« Vie de Gérard Fulmard » : un dur à cuire à la sauce Jean Echenoz. Prenez un détective privé, une tragédie classique, quelques faits divers, liez d’une phrase minutieuse et désinvolte, servez. Le nouveau roman de Jean Echenoz est un délice. -------------------- Jean Echenoz : « J’ai fini par avoir une véritable affection pour Fulmard ». L’écrivain reçoit chez lui, à Paris – ville où se déploie « Vie de Gérard Fulmard » – pour évoquer la conception de ce nouveau roman, son esthétique de la distance et sa stylistique ludique. -------------------- « C’est le livre macronien par excellence, il faut le lire ! » : les élus LRM s’entichent du Goncourt 2018. Des macronistes se prennent de passion pour le roman social de Nicolas Mathieu : « Leurs enfants après eux ». Ce dernier ne mâche pourtant pas ses mots contre le président. -------------------- William Marx : « Les lecteurs du “Monde” consacrent la revanche de Don Quichotte ». La liste des 101 romans des lecteurs du « Monde » n’est pas un canon longuement filtré par la postérité, mais un joyeux parlement des œuvres, élu démocratiquement par une collectivité hétérogène, dit le professeur de littérature dans une tribune au « Monde ». -------------------- Les 101 romans des lecteurs du « Monde » : comment refléter au mieux les choix des (é)lecteurs ?. Trois chercheurs de l’Ecole d’économie de Paris, qui ont eu accès aux données du vote, ont étudié les diverses méthodes de classement et leurs conséquences sur les résultats. -------------------- Marie-Rose Guarniéri : « Nous refusons que les librairies soient des lieux de commerce comme les autres ». C’est dans cet espace menacé que se joue le destin indéchiffrable d’œuvres traçant leur route à travers une semaine ou les siècles, soutient la libraire dans une tribune au « Monde ». -------------------- Christian Thorel : « Le libraire donne à voir, à lire, à toucher, à entendre ». Les librairies sont le lieu d’une prescription qui permet de refléter la saisissante diversité de l’offre éditoriale, écrit dans une tribune Christian Thorel, qui a dirigé la librairie Ombres blanches, à Toulouse, de 1979 à 2019. -------------------- Anne-Marie Garat : « Les GAFA ne créent aucun lectorat, aucune émulation intellectuelle, ils siphonnent juste la librairie indépendante ». Les librairies sont des « havres de lenteur » infiniment plus nobles que les grandes plates-formes championnes de la distribution express, affirme l’écrivaine dans une tribune au « Monde ». -------------------- « La liste des romans préférés des lecteurs du “Monde” témoigne de la coexistence des mémoires ». L’essayiste et écrivaine Tiphaine Samoyault décrypte la liste des 101 livres plébiscités par les lecteurs du « Monde ». -------------------- 26 000 votants, 70 000 livres, 5 choix : comment le palmarès des 101 romans des lecteurs est né. Du 24 septembre au 6 novembre 2019, vous avez pu voter pour vos cinq meilleurs romans. Plus de 11 000 ouvrages ont été choisis sur une base que nous avons voulue la plus large possible. -------------------- Harry Potter, super-héros des lecteurs du « Monde ». Alliance de culture populaire et savante, du conte et du récit politique, l’univers de J. K. Rowling occupe la première place du palmarès des 101 romans de nos lecteurs, juste devant « Voyage au bout de la nuit ». -------------------- Les 101 romans des lecteurs du « Monde » : à vos étagères !. Dans la liste de leurs 101 romans préférés, les lecteurs du « Monde » consacrent les classiques, offrant un regard complémentaire du travail quotidien effectué par les critiques du « Monde des livres », qui s’attachent, eux, à la littérature du moment. -------------------- De « Harry Potter » à « Voyage au bout de la nuit », les 101 romans préférés des lecteurs du « Monde ». Après la liste des 100 meilleurs romans selon « Le Monde », nous avons demandé leur avis à nos lecteurs. J. K. Rowling, Louis-Ferdinand Céline et Marcel Proust arrivent en tête du palmarès. -------------------- Charlemagne, au-delà du mythe. Le premier volume de la collection « Histoire de France en BD » éditée par « Le Monde » relate l’ascension et les conquêtes du roi des Francs, devenu empereur d’un territoire immense, avec le soutien de la papauté. -------------------- Trois mille ans d’histoire de France en BD. De Charlemagne à Napoléon en passant par les croisades, les grands moments qui ont marqué notre pays reprennent vie en bulles, dans une une collection du « Monde » accompagnée d’un cahier documentaire qui complète la narration. -------------------- La BD, de la censure au succès. En une vingtaine d’années, la bande dessinée a acquis ses lettres de noblesse, devenant un incontournable des bibliothèques, toutes générations confondues. -------------------- « Histoire de France en bande dessinée », une collection pour redécouvrir les faits marquants de notre pays. Les six premiers tomes la collection « Histoire de France en bande dessinée » s’inscrivent dans une série d’albums qui évoquent des événements ou des personnages marquants, correspondant à six grandes périodes. -------------------- Pascal Ory : « La bande dessinée peut être éducative ». Passionné de BD, l’historien retrace dans un entretien au « Monde » son évolution, un genre mineur pour la jeunesse devenu le 9e art, utilisé aujourd’hui commeun outil de transmission des connaissances historiques. -------------------- « Au collège, la BD est un support d’explication de concepts un peu complexes ». Professeure d’histoire-géographie, spécialiste de la BD et du dessin de presse, Jessica Kohn utilise les albums traitant de faits historiques avec ses élèves. -------------------- La mort d’Haïm Vidal Sephiha, professeur, spécialiste de la communauté judéo-espagnole. Survivant des camps de la mort, ce professeur des universités a consacré ses recherches à l’étude de la langue judéo-espagnole, pour laquelle il créa la première chaire mondiale à l’Inalco, en 1982. Il est mort le 17 décembre, à l’âge de 96 ans. -------------------- « Mictlan », de Sébastien Rutés : le salaire de la mort. Thriller. Deux chauffeurs de camion en sursis, 143 cadavres à l’arrière. Plus ceux qui s’accumulent en chemin. « Mictlan », tuant. -------------------- Le peintre et romancier Alasdair Gray est mort. Ecrivain, dramaturge, artiste peintre, ce militant de la cause nationaliste écossaise était le chef de file de l’« école de Glasgow ». Auteur de « Lanark », un maître-livre qui lui a pris plus de dix années d’écriture, il est mort le 29 décembre 2019, à l’âge de 85 ans. -------------------- « Les Raisons de la haine. Histoire d’une passion dans la France du premier XVIIe siècle », de Yann Rodier : apaiser la société. Au début du XVIIe siècle, la France, hantée par le souvenir des guerres de religion, tente d’apprendre à se pacifier. Mais que faire de la haine ? L’historien Yann Rodier enquête. -------------------- « Papa », de Régis Jauffret : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletonniste ­salue le « roman familial » de Régis Jauffret. -------------------- Jussi Adler-Olsen, Frédéric Beigbeder, Caroline Bongrand, Arnaud Cathrine, Ursula Le Guin, Helle Helle… Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver du « Monde des livres ». Romans, recueils, polar, histoire, jeunesse, revue… 2020, 1re semaine. -------------------- « Mon poche de chevet ». Par François-Xavier Fauvelle. L’historien de l’Afrique et professeur au Collège de France a choisi « Soundjata ou l’épopée mandingue », de Djibril Tamsir Niane. -------------------- « Je ne répondrai plus jamais de rien » : Linda Lê aux confins de la déraison. Avec pour viatique « L’Homme-Jasmin », le livre culte d’Unica Zürn, une fille descend sur les traces de sa mère au plus profond des souffrances de l’exil. Une puissante incantation qui ravive l’héritage de la tragédie vietnamienne. -------------------- La bibliothèque, « le » lieu branché des années 2020. Il s’en passe, des choses, dans les bibliothèques, à Paris, Lyon, Marseille et ailleurs… Expositions, conférences, projections, concerts et même défilés de mode. La tendance s’accélère : en 2020, c’est certain, la « bibli » sera « the place to be ». -------------------- Le dernier Echenoz, un huis clos étouffant… nos premiers conseils de lecture de 2020. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Jean Echenoz : « J’ai fini par avoir une véritable affection pour mon héros Gérard Fulmard ». L’écrivain reçoit chez lui, à Paris – ville où se déploie « Vie de Gérard Fulmard » – pour évoquer la conception de ce nouveau roman, son esthétique de la distance et sa stylistique ludique. -------------------- L’écrivain Gabriel Matzneff touchait une aide publique, qui va être supprimée. L’auteur, qui fait l’objet d’une enquête pour viols sur mineur ouverte par le parquet de Paris, reçoit depuis 2002 cette allocation annuelle, réservée aux écrivains en difficulté financière. -------------------- « Pourquoi l’Europe » : Jean François Billeter en lanceur d’alerte. Face à un impérialisme chinois toujours plus menaçant, le sinologue en appelle à l’idée européenne dans son nouvel essai. Stimulant, et discutable. -------------------- « La Prière des oiseaux », de Chigozie Obioma : la complainte des déshérités. Mythologie igbo et odyssée homérique se mêlent dans le foisonnant nouveau roman du Nigérian. -------------------- Karina Sainz Borgo : « Je viens d’un pays, le Venezuela, qui n’existe pas ». Journaliste vénézuélienne, elle a quitté Caracas au plus fort des années Chavez. Avec son premier roman, « La Fille de l’Espagnole », elle parvient à évoquer l’effondrement de son pays natal et le vertige qu’il suscite en elle. -------------------- Patrick Rambaud, Ziyad ed-Din Nakhchabi et Mohamed Qaderi, Jean Rolin : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Camus, des pays de liberté », de Vincent Duclert : la chronique de Roger-Pol Droit. L’historien ressuscite Camus, mort il y a 60 ans, en relisant tout l’œuvre. Une évocation qui n’a rien d’une enquête austère, ni d’une biographie construite. -------------------- « A la fin tout devient poésie » : de quoi reconsidérer Novalis. Histoire d’un livre. Météore du romantisme allemand fasciné par l’amour et la mort ? Le texte intégral des derniers écrits du poète, mort en 1801, livre une image différente. -------------------- « Le Bon Sens », de Michel Bernard : pour la mémoire de Jeanne d’Arc. Après « Le Bon Cœur », son roman de la Pucelle, l’écrivain livre celui de sa réhabilitation, dans les annés 1450, grâce à Charles VII : « Le Bon Sens ». -------------------- « Là où chantent les écrevisses » : dans les pas de la présumée sauvageonne de Delia Owens. « Là où chantent les écrevisses », premier roman best-seller de la zoologue américaine (4,5 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis), est un superbe hymne à la nature. -------------------- Des livres d’art : faites votre choix. Voici une sélection de catalogues et de livres d’art qui ont marqué l’année 2019. -------------------- Livre : Anne-Sophie Stefanini ranime la mémoire des luttes au Cameroun. Dans « Cette inconnue », la romancière française sonde l’âme du pays et révèle un peu du vrai visage du régime de Paul Biya. -------------------- Gabriel Matzneff, questions sur un prix Renaudot. L’écrivain a été distingué, en 2013, par le prestigieux prix dans la catégorie essai. Certificat d’honorabilité pour un homme qui défend la pédocriminalité, mais aussi déclic pour Vanessa Springora, l’une de ses victimes, qui se met à écrire. -------------------- Affaire Matzneff : Gallimard retire de la vente le journal de l’écrivain, qu’elle publiait depuis trente ans. C’est la première fois que la maison d’édition prend une telle mesure. Elle fait suite aux révélations de Vanessa Springora sur les pratiques pédophiles de l’écrivain. -------------------- Littérature : Anne-Sophie Stefanini ranime la mémoire des luttes au Cameroun. Dans « Cette inconnue », la romancière française sonde l’âme du pays et révèle un peu du vrai visage du régime de Paul Biya. -------------------- Taner Akçam, auteur d’« Ordres de tuer. Arménie 1915 » : « Le déni du génocide des Arméniens est une politique d’Etat ». Un mois après la reconnaissance du génocide de 1915 par le Congrès américain paraît le nouvel essai de l’historien turc, dans lequel, accumulant les preuves, il démantèle les arguments négationnistes. -------------------- Le philosophe Alexandre Matheron est mort. Enseignant à l’université de Nanterre et à l’Ecole normale de Saint-Cloud, ce chercheur a consacré sa vie entière à l’œuvre de Spinoza, dont il a profondément renouvelé la compréhension. Il est mort le 7 janvier, à l’âge de 94 ans. -------------------- Jaume Cabré, Torgny Lindgren, Alexandre Postel, Lucio Russo… Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver du « Monde des livres ». Romans, histoire, nouvelles, art… 2020, 2e semaine. -------------------- « Grande Tiqueté », d’Anne Serre : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens apprend la magnifique langue d’Anne Serre. -------------------- « Le Siècle du populisme » : Pierre Rosanvallon relève le défi populiste. Dans son nouvel essai, l’historien et sociologue dessine les contours d’un concept politique instable et propose des pistes pour éviter le pire. -------------------- L’écrivain Pierre Lemaitre : « J’aime aborder l’Histoire de biais pour donner de l’air aux personnages ». L’auteur évoque la genèse de « Miroir de nos peines », sa façon de reconstituer avec véracité une période historique et ce qu’il doit aux romans-feuilletons. -------------------- « Miroir de nos­ peines » : l’exode épique de Pierre Lemaitre. Avec son nouveau roman, le Prix Goncourt 2013 clôt sa trilogie de l’entre-deux-guerres en 1940, à l’heure de la débâcle. En bonne compagnie et sur un rythme bondissant. -------------------- Gallimard et le ministre de la culture lâchent Gabriel Matzneff. La maison d’édition a décidé de ne plus commercialiser le journal de l’écrivain, à la suite de l’ouverture d’une enquête pour viol sur mineur le visant. -------------------- L’Italien Maurizio Serra élu au fauteuil de Simone Veil à l’Académie française. L’ancien diplomate et écrivain a reçu, en 2011, le Goncourt de la biographie pour son « Malaparte, vies et légendes ». L’institution compte désormais 36 « immortels ». -------------------- « L’Echelle de la mort », de Mamdouh Azzam : les amours empêchées de Salma et d’Abdelkarim. Dans ce bref roman, l’écrivain syrien actualise avec talent un thème classique de la littérature arabe, tout en dénonçant les « crimes d’honneur ». -------------------- « Love me tender », de Constance Debré : l’amour maternel en vaut bien un autre. Devenue lesbienne, une femme largue tout et lutte pour la garde de son jeune garçon. L’auteure ne cherche pas la belle phrase, mais la justesse afin de dire toute la vérité. -------------------- « Huit leçons sur l’Afrique », d’Alain Mabanckou : la chronique de Roger-Pol Droit. Huit leçons de haut vol données au Collège de France, en 2016, par l’écrivain : un chemin de ­liberté. -------------------- « Evolution », un thriller sur la génétique. La manipulation du génome des vivants pourrait-elle faire basculer le monde dans une autre dimension ? Réponse en fiction avec le dernier ouvrage de l’auteur autrichien Marc Elsberg. -------------------- La débâcle, un New-Yorkais déboussolé, une prostituée turque… les romans de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- La mort de l’agente littéraire Michelle Lapautre. Représentante pour la langue française d’auteurs anglo-saxons aussi prestigieux que Don DeLillo, Russel Banks, Nadine Gordimer ou I.B. Singer, cette lectrice passionnée est morte le 3 janvier, à l’âge de 88 ans. -------------------- « Le Dernier Procès de Kafka », de Benjamin Balint : le destin des archives de l’auteur du « Procès ». En 2016, au terme d’un imbroglio juridique évidemment kafkaïen, les archives de Kafka ont été récupérées par la ­Bibliothèque nationale d’Israël. Pourquoi ? Réponses. -------------------- « Cinq ans après “Charlie”, le danger, pour les créateurs, est moins la censure que l’autocensure ». Où en est la liberté d’expression et de création, cinq ans après le massacre qui a touché la rédaction de « Charlie Hebdo » ? Pour Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », les mauvais signes se multiplient. -------------------- Stock, quatrième éditeur à arrêter la vente des livres de Gabriel Matzneff. L’écrivain de 83 ans est sous le coup d’une enquête préliminaire pour viols sur mineurs de 15 ans. -------------------- Annemarie Schwarzenbach, Michelle Perrot : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Elif Shafak, nostalgique d’Istanbul. La romancière turque vit à Londres et écrit en anglais. Pourtant son œuvre, et son nouveau roman, sont imprégnés de la grande cité des rives du Bosphore, où elle ne peut plus retourner en raison de ses prises de positions sociales et politiques. -------------------- « Lake Success »: l’envers de l’Amérique vu du Greyhound par Gary Shteyngart. Un ultra-riche new-yorkais en crise embarque pour une inconfortable traversée des Etats-Unis à bord d’un autocar. L’écrivain américain est éblouissant de drôlerie et de profondeur. -------------------- Edition : « Continents noirs » en quête de lettres de noblesse. LE RENDEZ-VOUS IDÉES. La collection de Gallimard dévolue aux littératures d’Afrique subsaharienne fête cette année ses 20 ans. -------------------- « Les Services compétents » : ce que Iegor Gran doit au KGB. Histoire d’un livre. Avec son nouveau roman, l’écrivain rend un hommage malicieux à ses parents, les dissidents soviétiques André Siniavski et Maria Rozanova. -------------------- Virgil Abloh, liqueur secrète, Polaroid… Les 7 idées de la semaine. Des expos, un beau livre, une table ou un hôtel ? Suivez les recommandations de « M Le magazine du Monde », qui goûte à tous les domaines afin de vous proposer une activité par jour. -------------------- « Le Bal des ombres », de Joseph O’Connor : comment « Dracula » vint à Bram Stoker. L’écrivain irlandais réveille la Londres victorienne, sa vie théâtrale et ses personnages fantasques dans un roman envoûtant sur les traces du père du maître vampire. -------------------- Pénélope Bagieu : « Dans le monde de la BD, pour certains, je reste un malentendu ». Je ne serais pas arrivée là si… « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, la dessinatrice de bande dessinée raconte comment elle dû s’affirmer en tant que femme pour faire de sa passion son métier. -------------------- « Ma responsabilité est aussi d’entendre la souffrance des autres » : pourquoi Gallimard arrête la vente du « Journal » de Matzneff. Le patron de la maison d’édition explique avoir été touché par la lecture du « Consentement » de Vanessa Springora, qui dénonce les pratiques pédophiles de l’écrivain de 83 ans. -------------------- « La Golf blanche », de Charles Sitzenstuhl : la vie sous la tyrannie paternelle. La violence et le mystère d’un père sont au cœur du premier roman, de toute évidence autobiographique, de Charles Sitzenstuhl. -------------------- « Les Amants météores », le beau roman d’amour évité d’Eloïse Cohen de Timary. L’évidence d’une rencontre amoureuse sans lendemain : c’est « Les Amants météores », puissant deuxième roman. -------------------- « Inland », le western à dos de chameau de la romancière Téa Obreht. Avec ce roman majestueux et narquois, l’écrivaine revisite les mythes fondateurs américains dans le sillage de l’US Camel Corps et d’une sécheresse dévastatrice en Arizona en 1893. -------------------- La mort de l’écrivain Jean Blot. Fonctionnaire international, auteur couronné à plusieurs reprises, il a été très actif au sein de l’organisation internationale des écrivains, le PEN Club, dont il dirigera la branche française. Il est mort le 23 décembre 2019, à l’âge de 96 ans. -------------------- « Le Champ », de Robert Seethaler : les morts parlent à qui sait les écouter. Avec « Le Champ », l’écrivain autrichien signe un splendide roman polyphonique qui parle de l’existence – depuis le cimetière. -------------------- « Cow-boy », de Jean-Michel Espitallier : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilloniste se projette sous le ciel étoilé d’Amérique sur la piste du grand-père de l’écrivain. -------------------- « Payer la terre » : les Premières Nations sous la plume de Joe Sacco. Un reportage engagé du journaliste dessinateur dans le Grand Nord canadien. -------------------- Joseph Denize, Katherine Mansfield, Anne Mounic, Hugo Paviot, Anne-Sophie Stefanini… Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver du « Monde des livres ». Romans, essai littéraire, fantastique, nouvelles, philosophie, noir… 2020, 3e semaine. -------------------- « Libres d’obéir », de Johann Chapoutot : le nazisme est-il soluble dans le management d’entreprise ?. Dans son nouvel essai, l’historien retrace la « success story » d’un général SS après guerre. Au risque de confondre histoire et point de vue. -------------------- Le désert menace le salon Livre Paris. Après Hachette, c’est Minuit et Gallimard qui ne seront pas porte de Versailles, du 20 au 23 mars. -------------------- Affaire Matzneff : Vanessa Springora « contente de la prise de conscience ». « La littérature est encore capable de faire bouger