1>, mercredi 8 février, un projet de loi sur les OGM et que, à
l'Organisation mondiale du commerce (OMC), un rapport intérimaire a
été remis le 7 février aux parties dans le conflit qui oppose les
Etats-Unis, le Canada et l'Argentine à l'Union européenne sur les
plantes transgéniques.
En novembre 2005, des chercheurs australiens publiaient un article
dans une revue scientifique (Vanessa Prescott et al., Journal of
Agriculture and Food Chemistry, 2005, p. 9023) expliquant que le
transfert d'un gène exprimant une protéine à effet insecticide d'un
haricot vers un pois avait suscité des problèmes inattendus : chez les
souris nourries du pois transgénique, les chercheurs du Csiro
(l'équivalent australien du CNRS français) ont constaté la production
d'anticorps, qui sont des marqueurs d'une réaction allergénique.
L'affaire, qui a fait les gros titres de la presse australienne et
anglaise, a conduit le Csiro à arrêter le développement de ce pois
transgénique, tandis que le ministre de l'agriculture de l'Etat
d'Australie de l'Ouest, Kim Chance, annonçait que son gouvernement
financerait une étude indépendante sur l'alimentation d'animaux par
des OGM : "Le gouvernement de l'Etat est conscient de l'inquiétude
relative à la sûreté des OGM, alors que la plupart de la recherche
dans ce domaine est menée ou financée par les compagnies mêmes qui
promeuvent les OGM", a expliqué M. Chance, en novembre 2005, dans un
communiqué.
Durant l'été 2005, c'est une équipe italienne, conduite par Manuela
Malatesta, biologiste cellulaire à l'Institut d'histologie de
l'université d'Urbino, qui avait publié des résultats intrigants
(European Journal of Histochemistry, 2005, p. 237). Dans des études
antérieures, cette équipe avait déjà montré que l'absorption de soja
transgénique par des souris induisait des modifications dans les
noyaux de leurs cellules du foie. La publication de l'été a prouvé que
le retour à une alimentation non transgénique faisait disparaître les
différences observées. Elle montrait aussi que plusieurs de ces
modifications pouvaient "être induites chez l'organisme adulte en peu
de temps".
En Norvège, Terje Traavik, directeur scientifique de l'Institut
d'écologie génétique de l'université de Tromsö, vient de publier une
étude dans European Food Research and Technology (janvier 2006, p.
185) : il montre qu'un élément des constructions génétiques utilisées
pour modifier une plante, le promoteur 35S CaMV, peut susciter
l'expression de gènes dans des cellules humaines en culture. Or, selon
les défenseurs des OGM, ce promoteur n'a normalement cet effet que
chez les plantes.
La multiplication de ces expériences a conduit la FAO (Organisation
des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) à organiser un
séminaire sur la sûreté des aliments transgéniques en octobre 2005,
réunissant les meilleurs spécialistes de la question. " Ce qui se
dégage est qu'il faut être attentif à ce genre d'études, dit Ezzedine
Boutrif, coordinateur du séminaire à la FAO. Dans plusieurs cas, il y
a eu mise sur le marché d'OGM sans que les dossiers de sûreté soient
très clairs."
Les chercheurs impliqués dans ces récentes études affichent leur
neutralité. "Je n'avais pas d'idée préconçue sur les OGM quand j'ai
commencé ma recherche en 2000, dit Manuela Malatesta. Je pensais que
ce n'était pas dangereux, puisqu'on en mangeait depuis longtemps. Mais
il n'y avait presque pas de littérature scientifique sur le sujet.
Nous avons donc pensé qu'il était utile de faire ces études." Pour
Terje Traavik, la motivation de départ était différente : "Je faisais
de la recherche sur le cancer en utilisant la transgenèse. Nous
savions, avec mes collègues, que cela poserait un problème si cela
sortait du laboratoire. Cette inquiétude nous a convaincus qu'il
fallait étudier ce type de risques."
Ces travaux retiennent d'autant plus l'attention que, aux Etats-Unis
comme en Europe, la recherche sur les effets des OGM n'a pas été
encouragée par les gouvernements. Les études toxicologiques sont
réalisées par les entreprises promouvant les OGM, dont l'impartialité
est discutable, et examinées ensuite par des commissions. Mais
celles-ci ne refont pas les études, qui restent secrètes. Or, ces
études aussi montrent parfois des effets biologiques notables.
Le 23 avril 2004, Le Monde révélait que les experts de la Commission
du génie biomoléculaire (CGB) étaient partagés sur les effets d'un
maïs de Monsanto, le MON 863. Dans l'étude toxicologique qui leur
avait été communiquée, il apparaissait que les rats nourris aux OGM
présentaient plusieurs anomalies : augmentation du nombre de globules
blancs, de la glycémie, baisse du nombre de globules rouges, etc. Il
s'ensuivit un débat entre les agences concernées, qui conduisit à un
avis favorable de la CGB. Si les experts ont réexaminé le dossier, ils
n'ont cependant pas remis en question l'analyse statistique présentée
par Monsanto.
