IFRAME: https://www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-WFBGG7 Aller au contenu Navigation corporate Navigation principale Navigation bas de page Recherche Accueil Afficher le menu Submit Votre recherche...__ Votre recherche...__ Submit Fermer Fermer la zone de recherche Navigation Accueil | Actualités | Après le Brexit, une Europe des 27 plus unie ? Manifestation célébrant l'entrée de la Pologne en Europe. Varsovie, 18 mai 2019 Recherche Après le Brexit, une Europe des 27 plus unie ? Par Christian Lequesne et Thierry Chopin. Le Brexit n’est pas une bonne nouvelle pour l’Union européenne : il représente une amputation, en termes de poids commercial, politique et stratégique. Il rend aussi plus difficile le discours normatif sur le modèle européen de régionalisme dans le monde. Au Brésil, en Inde ou en Afrique du Sud, le modèle apparaît comme une entreprise qui se délite. Par ailleurs, le Brexit acte la possibilité d’une véritable réversibilité politique, si bien que certains ont même parlé d’une désintégration de l’Union européenne. Malgré cela, du point de vue des gouvernements nationaux, il est remarquable que les 27 autres États membres aient présenté dans les négociations un « front uni » face aux divisions britanniques. L’unité renouvelée des Européens Le rapport de force a été clairement en faveur de l’Union européenne, ce qui s’explique par plusieurs facteurs : conscience aiguë de la nécessité absolue de préserver l’intégrité du marché intérieur au cœur de l’existence politique de l’UE ; volonté unanime de ne pas accorder au Royaume-Uni un statut plus favorable à l’extérieur de l’UE qu’en sa qualité d’État membre, afin de ne pas renforcer la montée des partis europhobes ; poids économique et commercial de l’UE ; moindre dépendance commerciale de l’UE vis-à-vis du Royaume-Uni que l’inverse ; mandat à l’unanimité donné par les 27 États membres au négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier. Il est enfin remarquable que les « Européens » aient réussi à faire preuve d’unité alors que le Royaume-Uni avait tissé depuis des années des relations bilatérales privilégiées avec certains d’entre eux, comme le Danemark et la Suède en raison de leur position externe à la zone euro, ou la Pologne et la République tchèque en raison d’une aversion partagée pour une plus grande supranationalité des institutions européennes. Des opinions publiques échaudées par le Brexit De leur côté, qui l’eût cru mais, après le Brexit, les opinions publiques sont devenues généralement plus favorables à l’appartenance de leur pays à l’Union européenne. Cette évolution est constatée y compris dans les États membres actuellement gouvernés par des forces politiques national-populistes et illibérales comme la Hongrie et la Pologne. Par ailleurs, on ne trouve dans aucun pays membre une majorité en faveur de la sortie de l’UE et il n’y a de remise en cause de l’appartenance à l’Union ni en Hongrie, ni en Pologne, ni même en Italie ou encore en France, même si cela n’exclut pas que de sévères critiques « eurosceptiques » s’expriment au sein de l’UE. Depuis le référendum britannique, une grande incertitude a été ressentie en raison des crises politique et constitutionnelle que le Brexit a générées au sein même du Royaume-Uni. En outre, la crainte des conséquences économiques et financières de la sortie de l’UE conduit une majorité de l’opinion publique à s’opposer à la sortie de l’Union européenne ou de la zone euro. Enfin, bien que le contrôle plus strict de l’immigration (notamment centre-européenne) ait été une priorité absolue pour les forces politiques pro Brexit pendant la campagne référendaire de 2016, les enquêtes d’opinion suggèrent qu’une majorité des électeurs de l’UE considère que la régulation des flux migratoires nécessite des solutions au niveau européen plutôt que national. Les eurosceptiques mettent de l’eau dans leur vin En dernier lieu, si le discours néo-souverainiste de Nigel Farage, le leader du parti pour le Brexit, a pu être utilisé comme une ressource par les partis eurosceptiques des 27 (de nouveaux néologismes sont apparus dans les débats publics tels que « Frexit » en France, « Nexit » aux Pays-Bas et « Czexit » en République tchèque), la stratégie d’une sortie complète de l’UE ne fait désormais plus recette. Les partis eurosceptiques au sein des 27 ont abandonné la référence à la sortie dans un contexte marqué par les difficiles négociations entre l’UE et le Royaume-Uni. Le