la société », a déclaré, mercredi, la directrice des Editions Julliard dans l’émission « La Grande Librairie » sur France 5. -------------------- Des dromadaires, Zweig ou la rage d’être mère : nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- L’Académie des beaux-arts élit pour la première fois une dessinatrice de BD, Catherine Meurisse. Née en 1980, dessinatrice de presse, illustratrice pour la jeunesse et autrice de bande dessinée, Catherine Meurisse a un temps travaillé pour « Charlie Hebdo ». -------------------- Sélection livre : Anna Pavlova, destin d’une grande étoile. Une biographie précise et documentée retrace la vie mouvementée de la grande interprète et chorégraphe russe. -------------------- « Enfant de perdition », de Pierre Chopinaud, un fascinant anti-roman de formation. Pour son premier roman, Pierre Chopinaud bouleverse la langue française et brasse l’histoire du monde. -------------------- La crétine et l’aliéniste : « Eugénie », d’Antoine de Baecque. Entre conte et journal de bord, l’historien et romancier narre l’histoire d’une « crétine des Alpes » que l’hygiénisme du XIXe siècle n’a pas sauvée. -------------------- « Pastorale », d’Aki Ollikainen : crépuscule sur un petit coin de campagne en Finlande. Aki Ollikainen décrit la fin d’un monde sans histoire, rythmé par la succession des naissances et des morts, dans un roman élégiaque. -------------------- « Les Dents de la maire », de Benoît Duteurtre : la chronique de Roger-Pol Droit. Roger-Pol Droit convient, avec Benoît Duteurtre dans son pamphlet, que la vie à Paris, ces temps-ci, n’est pas paradisiaque. -------------------- Pénélope Bagieu : « Mafalda, c’était la Greta Thunberg de l’époque ». Qu’est-ce qu’avoir du goût ? Qui a bon ou mauvais goût ? Comment se forme-t-il ? Est-il le produit d’une éducation, d’un milieu social ou au contraire le fruit d’une construction personnelle ? Cette semaine, la dessinatrice de BD répond aux questions de Géraldine Sarratia. -------------------- Les Groult-de Caunes, une famille à livres ouverts. Se confier, raconter et écrire tout jusqu’à l’intime. Cette devise, l’écrivaine féministe Benoîte Groult, disparue en 2016, l’a transmise à ses filles. Son aînée, Blandine de Caunes, publie un récit-confession sur la double perte de sa mère et de sa fille. -------------------- Christopher, troisième fils de Tolkien, est mort. Cet universitaire érudit a notamment publié tous les textes postérieurs au « Hobbit » et au « Seigneur des anneaux », en déchiffrant les manuscrits laissés par son père. -------------------- Nicolas Werth face aux spectres de l’URSS. Entre l’historien et la Russie existe une relation profonde, familiale et douloureuse. Elle fait de lui l’un des meilleurs spécialistes français de l’histoire soviétique : « Les Grandes Famines soviétiques » en témoigne à nouveau. -------------------- Pierre-Jean Luizard, Nicolas Gogol, Yannick Haenel: la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Crève, mon amour », d’Ariana Harwicz : écrire, ou crier, la rage d’être mère. Histoire d’un livre. La romancière, Argentine vivant en France, a mal vécu la naissance de son premier enfant. Elle n’a trouvé la paix que dans l’écriture. -------------------- « Le Goût de M » , avec Pénélope Bagieu : « Mafalda, c’était la Greta Thunberg de l’époque ». La dessinatrice de BD est la neuvième invitée du podcast de « M Le magazine du Monde », pour parler nourriture, musique et féminisme. -------------------- « L’Esprit européen en exil » : Stefan Zweig, dos à la catastrophe. Un recueil d’essais inédits des dernières années du célèbre écrivain autrichien montre son impuissance, puis son désarroi, devant le nazisme et la guerre. -------------------- François Cavanna, l’amoureux de la vie. L’auteur des « Ritals », fondateur du magazine « Hara-Kiri », est décédé en 2014. Mais comme tous les grands écrivains, il a vaincu cette mort qu’il abhorrait – son œuvre est là pour rester. Un livre posthume de souvenirs, « Crève, Ducon ! », traversé de ses thèmes favoris, le prouve. -------------------- « Warum » : Pierre Bourgeade ou les dimensions libidinales de l’art romanesque. Les éditions Tristram rééditent un roman emblématique de l’écrivain, mort en 2009. -------------------- Graham Greene, l’ultime entretien. Une formidable interview donnée un an avant sa mort par l’auteur d’« Un Américain bien tranquille » est parue récemment outre-Manche et outre-Atlantique. -------------------- Didier Decoin succède à Bernard Pivot à la tête de l’académie Goncourt. Le romancier, membre de l’académie depuis 1995, était jusqu’à présent secrétaire général de l’institution. -------------------- L’urgence de se hâter lentement : « Les Hommes lents », de Laurent Vidal, « Eloge du retard », d’Hélène L’Heuillet, et « Rendre le monde indisponible », d’Hartmut Rosa. Trois livres, l’un d’un historien, les autres de philosophes, invitent à faire une pause pour réfléchir à la rapidité qui caractérise la modernité, et à ses méfaits. -------------------- « La Vie de famille », de Patrick Roegiers : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens est emportée par la rage qui habite le nouveau livre de ­l’écrivain belge. -------------------- Frédéric Angleviel, Nina Bouraoui, Pascale Roze, Stefan Hertmans… Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver du « Monde des livres ». Romans, récits, nouvelles, histoire… 2020, 4e semaine. -------------------- Libération d’Auschwitz : vive mémoire de l’horreur concentrationnaire. Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge atteignait Auschwitz. Plusieurs témoignages et études, sur ce camp nazi et d’autres, marquent ce 75e anniversaire. -------------------- « La Septième Croix », d’Anna Seghers : un fugitif dans l’Allemagne nazie. Dans ce best-seller de la littérature antifasciste, écrit en 1938, l’écrivaine allemande ravive les puissances de la solidarité au cœur de la terreur nazie. Le voici retraduit. -------------------- Nicole Bary : « Anna Seghers s’est toujours revendiquée comme communiste allemande. Jamais comme juive ». On doit à la germaniste, directrice de collection chez Métailié, la nouvelle édition de « La Septième Croix ». -------------------- « Femmes d’exception » : Simone de Beauvoir ou l’engagement d’une vie. Le cinquième opus de la collection du « Monde » retrace le parcours hors norme de l’écrivaine et philosophe. -------------------- Du Goncourt au Renaudot, enquête sur le fonctionnement des jurys littéraires. Les départs de Bernard Pivot et de Virginie Despentes de l’académie Goncourt, l’affaire Matzneff et son Renaudot… Les prix littéraires sont chahutés. Il fallait y regarder de plus près. -------------------- « Elmet », de Fiona Mozley : un petit royaume édénique dans le Yorkshire. Danny, Cathy et leur père vivent en marge, dans la nature anglaise. Cela pouvait-il durer ? Un premier roman en vert et noir. -------------------- La mort en ce jardin. Dans un traité de botanique singulier, une toxicologue et un pharmocologue évoquent les plantes les plus dangereuses de la planète. -------------------- Un robot androïde, un fils de narco ou une année à la PJ : nos choix de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Découvrez un extrait du nouveau roman « Hunger Games » : « La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur ». Le héros de ce préquel n’est autre que le président tyrannique Snow, ennemi de Katniss Everdeen, dont la jeunesse sera dévoilée. -------------------- « La Soustraction des possibles », de Joseph Incardona : âpre argent. Avec son nouveau roman, Joseph Incardona livre une tragédie aux airs de thriller dans le milieu des « golden boys » suisses de 1990. -------------------- Angie Thomas, romancière : « Je veux être une combinaison de Tupac et J. K. Rowling ». Rencontre avec Angie Thomas, figure de la littérature adolescente qui a fait du mouvement Black Lives Matter le carburant de sa fiction. -------------------- « La Reconstruction de la pensée religieuse en Islam », de Mohammed Iqbal : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Un classique du modernisme islamique, paru en 1934, œuvre d’un juriste, penseur, poète, musulman indien, est aujourd’hui disponible en français. -------------------- « 18.3. Une année à la PJ », de Pauline Guéna : mes pas dans les pas de la police. Histoire d’un livre. En 2015-2016, l’écrivaine a pu suivre de près des agents de la police judiciaire de Versailles dans leur travail. Le résultat se lit comme un roman. -------------------- « Azur noir », d’Alain Blottière : le démon de Rimbaud. De nos jours dans un Paris caniculaire, le jeune Léo se trouve possédé par le poète. Un roman d’un charme profond et d’une menace effrayante. -------------------- Livres. Libération d’Auschwitz : vive mémoire de l’horreur concentrationnaire. Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge atteignait Auschwitz. Plusieurs témoignages et études, sur ce camp nazi et d’autres, marquent ce 75e anniversaire. -------------------- Alfred Mason, Jules Verne, C. F. Ramuz : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Le Ciel à bout portant », de Jorge Franco : pas n’importe quel enfant de Medellin. Le fils d’un proche du célèbre « narco » Pablo Escobar revient en Colombie, au milieu des années 2000. Le roman d’une réconciliation. -------------------- Ian McEwan : « J’aime que ma fiction soit ancrée sur la planète Terre ». L’écrivain britannique est depuis toujours passionné par les sciences et l’intelligence artificielle. Il surprend pourtant une nouvelle fois avec « Une machine comme moi » et ses androïdes conscients…. -------------------- Exil palestinien, Neneh Cherry, saveurs méditerranéennes… Les 7 idées de la semaine. Une expo, un disque ou une table ? Suivez les recommandations de « M Le magazine du Monde », qui goûte à tous les domaines afin de vous proposer une activité par jour. -------------------- Anne Favalier, journaliste au « Monde », est morte. Cette éditrice de talent a notamment travaillé au « Monde Magazine » et pour les suppléments « Idées » et « Le Monde des livres ». Elle était aussi une voyageuse, une amoureuse de la cuisine et une passionnée de bande dessinée. -------------------- « Les Sables de l’empereur », de Mia Couto : les mondes mélangés du Mozambique. Avec son nouveau roman, l’écrivain mozambicain propose un récit des origines de son pays, en proie à la violence coloniale à la fin du XIXe siècle. -------------------- La mort de l’écrivain Hubert Mingarelli. Prix Medicis 2003 pour « Quatre soldats », l’auteur, chantre de la solitude et des rêves brisés mais aussi du partage et de la solidarité, est mort le 27 janvier, à l’âge de 64 ans. -------------------- « La relation paternaliste entre l’éditeur et l’auteur est encore très présente ». Marion Montaigne, autrice de bande dessinée, est la présidente du jury de la 47e Festival international d’Angoulême. Elle revient sur la situation de précarité qui touche sa profession, l’inégalité des rapports avec les maisons d’édition. -------------------- Gabriel Matzneff « regrette » ses pratiques pédophiles en Asie. Son attirance revendiquée pour les « moins de 16 ans » et pour le tourisme sexuel, qu’il a racontée dans des livres, a pendant longtemps été tolérée dans le monde littéraire parisien. -------------------- « Femmes d’exception » : Jane Austen, l’indomptable. Le sixième opus de la collection du « Monde » retrace les combats de l’écrivaine pour affirmer son indépendance et son anticonformisme. -------------------- BD : dialogue de sourds entre éditeurs et auteurs. Un rapport publié le 22 janvier par le ministère de la culture prend la défense des artistes dont les revenus s’érodent. -------------------- Jean-Christophe Bailly, Amandine Dhée, Hans Fallada, Alexis Jenni… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récit, biographies, philosophie, sociologie… 2020, 5e semaine. -------------------- Biographie. Pierre Vidal-Naquet, l’helléniste dans la cité. Spécialiste de Clisthène ou de Flavius Josèphe, Vidal-Naquet a aussi été un homme de gauche passionnément engagé, rappelle l’historien François Dosse. -------------------- « Ce qui est nommé reste en vie », de Claire Fercak : pour l’amour de sa mère. Ni un récit de deuil, ni un essai sur la fin de vie : le nouveau livre de l’écrivaine, qui évoque sa mère morte d’une tumeur au cerveau, est juste et vrai. -------------------- « Féminisme et philosophie », de Geneviève Fraisse: éclairer le temps long d’une pensée de l’émancipation. D’un recueil de textes épars, Geneviève Fraisse fait une passionnante histoire des concepts du féminisme. -------------------- « Anne-Marie la Beauté », de Yasmina Reza : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens a lu le nouveau texte, destiné au théâtre, et nommément à André Marcon, de la malicieuse écrivaine et dramaturge. -------------------- « La Société d’exposition », de Bernard E. Harcourt : nus sur le Net ? Oooh ouiii !. Dans son nouvel essai, le philosophe américain Bernard Harcourt s’inspire de Foucault pour penser la servitude volontaire à la surveillance numérique et les moyens de la subvertir. -------------------- Bande dessinée : Macron tente d’apaiser les auteurs avant sa venue à Angoulême. Emmanuel Macron sera jeudi le premier chef de l’Etat depuis François Mitterrand en 1985 à se rendre au célèbre festival. Les auteurs attendent des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de vie. -------------------- « Sengo », « Mais où est Kiki ? », « Gousse et Gigot »..., nos bandes dessinées de la rentrée. Un choix des meilleurs albums de la rentrée d’hiver alors que le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême bat son plein, jusqu’au 2 février. -------------------- Bande dessinée : Emmanuel Guibert, Grand Prix 2020 d’Angoulême. Le scénariste d’« Ariol » navigue avec virtuosité entre le roman graphique, la littérature jeunesse, le récit documentaire et le carnet de voyage. -------------------- Bande dessinée : Robert Kirkman, croqueur de zombies. Avec sa série d’apocalypse zombie « Walking Dead », le scénariste a livré la plus populaire œuvre de BD américaine de son époque, dont l’épilogue vient de paraître en France. Il est à l’honneur du Festival d’Angoulême. -------------------- Catherine Meurisse, auteure et illustratrice à la croisée des arts. Une rétrospective de l’œuvre de de celle qui vient d’être élue à l’Académie des beaux-arts en section peinture est présentée à Angoulême. -------------------- Alicia Gallienne, étoile filante de la poésie. Les poèmes de la jeune femme, morte à 20 ans en 1990, sont rassemblés dans un recueil, « L’autre moitié du songe m’appartient », en librairie le 6 février. Son œuvre intense serait restée inconnue sans la détermination de son cousin, le comédien Guillaume Gallienne, et d’une éditrice de poésie, Sophie Nauleau. -------------------- « Et toujours les Forêts », de Sandrine Collette : quelques rires d’enfants qui trouent la grisaille. La romancière livre un conte de fin du monde. Mais où l’espoir, toujours, subsiste. -------------------- « Pour comprendre Levinas », de Corine Pelluchon : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Corine Pelluchon, pour qui la lecture de Levinas a été un choc, partage sa réflexion sur ce dernier. -------------------- Daniel Pennac : « J’avais envie de parler à quelqu’un ». Fictions et essais, tous ses livres sont écrits à la première personne. On la retrouve dans « La Loi du rêveur », où cet ami de la psychanalyse entremêle songes et souvenirs. -------------------- A Angoulême, Emmanuel Macron pose avec un tee-shirt dénonçant les violences policières. Le tee-shirt représente un Fauve (les récompenses attribuées à Angoulême) éborgné. Sous le dessin, il est écrit : « LBD 2020 », référence au lanceur de balles de défense. -------------------- Les choix du « Monde » : les meilleures bandes dessinées, en plein Festival d’Angoulême. Un choix des meilleurs albums de la rentrée d’hiver alors que le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême bat son plein, jusqu’au 2 février. -------------------- Mort de Mary Higgins Clark : itinéraire d’une conteuse hors pair. Disparue le 31 janvier à 92 ans, Mary Higgins Clark était une écrivaine prolifique à la griffe parfaitement reconnaissable. -------------------- Gitta Sereny, Max Jacob, Odessa : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « La Paix avec les morts », de Rithy Panh et Christophe Bataille : lire l’empreinte des vies détruites. Histoire d’un livre. Contre l’oubli du génocide khmer rouge, le cinéaste Rithy Panh et l’écrivain Christophe Bataille ont sillonné le Cambodge, au plus près des corps effacés. -------------------- L’écrivaine Mary Higgins Clark, « reine du suspense », est morte à l’âge de 92 ans. La romancière américaine a été découverte en France avec « La Nuit du renard », pour lequel elle a remporté le Grand Prix de littérature policière en 1980. -------------------- « Dans la gueule de l’ours » : James A. McLaughlin respire la vie sauvage. Au profond des Appalaches, un solitaire met au jour un trafic d’ursidés. Un premier roman américain d’une époustouflante maîtrise dramatique. -------------------- « Basse naissance » : Kerry Hudson, la misère dans le sang. L’écrivaine britannique avait occulté la brutalité et le dénuement de son enfance. Son nouveau livre est le récit apaisé de sa redécouverte. -------------------- « Je me sens à ma place dans la bande dessinée » : Catherine Meurisse, auteure et illustratrice à la croisée des arts. Commencée dans l’illustration jeunesse et le dessin de presse, sa carrière a pris un virage décisif après l’attentat contre « Charlie Hebdo », auquel elle a échappé. Une rétrospective de son œuvre est présentée à Angoulême. -------------------- Biographie. Diogène sans tonneau. L’helléniste Jean-Manuel Roubineau rectifie au passage quelques erreurs tenaces sur celui qui fut banquier à Sinope, en exil à Athènes, philosophe en acte. -------------------- Biographie. Anne de Bretagne, une princesse du Moyen Age. L’historienne Claire L’Hoër retrace le parcours d’une femme remarquable, qui vécut à la charnière du Moyen Age et de la Renaissance. -------------------- Bande dessinée : parfum de « Révolution » sur le festival d’Angoulême. Younn Locard et Florent Grouazel remportent le prix du meilleur album de l’année pour le premier tome de « Révolution » lors d’une cérémonie marquée par les interventions des auteurs en colère. -------------------- Inio Asano, plume mélancolique et anticonformiste du manga. A l’inverse de nombreux autres mangakas, l’auteur de « Solanin » et « Bonne nuit Punpun », de passage au festival d’Angoulême, aime se raconter pour que les lecteurs comprennent mieux son œuvre. -------------------- Mort du philosophe et critique George Steiner. Le penseur et critique littéraire hors pair est mort lundi à Cambridge (Royaume-Uni) à l’âge de 90 ans. Son ironie mordante n’épargnait pas la civilisation contemporaine. -------------------- « Le Roman de Tyll Ulespiègle », de Daniel Kehlmann : tribulations dans le chaos. Daniel Kehlmann précipite le saltimbanque Tyll Ulespiègle, figure germanique populaire, dans la guerre de Trente Ans. Une flamboyante métaphore du « malheur allemand ». -------------------- « Femmes d’exception » : Frida Kahlo, la passion avant tout. Le septième opus de la collection du « Monde » revient sur la destinée tumultueuse de l’artiste-peintre mexicaine. -------------------- Quand l’auteur de polars Deon Meyer flingue le monde politique sud-africain. Dans son treizième roman « The Last Hunt », l’écrivain remet en scène ses deux flics qui doivent élucider le meurtre d’un ex-collègue de l’unité de protection des personnalités. -------------------- « L.A. Bibliothèque », de Susan Orlean : la mémoire en fumée. Contre l’oubli, Susan Orlean restitue l’histoire vraie de l’incendie qui ravagea la bibliothèque centrale de Los Angeles en 1986. -------------------- « Louisiane », de Fabienne Kanor : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Pour Camille Laurens, le nouveau roman de Fabienne Kanor semble né d’une douloureuse et ancestrale mémoire. Celle d’une Amérique à la dualité illusoire. -------------------- Dominique Avon : « La liberté de conscience est une idée apparue en Europe à la Renaissance ». L’historien Dominique Avon retrace l’histoire de cette liberté, depuis ses balbutiements antiques jusqu’à son avènement comme droit au XXe siècle. Indispensable, à l’heure où elle est remise en cause. -------------------- « Les Territoires conquis de l’islamisme », sous la direction de Bernard Rougier : extension du domaine islamiste. Domestication des corps, « salafisation » des lectures… Constatant l’emprise de l’islamisme sur l’islam mondial, une équipe de chercheurs emmenés par Bernard Rougier a enquêté pour en mesurer les effets en France. -------------------- « Pour une politique culturelle respectueuse des valeurs de l’édition ». Les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour reconstruire « un lectorat averti » et affaiblir la puissance des monopoles, estime, dans une tribune au « Monde », le libraire Christian Thorel, qui réagit à la lecture du rapport Racine sur « L’auteur et l’acte de création ». -------------------- « Les Noms d’époque », sous la direction de Dominique Kalifa : à la recherche du temps perçu. De « Restauration » à « années de plomb », quatorze termes désignant des périodes historiques sont décryptés à travers leur portée dans l’imaginaire social. -------------------- Antoine Gallimard : « Nous ne nous résignerons jamais à une société qui choisit de publier moins pour lire moins ». Dans une tribune au « Monde », le patron des éditions Gallimard critique sévèrement le rapport de Bruno Racine sur « l’auteur et l’acte de création » qui, d’après lui, défend l’idée que pour lutter contre l’appauvrissement des créateurs français, il faut en limiter le nombre. -------------------- Epuration, années sida et chrononymes… notre sélection littéraire. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « L’Artiste en petites choses », de Patrick Reumaux : saint-frusquin du quotidien. Patrick Reumaux livre une sorte de guide intime pour avancer dans le labyrinthe des souvenirs et des savoirs, ce rien vers lequel les chats semblent toujours tourner la tête. -------------------- Quand Emmanuel Todd tente « d’expliquer l’inexplicable ». Dans son essai « Les Luttes de classes en France au XXIe siècle » (Seuil), le démographe prédit les débuts d’une nouvelle ère politique, qui s’ouvre avec le mouvement des « gilets jaunes » et sera marquée par le retour de la lutte des classes. -------------------- « Histoire d’amour », de Stéphane Audeguy : les métamorphoses du vide. Stéphane Audeguy se joue de l’espace et du temps pour brosser le portrait d’un multihéros désabusé par son époque, sans abuser de réalisme sociologique. -------------------- « Les Inconsolés », de Minh Tran Huy : une héroïne entre deux mondes. Dans « Les Inconsolés », où l’amour le dispute à la mort, Minh Tran Huy emprunte au conte comme au thriller. -------------------- Jean Meckert, grand écrivain des petits hommes. Mots de passe. Jean Meckert (1910-1995) a consacré son œuvre au langage des classes populaires, à leurs révoltes, leurs tragédies. « Nous avons les mains rouges » est le septième de ses romans réédité par Joëlle Losfeld. -------------------- André Gide, Victor Segalen, Witold Gombrowicz : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Nietzsche et la race », de Marc de Launay : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Marc de Launay, responsable de l’édition des œuvres de Nietzsche dans « La Pléiade », offre une nouvelle trousse complète de nettoyage de la figure (nazifiée) du philosophe. -------------------- Julie Wolkenstein, la fille de Saint-Pair. La maison de vacances familiale de Saint-Pair-sur-Mer, en Normandie, est un motif récurrent de ses livres. L’écrivaine nous invite à la visiter dans « Et toujours en été », un beau roman ludique. -------------------- « Bienvenue à Sturkeyville », de Bob Leman : le cabinet de monstruosités d’un fignoleur de l’effroi. Ver géant, vampire, famille mutante, corps cartilagineux… « Bienvenue à Sturkeyville » réunit six récits du nouvellistes fantastique Bob Leman. -------------------- L’œuvre de Pierre Guyotat, un univers d’une splendeur cruelle et hanté par la chair. Les livres de l’écrivain ont irradié la langue française au point de la tordre ou de la maltraiter dans ses grands cycles de fiction, quand elle se faisait plus « normative » dans ses récits autobiographiques. -------------------- Alexandre Friederich, Shelby Foote, Martin Solares… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, essais, polar, auteurs du « Monde »… 2020, 6e semaine. -------------------- « Les Optimistes », de Rebecca Makkai : des jeunesses ravagées. Histoire d’un livre. Pour « Les Optimistes », ample roman sur les premières années du sida à Chicago, Rebecca Makkai a longuement enquêté dans cette ville. -------------------- « Moses Hess. Philosophie, communisme et sionisme », de Jean-Louis Bertocchi : l’horizon d’un « communisme éthique ». Jean-Louis Bertocchi montre comment émancipation et espérance philosophique sont intimement liées pour ce philosophe allemand proche de Marx. -------------------- Antoine Compagnon : « Accepter sa bêtise, c’est indispensable pour écrire, et peut-être aussi pour vivre ». Je ne serais pas arrivé là si… « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment clé de son existence. Le professeur au Collège de France évoque l’été au cours duquel il a appris à lire. -------------------- Décès de Pierre Guyotat, écrivain à l’univers hanté par la chair. Les livres de l’écrivain, mort dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 février, ont irradié la langue française au point de la tordre ou de la maltraiter dans ses grands cycles de fiction, quand elle se faisait plus « normative » dans ses récits autobiographiques. -------------------- La mort de l’ophtalmologue et académicien Yves Pouliquen. Spécialiste de la chirurgie des yeux, il a perpétué la lignée des grands médecins humanistes présents sous la Coupole. A l’origine de la numérisation du « Dictionnaire de l’Académie française » offert en libre accès, il est mort le 5 février, à l’âge de 88 ans. -------------------- Les écrivains Camille Laurens et Pascal Bruckner nommés à l’académie Goncourt. Leur nomination par la société littéraire intervient après les départs de Virginie Despentes et Bernard Pivot. -------------------- Claire Bretécher, pionnière de la BD et créatrice d’« Agrippine » et des « Frustrés », est morte. Dessinatrice phare des années 1960 et 1970, elle a traité des sujets de société identifiés bien avant la plupart de ses contemporains. Elle est morte à 79 ans. -------------------- « Océaniens », de Nicholas Thomas : le Pacifique cosmopolite. A la limite du récit d’aventures, cette fascinante « Histoire du Pacifique à l’âge des empires » est celle de la violence destructrice de l’ordre colonial. Mais, surtout, celle de peuples capables de lui résister et ouverts sur le monde. -------------------- Nicholas Thomas, anthropologue et historien : « L’Océanie est un royaume d’espoir ». Pour l’auteur d’« Océaniens », l’histoire des peuples du Pacifique et de leurs civilisations s’inscrit nécessairement dans un dialogue avec les contemporains. -------------------- Le dessinateur argentin Antonio Mongiello Ricci, dit « Napo », est mort. Installé en France depuis 1975, il a collaboré à plusieurs titres de presse, dont « Le Monde ». Durant la dictature argentine, Napo a apporté son aide à de nombreux exilés. Il est mort le 6 janvier, à l’âge de 77 ans. -------------------- La mort de la dessinatrice Claire Bretécher, chroniqueuse au vitriol de la France de l’après Mai 68. Star de la BD dans les années 1970 et 1980, un trait immédiatement identifiable, des dialogues qui font mouche… ses personnages, comme Cellulite, Agrippine ou les Frustrés, demeurent inoubliables. Elle est morte le 11 février, à l’âge de 79 ans. -------------------- Philosophie. L’altérité radicale des présocratiques redécouverte par Clémence Ramnoux. L’helléniste (1905-1997) a beaucoup écrit sur Héraclite et les autres philosophes grecs premiers. Des travaux essentiels que voici réunis sous coffret. -------------------- Le scénariste de bande dessinée Hubert est mort. Coloriste au style raffiné à ses débuts, il a publié une trentaine d’albums témoignant de son goût pour l’histoire, le fantastique et la marginalité. Il est mort le 12 février à l’âge de 49 ans. -------------------- « Juste une balle perdue », de Joseph d’Anvers: la nuit ment effrontément. Roman et Ana vivent fêtes et amours nocturnes sans penser aux lendemains. Jusqu’à l’issue fatale. Le nouveau roman d’un écrivain sensible. -------------------- « L’Officier de fortune », de Xavier Houssin : ce père si tard connu. L’écrivain continue de combler les silences de son histoire familiale. Bouleversant. -------------------- « Ourod », d’Annick Morard : épingler les monstres russes. La chercheuse suisse Annick Morard analyse dans un bel essai ce que révèle de la Russie le goût prononcé et séculaire de ses habitants pour la monstruosité. -------------------- « Une vie dans les mots » : Paul Auster, la littérature vissée au corps. Un livre d’entretiens permet à l’écrivain américain de procéder à une relecture détaillée de son œuvre et d’exposer sa relation intime au langage. -------------------- « On n’y échappe pas », de Boris Vian et l’Oulipo : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste découvre un Boris Vian centenaire et idéal dans un polar posthume de l’écrivain terminé par des membres de l’Oulipo. -------------------- Christophe Guillaumot, Kim Un-su, Caroline Solé, Julia Wolf… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, thriller, histoire, polar, essai littéraire, jeunesse… 2020, 7e semaine. -------------------- Dans « L’Institut », Stephen King maltraite les surdoués. Des jeunes dotés de superpouvoirs sont férocement exploités par de sadiques bureaucrates. Le King signe un nouveau roman hallucinant et politique. -------------------- Hors-série du « Monde » : La revanche de Boris Vian. A l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’écrivain, « Le Monde » republie « Boris Vian, l’écriture heureuse » et tente de percer le mystère d’une œuvre qui continue de franchir les années. -------------------- « Dans les geôles de Sibérie » : le roman russe de Yoann Barbereau. L’ancien directeur de l’Alliance française d’Irkoutsk fait œuvre littéraire du complot qui l’a envoyé en prison, en 2015, et de son évasion héroïque de Russie deux ans plus tard. -------------------- Le combat d’une femme pour ses droits, celui de parents pour la vérité… notre sélection littéraire. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- La mort de Pavel Vilikovsky, écrivain slovaque. Révélé en France en 1997 avec « Un cheval dans l’escalier », l’auteur était considéré comme le plus grand écrivain contemporain de Slovaquie. Il est mort à l’âge de 78 ans. -------------------- « Deus Casino », de François De Smet : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Si le pastafarisme est un canular, on peut sans doute en dire autant de toutes les religions, montre François De Smet. -------------------- Le domicile de Gabriel Matzneff à Paris a été perquisitionné dans le cadre de l’enquête pour « viols sur mineur ». Les policiers recherchent des passages écrits de l’écrivain, afin d’identifier des victimes potentielles. -------------------- « Au rythme de notre colère », de Guy Gunaratne : tandis que Londres brûle. Avec « Au rythme de notre colère », Guy Gunaratne livre un premier roman vibrant et féroce sur la vie dans une banlieue déshéritée au lendemain d’un attentat islamiste. -------------------- Michel Ragon, critique d’art et romancier, est mort. Militant anarchiste, collaborateur de la revue d’art « Cimaise », il était l’auteur d’une « Histoire de la littérature ouvrière » et de plusieurs romans dont « Les Mouchoirs rouges de Cholet ». -------------------- Claire Castillon : « J’écris avec colère, une colère d’écriture ». La romancière cultive depuis vingt ans l’art d’appuyer là où ça fait mal, n’hésitant pas à évoquer les corps vieillissants et les féminicides. Ou, comme dans « Marche blanche », une disparition d’enfant. -------------------- « Mon poche de chevet ». Par William Marx. L’historien de la littérature, professeur au Collège de France (il a prononcé sa leçon inaugurale le 23 janvier), a choisi « Le Mont Analogue », de René Daumal. -------------------- Thomas Mann, Walter Benjamin, Natalia Ginzburg : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- L’Agessa a amputé la retraite de dizaines de milliers d’auteurs. La publication du rapport Racine a remis un coup de projecteur sur les dysfonctionnements de cet organisme de gestion de la sécurité sociale des auteurs pendant quarante ans. -------------------- « Le Courage des autres », d’Hugo Boris, et « Aux armes », de Boris Marme : deux livres comme miroirs de la violence. Les deux auteurs explorent sans complaisance, avec les moyens de la littérature, les réactions humaines face à la brutalité du monde. Entretien croisé. -------------------- « La Femme révélée », de Gaëlle Nohant : une émancipation transatlantique. Histoire d’un livre. Pour son nouveau roman, l’écrivaine a voyagé dans l’espace – en France et aux Etats-Unis –, le temps – les années 1950-1960 – et l’art – la photographie. -------------------- Il est comme ça… Sylvain Tesson. Chaque semaine, Philippe Ridet croque une personnalité qui fait l’actualité. Cette fois, il dresse le portrait de l’aventurier et écrivain, prix Renaudot pour « La Panthère des neiges ». -------------------- La mort de Robert Massin, graphiste et typographe. Référence incontournable du monde de l’édition pendant plusieurs décennies, il avait créé, entre autres, les couvertures de la collection « Folio » de Gallimard. Il est mort le 8 février, à l’âge de 94 ans. -------------------- Jean Daniel : « C’est par les créateurs que le monde est sauvé, ne l’oublions jamais ». Ecrivant encore et toujours plus d’articles, le journaliste mort mercredi, ami de Camus, ne fit que de rares incursions en littérature. -------------------- « Notre corps, nous-mêmes » : une nouvelle version du best-seller féministe. Histoire d’un livre. Avec cette nouvelle version française de « Our Bodies, Ourselves », c’est tout un pan de l’histoire du féminisme qui resurgit. L’aventure débute à Boston, en 1969…. -------------------- « Les Mondes possibles », de Jérôme Ferrari : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Jérôme Ferrari réussit, selon Camille Laurens, l’exercice du livre d’entretiens. -------------------- « Le Poids des morts », de Victor del Arbol : Franco finira bien par mourir. Le premier roman de Victor del Arbol, aujourd’hui traduit, met déjà en scène l’obsession mémorielle de l’écrivain espagnol. -------------------- « Le Charlatan », d’Isaac Bashevis Singer : un don juan déboussolé. Dans cet émouvant roman inédit, le Prix Nobel conte les affres de l’exil et de la culpabilité d’un juif émigré à New York en 1940. -------------------- « Ainsi parlait ma mère », de Rachid Benzine : splendeurs et misères de l’amour filial. L’islamologue Rachid Benzine signe un premier roman touchant que rythme « La Peau de chagrin », de Balzac. -------------------- Yves Agid, Renaud Duterme, Sacha Filipenko, Almudena Grandes, Fiona Melrose… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récit, histoire, science, essais, sociologie… 2020, huitième semaine. -------------------- « Hirak en Algérie » (collectif) et « Retours d’histoire », de Benjamin Stora : la mémoire des insurgés du Hirak. C’est le premier anniversaire du soulèvement des Algériens contre le pouvoir en place. Deux livres examinent le droit d’inventaire de l’histoire nationale qui le sous-tend. -------------------- « Les Dessous de paillasse » : une fiction sur la vie de laboratoire. Dans une série de petits textes publiés en ligne, un collectif de chercheurs anonyme décrit les travers petits et grands du monde de la recherche. Un exercice en forme de catharsis. -------------------- Beauvoir, Gauz, Kantorowicz… notre choix de nouvelles parutions en poche. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Roberto Bolaño et son « immense liberté », une influence majeure aujourd’hui. Pour de nombreux écrivains du monde entier, le Chilien est un géant. Rodrigo Fresan, Adam Thirlwell, Mathias Enard ou Jakuta Alikavazovic en témoignent. -------------------- « Œuvres complètes I »: on ne finit jamais de comprendre Roberto Bolaño. Le premier tome des « Œuvres complètes » du grand écrivain chilien, mort en 2003, donne à lire autant d’inédits insolites que de chefs-d’œuvre, de poésie que de fiction. Une réussite. -------------------- « Femmes d’exception » George Sand : la liberté au bout de la plume. Le huitième opus de la collection du « Monde » évoque la vie de la première auteure française parvenue à vivre de ses écrits. Bravant les conventions, attachée à la justice sociale, George Sand mena sa vie comme une héroïne de roman. -------------------- « La Vie ordinaire des génocidaires », de Richard Rechtman : comment peut-on être administrateur de mort ?. Dans son nouvel essai, le psychiatre et anthropologue analyse les conditions qui font d’un humain un tueur de masse. -------------------- « Whitehead », de Rémy Lestienne, et « Réactiver le sens commun », d’Isabelle Stengers : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Deux livres rappelent combien l’œuvre d’Alfred North Whitehead (1861-1947), mathématicien et philosophe, demeure cruciale. -------------------- Guerre identitaire dans la littérature américaine. Un roman de Jeanine Cummins sur une migrante mexicaine qui tente de rentrer illégalement aux Etats-Unis avec son fils relance les polémiques sur l’appropriation culturelle, alors que son auteure n’est hispanique que par une grand-mère portoricaine. -------------------- « Kyoto song », de Colette Fellous: Kyoto mène à tous les chemins. Avec pour médium Lisa, 10 ans, Colette Fellous parcourt, dans son nouveau livre, la cité japonaise et ses souvenirs – disposée à la surprise. -------------------- Sadegh Tchoubak, « Le Goût de l’Iran », « Syrie. Anatomie d’une guerre civile » : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Journaux » : Franz Kafka tout craché. Les « Journaux » sont l’un des chefs-d’œuvre de l’écrivain pragois. La nouvelle traduction de cette longue extériorisation de soi, non expurgée et au plus près de la sécheresse originale, envoûte. -------------------- « La Révolte de Madame de Merteuil » et le paradoxe Dominique Aury. L’auteure (1907-1998) n’a pas qu’écrit, sous le pseudonyme de Pauline Réage, « Histoire d’O ». Un recueil de chroniques en témoigne éloquemment. -------------------- Anne-Marie Garat : « Mes romans m’écrivent autant que je les écris ». L’écrivaine publie depuis plus de trente ans, mais il lui en aura fallu la moitié pour accepter celle qu’elle est, une amoureuse des mots et du romanesque. En témoigne « La Nuit atlantique », conte contemporain. -------------------- « Ville nouvelle », d’Agnès Riva : là où faire sa vie. Chrystelle et Luc s’installent dans une banlieue flambant neuve. Qu’y deviendront -ils ? Deuxième roman d’Agnès Riva, tout en modestie. -------------------- « Jetez-moi aux chiens » : Patrick McGuinness face à la vindicte populaire. Dans le nouveau roman de l’écrivain britannique, il y a un meurtre, un coupable idéal, un duo de policiers. Mais il s’agit-là un faux polar qui est un vrai roman mélancolique et drôle. -------------------- Salon du livre : Editis envisage de tourner la page de Livre Paris. La nouvelle direction de la maison d’édition critique la gestion du salon littéraire et appelle à ce que son organisation soit revue. -------------------- « Vie à vendre » : Yukio Mishima en romancier populaire. Ce roman-feuilleton, paru en 1968 et oublié depuis, révèle un aspect méconnu de l’œuvre de l’auteur du « Pavillon d’or ». -------------------- « Les Rues bleues », de Julien Thèves : à l’ombre de Paris. Dans « Les Rues bleues », de Julien Thèves, un jeune homme dit son bonheur de vivre dans la capitale. Sans forfanterie. -------------------- « Dans la prison en flammes », de Ryan Chapman : en direct du pénitencier. L’Américain Ryan Chapman signe un premier roman féroce sur la fascination qu’exerce le milieu carcéral sur le grand public. -------------------- L’écrivain Bernard Pingaud est mort. Témoin de son temps autant que de lui-même, engagé dans la politique et la culture, associant étroitement dans son œuvre l’exercice critique et celui de la création, l’auteur est mort le 25 février, à l’âge de 96 ans. -------------------- Jean Baumgarten, Philippe Garnier, Aline Moine, Nathalie Skowronek, Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récit, biographie, essai… 2020, neuvième semaine. -------------------- « Heureuse fin », d’Isaac Rosa : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletonniste salue le dispositif narratif habile de ce roman du délitement d’un mariage conté à rebours, jusqu’au premier regard. -------------------- Ecologie. Les pieds sur terre ? Chiche ! « L’Art d’habiter la Terre «, de Kirkpatrick Sale, et « Manières d’être vivant », de Baptiste Morizot. Plusieurs parutions récentes illustrent les promesses et les limites d’approches prônant le « local » et le « sensible » comme prélude à la résolution de la crise environnementale. -------------------- Jacques Tassin : « Je plaide pour une écologie du désir, de la joie ». Dans son essai « Pour une écologie du sensible », le chercheur défend la nécessité d’appréhender le vivant dans sa continuité, par l’engagement de tous les sens. -------------------- « Quand la nature se rebelle », de Philipp Blom : le climat souffle le chaud et le froid sur les sociétés humaines. L’historien Philipp Blom revient dans un essai éclairant sur le « petit âge glaciaire » des XVIe et XVIIe siècles, et ses conséquences. -------------------- Joann Sfar : « L’antisémitisme est un vecteur de haine consensuel ». Son nouveau roman, « Le Dernier Juif d’Europe », est un appel au secours. L’écrivain, bédéiste et cinéaste recourt au surnaturel et déploie un humour fou pour dire la lucidité horrifiée qui l’habite. -------------------- Un coupable idéal, une dystopie et l’essor de l’Occident blanc : une semaine de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Iowa City, pépinière à best-sellers. Cette bourgade du