Des associations, dont Greenpeace, ont demandé la publication du
dossier toxicologique pour pouvoir le soumettre à une
contre-expertise. Le 9 juin 2005, la cour d'appel de Münster, en
Allemagne, ordonnait sa diffusion. Greenpeace a alors confié à deux
chercheurs français, Gilles-Eric Séralini, de l'université de Caen, et
Dominique Cellier, de l'université de Rouen, une contre-expertise
statistique du dossier. Ils devraient publier en février le résultat
de leur étude. "L'analyse statistique par Monsanto des différences
observées sur les rats était très superficielle, observe Dominique
Cellier, qui est spécialiste de bio-informatique. Ils isolaient les
variables, au lieu d'utiliser des méthodes dites d'analyse
multivariables, qui consistent à mettre en cohérence les anomalies
observées. Si on utilise ces méthodes, on constate une cohérence
entre les anomalies de poids, urinaires et hématologiques des animaux
nourris aux OGM."
Cette étude devrait susciter de nouveaux débats. Mais, d'ores et déjà,
les experts officiels reconnaissent que les procédures d'évaluation
toxicologique des OGM ne sont pas parfaites. "La discussion sur le MON
863 a été très positive, dit Jean-Michel Wal, membre du groupe OGM de
l'Autorité européenne de sécurité alimentaire. Elle nous a permis
d'approfondir les méthodes d'évaluation. En fait, les études
toxicologiques sur les rats à 90 jours sont très difficiles à faire
et à interpréter. On ne sait pas étudier un aliment complet, OGM ou
pas, il n'y a pas de norme." Et la multiplication des interrogations
sur les effets biologiques des OGM appellent, pour le moins, un débat
scientifique plus ouvert et des recherches publiques pour l'instant
très rares.

FICHIER 2

§ <MOIS="200602"><JOUR="20060208"><HEURE="2006020814">
Les plantes transgéniques ont-elles des effets négatifs sur la santé
? Depuis leur commercialisation en 1996, la question agite les cercles
d'experts et les associations écologistes, sans qu'aucun indice
indiscutable permette de répondre par l'affirmative. Or, plusieurs
études récentes, réalisées par des chercheurs crédibles et publiées
dans des revues scientifiques, concordent pour jeter un doute sur la
totale innocuité des OGM. Elles n'affirment pas qu'ils génèrent des
problèmes de santé. Mais à tout le moins qu'ils suscitent des effets
biologiques qui devraient être plus largement étudiés. Ce
questionnement nouveau survient alors que le conseil des ministres
<HAP2><HAP1-et-2>devait</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>examiner</HAP1-et-2></HAP2>, mercredi 8 février, un projet de loi sur les OGM et
que, à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), un rapport
intérimaire a été remis le 7 février aux parties dans le conflit qui
oppose les Etats-Unis, le Canada et l'Argentine à l'Union européenne
sur les plantes transgéniques.
En novembre 2005, des chercheurs australiens publiaient un article
dans une revue scientifique (Vanessa Prescott et al., Journal of
Agriculture and Food Chemistry, 2005, p. 9023) expliquant que le
transfert d'un gène exprimant une protéine à effet insecticide d'un
haricot vers un pois avait suscité des problèmes inattendus : chez les
souris nourries du pois transgénique, les chercheurs du Csiro
(l'équivalent australien du CNRS français) ont constaté la production
d'anticorps, qui sont des marqueurs d'une réaction allergénique.
L'affaire, qui a fait les gros titres de la presse australienne et
anglaise, a conduit le Csiro à arrêter le développement de ce pois
transgénique, tandis que le ministre de l'agriculture de l'Etat
d'Australie de l'Ouest, Kim Chance, annonçait que son gouvernement
financerait une étude indépendante sur l'alimentation d'animaux par
des OGM : "Le gouvernement de l'Etat est conscient de l'inquiétude
relative à la sûreté des OGM, alors que la plupart de la recherche
dans ce domaine est menée ou financée par les compagnies mêmes qui
promeuvent les OGM", a expliqué M. Chance, en novembre 2005, dans un
communiqué.
Durant l'été 2005, c'est une équipe italienne, conduite par Manuela
Malatesta, biologiste cellulaire à l'Institut d'histologie de
l'université d'Urbino, qui avait publié des résultats intrigants
(European Journal of Histochemistry, 2005, p. 237). Dans des études
antérieures, cette équipe avait déjà montré que l'absorption de soja
transgénique par des souris induisait des modifications dans les
noyaux de leurs cellules du foie. La publication de l'été a prouvé que
le retour à une alimentation non transgénique faisait disparaître les
différences observées. Elle montrait aussi que plusieurs de ces
modifications pouvaient "être induites chez l'organisme adulte en peu
de temps".
