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Xavier Bertrand candidat à la présidentielle: vives critiques de ses opposants des Hauts-de-France

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand le 19 octobre 2020 à Paris

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand le 19 octobre 2020 à Paris - ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Après l'annonce de sa candidature à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand, l'actuel président de la région Hauts-de-France a été vivement critiqué par ses opposants.

Les adversaires de Xavier Bertrand (ex-LR) pour l'élection régionale dans les Hauts-de-France ont vivement dénoncé ce mercredi l'officialisation dans le Point de sa candidature à la présidentielle de 2022, estimant qu'il s'agissait d'une marque de mépris pour les électeurs de la région.

"Ce soir, @xavierbertrand a annoncé pour la énième fois qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2022. Il est pourtant déjà candidat aux élections #régionales de 2021... La région l'intéresse-t-il encore ? Pour lui, les Hauts-de-France ne sont qu'un tremplin", a écrit sur son compte Twitter le député RN et tête de liste pour les régionales Sébastien Chenu, fustigeant "une insulte aux habitants qui attendent un président de région qui les protège du chômage, de l'insécurité et de l'islamisme".

Délaisser les Hauts-de-France?

"Que Xavier Bertrand ait envie d'être candidat à la présidentielle, je peux l'entendre. Mais dans son interview, il ne dit rien des Hauts-de-France", a pointé auprès de l'AFP Laurent Pietraszewski, qui occupe, lui, la tête de liste pour la majorité présidentielle.

"Il met en difficulté la démocratie en faisant cela, alors qu'aujourd'hui il faut être au rendez-vous de la démocratie! Il se présente à un scrutin dont il ne parle pas", a poursuivi l'actuel secrétaire d'Etat chargé des retraites.

"Et d'ailleurs, il n'est pas fichu de nous dire qui serait président des Hauts-de-France s'il était élu", a-t-il encore souligné. "Les électeurs des Hauts-de-France n'ont pas envie de servir de marche-pied aux ambitions de Xavier Bertrand".

Pas de réaction du côté de l'alliance de la gauche

L'équipe de campagne de Karima Delli, à la tête d'une alliance EELV-PCF-LFI-PS, a fait savoir qu'elle ne comptait pas réagir à cette annonce de son principal adversaire.

"Comment voulez-vous candidater à deux élections en même temps ? A moins d'avoir le don d'ubiquité..." a en revanche fait mine de s'interroger le sénateur socialiste Patrick Kanner, qui avait également été pressenti comme tête de liste à gauche, avant de devoir céder la place à l'eurodéputée écologiste.

"Cela veut dire que son intérêt politique, intellectuel, n'est pas pour la région. Cela ne me paraît pas possible d'être candidat pendant trois mois à deux élections aux logiques si différentes", a ajouté M. Kanner, soulignant que Xavier Bertrand "n'a pas le destin historique d'un de Gaulle auquel il se réfère en permanence".

L'actuel président du conseil régional des Hauts-de-France, élu en 2015, a assuré mercredi qu'il serait candidat à la présidentielle de 2022 et ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.

A.F avec AFP