Midwest est réputée pour son atelier d’écriture, le plus prolifique des Etats-Unis. Il forme de jeunes plumes appelées à faire les beaux jours de l’édition new-yorkaise, à l’image de Raymond Carver ou Flannery O’Connor. -------------------- « Logos et lemme », de Tokuryu Yamauchi : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Cette somme, sous-titrée « Pensée occidentale, pensée orientale », d’un philosophe japonais versé tant dans Platon que dans Nagarjuna ouvre des portes passionnantes. -------------------- Edouard Louis : « Etre bourgeois, c’est apprendre à ignorer les autres et être bien avec ça ». L’écrivain est le douzième invité du podcast « Le Goût de M ». Il nous parle de son enfance, de sa passion pour la littérature amoureuse et engagée, de son rapport à l’agressivité qui conditionne son travail d’écriture…. -------------------- Maïssa Bey : « Le Hirak est une lame de fond qui repose la question du statut des femmes en Algérie ». Le mouvement de contestation né en février 2019 a permis aux Algériens de renouer avec leur histoire, et de mettre en lumière la participation des femmes qui doivent pourtant affronter l’incompréhension jusque dans les rangs des manifestants, observe la romancière dans une tribune au « Monde ». -------------------- Edition. Des bandeaux aux bandes-annonces. Certaines parutions font l’objet de vidéos promotionnelles toujours plus sophistiquées, telle celle de l’édition de ­poche de la « Correspondance », d’Albert Camus et Maria Casarès, chez Folio, diffusées sur le Net. -------------------- Jacques Tassin : « Je plaide pour une écologie du désir, de la joie ». Dans son essai « Pour une écologie du sensible », le chercheur Jacques Tassin défend la nécessité d’appréhender le vivant dans sa continuité, par l’engagement des sens. -------------------- Louis-Jean Calvet, Jean-Loup Chiflet, Pierre Bergounioux : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Un monde en nègre et blanc », d’Aurélia Michel : le racisme, plus de 500 ans et toutes ses dents. Dans son brillant essai, l’historienne Aurélia Michel retrace la constitution d’un « ordre social global » articulé autour de la « race ». -------------------- Avec « 404 », Sabri Louatah conjure ses angoisses. Histoire d’un livre. Après l’optimiste « Les Sauvages », l’écrivain a voulu donner forme à ses peurs dans une dystopie où se mêlent racisme et high-tech : le tragique « 404 ». -------------------- Le mythe de la sorcière ou le retour au féminin sacré. Expérience chamanique, pouvoirs des cristaux et des plantes, célébrations de la Lune… Le développement personnel en mode ésotérique fait de plus en plus d’adeptes. -------------------- « Martin John », d’Anakana Schofield : zozo dans le métro. Martin John est dérangé, mieux vaut ne pas le croiser dans le « tube », à Londres. Mais la formidable inventivité de la romancière Anakana Schofield vaut le trajet. -------------------- « Le Genre du capital », de Céline Bessière et Sibylle Gollac. Dans un essai important, les deux sociologues montrent comment les femmes, dans la cellule familiale, sont systématiquement défavorisées face au capital. -------------------- L’édition 2020 de Livre Paris est annulée « pour des raisons de santé publique ». Face à la propagation du coronavirus, le gouvernement français a demandé l’annulation de tous les rassemblements de plus de 5 000 personnes. Le salon, qui attire 160 000 visiteurs, devait se tenir du 20 au 23 mars. -------------------- « Les Evadées », d’Alexandra Fritz : les amantes orphelines. Mal parties, Modeste et Anicée ? L’amour qu’elles se portent et le théâtre les sauveront. Avec « Les Evadées », Alexandra Fritz prouve qu’elle n’a peur de rien. -------------------- Le coronavirus dope les ventes de « La Peste » d’Albert Camus en Italie. Le roman du prix Nobel 1957 connaît une hausse spectaculaire de ses ventes. Le phénomène est moins flagrant en France, mais un frémissement se fait sentir. -------------------- Iowa City, pépinière à best-sellers aux dix-sept prix Pulitzer. Cette bourgade du Midwest est réputée pour son atelier d’écriture, le plus prolifique des Etats-Unis. Il forme de jeunes plumes appelées à faire les beaux jours de l’édition new-yorkaise, à l’image de Raymond Carver ou Flannery O’Connor. -------------------- « Femmes d’exception » : Joséphine Baker, une artiste engagée. Le neuvième opus de la collection du « Monde » dresse le portrait de la célèbre figure du music-hall parisien, résistante française et militante des droits civiques afro-américains. -------------------- « Voyages d’une vie » : Henry James, « l’étranger énamouré » de l’Europe. Une anthologie réunit la plupart des récits de voyage de l’écrivain. En Angleterre, aux Etats-Unis et, surtout, en Italie, il est là, le crayon à la main et l’esprit en alerte. Grisant. -------------------- « Voir la lumière », de T. C. Boyle : montée et descente de l’ère psychédélique. Avec son nouveau roman, l’Américain T. C. Boyle s’immisce aux côtés de Timothy Leary pour une traversée des années 1960. Hypnotique mais acide. -------------------- « La Réponse à Lord Chandos », de Pascal Quignard : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu la très belle lettre de Francis Bacon à Lord Chandos – c’est-à-dire, de Pascal Quignard à Hugo von Hofmannstahl. -------------------- Replacer les femmes au centre de l’histoire littéraire : « Femmes et littérature » et « Trois femmes ». Un panorama de l’activité des femmes en littérature du Moyen Age à nos jours, en France comme dans les pays francophones et un gros plan sur trois épistolières du XVIIIe siècle. Trois de leurs auteures, Cécile Berly, Martine Reid et Jacqueline Cerquiglini-Toulet, en discutent. -------------------- Giorgio Agamben, Claudine Desmarteau, Henri Godard, Emma Goldman, Côme Martin-Karl… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récit, féminisme, histoire, philosophie, critique littéraire… 2020, dixième semaine. -------------------- « Le Pays des autres », de Leïla Slimani : les fracas de l’histoire marocaine. La Prix Goncourt 2016 poursuit son entreprise de dévoilement des logiques de domination dans une saga familiale. « Le Pays des autres », premier tome de la trilogie qui paraît ce 5 mars, est une réussite. -------------------- Henri James, Leïla Slimani... nos conseils de lecture. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- André Chéret, le père de « Rahan », est mort. Le dessinateur, âgé de 82 ans, s’est éteint jeudi 5 mars. En 1969, il avait crée, avec le scénariste Roger Lécureux, le plus célèbre héros préhistorique de la bande dessinée. -------------------- « De la vraie vie », de François Jullien : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Le philosophe poursuit dans son nouvel essai l’effort pour ne pas coïncider avec soi-même. -------------------- « Aux confins du soleil », de Bertrand Leclair : confidences d’un migrant du XVIIe siècle. Le nouveau livre de l’écrivain et critique est un subtil et bouleversant roman de formation. -------------------- André Chéret, le dessinateur de « Rahan », est mort. Son héros préhistorique, l’un des plus populaires de la BD française, a vu le jour en février 1969 dans le premier numéro de « Pif Gadget ». -------------------- « Les Jango », d’Abdelaziz Baraka Sakin : libres hommes du Soudan. Ce roman de l’écrivain soudanais, qui évoque d’irréductibles ruraux peu portés sur l’islam rigoriste, a valu la prison à l’auteur. -------------------- Portes dans le multivers de Julia Kristeva. Mots de passe. L’essayiste, psychanalyste et écrivaine signe un « Dostoïevski » dans la collection « Les auteurs de ma vie ». Point d’entrée idéal pour retracer, en quatre mots, une existence et un cheminement intellectuel. -------------------- Patrick Deville, Washington Irving, Ann Laura Stoler et Frederick Cooper : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Le groupe Hachette renonce à publier les mémoires de Woody Allen. Des employés de la maison d’édition ainsi que Ronan Farrow, le fils du cinéaste, avaient dénoncé cette publication. M. Allen est accusé d’agression sexuelle par sa fille adoptive, Dylan Farrow. -------------------- « Disparitions » : Bertrand Schefer dessine un vide. Ce recueil de textes disparates montre l’écrivain et cinéaste curieux de tout ce qui se tient entre mots et images. -------------------- Trésor de cinéphiles, architecture abandonnée, café torréfié… Les 7 idées de la semaine. Exposition itinérante, beau livre ou sauvignon ? Suivez les recommandations de « M Le magazine du Monde », qui goûte à tous les domaines afin de vous proposer une activité par jour. -------------------- Ferdinand von Schirach : « Le lien du droit et de la littérature est évident ». L’écrivain et avocat, petit-fils d’un haut dignitaire nazi, fait claquer la forme brève pour sonder le crime, la culpabilité, la peine. En témoigne « Sanction », son nouveau recueil de nouvelles. -------------------- « SNML. Anatomie d’une contrefaçon » : le vrai livre du faux livre de Galilée. Histoire d’un livre. Il a fallu sept ans aux experts pour déceler un faux dans un ouvrage attribué au savant italien. Sous la direction d’Horst Bredekamp, Irene Brückle et Paul Needham, ces experts racontent la supercherie. -------------------- « Penser la justice » : Michael Walzer ou la gauche biblique. Un livre d’entretiens permet de retracer l’itinéraire intellectuel d’un philosophe américain qui se trouve rarement où on l’attend. -------------------- « 209 rue Saint-Maur, Paris Xe » : Ruth Zylberman dans les pas du Georges Perec de « La Vie mode d’emploi ». Emmanuel Carrère a lu cette magnifique évocation des habitants d’un immeuble parisien sur près de deux siècles, signée de l’écrivaine et documentariste. -------------------- Affaire Matzneff : Jérôme Garcin démissionne du prix Renaudot. Le journaliste, membre du jury depuis 2011, fustige également « l’aberrante constitution d’un jury à 90 % masculin ». -------------------- Jean-Daniel Pollet : deux livres pour raconter l’épure et l’intimité du cinéaste. Deux nouveaux ouvrages consacrés à l’œuvre du réalisateur viennent de paraître, « Machine Pollet » et « La Vie retrouvée de Jean-Daniel Pollet », de Jean-Paul Fargier. -------------------- « La Leçon de ténèbres » : Léonor de Récondo en fervente d’El Greco. Dans « La Leçon de ténèbres », l’écrivaine communie avec le peintre en son musée de Tolède, et dans la ville elle-même, où ses œuvres sont disséminées. -------------------- « Le Bosquet » : Esther Kinsky donne aux morts leur juste place dans le monde des vivants. Une femme, en voyage en Italie, fait son deuil de l’aimé. L’écrivaine allemande dit comment la vie se tient jusqu’au cœur de la tristesse. Lumineux. -------------------- « Comment j’ai vidé la maison de mes parents », de Lydia Flem : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu la bouleversante « trilogie familiale » de l’écrivaine et psychanalyste belge, trois textes réunis pour la première fois en un seul volume. -------------------- Traduire Dan Brown, un vrai thriller. Les conditions draconiennes – et tellement romanesques – de la traduction des best-sellers mondiaux étaient évoquées lors d’une table ronde au CNL, mardi 10 mars. -------------------- Suède : un livre raconte l’oppression des Samis par l’Etat suédois au siècle dernier. Le journal « Svenska Dagbladet » a comparé son auteure, Elin Anna Labba, à l’écrivaine américaine Toni Morrisson. -------------------- « Pepe Carvalho. Tout fout le camp », de Carlos Zanon : la joie des retrouvailles. Voici le détective catalan propulsé dans le XXIe siècle par Carlos Zanon, qui prend la suite de Manuel Vazquez Montalban. Un plaisir. -------------------- Maria Galina, Jorge Gonzalez, Dror Mishani, Eric Pessan, Nathalie Peyrebonne… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, thriller, nouvelles, bande dessinée, jeunesse… 2020, onzième semaine. -------------------- Tout un poème. Yann Miralles. Une poésie extraite de « Hui », recueil de Yann Miralles paru récemment. -------------------- Deux polars, un espion et Eric Rohmer : nos choix de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « 209 rue Saint-Maur, Paris Xe » : Ruth Zylberman dans les pas de Georges Perec. Emmanuel Carrère a lu cette magnifique évocation des habitants d’un immeuble parisien sur près de deux siècles, signée de l’écrivaine et documentariste. -------------------- François Lambert, le neveu qui ne lâche pas l’affaire. Neveu de Vincent Lambert, cet avocat qui a défendu le droit de mourir de son oncle publie « Pour qu’il soit le dernier ». Et revient sur les coulisses d’une histoire qui a déchiré sa famille et la France autour du débat sur la fin de vie. -------------------- « Patients zéro », de Luc Perino : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Le médecin-essayiste propose une vingtaine de savoureux récits historiques, centrés sur les « patients zéro » qui ont contribué à changer le cours de la médecine. -------------------- « A la recherche du temps perdu » en japonais ou l’art de la traduction. Les Japonais lisent Proust, surtout les jeunes. Cette troisième traduction en un peu moins d’un siècle réussit à rendre la fluidité de la langue d’« A la Recherche du temps perdu » alors même que la syntaxe japonaise, avec le verbe à la fin, est à l’inverse de celle du français. -------------------- « Les Maladies du bonheur », d’Hugues Lagrange : du malheur d’être moderne. Anxiété, alcoolisme, drogues… Le sociologue dresse un ambitieux et stimulant tableau clinique des troubles qui accablent les Occidentaux. -------------------- Simon Johannin, Mathieu Riboulet, Maurice Maeterlinck : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Hannelore Cayre, pour la bonne cause. L’écrivaine et avocate fait de la justice sociale le carburant de ses romans noirs : les petites gens gagnent, les puissants perdent. C’était le cas dans « La Daronne », en 2017, et plus que jamais aujourd’hui dans « Richesse oblige ». -------------------- « Lisière », de Kapka Kassabova : géographie intime des confins bulgares. L’écrivaine a quitté Sofia il y a trente ans. « Lisière » est le livre d’un retour au pays, mais par la périphérie, la frontière sud – histoire, mythes et souvenirs mêlés. -------------------- « Anthologie des dystopies », de Jean-Pierre Andrevon : tous les futurs abominables. Jean-Pierre Andrevon propose un fascinant parcours dans tout ce que la littérature et le cinéma ont proposé en manière de naufrages sociétaux. -------------------- « Le Sel du présent. Chroniques de cinéma » : Eric Rohmer en critique réfléchi et acide. Un délicieux recueil de critiques de film datant des années 1950 du futur cinéaste. -------------------- Fabrice Humbert en ses miroirs. Mots de passe. Depuis bientôt vingt ans, le romancier fait du réel, ou plutôt de la façon qu’a celui-ci de se diffracter à l’infini, l’objet de son œuvre. C’est particulièrement net dans « Le monde n’existe pas », nouveau roman et nouvel entrelacement de ses motifs récurrents. -------------------- « La Gauche contre les Lumières ? », de Stéphanie Roza : l’universalisme répudié. Un essai talentueux et polémique de la philosophe remonte aux sources de la désaffection croissante envers les idéaux des Lumières. -------------------- « L’espion inattendu », d’Ottavia Casagrande : mon grand-père, ce héros. Histoire d’un livre. « L’Espion inattendu », d’Ottavia Casagrande, romance la vie de Raimondo Lanza di Trabia en 1939-1940. Mais à peine, tant le personnage est romanesque. -------------------- Retour sur la grippe espagnole : « On pensait en avoir fini avec les grandes épidémies. Et patatras, 240 000 morts ! ». L’historien et géographe Freddy Vinet a entrepris, dans « La Grande Grippe », de fixer la mémoire d’un virus responsable de plus de 200 000 morts en France et 50 millions dans le monde. Il met cette crise en miroir de l’épidémie actuelle. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 1. Premier jour : l’écrivain entreprend le voyage, longtemps reporté, dans sa propre maison, à l’abri des dangers du dehors. « Home, sweet home ! ». -------------------- Le « confinamento » des lettres italiennes. Pour « Le Monde des livres », des intellectuels transalpins partagent leur quotidien et leurs pensées en cette période difficile de confinement dû au coronavirus. -------------------- Coronavirus : Bruno Le Maire envisage de revenir sur la fermeture des librairies. Les pouvoirs publics veulent réfléchir à des règles strictes qui « permettraient aux librairies de continuer à ouvrir sous réserve ». Le Syndicat de la librairie française a opposé une fin de non-recevoir. -------------------- « Vie et mort de l’homme qui tua John F. Kennedy », d’Anne-James Chaton : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Pour notre feuilletoniste, il est très étonnant de lire cette narration au ras du réel, sans le moindre effet de style et dépourvue de tout pathos. -------------------- Littérature confinée, littérature libérée. La pandémie de Covid-19 nous impose le confinement. Pour tenir bon, pour se tenir bien, on peut s’en remettre aux écrivains, qui savent traverser les désastres, et aux livres, ces manuels de survie. -------------------- Librairies fermées, parutions suspendues... Le monde de l’édition retient son souffle. Alors que les éditeurs suspendent toutes les parutions et que les librairies sont fermées à cause de l’épidémie due au coronavirus, seules les ventes en lignes se poursuivent. Mais jusqu’à quand ?. -------------------- Desarthe, Zeniter, Ferrari… Leur livre poche de chevet en temps de confinement. Ce premier jeudi de confinement, la rédaction du « Monde des livres » a sollicité des écrivains et des philosophes qui évoquent le livre qui ne les quitte pas. -------------------- Retour sur la grippe espagnole : « On pensait en avoir fini avec les grandes épidémies. Et patatras, 240 000 morts ». L’historien et géographe Freddy Vinet a entrepris, dans « La Grande Grippe », de fixer la mémoire d’un virus responsable de plus de 200 000 morts en France et 50 millions dans le monde. Il met cette crise en miroir de l’épidémie actuelle. -------------------- Leïla Slimani : « En ces temps de solitude et de mélancolie, Francis Scott Fitzgerald est un merveilleux compagnon ». Dans le second article du journal qu’elle tiendra dans « Le Monde », la romancière revient sur l’histoire littéraire de la grippe espagnole. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 2. On annule tout. L’avenir ne veut s’encombrer d’aucun projet : quel soulagement !. -------------------- Auteurs sulfureux : les éditeurs pris entre plusieurs feux. Malgré le renoncement de Hachette aux États-Unis, une des ses filiales, Stock, publiera les Mémoires de Woody Allen en France. Une controverse qui révèle les pressions subies par les maisons d’édition souhaitant publier des auteurs sujets à caution. -------------------- Edouard Limonov, écrivain et militant russe, est mort. L’auteur de « Le Poète russe préfère les grands nègres », et fondateur en Russie du Parti national-bolchevique, est mort le 17 mars à Moscou, à l’âge de 77 ans. -------------------- « Ethique de la sincérité », d’Elsa Godart : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Que peut donc la sincérité, à ce moment de l’histoire où la vérité semble définitivement floutée ? Eh bien, presque tout, selon la philosophe, après Montesquieu et Rousseau. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 1. Premier jour : l’écrivain entreprend le voyage, longtemps reporté, dans sa propre maison, à l’abri des dangers du dehors. « Home, sweet home ! ». -------------------- « D’un cheval l’autre », le carrousel intime de Bartabas. L’écuyer et metteur en scène rend un bel hommage aux équidés qui ont fait l’histoire du Théâtre équestre Zingaro, dans un livre émouvant. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 3. Il guette, prêt à se laisser choir mollement sur nous. L’ennui, qui ronge nos forces vives. -------------------- Aurélie Palud : « La littérature devrait nous aider à ne pas céder à des pulsions qui risquent de faire le jeu de l’épidémie ». La chercheuse en littérature a étudié les rapports entre lettres et épidémie. Ses réflexions sont nourries par « La Peste », de Camus, mais également par des livres de José Saramago, J. M. G. Le Clézio, Juan Goytisolo ou André Brink. -------------------- Frédéric Jacques Temple, Antoine Emaz, Justin Huntly McCarthy : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Coronavirus : « Cela n’arrive qu’aux autres, aux pauvres, aux consommateurs de chauve-souris et autres animaux dégoûtants ». Invitée à animer un atelier d’écriture au Vietnam, l’écrivaine française Anna Moï témoigne, dans une tribune au « Monde », de la propagation du coronavirus dans son pays natal et des réactions universelles de peur et de stigmatisation que provoquent les épidémies. -------------------- Etre écrivain en Inde, un métier à risques. Des écrivains talentueux évoquent les religions, les castes ou les mœurs dans leurs romans, récits ou poèmes – et se mettent en danger, ainsi que leurs éditeurs, dans une société de moins en moins tolérante à la critique. Rencontres. -------------------- Romans de l’Inde : Bibhouti Bhoushan Banerji, Manu Joseph, Meena Kandasamy, Jeet Thayil…. Une sélection de récentes traductions puisées dans la riche littérature indienne. -------------------- Les mémoires de Woody Allen finalement publiés par un autre éditeur. Il y a deux semaines, le groupe Hachette avait renoncé, sous la pression de Ronan Farrow, qui évoquait les accusations d’agression sexuelle qui visent Woody Allen. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jours 4 et 5. Dans la mesure du possible, j’évite tout contact avec moi-même. Hypocondrie. -------------------- Albert Uderzo, « un type qui savait tout dessiner ». Le dessinateur d’Astérix et Obélix est mort mardi à l’âge de 92 ans. L’historien de la bande dessinée Jean-Pierre Mercier revient sur son style et son talent. -------------------- Albert Uderzo, père d’Astérix et Obélix mort à 92 ans, raconté en huit planches cultes. Le dessinateur de bande dessinée est mort mardi, à l’âge de 92 ans, d’une crise cardiaque. Retour en quelques extraits sur l’évolution de sa série fétiche. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 6. « Combien de tours fait la roue pour un tour de pédalier ? On applique la formule N1 × Z1 = N2 × Z2. » Que réponds-tu à cela, Agathe ?. -------------------- Albert Uderzo, l’un des pères d’« Astérix », est mort. Le dessinateur de bande dessinée, dont le nom figure sur les centaines de millions d’exemplaires des aventures des irréductibles Gaulois vendus dans le monde depuis 1961, est décédé mardi à l’âge de 92 ans d’une crise cardiaque. -------------------- Littérature et épidémie : le vaccin des dystopies. Les romans de fin du monde par catastrophes sanitaires et autres contagions fatales nous ont-ils préparés au pire ? A tout le moins à (sur) vivre, ensemble. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 7. Certains, on le sait, par crainte de la pénurie, se sont constitué des réserves de nourriture colossales. De glands et de pommes de pin ?. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 8. Je veux célébrer aujourd’hui le lointain printemps. Lointain, coupés que nous sommes de la réalité sensible. -------------------- « Ephéméride », de Valérie Rouzeau : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Pour notre feuilletoniste, toute l’œuvre de Valérie Rouzeau nous rappelle à point nommé l’importance capitale, pour nous tous, de « la poésie où la vie s’invente magistralement ». -------------------- Cinq livres jeunesse pour passer le temps tout en apprenant. De contes dans lesquels les héroïnes sont des badass à la vie illustrée de Greta Thunberg, en passant par les coulisses de la République expliquées par François Hollande, notre sélection de livres pour les petits que les grands pourront leur piquer. -------------------- « Kree », de Manuela Draeger : un nouveau précis de décomposition. Manuela Draeger, connue aussi sous le nom d’Antoine Volodine, poursuit l’exploration de son univers littéraire si particulier. Son nouveau roman touche à une plénitude romanesque admirable. -------------------- Patrick Delperdange, John Farris, Nicole Lapierre… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Roman, BD, sociologie, thriller, fantastique… 2020, douzième et treizième semaines. -------------------- BD : « La Chute », ou la vision chaotique d’un monde ravagé par un virus. Sorti avant le début du confinement, ce récit apocalyptique d’« anticipation » du dessinateur suisse Jared Muralt résonne de manière troublante avec l’actualité. -------------------- Chiche, Férey, Sansal… Leur poche de chevet en temps de confinement. Ce deuxième jeudi de confinement, « Le Monde des livres » a sollicité des écrivains pour qu’ils évoquent le livre qui ne les quitte pas. -------------------- La maison de Céline, emblème de la réhabilitation impossible d’un écrivain maudit. En novembre 2019, Lucette Destouches, la dernière épouse de Louis-Ferdinand Céline, s’est éteinte à l’âge de 107 ans. Laissant derrière elle la villa Maïtou, à Meudon, où le couple était installé depuis 1951. C’est ici que la veuve a travaillé à la défense de l’œuvre de l’écrivain. Mais, face à son antisémitisme, ni la mairie ni l’État n’ont souhaité classer les lieux. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 9. Deux êtres au moins s’incarnent simultanément en chacun de nous : le sage et l’excité. Ils ne s’entendent pas très bien. -------------------- « Ennuyez-vous sans crainte, il en sortira toujours quelque chose ». Chronique d’un huis-clos, épisode premier. Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur le confinement. -------------------- « Ganglion & Fils », « Squeak the Mouse »… : cinq BD pour rire un peu. Désopilant, tendre, déjanté ou acide, voici une sélection d’albums pour se détendre les zygomatiques. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jours 10 et 11. C’est l’homme à présent qui se fait remarquer par son absence. Le cerf et la biche redécouvrent le plaisir des balades en forêt. -------------------- Johann Chapoutot, Nathalie Heinich, Eduardo Halfon : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Soit dit en passant », de Woody Allen : un récit d’apprentissage picaresque qui vire au plaidoyer. Dans son autobiographie, à paraître le 13 mai chez Stock, le cinéaste se dispense de parler de son art pour revenir aux griefs que le monde lui fait. -------------------- Manuel Carcassonne, directeur général de Stock : « Il n’y a rien de sulfureux dans le livre de Woody Allen ». L’autobiographie du cinéaste, qu’Hachette Livre a renoncé à publier aux Etats-Unis, sera traduite et devrait paraître en France, le 13 mai. -------------------- « Terra incognita » : Alain Corbin explore les chemins de la méconnaissance. Dans son nouvel essai, le grand historien retrace les sinuosités de la constitution des savoirs, autour des sciences de la Terre aux XVIIIe et XIXe siècles. -------------------- Enfants confinés ? Des histoires à écouter. « La Matinale » ne vous oublie pas dans votre confinement. Cette semaine, honneur à l’audio, une bonne alternative aux écrans qui permet à vos enfants de continuer à lire et à rêver, tout en vous garantissant quelques minutes de tranquillité. -------------------- Leïla Slimani : « L’expérience du confinement, de l’enfermement, de l’immobilité fait partie de l’histoire des femmes ». Dans le cinquième article de son journal du confinement, la romancière Leïla Slimani revient sur le rôle traditionnellement attribué aux femmes, qui leur interdit l’accès au dehors et au voyage. -------------------- Philippe Jaenada : « Pour écrire, il faut que je sois enfermé ». Le confinement mis en place pour enrayer l’épidémie due au coronavirus n’effraie pas l’auteur de « La Serpe », bien au contraire. Il s’explique. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jours 11 et 12. Ce qui ne nous est plus d’aucune utilité pour nos travaux ou nos distractions est voué à l’oubli : raquette, canne à pêche, taille-haie, valise…. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jours 10. C’est l’homme à présent qui se fait remarquer par son absence. Le cerf et la biche redécouvrent le plaisir des balades en forêt. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 13. Haltères, gainage, flexions, pompes, corde à sauter, nous sommes tous en train de nous sculpter un corps d’athlète. -------------------- Lettres. Face à la maladie, les limites du pouvoir. Textes sacrés, tragédies ou romans ont souvent illustré l’impuissance du politique face aux crises épidémiques. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 14. J’ai entrepris d’apprivoiser une araignée. Il faut du temps, je n’en manque pas. -------------------- Comment faire avec les émotions des enfants ? Cinq livres jeunesse à la rescousse. Gaston est grognon, Lou n’a pas peur du loup, Simone ronchonne… notre sélection d’ouvrages pour aider les parents confrontés à des enfants survoltés ou mélancoliques à mieux les gérer. -------------------- Douglas Kennedy : « Le capitalisme américain s’effondrera-t-il comme un château de cartes quand le Covid-19 sera dompté ? ». Dans une tribune au « Monde », l’auteur de « La Poursuite du bonheur », confiné dans le Maine, explique ce que le désastre sanitaire et politique en cours aux Etats-Unis doit à Donald Trump et, avant lui, à quarante ans de conservatisme social et de libéralisme économique. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 15. Tous les écrivains en activité tiennent leur journal du confinement. Sujet imposé. -------------------- « Blockhaus », de Mathieu Larnaudie : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletonniste, entraînée sur les plages du Débarquement par Mathieu Larnaudie, a pensé à la Marguerite Duras de « L’Homme atlantique ». -------------------- « Un écrivain aux aguets » de Pierre Pachet : tendre la main aux anciens. « Un écrivain aux aguets » regroupe plusieurs livres de cet auteur fascinant, mort en 2016. Témoin de sa prose sensible, « Le Grand Age » pose un tendre regard sur la vieillesse. -------------------- Eric Geoffroy, Anita Nair, Frédéric Paulin, Bastien Vivès… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, BD, religion, thriller, récit documentaire… 2020, quatorzième semaine. -------------------- Guez, Manotti, Swift… Leur livre de chevet en temps de confinement. En ce troisième jeudi de confinement, « Le Monde des livres » continue de solliciter des écrivains pour qu’ils évoquent l’ouvrage (de poche) qui ne les quitte pas. -------------------- Littérature. Face à la maladie, les limites du pouvoir. Textes sacrés, tragédies ou romans ont souvent illustré l’impuissance du politique face aux crises épidémiques. -------------------- La mort de Michel Chodkiewicz, ancien président du Seuil. Grande figure intellectuelle, spécialiste du soufisme, il a créé en 1978 la revue « L’Histoire », avant de présider pendant dix ans la maison d’édition. Il est mort le 31 mars, à l’âge de 90 ans. -------------------- La mort de l’écrivain Pierre Madaule. Lié par une filiation rare au romancier Maurice Blanchot avec lequel il a correspondu pendant près d’un demi-siècle et qui toujours hantera son œuvre, l’auteur est mort le 24 mars, à l’âge de 92 ans. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 16. Je me prends à rêver à cet homme que son ignorance du mal immuniserait contre le mal. -------------------- Une deuxième victime de Gabriel Matzneff. Après Vanessa Springora, dont « Le Consentement » a déclenché « l’affaire Matzneff » à la fin de 2019, une autre femme, Francesca Gee, victime comme elle de l’écrivain alors qu’elle était mineure, s’est fait connaître de la police et des médias. -------------------- BD : mort du dessinateur Juan Gimenez, emporté par le Covid-19. Spécialisé dans la science-fiction hyperréaliste, l’Argentin, connu surtout pour la série « La Caste des Méta-Barons », s’est éteint, vendredi 3 avril, à l’âge de 76 ans. -------------------- Leïla Slimani : « L’épidémie de coronavirus vient accentuer une tendance : nous touchons de moins en moins la peau de l’autre ». Dans son journal du confinement, la romancière revient sur la distance qui s’est creusée entre les êtres, au point où les contacts ont pratiquement disparu. -------------------- Confrontée à l’épidémie de Covid-19, l’édition recourt massivement au chômage partiel. Beaucoup de petites maisons mais aussi de grosses sociétés ont opté pour cette solution alors que leur chiffre d’affaires s’effondre avec la crise due au coronavirus. -------------------- Roger-Pol Droit : « La peur ramène au réel, en revanche on ne se délivre pas de l’angoisse ». Chronique d’un huis-clos, 2e épisode. Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur la pandémie. -------------------- Classiques, raretés, nouveautés... Des BD à lire en ligne gratuitement pendant le confinement. Amoureux de BD franco-belge, de romans graphiques, de manga… de nombreux éditeurs vous ouvrent généreusement une partie de leur catalogue. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 17. Notre vie nouvelle a quelque chose de monacal. Au demeurant, qui était mieux préparé au confinement que moines et moniales ?. -------------------- Heinz Guderian, Philippe Jaccottet, Andrée Chedid : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Qui est vraiment Jeannette Seaver, l’éditrice de Woody Allen. La Franco-Américaine de 87 ans s’est empressée de proposer un contrat à Woody Allen pour publier ses mémoires « Apropos of Nothing ». Une façon, selon elle, de défendre la liberté d’expression alors qu’Hachette avait renoncé à sortir le livre du réalisateur accusé d’agressions sexuelles. -------------------- « Voir de ses propres yeux », d’Hélène Giannecchini : le cœur des corps sans vie. Dans son premier roman, Hélène Giannecchini dissipe la sidération que provoque la proximité de la mort, en regardant le cadavre en face. -------------------- « El Niño de Hollywood », d’Oscar & Juan José Martinez : comment faire parler un gangster de la MS-13. Pour histoire du gang MS-13 au Salvador, les frères Martinez ont su gagner la confiance d’un tueur à gages repenti. Il leur a dit ce qu’il savait – jusqu’à son assassinat. -------------------- Arundhati Roy : « En Inde, le confinement le plus gigantesque et le plus punitif de la planète ». Dans une tribune qui fera l’objet d’une parution aux éditions Gallimard, l’écrivaine Arundhati Roy livre un regard cru sur la tragédie qui frappe l’Inde à l’heure du coronavirus. -------------------- L’écrivain belge Marcel Moreau est mort. Auteur d’une œuvre inclassable, expérimentale et incandescente, ce révolté attiré par l’insondable et la sensualité est mort des suites du Covid-19 le 4 avril, à l’âge de 86 ans. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jours 18 et 19. Une plate-bande de mon jardinet usurpe le nom de potager. C’est le début de la vie en autarcie. Nous nous y préparons. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 20. Afin de pallier les carences de l’Etat, il nous est demandé aujourd’hui de confectionner nous-mêmes nos masques. -------------------- Jacques Le Brun, spécialiste de l’histoire religieuse, est mort. Directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, il a contribué à renouveler de manière décisive la recherche historique dans le champ religieux. Chercheur innovant et libre, il est mort le 6 avril, à l’âge de 88 ans, emporté par le Covid-19. -------------------- Lydie Salvayre : « Le confinement est la condition rêvée des écrivains ». Lydie Salvayre, Prix Goncourt 2014, évoque les nombreux auteurs qui ont choisi de ce retirer du monde et explique son choix de quitter le moins possible le village où elle vit, confinée volontaire. -------------------- « Sine die » : la chronique du confinement d’Eric Chevillard. Jour 21. Une empreinte unique, profonde, là, dans la terre de mon potager. -------------------- Quelle librairie numérique choisir pour acheter des e-books ?. Le confinement renforce l’intérêt des livres numériques. Selon notre enquête, les meilleures librairies en ligne ne sont pas celles d’Apple et d’Amazon. -------------------- « Dehors, la tempête », de Clémentine Mélois : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. En cette période de confinement, il faut lire Clémentine Mélois, qui cultive cet humour qui a toujours aidé à supporter les catastrophes, explique notre feuilletoniste. -------------------- « Tant de choses à savoir », d’Ann Blair : tenir tout le connu dans une seule main, un rêve ancien. Dans une somme érudite, l’historienne Ann Blair analyse le puissant élan vers la connaissance, avec son cortège de compilations, qui marque les Temps modernes. -------------------- Marion Brunet, Sophie Loubière, Morvandiau… Les brèves critiques du « Monde des livres ». BD, roman noir, thriller… 2020, quinzième semaine. -------------------- « Qu’est-ce que j’peux faire, j’sais pas quoi faire ! » : nos suggestions pour occuper vos enfants. Du moins de 6 ans remuant à l’ado réfractaire, il n’est pas toujours facile de trouver de quoi distraire judicieusement les bambins. Tour d’horizon des solutions pour qu’ils soient moins ronchons. -------------------- « Sine die », l’intégrale. La chronique du confinement d’Eric Chevillard. Vingt et un jours de confinement chroniqués par l’auteur de « L’Autofictif ». -------------------- De Vigan, Schefer, Zenatti… Leur livre de chevet en temps de confinement. En ce quatrième jeudi de confinement, « Le Monde des livres » continue de solliciter des écrivains pour qu’ils évoquent l’ouvrage (de poche) qui ne les quitte pas. -------------------- Confinement : quelle librairie numérique choisir pour acheter des e-books ?. Le confinement renforce l’intérêt des livres numériques. Selon notre enquête, les meilleures librairies en ligne ne sont pas celles d’Apple et d’Amazon. -------------------- Pascal Bruckner, le mâle pensant. L’essayiste de 71 ans, nouveau juré de l’académie Goncourt, se dit héritier de Mai 68, mais soutient Roman Polanski contre Adèle Haenel et le mouvement Metoo, attaque Greta Thunberg et regarde l’islam de travers… En plein confinement, il peaufine un nouveau pamphlet sur le « bouc émissaire blanc ». -------------------- Roger-Pol Droit : « L’empathie, ce partage des émotions sans délai ni réflexion, demeure un mystère ». Chronique d’un huis-clos, 3e épisode. Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur l’empathie. -------------------- Valentine Imhof, Yves Courrière, Jade Lindgaard : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Deon Meyer : « Beaucoup de scientifiques ont averti qu’une pandémie se préparait, et personne n’a semblé les écouter ». Dans son roman « L’Année du lion », paru en France en 2017, l’écrivain sud-africain Deon Meyer avait anticipé l’actuelle épidémie due au coronavirus. -------------------- « La Figurante », de Pauline Klein : attendre de ne pas passer à l’action. La narratrice de « La Figurante » considère sa vie telle une spectatrice sans opinion. Mais cela peut-il durer ? Pauline Klein, réjouissante. -------------------- Quentin Lafay, piraté repenti. Membre de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, il a vu ses courriels personnels rendus publics par les « Macron Leaks ». De ce traumatisme, il a tiré quelques leçons de vie et un roman, « L’Intrusion ». -------------------- Dix-huit livres qui font du bien à (re)lire pendant le confinement : la sélection du « Monde ». Le confinement vous pèse ? Voici dix-huit ouvrages qui vous permettront de vous aérer l’esprit sans sortir de chez vous. Polar, fantasy, théâtre… il y en a pour tous les goûts !. -------------------- Marie Darrieussecq : « Confinée un an et demi dans mon lit ». L’écrivaine évoque ses trois éprouvantes grossesses, passées, en tant que « fille Distilbène », allongée sans bouger pour ne pas perdre ses enfants. -------------------- Pef, Ponti, Solotareff : les enfants, la lecture et le confinement. Et si l’obligation de rester chez eux redonnait le goût de lire aux plus jeunes ? Nous avons interrogé trois « monstres sacrés » de la littérature jeunesse sur la situation. -------------------- La mort de Jacques Frémontier, journaliste et écrivain. Homme de presse, producteur de télévision, sociologue du travail par son enquête sur Renault qui fera date, passionné par l’étude du judaïsme, ce grand voyageur est mort le 7 avril, à l’âge de 89 ans, emporté par le Covid-19. -------------------- Rémi Bordes : « Rester dans la grotte ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (3) ». Ethnologue, il se rend souvent, seul, dans un hameau perdu du Népal pour ses recherches. Il y vit une forme d’isolement social particulièrement enrichissante. -------------------- Eloge de l’assassinat en milieu confiné (dans les livres). Le mystère en chambre close va-t-il faire son grand retour à la suite du confinement d’une grande part de l’humanité ? Histoire et exploration d’un genre un peu désuet, fondateur du roman policier. -------------------- Livre : Helen Scott, le « copain » américain de François Truffaut. Serge Toubiana consacre une biographie tendre et fouillée à cette femme dévouée à la transmission de l’œuvre du cinéaste. -------------------- « Chanson bretonne » : J. M. G. Le Clézio en pays d’hier. Pour son nouveau livre, le Prix Nobel se laisse tomber en enfance, se délestant en toute liberté de son quant-à-soi de grande personne. -------------------- « Huis clos », de Jean-Paul Sartre : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Les classiques sont toujours d’actualité. Notre feuilletoniste a rouvert la célèbre pièce de Sartre, au titre de circonstance. -------------------- Coronavirus : Luis Sepulveda, écrivain chilien, est mort du Covid-19. Détenu sous Pinochet puis exilé, l’auteur a gardé dans son œuvre l’empreinte indélébile de ses combats et de leurs inévitables désillusions. Atteint du Covid-19, il est mort à l’âge de 70 ans. -------------------- Leye Adenle, Jo Hoestlandt et Irène Bonacina, Stéphane Piatzszek et Florent Bossard : les brèves critiques du « Monde des livres ». BD, thriller, jeunesse… 2020, seizième semaine. -------------------- « Chère Jodie », de Clovis Goux : ces étranges « seventies » finissantes. Dans son nouveau roman, Clovis Goux retrace le parcours de John Hinckley, qui tenta de tuer le président américain Ronald Reagan en 1981. Obsédant. -------------------- « Ma maison au pied du volcan » : un séisme intime. L’anthropologue islandais Gisli Palsson revient sur une éruption de 1973 qui engloutit sa maison. Une réflexion sur l’après-anthropocène qui résonne étrangement avec la crise du Covid-19. -------------------- Coulon, Philippon, Reid… Leur livre de chevet en temps de confinement. Cinquième jeudi de confinement : « Le Monde des livres » continue de solliciter des écrivains pour qu’ils évoquent l’ouvrage (de poche) qui ne les quitte pas. -------------------- Maryline Desbiolles : « Sous la table du banquet ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (4) ». L’auteure, que le confinement actuel n’aide pas à écrire, évoque celui de Joseph Czapski, tenant des conférences clandestines et vitales sur Proust à ses codétenus, prisonniers des Soviétiques en 1940-1941. -------------------- Roger-Pol Droit : « Repenser à la mort, sans fascination, sans grandiloquence, sans esquive, sans indifférence ». Chronique d’un huis-clos, 4e épisode. Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur la mort. -------------------- « Sous les fables de fin du monde se trouve le soupçon que l’espèce humaine travaille à sa perte ». La multiplication des histoires de désastres est contemporaine de l’accroissement de la puissance des hommes, explique, dans sa chronique, Phillippe Dagen, journaliste au « Monde ». -------------------- Coronavirus : Luis Sepulveda, écrivain chilien, est mort du Covid-19. Détenu sous Pinochet puis exilé, l’auteur a gardé dans son œuvre l’empreinte indélébile de ses combats et de leurs inévitables désillusions. Atteint du Covid-19, il est mort à l’âge de 70 ans. -------------------- David George Haskell, Herman Melville, Jean Chardin : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Les Versions du sujet », d’André Pessel : les sceptiques sont subversifs. Un livre posthume du philosophe André Pessel, mort en décembre 2019, rappelle l’actualité des penseurs sceptiques du XVIIe siècle, tels Jean-Pierre Camus ou François de La Mothe Le Vayer. -------------------- Bernard Stiegler : « Retourner le confinement en liberté de faire une expérience ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (5) ». Le philosophe revient sur ses années de détention (pour braquage de banques) entre 1978 et 1983, et les conditions par lesquelles il a pu en faire vertu. -------------------- Hanna Krall : « Quand on écrit sur la Shoah, il est très facile de ne pas être juste ». L’auteure polonaise, journaliste sous le régime communiste, a vécu la guerre, enfant. Sur la Shoah, elle signe des livres laconiques, où le souvenir côtoie l’oubli présent, comme dans « Les Vies de Maria ». -------------------- Quand Michel Foucault décrivait « l’étatisation du biologique ». La chercheuse Annie Cot observe, dans une tribune au « Monde », que nous vivons un moment « foucaldien », lorsque l’Etat entend prendre le « biopouvoir », c’est-à-dire le contrôle de la vie et des corps des hommes. -------------------- Les revenus des auteurs touchés par la crise due au coronavirus. Avec les reports de parution des livres, un tiers des auteurs voient disparaître en moyenne 3 065 euros de revenus prévus dans les trois mois à venir, et près de 80 % déclarent souffrir de l’annulation des salons et rencontres. -------------------- Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, est-il un affabulateur ?. De nombreux témoignages mettent en doute les faits d’armes de l’écrivain, auteur de nombreux livres sur le sujet et habitué des médias. Enquête, à la suite des révélations de la chaîne YouTube 4e Œil Corporation. -------------------- Le coronavirus, crash test pour le secteur de la culture. La crise sanitaire a provoqué un violent coup d’arrêt dans le monde des arts et des spectacles, qui ne compte plus les événements annulés ou repoussés. Cinémas, librairies, théâtres et musées ne savent pas s’ils vont pouvoir tenir ainsi au-delà de l’été. -------------------- Etienne Balibar : « L’histoire ne continuera pas comme avant ». Le philosophe marxiste a bâti une pensée qui lui permet d’affronter la crise sanitaire actuelle et celle, économique et sociale, qui vient. Les deux premiers volumes de ses œuvres complètes, parus récemment, en témoignent. -------------------- Les libraires dans le sas de déconfinement. La profession, et avec elle toute la filière du livre mise à mal par la crise due au coronavirus, se projette dans l’après-11 mai, entre espoirs et incertitudes. -------------------- « Le Monde des lecteurs » - Confinement : du courage et de la littérature. « Sous le regard du monde, le président de la France aurait compté les librairies parmi les commerces de première nécessité. La nourriture de l’esprit et de l’âme au même rang que la nourriture du corps », se prend à rêver Lyse Harinck dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron. -------------------- « Si on ne peut pas produire de spectacles à la rentrée, le pire s’annonce » : le coronavirus, crash test pour le secteur de la culture. La crise sanitaire a provoqué un violent coup d’arrêt dans le monde des arts et des spectacles, qui ne compte plus les événements annulés ou repoussés. Cinémas, librairies, théâtres et musées ne savent pas s’ils vont pouvoir tenir ainsi au-delà de l’été. -------------------- « La Peste écarlate », de Jack London : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste poursuit sa relecture de classiques de la littérature qui résonnent avec la présente crise sanitaire. Parmi lesquels ce roman d’anticipation de London. -------------------- David Chariandy, Michael Connelly, Camille Froidevaux-Metterie, Steven Kaplan… : les brèves critiques du « Monde des livres ». Lettre, féminisme, BD, histoire, polar, jeunesse… 2020, dix-septième semaine. -------------------- « Etés anglais », d’Elizabeth Jane Howard : le charme roboratif de la bourgeoisie anglaise. Le premier tome de « La Saga des Cazalet », d’Elizabeth Jane Howard, qui couvre l’entre-deux-guerres, se déguste comme un bon thé – avec un nuage de lait. -------------------- Cheng, Lesbre, Ossola, Wieviorka… Leur livre de chevet en temps de confinement. Sixième jeudi de confinement : « Le Monde des livres » continue de solliciter des écrivains pour qu’ils évoquent l’ouvrage (de poche) qui ne les quitte pas. -------------------- Etienne Balibar : « Nous ne sommes égaux ni devant le risque ni devant les mesures prises pour le conjurer ». Le philosophe marxiste a bâti une pensée qui lui permet d’affronter la crise sanitaire actuelle et celle, économique et sociale, qui vient. Les deux premiers volumes de ses œuvres complètes, parus récemment, en témoignent. -------------------- Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, est-il un affabulateur ?. De nombreux témoignages mettent en doute les faits d’armes de l’écrivain, auteur de nombreux livres sur le sujet et habitué des médias. Enquête, à la suite des révélations de la chaîne YouTube 4e Œil Corporation. -------------------- Isabelle Autissier : « Plus l’abandon au présent aura été intense en mer, plus la transmission sera puissante par l’écriture ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (7) ». La navigatrice, devenue présidente du Fonds mondial pour la nature (WWF France), raconte comment l’isolement en mer nourrit d’abord son humanité, avant ses livres. -------------------- Les ateliers d’écriture font le plein de confinés. Ils se sont adaptés à la visioconférence, ont décliné leur formule en podcast ou se développent sur les réseaux sociaux… Depuis le début de la pandémie, les rencontres et moments de partage suscités par les ateliers d’écriture sont très demandés. -------------------- Emma Becker : « Le confinement, pour moi, c’est de me retrouver plongée dans un bain de foule, dans l’animation ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (6) ». L’auteure de « La Maison » évoque les conditions dans lesquelles elle peut écrire : surtout pas dans le silence ou l’isolement. -------------------- Roger-Pol Droit : « Le Zarathoustra de Nietzsche ose chanter “la joie de l’incertitude” ». Chronique d’un huis-clos, 5e épisode. Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur l’incertitude. -------------------- Kateb Yacine, Souleymane Bachir Diagne, Pierre Vermeren : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Il est des hommes qui se perdront toujours » : Rebecca Lighieri dans la dureté du monde. Un destin dans les quartiers nord de Marseille, années 1990. « Il est des hommes qui se perdront toujours », roman éblouissant et noir. -------------------- Reports, annulations… L’industrie du manga et de l’animation japonaise chamboulée par la pandémie. Entre la fermeture des librairies françaises et la paralysie des studios d’animation nippons, le marché de la pop culture japonaise, ainsi que ses consommateurs, tentent de s’adapter. -------------------- L’écrivain suédois Per Olov Enquist est mort à l’âge de 85 ans. L’auteur polymorphe, ressuscité de l’alcoolisme et fin observateur des fragilités humaines, était considéré comme l’une des figures marquantes des lettres scandinaves. Il est mort samedi 25 avril, en Suède. -------------------- Avec les « invisibles » de la Pitié-Salpêtrière : l’écrivain Sylvain Tesson raconte les coulisses de l’hôpital parisien. Dans un texte écrit pour « Le Monde », le lauréat du prix Renaudot 2019 plonge dans les coulisses du grand hôpital parisien où s’active une « armée des ombres », composée d’employés et de bénévoles. -------------------- « Classés sans suite », de Sophie Martin : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. De ratage en râteau, cette chronique contemporaine de la solitude attrape quelque chose d’universel dans le filet des mots en ne dissimulant rien du dénuement individuel – la peur, le désir, la douleur. -------------------- Cinq livres jeunesse au dénouement surprenant. Le confinement est comme un jour sans fin. Alors pour pimenter un peu le tout, au moins pour les enfants, voici cinq histoires pour qu’ils ne restent pas sur leur faim !. -------------------- Mika Biermann, Robert Gildea, Nicolas Juncker, Benoît Séverac… : les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, histoire, BD, polar… 2020, dix-huitième semaine. -------------------- « Propriétés privées », de Lionel Shriver : avoir et être. Autour du thème de la possession, commun aux douze textes de « Propriétés privées », cette redoutable écrivaine de l’inavouable poursuit son observation des relations familiales, amoureuses et amicales. -------------------- Kafka, Buzzati, Beckett… La littérature au défi d’un monde indisponible. Au cours de ces semaines de réclusion, est-ce de l’indisponibilité du monde que nous avons fait l’expérience ? Les auteurs du « Terrier » et du « Désert des Tartares », notamment, éclairent notre rapport aux limites autant qu’à l’altérité. -------------------- Pierre Pelot : « Jours d’avant, de pendant et d’après ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (8) ». Le romancier évoque son fort enracinement, son confinement volontaire, à Saint-Maurice-sur-Moselle, dans les Vosges, où se trouve le « terrier » d’où il considère le monde et en invente sans cesse. -------------------- La « Grande Librairie » fait des p’tites sur France Télévision. A la faveur de #restezalamaison, l’émission littéraire de François Busnel se décline en version courte sur différentes chaînes et à des horaires variables. -------------------- Fabrice Humbert, Valentine Zuber… Leur poche de chevet en temps de confinement. Encore des idées de lecture pour cette septième semaine de confinement : des auteurs évoquent pour « Le Monde des Livres » l’ouvrage qui ne les quitte pas. -------------------- Roger-Pol Droit : « Contre ceux qui voudraient nous apprendre à ne plus espérer, la réplique est de savoir espérer mieux ». Chronique d’un huis clos, 6e épisode : Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur l’espoir. -------------------- Virginia Woolf, Veqet, Betty Friedan : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Monstres fabuleux », d’Alberto Manguel : bottin mondain des créatures héroïques de l’enfance. De Dracula au capitaine Nemo, sans oublier Alice ou Robinson, Alberto Manguel tire le portrait philosophico-poétique de ces « amis littéraires » qui lui ont enseigné le monde. -------------------- Anne Sinclair : « Je n’avais pas d’archives familiales, alors je suis partie à l’enquête ». Dans « La Rafle des notables », la journaliste revient sur la rafle du 12 décembre 1941, dans laquelle fut pris son grand-père paternel, Léonce Schwartz. -------------------- Du pangolin dans l’assiette des historiens. L’irruption du Covid-19 montre à nouveau que la surprise, ou la contingence, est bien le vrai moteur de l’histoire. -------------------- Un nouveau roman « Twilight » annoncé pour l’été. La romancière américaine Stephenie Meyer va publier « Midnight Sun », qui reprend l’intrigue de son premier roman paru en 2005 sous le point de vue, cette fois, du vampire Edward Cullen. -------------------- Décès de Maj Sjöwall, la grande dame du polar nordique. L’écrivaine suédoise est morte le 29 avril, à l’âge de 84 ans. Elle et son compagnon, Per Wahlöö, avaient « inventé » le roman policier « venu du froid » avec les dix enquêtes de l’inspecteur Martin Beck, publiées entre 1965 et 1975. -------------------- Mika Biermann, Joris Mertens, George Pelecanos, Benoît Séverac… : les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, histoire, BD, noir, polar… 2020, dix-huitième et dix-neuvième semaines. -------------------- Ecrire le travail, par Mary Dorsan. La contribution écrite par l’auteure du « Présent infini s’arrête » (P.O.L, 2015) pour les Assises internationales du roman. -------------------- Si vous m’annonciez la mort de ma petite fille, par Hugo Boris. La contribution écrite par l’auteur du « Courage des autres » (Grasset, 2020) pour les Assises internationales du roman. -------------------- Chercher l’inspiration, c’est prendre l’air, par Paolo Cognetti. La contribution écrite par l’auteur de « Sans jamais atteindre le sommet » (Stock, 2019) pour les Assises internationales du roman. -------------------- Les Assises du roman, résolument debout !. Les 14es Assises internationales du roman, rencontres avec des écrivains conçues par la Villa Gillet, à Lyon, en partenariat avec « Le Monde », se réinventent en ligne du 11 au 17 mai, confinement et déconfinement obligent. -------------------- Le temps des désillusions, par Andrew Ridker. La contribution écrite par l’auteur des « Altruistes » (Rivages, 2019) pour les Assises internationales du roman. -------------------- Rien n’était acquis, rien n’était certain, par Regina Porter. La contribution écrite par l’auteure de « Ce que l’on sème » (Gallimard, 2019) pour les Assises internationales du roman. -------------------- Pouvoir ne pas sortir, par Imma Monso. La contribution écrite par l’auteure de « L’Anniversaire » (Jacqueline Chambon, 2019) pour les Assises internationales du roman. -------------------- « Le rouge n’est plus une couleur », de Rosie Price : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu le premier roman de l’écrivaine britannique, sur le sujet toujours si dramatiquement actuel des violences faites aux femmes. -------------------- Charly Delwart, Florence Seyvos, Julie Wolkenstein… Leur livre de chevet en temps de confinement. De nouvelles idées de lecture pour la huitième semaine de confinement : des auteurs évoquent pour « Le Monde des Livres » l’ouvrage qui ne les quitte pas. -------------------- Pour échapper à la peste de 1665, « 250 000 personnes – soit la moitié de la population – quittent Londres précipitamment ». Le professeur Dominique de Rambures rappelle, dans une tribune au « Monde », le récit romancé détaillé que l’écrivain britannique Daniel Defoe fit de la peste de Londres de 1665. -------------------- Roger-Pol Droit : « Nous faisons tout pour vaincre le virus, mais ce n’est pas une guerre, faute d’un ennemi pensant ». Chronique d’un huis clos, 7e épisode : Roger-Pol Droit trouve dans sa bibliothèque matière à réflexion sur l’espoir. -------------------- Jean Lopez, Walter Rheiner, Antoine Volodine : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Les librairies rouvrent après plusieurs semaines de bataille. Une minorité considérait que les livraisons permettaient de sauver l’activité, tandis qu’une majorité avait mis les salariés en chômage technique. -------------------- Le jour d’après : la route de la reprise culturelle s’annonce chargée. La cascade de reports des spectacles, expositions, sorties de films ou de livres met en évidence une inflation structurelle de l’offre et une programmation de plus en plus verrouillée à l’avance. Un système à repenser ?. -------------------- « La rentrée littéraire doit être repensée ». Outre une baisse des ventes, la crise sanitaire due au coronavirus a bousculé la préparation de la rentrée d’automne. Peut-être est-ce l’occasion de définir une autre saisonnalité pour donner plus de chance aux livres, suggère l’agent littéraire Pierre Astier, dans une tribune au « Monde ». -------------------- Des lecteurs avides de retour dans les librairies. Reportage dans le 5e arrondissement de Paris, où, après presque deux mois de fermeture, plusieurs librairies ont rouvert leurs portes. -------------------- « Un garçon sur le pas de la porte » : le héros sans désir d’Anne Tyler. L’Américaine est la grande romancière des vies banales et de leur trouble. Plus que jamais dans un nouveau roman qui pousse loin l’hyperréalisme. -------------------- 40 livres pour rêver le monde de demain. « Le Monde des livres » a interrogé 40 personnalités, qui ont choisi un livre – roman, poème, lettre d’amour, pamphlet ou essai – l’aidant à imaginer un monde meilleur. -------------------- Velibor Colic, Jean-Baptiste Harang, Gustavo Rodriguez, Sumana Roy : les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans français et étranger, essai littéraire… 2020, vingtième semaine. -------------------- « Journal », de Jean-René Huguenin : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu la réédition récente du journal rétrospectivement tragique (il est mort avant 30 ans) d’un écrivain prometteur. -------------------- Sabine Wespieser et Olivier Nora : « Préserver la chaîne du livre, de l’éditeur au lecteur ». La directrice de la maison d’édition qui porte son nom, et celui de Grasset répondent aux questions les plus cruciales pour l’avenir du livre après le confinement. -------------------- Le livre dématérialisé gagne du terrain. Livres audio et e-books ont connu un remarquable succès durant le confinement. -------------------- Vivendi (Editis) dans le capital de Lagardère SA (Hachette Livre). Pendant la crise, les mouvements de capitaux se poursuivent entre géants de l’édition, suscitant de vives inquiétudes. -------------------- « Cette crise sanitaire peut et doit permettre une remise à plat du fonctionnement de la chaîne du livre ». Dans deux appels adressés au « Le Monde des Livres », un collectif d’éditeurs indépendants et de libraires appelle à une refonte radicale du marché du livre, pour « redonner du sens » à leur métier. -------------------- A Bordeaux, Michel de Montaigne en cours de déconfinement. Le tombeau enseveli dans les caves du musée d’Aquitaine, à Bordeaux, est-il bien celui du célèbre penseur du XVIe siècle ? Une enquête digne de la police scientifique est en cours. -------------------- Au sortir du confinement, le secteur de l’édition se cherche de nouvelles lignes d’horizon. Le monde du livre sort sinistré de ces deux derniers mois. Lundi, la réouverture des librairies a pourtant signalé la reprise. Chez les éditeurs, beaucoup d’incertitudes, mais également de nombreuses pistes pour l’avenir du livre. -------------------- Pour votre retour en librairie, Tyler, Ferro, Harang…. Les librairies ont rouvert, voilà donc de nouveau la sélection hebdomadaire réalisée par « Le Monde des livres » pour La Matinale chaque jeudi. Bonnes lectures !. -------------------- « Les auteurs et autrices restent les grands oubliés du dispositif d’aide à la culture ». Un collectif de 400 écrivains, scénaristes, illustrateurs et dessinateurs, parmi lesquels Enki Bilal, Marie-Aude Murail, Delphine de Vigan, Tatiana de Rosnay ou Nicolas Mathieu, alerte, dans une tribune au « Monde », sur leur situation et les mesures de soutien à la culture qu’ils estiment inadaptées à leur situation. -------------------- « Qui dort dehors ? », de Julien Damon : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Julien Damon, spécialiste de la pauvreté et de l’exclusion sociale, signe un excellent essai qui souligne la complexité du problème des SDF. -------------------- « Malakoff », de Gregory Buchert : une vocation artistique. Un premier roman aussi fou que limpide sur un peintre, Sam Szafran, son admirateur et sa ville de banlieue parisienne. -------------------- Sabine Wespieser et Olivier Nora : « Préserver la chaîne du livre, de l’éditeur au lecteur ». La directrice de la maison d’édition qui porte son nom, Sabine Wespieser, et celui de Grasset, Olivier Nora, répondent aux questions les plus cruciales pour l’avenir du livre après le confinement. -------------------- A la recherche de Montaigne ou comment une armée de spécialistes tente de percer le mystère de son tombeau présumé. Le tombeau enseveli dans les caves du musée d’Aquitaine, à Bordeaux, est-il bien celui du