En Norvège, Terje Traavik, directeur scientifique de l'Institut
d'écologie génétique de l'université de Tromsö, vient de publier une
étude dans European Food Research and Technology (janvier 2006, p.
185) : il montre qu'un élément des constructions génétiques utilisées
pour modifier une plante, le promoteur 35S CaMV, peut susciter
l'expression de gènes dans des cellules humaines en culture. Or, selon
les défenseurs des OGM, ce promoteur n'a normalement cet effet que
chez les plantes.
La multiplication de ces expériences a conduit la FAO (Organisation
des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) à organiser un
séminaire sur la sûreté des aliments transgéniques en octobre 2005,
réunissant les meilleurs spécialistes de la question. " Ce qui se
dégage est qu'il faut être attentif à ce genre d'études, dit Ezzedine
Boutrif, coordinateur du séminaire à la FAO. Dans plusieurs cas, il y
a eu mise sur le marché d'OGM sans que les dossiers de sûreté soient
très clairs."
Les chercheurs impliqués dans ces récentes études affichent leur
neutralité. "Je n'avais pas d'idée préconçue sur les OGM quand j'ai
commencé ma recherche en 2000, dit Manuela Malatesta. Je pensais que
ce n'était pas dangereux, puisqu'on en mangeait depuis longtemps. Mais
il n'y avait presque pas de littérature scientifique sur le sujet.
Nous avons donc pensé qu'il était utile de faire ces études." Pour
Terje Traavik, la motivation de départ était différente : "Je faisais
de la recherche sur le cancer en utilisant la transgenèse. Nous
savions, avec mes collègues, que cela poserait un problème si cela
sortait du laboratoire. Cette inquiétude nous a convaincus qu'il
fallait étudier ce type de risques."
Ces travaux retiennent d'autant plus l'attention que, aux Etats-Unis
comme en Europe, la recherche sur les effets des OGM n'a pas été
encouragée par les gouvernements. Les études toxicologiques sont
réalisées par les entreprises promouvant les OGM, dont l'impartialité
est discutable, et examinées ensuite par des commissions. Mais
celles-ci ne refont pas les études, qui restent secrètes. Or, ces
études aussi montrent parfois des effets biologiques notables.
Le 23 avril 2004, Le Monde révélait que les experts de la Commission
du génie biomoléculaire (CGB) étaient partagés sur les effets d'un
maïs de Monsanto, le MON 863. Dans l'étude toxicologique qui leur
avait été communiquée, il apparaissait que les rats nourris aux OGM
présentaient plusieurs anomalies : augmentation du nombre de globules
blancs, de la glycémie, baisse du nombre de globules rouges, etc. Il
s'ensuivit un débat entre les agences concernées, qui conduisit à un
avis favorable de la CGB. Si les experts ont réexaminé le dossier, ils
n'ont cependant pas remis en question l'analyse statistique présentée
par Monsanto.
Des associations, dont Greenpeace, ont demandé la publication du
dossier toxicologique pour pouvoir le soumettre à une
contre-expertise. Le 9 juin 2005, la cour d'appel de Münster, en
Allemagne, ordonnait sa diffusion. Greenpeace a alors confié à deux
chercheurs français, Gilles-Eric Séralini, de l'université de Caen, et
Dominique Cellier, de l'université de Rouen, une contre-expertise
statistique du dossier. Ils devraient publier en février le résultat
de leur étude. "L'analyse statistique par Monsanto des différences
observées sur les rats était très superficielle, observe Dominique
Cellier, qui est spécialiste de bio-informatique. Ils isolaient les
variables, au lieu d'utiliser des méthodes dites d'analyse
multivariables, qui consistent à mettre en cohérence les anomalies
observées. Si on utilise ces méthodes, on constate une cohérence
entre les anomalies de poids, urinaires et hématologiques des animaux
nourris aux OGM."
Cette étude devrait susciter de nouveaux débats. Mais, d'ores et déjà,
les experts officiels reconnaissent que les procédures d'évaluation
toxicologique des OGM ne sont pas parfaites. "La discussion sur le MON
863 a été très positive, dit Jean-Michel Wal, membre du groupe OGM de
l'Autorité européenne de sécurité alimentaire. Elle nous a permis
d'approfondir les méthodes d'évaluation. En fait, les études
toxicologiques sur les rats à 90 jours sont très difficiles à faire
et à interpréter. On ne sait pas étudier un aliment complet, OGM ou
pas, il n'y a pas de norme." Et la multiplication des interrogations
sur les effets biologiques des OGM appellent, pour le moins, un débat
scientifique plus ouvert et des recherches publiques pour l'instant
très rares.