virage à 180 degrés du programme du Rassemblement national illustre parfaitement cette évolution en France. Après son échec à l’élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen ne défend plus la sortie de la France de l’Union européenne et de la zone euro, et recentre toutes ses critiques sur la question de l’immigration. De même, Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne, parti créé en 2013 en réponse à la crise de la zone euro, ne réclame plus que l’Allemagne abandonne l’euro et revienne au Deutschemark ; AfD concentre maintenant son discours et sa stratégie politiques sur les conséquences négatives de la crise des réfugiés après 2015 et de l’immigration en Allemagne. En Italie, le parti la Lega de Matteo Salvini n’a jamais utilisé l’argument de la sortie de l’UE malgré les vives critiques qu’il a exprimées vis-à-vis de l’Union lorsqu’il était au pouvoir à Rome avec le Mouvement 5 étoiles. Les incertitudes résultant des négociations controversées sur les conditions du Brexit au Royaume-Uni (trois rejets du compromis négocié avec les 27 par le parlement national) et entre le Royaume-Uni et les 27 ont ainsi convaincu les partis eurosceptiques que quitter l’Union européenne était un exercice très délicat. Ces négociations ont également démontré que la préservation de l’intégrité du marché intérieur était dans l’intérêt de toutes les économies nationales des États membres. Au sein des 27, il n’y a aucun gouvernement – ni aucune majorité de citoyens – prêt à accepter les risques économiques de quitter le marché intérieur ou l’euro dans le contexte actuel. Le Brexit, un contre-modèle ? Dès lors, il est peu probable que le retrait britannique serve de modèle et valide la désintégration de l’UE par un effet de dominos. À l’inverse, le Brexit a joué un rôle de contre-modèle et, paradoxalement, a renforcé la cohésion de l’UE. C’est la première fois en dix ans que les 27 ont été aussi unis, certains au nom des principes et d’autres simplement au nom des intérêts. Ce fut une grande leçon pour la diplomatie britannique qui pensait qu’elle allait pouvoir jouer sur les divisions internes des 27 pour pousser ses pions, un peu comme les Chinois le font pour empêcher une vraie politique unie à leur égard. En fait, il n’en fut rien, au grand dam parfois des négociateurs britanniques. Il reste désormais à observer si les 27 feront preuve d’autant de cohésion dans la négociation d’un nouvel accord entre le Royaume-Uni et l’UE. Car, de ce point de vue, le Brexit est loin d’être achevé. En quelque sorte, la négociation sur le nouvel accord occupera toute l’année 2020 et peut-être davantage, car personne ne croit vraiment que tout pourra être réglé en un an contrairement à ce que clame le premier ministre Johnson. Mais ce dernier n’est pas à une volte-face près. Il a souvent montré qu’il était un homme politique parfaitement capable de revenir sur ses engagements. Ce texte est basé sur une étude de Thierry Chopin et Christian Lequesne : « Disintegration Reversed : Brexit and the Cohesiveness of the EU 27 » à paraître en 2020 dans le Journal of Contemporary European Studies. The Conversation Christian Lequesne, professeur de sciences politiques, Sciences Po – USPC et Thierry Chopin, professeur de sciences politiques à l'European School of Political and Social Sciences (ESPOL), Université catholique de Lille Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. Photo: Manifestation célébrant l'entrée de la Pologne en Europe. Varsovie, 18 mai 2019 Crédits Janek Skarzynski/AFP 03.02.2020 Filtrer le contenu Vers une Union européenne de la santé ? Événement 14.01.2022 Vers une Union européenne de la santé ? Mercredi 12 janvier, la Chaire Santé, les Alumni et l'École d’affaires publiques de Sciences Po, ont organisé au Ministère des Solidarités et de la Santé, un débat dédié aux objectifs de santé européens actuels et futurs. Cet événement multiforme et multiplateformes a réuni des représentants des instances européennes, des parlementaires et des experts, européens et français, pour analyser les initiatives européennes en cours, discuter de la stratégie collective de l'UE face à la pandémie de Covid-19 et envisager collectivement les défis à venir liés à la santé. Lire la suite Le microbiote, ou une révolution médicale du XXIe siècle ? Recherche 13.01.2022 Le microbiote, ou une révolution médicale du XXIe siècle ? Dans son article Entre médicament et aliment : inventer la médecine du microbiote, publié dans