célèbre penseur du XVIe siècle ?. -------------------- Laura Kasischke, Ryoko Sekiguchi, Joël Baqué : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Marc Ferro : « Une longue expérience de l’histoire, une mémoire et un bon œil ». A 95 ans, le prolifique historien livre son soixante-cinquième ouvrage, « L’Entrée dans la vie ». Il y enquête sur la façon dont se forge un destin, à travers les portraits de dizaines de jeunes gens. Pour mieux cerner, peut-être, son propre parcours. -------------------- « Incident au fond de la galaxie »: fraternelles nouvelles d’Etgar Keret. Avec « Incident au fond de la galaxie », l’écrivain israélien signe un nouveau recueil de nouvelles, drôles et mélancoliques pour riposter au non-sens de l’existence. -------------------- Coronavirus : les éditeurs, affaiblis, appellent à un sursaut. Selon une étude du syndicat national du secteur, les maisons d’édition voient fondre leur trésorerie et pourraient perdre de 20 à 40 % de leur chiffre d’affaires en 2020. -------------------- « La Bombe », d’Alcante, Bollée et Rodier : il y a 75 ans, Hiroshima. Cet imposant roman graphique retrace les péripéties ayant conduit à la conception, la fabrication et à l’explosion de la première bombe nucléaire. Pour ne pas oublier. -------------------- « La Fille de Personne », de Cécile Ladjali : dans les pas d’une créature livresque. Dans son nouveau et impressionnant roman, Cécile Ladjali crée un troublant personnage en quête de père(s), dans ce monde-ci et celui de la littérature. -------------------- « Chamfort ou La Subversion de la morale », de Jean-Baptiste Bilger : la révolution intérieure de Chamfort. Un essai biographique sur l’auteur des « Maximes et pensées » (1741-1794) livre une belle réflexion introspective. -------------------- « Qu’est-ce qu’une vie bonne ? », de Judith Butler : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens pose avec Judith Butler la question. Car la « vie bonne » a un impératif moral majeur : ne pas tolérer l’inégalité. Or certaines vies semblent avoir moins de valeur que d’autres. -------------------- Tonino Benacquista, Anne Dufourmantelle, Platon, Korneï Tchoukovski… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, philosophie, récit, chroniques, essai littéraire… 2020, vingt-et-unième semaine. -------------------- « Noire précieuse », d’Asya Djoulaït : comment peut-on être afro-parisienne ?. Le premier roman d’Asya Djoulaït est le joyeux questionnement identitaire d’une jeune surdouée, entre français classique et argot ivoirien. -------------------- « Dé mem brer », de Joyce Carol Oates : morceaux de choix. L’infatigable écrivaine américaine signe un recueil de nouvelles sans recherche apparente de style ni effet de manche, et pourtant admirablement malaisantes. -------------------- « Hunger Games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur », de Suzanne Collins : les racines du mal. La préquelle à la trilogie de romans pour adolescents « Hunger Games » paraît aujourd’hui, 20 mai : un best-seller qui tombe à point pour le déconfinement. -------------------- Bruno Tackels : « Des livres, des bombes et des oliviers (Walter Benjamin et la Pachamama) ». « Ecrivains confinés, écrivains libérés (8) ». Le philosophe vit depuis 2017 en Colombie, dans les Andes. En retrait. C’est là qu’il vit le confinement dû à la pandémie de Covid-19, et qu’il pense aux jours d’après, dans ce dernier épisode de la série. -------------------- « L’Age d’or de l’ordre masculin », d’Eliane Viennot : le XIXe siècle contre le féminisme. Dans un nouveau tome de son histoire politique de la place des femmes en France, l’historienne montre la rage masculiniste à l’œuvre du Premier au Second Empire. -------------------- « La Mort à vif », de René Lévy : saint Paul en pharisien radical. Avec cet essai audacieux, le philosophe replace l’apôtre à l’origine de l’universalisme occidental – via l’universalité du péché, marque du pessimisme paulinien. -------------------- Des nouvelles, un premier roman et l’ordre masculin : nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « Tant qu’il y aura des cèdres », de Pierre Jarawan : l’enfant d’un Orient compliqué. Samir, jeune Allemand d’origine libanaise, part à Beyrouth y chercher son père. Le premier roman de Pierre Jarawan a du souffle. -------------------- Paul B. Preciado : « Ma masculinité dissidente est aussi délirante que la masculinité normale ». Le philosophe et essayiste est le nouvel invité du podcast « Le Goût de M ». A distance et depuis son appartement parisien, il évoque sa transition de femme à homme. Il déconstruit la notion de genre et de bon goût pour appeler à l’invention d’autres esthétiques de vie moins normées. -------------------- « Réparons le monde », de Corine Pelluchon : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Un recueil de textes de la philosophe permet de saisir comment s’articulent, dans sa démarche, la vulnérabilité des personnes, des animaux et de la terre. -------------------- « Les auteurs et autrices restent les grands absents du dispositif d’aide à la culture ». Un collectif de 640 écrivains, scénaristes, illustrateurs et dessinateurs, parmi lesquels Enki Bilal, Alice Zeniter, Delphine de Vigan, Tatiana de Rosnay et Nicolas Mathieu, alerte, dans une tribune au « Monde », sur leur situation et les mesures de soutien à la culture qu’ils estiment inadaptées à leur cas. -------------------- Jacques Perry-Salkow et Frédéric Schmitter, Stéphane Malandrin, Jean-Marie Quéméner : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Monsieur le président de la République, n’oubliez pas le livre ! ». Dans une tribune au « Monde », un collectif de 625 auteurs, éditeurs, libraires demande à Emmanuel Macron un plan de relance pour la filière, étrangement absente des annonces faites, le 6 mai, par le chef de l’Etat. -------------------- Le poète et diplomate libanais Salah Stétié est mort. Voix importante de la littérature d’expression française, l’écrivain, né à Beyrouth, avait aussi représenté son pays dans plusieurs capitales et à l’Unesco. Il est mort le 19 mai, à l’âge de 90 ans. -------------------- Albert Memmi, écrivain et essayiste, est mort. Français d’origine tunisienne, il a écrit des livres majeurs sur la décolonisation et le racisme, dont « Portrait du colonisé ». Il est mort le 22 mai, à l’âge de 99 ans. -------------------- Anne Weber : « Une tendance à la drôlerie ». Ecrivaine allemande vivant en France, elle traduit elle-même ses livres en français, sitôt écrits. De là naît une œuvre singulière, où vient de prendre place « Annette, une épopée », sur la résistante Anne Beaumanoir. -------------------- « Saisons en friche », de Sonia Ristic : un squat pour s’affirmer écrivaine. C’est au contact d’artistes squatteurs, dans les années 2000, que Sonia Ristic a mûri sa vocation d’auteure. Elle livre aujourd’hui le roman de cette période de sa vie. -------------------- L’écrivaine Gemma Salem est morte. Dramaturge, metteuse en scène, elle avait placé l’admiration des autres au cœur de son œuvre. Ses héros avaient pour nom Thomas Berhnard, Mikhaïl Boulgakov, Franz Schubert… Elle est morte le 20 mai, à l’âge de 76 ans. -------------------- Le traducteur littéraire Freddy Michalski est mort. James Ellroy, Jim Thompson, James Lee Burke sont quelques-uns des immenses écrivains dont cet artisan de la langue anglaise a traduit les œuvres. « Auteur » de près de 140 livres, il est mort le 21 mai, à l’âge de 73 ans. -------------------- « Œuvres », de Rabindranath Tagore : la réconciliation des contraires. L’écrivain indien (1861-1941), Prix Nobel 1913, doué dans tous les genres, était un grand moderne dont la quête d’harmonie est toujours actuelle. Une belle anthologie nous le rappelle. -------------------- Le malentendu Joël Dicker. La parution de son cinquième roman, « L’Enigme de la chambre 622 » provoquera sans doute des débats critiques. Car l’auteur suisse de best-sellers a accédé au statut d’écrivain reconnu grâce à l’entregent de son éditeur. -------------------- Trois librairies Gibert Joseph placées en liquidation judiciaire. Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a placé en liquidation judiciaire la librairie Gibert Joseph de la ville. Deux autres magasins du groupe vont connaître le même sort : celui d’Aubergenville et celui de Clermont-Ferrand. -------------------- « Café Vivre », de Chantal Thomas : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste note que l’énergie captée par l’écrivaine donnent à chacune des vignettes de ce livre une intensité rare. -------------------- Caroline Laurent, Pierre Pelot, Giovanni Orelli, le collectif Piment… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, récit, essai littéraire, lexique… 2020, vingt-deuxième semaine. -------------------- « Pacifique », de Stéphanie Hochet : le kamikaze qui ne put mourir. L’écrivaine livre ici plus qu’un roman japonais : le récit d’un jeune homme sentimental au destin moins écrit qu’il ne le croyait lui-même. -------------------- « Le Sexe polémique » : dans la lutte contre les violences sexuelles, les doutes de l’universitaire américaine Laura Kipnis. Dans un essai incisif, la professeure de cinéma dénonce les équivoques de la stratégie appliquée sur les campus aux Etats-Unis. Et les stéréotypes qui la sous-tendent. -------------------- La piste des vents, la quête du temps et Tagore : nos choix de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « Métamorphoses », d’Emanuele Coccia : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Tout – les organismes vivants, les éléments inertes, le cosmos… – ne formerait qu’un seul et unique « moi ». Astucieux, peut-être un peu trop. -------------------- Paul B. Preciado : « Cette crise du Covid-19 a inventé un nouveau corps ». En plus de l’épisode traditionnel publié vendredi dernier, le philosophe et essayiste répond aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia sur la pandémie due à la crise du coronavirus. -------------------- Julian Barnes, Annie Ernaux : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Où vont les vents sauvages » : Nick Hunt sur l’aile du helm, du mistral, du foehn et de la bora. Ecrivain voyageur aux pieds légers, le Britannique a parcouru l’Europe a la poursuite de quatre vents du nord. Une vraie bouffée d’air pur. -------------------- « L’Audacieux Monsieur Swift », de John Boyne : un roman des romans qui restent à écrire. L’auteur irlandais a créé un personnage d’écrivain qui ne recule devant rien pour piller d’autres écrivains. MaisJohn Boyne se révèle bien plus audacieux que lui. -------------------- Se préparer psychologiquement au pire : le stoïcisme, un remède cognitif au coronavirus. Approprié aux revers de l’existence, le courant philosophique de Marc Aurèle et Sénèque a, en ces temps de pandémie et surtout aux États-Unis, particulièrement la cote. Comme en témoigne le succès des livres sur cette doctrine. -------------------- « Le Petit-fils », de Nickolas Butler : foi et beauté, les vérités du Midwest profond. Histoire d’un livre. L’écrivain américain a voulu comprendre les extrémistes chrétiens. Evoquer, « sans juger », la religion qui perd et la nature qui sauve. -------------------- François Sureau : « Ma France est une France traversée par l’étranger ». L’écrivain, avocat aux conseils, est fervent catholique et admire l’armée – mais il partage nombre de valeurs avec la gauche. Ses contradictions miroitent dans « L’Or du temps », où il explore la Seine en érudit. -------------------- « Espagne rouge », de Ksawery Pruszynski : un journaliste lucide sous la mitraille de la guerre civile. Les reportages du Polonais Ksawery Pruszynski, écrits en 1936-1937, associent sens de l’observation et sens de l’histoire. Un document de premier ordre. -------------------- Un livre pour découvrir Michel Piccoli derrière les apparences. La journaliste Anne-Sophie Mercier publie une biographie de l’acteur, mort le 12 mai, révélant des pans restés secrets de sa personnalité. -------------------- Avalanche de manuscrits déconfinés chez les éditeurs. De nombreux Français ont mis à profit la période de confinement pour réaliser un désir d’écriture. Et soumettent déjà leurs textes aux maisons d’édition. De nouveaux auteurs émergeront-ils ? D’autres, déjà bien installés, ne sont pas en reste. -------------------- « Le Syndrome de la dictature » : Alaa El Aswany dans l’intimité des sociétés autoritaires. L’écrivain égyptien, auteur de « L’Immeuble Yacoubian », signe aujourd’hui un livre entre réflexion et observation sur les ressorts des régimes tyranniques. Percutant. -------------------- « L’Exécrable » : Yves Laplace sarcle le mal à la racine. Avec son roman-maelström, autour de la figure de l’antisémite George Montandon, l’écrivain suisse n’épargne personne, surtout pas lui-même. -------------------- « Affaires personnelles », d’Agata Tuszynska : roman choral pour « pogrom sec ». L’écrivaine polonaise retrace, à partir de témoignages, la campagne antisémite officielle menée par le régime communiste à la fin des années 1960. Emouvant. -------------------- « Robinson de Guadix », de Jean-Baptiste Brenet : le premier Robinson était philosophe et arabe. L’historien de la philosophie médiévale propose sa lecture d’un fascinant conte signé par un contemporain d’Averroès. -------------------- « Never(s) », de Frédérique Berthet : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. -------------------- « Retour de service » : le Brexit selon John le Carré. Le Brexit ? Un sujet douloureux pour le Britannique. Mais sous influence russe ? Un sujet en or pour le maître du roman d’espionnage. -------------------- Des espions, la dictature et le mal : nos choix de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « La Maison indigène », de Claro : ne pas laisser pierre sur pierre de la demeure familiale. Dans son nouveau livre, Claro débusque les ombres d’une bâtisse construite par son grand-père à Alger. Vibrant de sincérité. -------------------- « Les Nouveaux Pouvoirs d’agir », de Vanessa Wisnia-Weill : donner à chacun les coudées franches. Dans son nouvel essai, la sociologue repense la notion de liberté, dans le but de réformer l’action publique, en combinant les approches philosophiques d’Amartya Sen et Martha Nussbaum, d’Axel Honneth et de Michael Walzer. -------------------- « Etymologies. Pour survivre au chaos », d’Andrea Marcolongo : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Conviction centrale de la philologue poète : les mots des humains donnent naissance à leur pensée, leur vie, leur réalité. D’où ce livre consacré aux étymologies d’une centaine de termes charnières de nos existences. -------------------- La pandémie de Covid-19, une extraordinaire matière à penser qui bouleverse la philosophie politique. Si elle a accentué les clivages chez les intellectuels critiques, la crise sanitaire due au coronavirus a aussi révélé le tournant écopolitique de la pensée française et l’émergence d’une nouvelle génération de théoriciens. -------------------- Serge Linkès : « Joseph Kessel incarne la littérature populaire au sens noble du terme ». Le maître d’œuvre de « La Pléiade » Kessel sur les qualités littéraires et la postérité de l’écrivain. -------------------- Joseph Kessel entre dans « La Pléiade » : retour sur une aventure littéraire. L’infatigable auteur des « Cavaliers » et du « Lion », de « L’Armée des ombres » ou de « La Passante du Sans-Souci », entre dans prestigieuse collection de Gallimard. C’est l’occasion d’éprouver à nouveau la puissance évocatrice de ce grand écrivain. -------------------- « Hollywood, ville mirage » : Joseph Kessel, homme de cinéma. La réédition de ce reportage de 1936 en Californie rappelle la riche relation de l’écrivain avec le 7e art. -------------------- Guillaume Apollinaire, Paul Valet : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Alya Aglan, François Bott, Nick Hornby, Dominique Missika… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, récits, histoire… 2020, vingt-troisième semaine. -------------------- Catherine Mavrikakis : « Dire la vérité, il ne faudrait pas ! ». D’un livre au suivant comme dans la vie, l’écrivaine québécoise aime ne pas être identifiable, être ailleurs. « L’Annexe », qui joue du roman d’espionnage, en témoigne excellemment. -------------------- Le prix du livre Inter pour la romancière Anne Pauly. « Avant que j’oublie » (Verdier) est un récit tragi-comique racontant la maladie et la mort du père de l’autrice. -------------------- « Alma » : Timothée de Fombelle libère les jeunes esclaves. Avec « Alma. Le vent se lève », l’auteur jeunesse ne fait pas que conjuguer aventure, fresque historique et récit initiatique. Il aborde surtout la traite négrière avec une justesse rare. -------------------- « Armen », d’Hélène Gestern : la douleur en commun. Dans son nouveau livre, Hélène Gestern retrace la vie de l’écrivain Armen Lubin (1903-1974), et la sienne aussi – si nombreux sont les échos résonnant entre l’autrice et son objet. -------------------- « Isabelle, l’après-midi », de Douglas Kennedy : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a trouvé bien long le nouveau roman de l’auteur américain de best-seller. -------------------- Spinoza est-il vraiment un précurseur de la gauche critique ?. La modernité de l’auteur de l’« Ethique » se remarque, en particulier, aux nombreux intellectuels contemporains qui s’en réclament. -------------------- « Spinoza est le grand profanateur de la “tradition sacrée” humaniste ». L’universitaire américain Yitzhak Melamed, spécialiste de Spinoza, évoque la modernité et l’importance renouvelée de sa philosophie. -------------------- Léo Henry, Amélie Lucas-Gary, Alex Taylor… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, fantasy, noir, bande dessinée… 2020, vingt-quatrième semaine. -------------------- Spinoza : l’« Ethique » redécouverte. Une nouvelle traduction du maître ouvrage du philosophe du Siècle d’or néerlandais paraît, fondée sur le manuscrit inédit retrouvé au Vatican en 2010. Une histoire rocambolesque, pour un texte qui donne à penser depuis quatre siècles. -------------------- L’« Ethique » de Spinoza : cinq ruptures et une fidélité. Ce que contient l’« Ethique » et qui en fait un des livres indépassables de la philosophie occidentale. -------------------- Photo : les mondes engloutis de Peter Beard. Amoureux fou de la savane kényane et de ses animaux, le photographe américain Peter Beard, décédé, fin avril, à 82 ans, laisse des clichés exceptionnels de la destruction de la vie sauvage en Afrique. L’aventurier défraya aussi la chronique pour ses images des plus belles femmes de son époque. Un beau livre, publié chez Taschen, retrace son parcours. -------------------- « La Vie mensongère des adultes » : le charme un peu passé d’Elena Ferrante. Portraits de femmes ciselés et Naples en toile de fond : c’est le nouveau roman de la mystérieuse écrivaine italienne. Le talent est là, guère la surprise. -------------------- Timothée de Fombelle, Anna Hope, Luce d’Eramo… Nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « Eau douce », d’Akwaeke Emezi : quels démons piquent Ada. Entre récit d’une enfance au Nigeria, roman d’apprentissage et « campus novel » aux Etats-Unis, un premier roman singulier d’un auteur trans sur les troubles de la personnalité. -------------------- Manga : « Fullmetal Alchemist », une alchimie toujours à l’œuvre. L’éditeur français Kurokawa sort une « perfect edition » de cette série shonen à succès des années 2000. L’occasion de se replonger dans un émouvant manga d’aventures. -------------------- « Je suis un monstre qui vous parle » : la « psychanalyse mutante » de Paul B. Preciado. Le philosophe trans s’appuie sur son expérience pour appeler à « décoloniser » l’inconscient. Sans convaincre. -------------------- « Leçons de bonheur », d’Ilaria Gaspari. Des pages aiguës, incisives, à la fois savantes et drôles, sur les philosophies antiques appliquées à la vie quotidienne. -------------------- « Traduction et Violence », de Tiphaine Samoyault : l’âpreté de traduire. L’essayiste et écrivaine rappelle que transposer d’une langue à l’autre est aussi une manière de réduire la différence. -------------------- L’écrivain Jean Raspail, auteur du roman « Le Camp des saints », est mort. Admiré par les uns, décrié par les autres, le romancier, mort à l’âge de 94 ans, se défendait d’être d’extrême droite, reconnaissant cependant être « ultraréactionnaire » et opposé au « métissage ». -------------------- Maurizio Bettini, Virginie Girod : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Le Détour », de Luce d’Eramo : retour du Lager, retour sur soi. Histoire d’un livre. Luce d’Eramo (1925-2001), fille de dignitaire fasciste, s’engage dans un camp de travail nazi. De sa désillusion est né un récit étonnant, aujourd’hui réédité. -------------------- « Marseille 73 », de Dominique Manotti : au temps honni des ratonnades. Les violences racistes des années 1970 ? Très sale ambiance, que Dominique Manotti rappelle crûment dans son nouveau roman. -------------------- « Françoise en dernier », de Daniel Grenier : partir à la non-aventure. L’héroïne du nouveau roman de l’écrivain québécois rêve de vraie vie et prend la route. En vain. Et c’est superbe. -------------------- Féministe et raciste, progressiste