Cogito, le magazine de la recherche de Sciences Po, Étienne Nouguez, chargé de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations, livre une analyse pointue de ce nouveau “marché de la santé”, souvent présenté depuis le début des années 2000, comme une véritable révolution médicale. Lire la suite Fariba Adelkhah de nouveau en prison : Sciences Po se mobilise Sciences Po 13.01.2022 Fariba Adelkhah de nouveau en prison : Sciences Po se mobilise C’est avec indignation, colère et une très vive inquiétude que nous avons appris la triste nouvelle de l’incarcération de notre collègue Fariba Adelkhah. Un rassemblement en solidarité avec Fariba est prévu devant l’entrée de Sciences Po, au 27 rue Saint Guillaume, ce jeudi 13 janvier à 16h. Lire la suite Jad Gaouad, Promotion 2021 : “J'ai rejoint Sciences Po pour être un meilleur ingénieur” Alumni 11.01.2022 Jad Gaouad, Promotion 2021 : “J'ai rejoint Sciences Po pour être un meilleur ingénieur” Diplômé du Master Politiques publiques, spécialité Energy, Environment and Sustainability de l'École d’affaires publiques en 2021, Jad Gaouad a déjà un parcours atypique. Ingénieur de formation, il avait choisi d’intégrer Sciences Po pour effectuer sa seconde année de Master en apprentissage et acquérir rapidement une solide expérience professionnelle. Lire la suite Découvrez DE FACTO, un outil inédit au service d’une information de qualité Recherche 07.01.2022 Découvrez DE FACTO, un outil inédit au service d’une information de qualité Lutter contre la désinformation, donner les clefs pour mieux s’informer, rétablir les faits comptent parmi les missions du projet européen DE FACTO qui réunit journalistes spécialisés dans la vérification des faits, chercheurs et professionnels de l’éducation au média sur un site web commun. Pour en savoir plus sur cette plateforme pilotée par Sciences Po, l’Agence France Presse (AFP), le Centre pour L'Éducation aux Médias et à l’Information (CLEMI) et XWiki SAS, découvrez l’interview croisée de Dominique Cardon, directeur scientifique du médialab, professeur de sociologie à Sciences Po et d’Émeric Henry, professeur d’économie à Sciences Po, chercheur au Centre for Economic and Policy Research (CEPR). Lire la suite Annina, de Sciences Po à l'UNESCO Alumni 05.01.2022 Annina, de Sciences Po à l'UNESCO Diplômée du Master in Human Rights and Humanitarian Action (ENG) de l'École des affaires internationales de Sciences Po (PSIA), qu’elle a reçu en juin 2021 avec la mention Summa Cum Laude, Annina Claesson travaille aujourd'hui en tant que consultante à l’UNESCO, dans le cadre de la Section pour la liberté d'expression et la sécurité des journalistes, rattachée au Secteur de la Communication et de l’information. Elle nous présente son parcours. Lire la suite Nouvelles perspectives sur les théories du complot et les épidémies Recherche 05.01.2022 Nouvelles perspectives sur les théories du complot et les épidémies Que peut nous apprendre une étude de cas concernant le virus Ebola à propos des théories du complot et des épidémies ? C'est la question sur laquelle Jules Villa, doctorant au médialab de Sciences Po, s'est penché. Lire la suite Nos conférences de l'année 2021 à voir en replay ! Événement 21.12.2021 Nos conférences de l'année 2021 à voir en replay ! Tout au long de cette année 2021, Sciences Po a poursuivi sa mission de diffusion des savoirs, d’analyse et d’esprit critique à travers une programmation événementielle foisonnante. Nous vous proposons de revoir de nombreux événements et conférences mis à disposition en ligne cette année. En voici une sélection. Lire la suite Découvrez les conférences dispensées aux Journées Portes ouvertes du Bachelor 21.12.2021 Découvrez les conférences dispensées aux Journées Portes ouvertes du Bachelor Le site recensant les contenus sur les Journées Portes ouvertes du Bachelor va bientôt être clôturé, si vous souhaitez découvrir les conférences dispensées le 20 novembre dernier, vous êtes au bon endroit ! Lire la suite Événement 16.12.2021 "Nous ne sommes là que le temps d'un flash" : Steve McCurry sur la vie et la photographie L’auteur de la photographie mondialement connue de “l’Afghane aux yeux verts”, prise dans les années 1980, a beaucoup à dire sur la photographie, la narration et l’état du monde aujourd'hui. Il était à Sciences Po le 9 décembre 2021 pour partager son univers et sa démarche artistique. Lire la suite Plus d'actualités Logo Sciences Po 27, rue Saint Guillaume - 75337 Paris Cedex 07