et rétrograde, subtile et simpliste : le paradoxe « Autant en emporte le vent ». Le film de Victor Fleming, adapté du livre de Margaret Mitchell, objet régulier de polémiques, a été retiré temporairement du catalogue de la plate-forme américaine HBO Max. -------------------- « Les Yeux dans les yeux », de Sherry Turkle : menaces sur l’art de converser. Visioconférences, SMS, réseaux sociaux… menacent l’art de converser, avec soi-même et avec les autres, craint la sociologue américaine. -------------------- Anna Hope : « Ecrire, une forme de puissance ». L’écrivaine britannique livre le très réussi « Nos espérances », roman dans lequel elle a mis beaucoup d’elle-même : ses espoirs, dans sa jeunesse, en tant qu’actrice, aujourd’hui en tant que mère et en tant que femme. -------------------- La famille nationaliste pleure la mort de Jean Raspail, prophète du « grand remplacement ». L’écrivain royaliste avait publié notamment le sulfureux « Camp des saints », un roman imaginant l’arrivée d’un million de migrants sur la Côte d’Azur. -------------------- Féministe et raciste, progressiste et rétrograde, subtil et simpliste : le paradoxe « Autant en emporte le vent ». Le film de Victor Fleming, adapté du livre de Margaret Mitchell, objet régulier de polémiques, a été retiré temporairement du catalogue de la plate-forme américaine HBO Max. -------------------- La mort de Jean Raspail. L’écrivain-voyageur, auteur de nombreux récits d’exploration, était aussi un prophète du « grand remplacement », avec notamment son « Camp des saints », roman-culte de l’extrême droite. -------------------- Les fans de « Harry Potter » secoués par les propos jugés transphobes de J. K. Rowling. De nombreuses communautés qui font vivre l’univers du sorcier ont condamné les récentes publications en ligne de l’autrice de leur saga fétiche. -------------------- « Fleishman a des ennuis », de Taffy Brodesser-Akner : le roman à l’amiable. L’Américaine raconte un quadragénaire et son divorce par la voix d’une vieille amie. Drôle, subtil, féministe, « Fleishman a des ennuis » est une formidable entrée en littérature. -------------------- Roger Borniche, policier et romancier à succès, est mort. Ce policier de la France d’après-guerre, mort mardi à l’âge de 101 ans, s’était lancé, après treize ans de carrière, dans l’écriture de près de trente polars, dont certains ont inspiré le cinéma. -------------------- « Autant en emporte le vent », une contre-offensive idéologique à « La Case de l’oncle Tom ». En 1936, lorsqu’elle écrit son roman-fleuve, Margaret Mitchell crut défaire les préjugés sur l’esclavage du best-seller d’Harriet Beecher Stowe, paru presque un siècle plus tôt. -------------------- « “Autant en emporte le vent” transmettait le sentiment que, idéologiquement, le Sud avait gagné la guerre civile ». L’historienne américaine Anna Everett est spécialiste de la représentation des Noirs dans la culture américaine. Elle décrypte la réception de l’œuvre de Margaret Mitchell aux Etats-Unis. -------------------- « Autant en emporte le vent » : le temps venu de la retraduction. Traduit en français en 1939 chez Gallimard, qui réédite le roman-fleuve de Margaret Mitchell en poche dans sa version originelle, « Autant en emporte le vent » paraît chez Gallmeister dans une nouvelle traduction, plus fine et plus juste. -------------------- « Nu avec Picasso », d’Enki Bilal : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens a plongé volontiers dans la nuit fantastique d’Enki Bilal racontant sa déambulation, seul, avec Picasso, à l’invitation de la collection « Ma nuit au musée », des éditions Stock. -------------------- « Au pays des poules aux œufs d’or » : les délicieuses tribulations d’Eugène Savitzkaya. A la croisée du roman philosophique, de la farce politique et du conte, Eugène Savitzkaya déploie sa lumineuse fantaisie autour d’un couple, improbable et irrésistible, de lecteurs de Nietzsche. -------------------- Regarder Paname avec les yeux d’un bouquiniste. L’ex-punk Tai-Luc Nguyen Tan, leader du groupe La Souris déglinguée, tient une échoppe de livres sur les quais. Une activité fragilisée par la crise sanitaire liée au Covid-19. -------------------- L’Amérique d’aujourd’hui, le Japon médiéval, Coluche… Sept bandes dessinées à dévorer. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Juin 1940 : Luneau, Servent, De Kerillis… les brèves critiques du « Monde des livres ». Dans les locaux de la BBC, un duo devenu duel et une critique au vitriol du Général… Cette semaine, trois essais consacrés au 80e anniversaire de juin 1940. -------------------- Relecture de l’« étrange défaite » de juin 1940 en trois parutions. A l’occasion de l’anniversaire des quatre-vingts ans de la débâcle, plusieurs ouvrages paraissent, qui montrent que la France n’a pas tant démérité. -------------------- Mort de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafon, auteur de « L’Ombre du vent ». Son roman L’Ombre du vent l’avait rendu mondialement célèbre. Depuis 1993, il vivait à Los Angeles, où il avait écrit pour le cinéma. -------------------- « Convalescences », de Daniel Ménager : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. « Ceux qui parlent le mieux de la convalescence ne seraient-ils pas les romanciers ? », demande ­Daniel Ménager dans cet ­essai original convoquant Goethe, Gide, Dostoïevski ou encore Virginia Woolf. -------------------- « La Justification de l’abbé Lemire », de Lucien Suel : jardins secrets. En aparté. Qui mieux que Lucien Suel, pour qui le ­jardinage est « comme une métaphore de l’écriture », pouvait faire entrer, dans un poème, la vie vaillante et féconde de ce prêtre des Flandres à qui l’on doit les jardins ouvriers ?. -------------------- « U.S.A. », de John Dos Passos : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Saphia Azzeddine, derrière le père. Avec « Mon père en doute encore », son huitième roman, Saphia Azzeddine brosse le tendre portrait d’un immigré marocain, de Figuig – où il est né – à Paris. -------------------- « La Terre des femmes », de Maria Sanchez : la langue des oubliées. L’écrivaine et vétérinaire Maria Sanchez célèbre les femmes de son monde, ouvrières discrètes d’une campagne ultrapatriarcale, dans un livre à mi-chemin entre l’essai et le récit intime. -------------------- Le bus d’« Into the Wild » arraché à son lieu célèbre en Alaska. Jugé trop dangereux pour les curieux mal préparés qui lui vouaient un véritable culte, le « Magic bus » a été déplacé dans les airs par un hélicoptère. -------------------- « L’enfer commence avec elle », de John O’Hara : l’aura de Gloria. Inspirée d’un fait divers, la figure libre de Gloria Wandrous se trouve magnifiquement dépeinte par John O’Hara. Adapté au cinéma avec Elisabeth Taylor en 1961, « Butterfiel 8 » est retraduit en français. -------------------- Véronique Cardi, éditrice : « Il est trop tôt pour tirer un bilan de la reprise, mais les libraires ont transmis de bons résultats post-confinement ». La patronne des édictions JC Lattès a dû reporter la parution de ses nouveautés, étalant leur publication jusqu’au printemps 2021. Mais elle n’a pas modifié un seul chapitre de « sa » rentrée littéraire. -------------------- Caterina Bonvicini : « La Méditerranée a changé ma vie ». Alors que « Toutes les femmes de », son quatrième roman traduit en France, paraît, la romancière italienne raconte son engagement, depuis sa première mission humanitaire en mer, en 2018. -------------------- La mort de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafon. L’auteur de huit romans vendus à plus de 38 millions d’exemplaires dans le monde, vivait l’écriture comme un besoin « vital ». Son « Ombre du vent », publié en 2004, a été un immense succès d’édition. Il est mort le 19 juin, à l’âge de 55 ans. -------------------- La mort de l’écrivain et diplomate Yves Mabin Chennevière. Auteur de romans et de recueils de poésie, il a été le père fondateur de la politique de circulation du livre et des idées dans le monde menée par le Quai d’Orsay. Passeur infatigable des œuvres françaises, il est mort le 18 juin, à l’âge de 77 ans. -------------------- Le poète et essayiste tchèque Petr Kral est mort. Installé à Paris en 1968 après l’invasion de la Tchécoslovaquie, auteur de recueils de poésie et d’essais, ce passeur des cultures françaises et tchèques, amoureux de sa liberté, est mort le 17 juin, à l’âge de 78 ans. -------------------- « Une république lumineuse », d’Andrés Barba : vert paradis de la cruauté. Andrés Barba poursuit son exploration des territoires de la jeunesse. Le romancier espagnol excelle à dépeindre le flou des frontières entre innocence et perversité. -------------------- Le poète et musicien occitan Joan Pau Verdier est mort. Chantre de l’identité et de la culture occitane, mais sensible aux influences musicales multiples, l’auteur d’« Occitania Sempre » est mort le 21 juin, à l’âge de 73 ans. -------------------- « Le perroquet qui m’aimait », ou ce qu’être humain veut dire. Un savoureux témoignage de la biologiste Joanna Burger sur sa relation hors norme avec son oiseau de compagnie. -------------------- Biographie. « Les Frères Goncourt. Hommes de lettres », de Jean-Louis Cabanès et Pierre Dufief : réévaluation réussie. Jean-Louis Cabanès et Pierre Dufief redonnent à l’œuvre des deux frères sa force d’inventivité. -------------------- Annie Goldmann, sociologue du cinéma, auteure de « Cinéma et société moderne », est morte. Pionnière de la sociologie du cinéma, osant une approche nouvelle de l’œuvre cinématographique et de ses relations avec l’imaginaire des sociétés, cette collaboratrice de l’historien Marc Ferro est morte le 22 juin, à l’âge de 89 ans. -------------------- « Ce bel été 1964 », de Pierre Filoche : sous la poussière des souvenirs enfuis. Un retour dans le village des vacances de son enfance replonge le narrateur de « Cel bel été 1964 », avec lequel Pierre Filoche fait corps, dans ses émois adolescents. -------------------- Inès Benaroya, Josselin Bordat, Olivia Chambard, Alain Deneault, Alice McDermott… les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, biographie, histoire, essais… 2020, vingt-sixième semaine. -------------------- « Dictionnaire critique de l’anthropocène », du collectif Cynorhodon : un ours est un ours est un ours. L’approche spatiale de ce formidable monument, qui compte plus de 300 entrées, d’« Abeille » à « Zone humide », offre un regard complexe et libérateur sur notre rapport au monde. -------------------- « Dans la joie et la bonne humeur », de Nicole Flattery : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Séduite par l’humour noir et l’irrévérence de la jeune nouvelliste irlandaise Nicole Flattery, notre feuilletoniste salue son style sec et brillant. -------------------- « Le Chant de Corbeau », de Lee Maracle : légendes d’Autochtones. Dans un livre poétique et précieux, la romancière Lee Maracle, membre d’une communauté améridienne de Colombie-Britannique, retrace la douloureuse acculturation des premières nations au Canada. -------------------- Des enfants sauvages, l’été 1964, l’anthropocène… nos livres de la semaine. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous propose une liste de lectures parmi les dernières parutions. -------------------- « Avant toutes choses », de Pascal Nouvel : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. ­Cruciale pour certains, illusoire pour d’autres, la question de l’origine du monde a échauffé les imaginations autant que suscité les sarcasmes. Cet ouvrage salutaire tente d’en démêler les intrications. -------------------- Prescription, déni, complaisance… Matzneff, une affaire en souffrance. Depuis la parution, en janvier, du « Consentement » de Vanessa Spingora, récit clinique de sa relation, adolescente, sous l’emprise de l’écrivain de 83 ans, d’autres victimes de Gabriel Matzneff sont sorties de leur silence. Aujourd’hui, de plus en plus de voix plaident pour une évolution de la loi. -------------------- Quand la science-fiction abandonne les récits de fin du monde pour un optimisme subversif. Alors que la fiction est rattrapée par une réalité anxiogène, des courants nés sur la Toile pensent l’avenir d’un genre un peu fatigué par les dystopies et cultivent les graines de la néorébellion. « Now Future ! ». -------------------- « Magdaléniennement » : les trésors éblouissants de Dominique Fourcade. Amoureux des arts, l’écrivain et commissaire d’expositions signe un passionnant et audacieux « essai-poème » pour rendre compte des œuvres qui l’habitent. -------------------- « Otages, une histoire », de Gilles Ferragu : vivre entre les mains de l’ennemi. Du Grec Polybe aux civils suppliciés par l’organisation Etat islamique, Gilles Ferragu interroge le pouvoir à travers la pratique de l’enlèvement. -------------------- Biographie. « Gertrude Stein », de Philippe Blanchon : une palette littéraire. Philippe Blanchon relate avec une sensibilité probante l’écrivaine américaine, le Tout-Paris artiste de son temps, le goût d’une époque. -------------------- Biographie. « Aliénor d’Aquitaine », de Martin Aurell : une femme aux horizons multiples. Martin Aurell dégage la reine médiévale de sa légende noire dans une biographie politique à la fois riche et concise. -------------------- « J’adore », de Mieko Kawakami : des Socrate en herbe. Le duo d’orphelins en marge de la romancière japonaise questionne l’étroitesse de leurs espaces imaginaires. -------------------- Jean-Marie Laclavetine, Paoli Pigani, Oscar Peer : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Le Roman tchèque », de Ladislav Klima : la morale de l’amoral. Histoire d’un livre. L’auteur libertaire avait laissé à sa mort un texte inachevé, provocateur et jubilatoire, dont des fragments sont réédités dans une nouvelle traduction. -------------------- George Orwell et son roman dystopique « 1984 » entrent dans « La Pléiade ». Le volume de « La Pléiade » comprendra aussi d’autres œuvres de l’écrivain britannique comme « Dans la dèche à Paris et à Londres » ou « La Ferme des animaux ». -------------------- « Les Yeux de la momie » : Jean-Patrick Manchette, critique ciné « de la totalité ». L’immense culture cinéphilique de Jean-Patrick Manchette s’exprimera surtout à travers ses chroniques parues dans « Charlie Hebdo », de 1979 à 1982, aujourd’hui intégralement rassemblées dans un recueil. -------------------- Jean-Patrick Manchette : les styles, c’est l’homme. Vingt-cinq ans après sa mort, plusieurs parutions, dont « Lettres du mauvais temps. Correspondance 1977-1995 », honorent ce fin lettré maniaque également grand amateur de jeux. -------------------- Prescription, déni, complaisance… Matzneff, une affaire toujours en souffrance. Depuis la parution, en janvier, du « Consentement » de Vanessa Springora, récit clinique de sa relation, adolescente, sous l’emprise de l’écrivain de 83 ans, d’autres victimes de Gabriel Matzneff sont sorties de leur silence. La justice se heurte à l’ancienneté de nombreux faits. De plus en plus de voix plaident pour une évolution de la législation relative aux abus sexuels sur mineurs. -------------------- Cristina Comencini, entre deux valises. Pour explorer ce qu’elle nomme le « drame collectif » de la séparation, la romancière italienne, qui partage sa vie entre Rome et la France, a pris le temps de mettre à distance son récit intime. -------------------- Etats-Unis : « Vous avez aimé Scarlett, vous allez adorer Janie ». « Autant en emporte le vent », de Margaret Mitchell, contribue à pérenniser une vision paternaliste des Noirs. Paru à la même époque, le livre « Mais leurs yeux dardaient sur Dieu », de Zora Neale Hurston, raconte l’émancipation d’une jeune femme noire du Sud et permet de comprendre que d’autres dynamiques existaient à la même époque, rappelle Sylvain Pattieu dans une tribune au « Monde ». -------------------- Jean-Marie Laclavetine, Paola Pigani, Oscar Peer : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- En balade avec Dany Laferrière, écrivain « horizontal ». Pour sa première émission déconfinée, Augustin Trapenard emmène son invité sur les bords de Seine et le confesse dans une baignoire. -------------------- « Ce virus qui rend fou » : Bernard-Henri Lévy contre les « âmes mortes ». Moins qu’un texte d’intervention, ce nouvel essai, d’une fougue souvent savoureuse, apparaît comme un compendium du BHLisme. -------------------- « Dans la tempête virale » : Slavoj Zizek et le « communisme du désastre ». Pour le Slovène, l’enjeu de la « révolution philosophique » qui nous incombe est fondamentalement politique – mais « loin de tout ­avenir radieux ». -------------------- Ecrire et penser par-delà le coronavirus. De nombreux intellectuels et écrivains contribuent à deux livres collectifs, « Par ici la sortie ! » et « Tracts de crise »… BHL, Edgar Morin, Hubert Védrine, Slavoj Zizek, entre autres, signent des textes d’intervention. Chacun éclaire la pandémie et imagine les mondes qui pourraient en naître. Un état des lieux, au fond, réjouissant. -------------------- Jan-Werner Müller : « Le Covid-19 a mis en évidence l’existence de graves inégalités ». L’historien des idées signe « La Peur ou la liberté », centré, à travers l’œuvre de la philosophe Judith Shklar (1928-1992), sur l’attention envers toutes les victimes. -------------------- « Les Ombres de la Toile », de Chris Brookmyre : la geek et le folliculaire. Le romancier écossais signe un technothriller captivant autour d’une jeune hackeuse et d’un reporter sur le retour, beau duo improbable. -------------------- Zola, écrire pour résister. Au-delà de l’indigné qu’il fut, un hors-série consacré à l’auteur des Rougon-Macquart propose de revisiter une œuvre labyrinthique avec, pour guides, deux éminents spécialistes : Eléonore Reverzy et Alain Pagès. -------------------- « Les Cormorans », d’Edouard Jousselin : les monstres du Pacifique Sud. Au large du Chili, un premier roman audacieux qui convoque le tragique et le trivial, le pittoresque et la noirceur. -------------------- « Toujours l’inconnu », de Yannick Kujama : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste réécoute Marguerite Duras et les mineurs du Pas-de-Calais avec Yannick Kujawa. -------------------- Olivier Adam, Pascal Dessaint, Eva Dollan, Marion Dorléans, H. G. Wells… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récits, enfance, histoire, polar cinéma, poésie, jeunesse… 2020, vingt-septième semaine. -------------------- « Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre ? » : les chaînes grinçantes de Paul Valet. Le poète (1905-1987) portait la mémoire de toutes les souffrances. Ses derniers textes sont réunis dans un nouveau volume. -------------------- A Saint-Paul-de-Vence, l’« ancre » effacée de James Baldwin. Durant dix-sept ans et jusqu’à sa mort en 1987, l’écrivain afro-américain a trouvé refuge dans une bâtisse du sud-est de la France. Un lieu de la mémoire noire dont presque rien n’a été préservé. -------------------- « Le Corps miroir », de Jean-Pierre Faye : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Un nouvel essai du grand philosophe, âgé de près de 95 ans : dans un jeu incessant de métamorphoses qui traversent époques, langues et disciplines, une réflexion déconcertante mais passionnante. -------------------- « Stop work » : La métamorphose d’un cadre aux prises avec les absurdités des pratiques RSE. Des errances managériales racontées bulle après bulle avec humour par l’illustrateur Morgan Navarro et l’ex-cadre en entreprise et auteur de polars Jacky Schwartzmann. -------------------- Patricia Cornwell : « Je ressens une énorme responsabilité, comme romancière ». L’autrice américaine a connu un succès planétaire avec ses thrillers médico-légaux. Après trente ans de morgue, elle peut aujourd’hui s’élancer dans l’espace (et le cyberespace), avec « Quantum ». -------------------- « Requiem pour une ville perdue » : Asli Erdogan n’échappe pas à Istanbul. L’écrivaine turque dit la douleur de l’exil et celle de son pays de moins en moins libre dans un livre inclassable et envoûtant. -------------------- Jean-Baptiste de Froment, Stéphanie Hochet, J. M. Coetzee : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- « Les Pouvoirs du sacré », de Hans Joas : par-delà le conflit entre foi et incroyance. Dans l’important « Les Pouvoirs du sacré », le sociologue allemand Hans Joas revient sur le « grand récit » de la sécularisation, de Hume à Marcel Gauchet en passant par Max Weber et Emile Durkheim. -------------------- « Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin » : portrait de Hölderlin en Julien Sorel. Histoire d’un livre. Un livre-dossier réunit la belle correspondance de l’amante, à la toute fin du XVIIIe siècle, du poète allemand, véritable Madame de Rênal. -------------------- « Etoiles vagabondes » : Sholem Aleichem lève le rideau. Avec ce foisonnant roman inédit de l’écrivain mort en 1916, c’est tout le théâtre yiddish qui reprend vie. -------------------- Sur les traces de James Baldwin à Saint-Paul-de-Vence, où l’écrivain afro-américain vécu ses dernières années. Durant dix-sept ans et jusqu’à sa mort en 1987, il a trouvé refuge dans une bâtisse du sud-est de la France. Un lieu de la mémoire noire dont presque rien n’a été préservé. -------------------- « L’Autre-mental », de Pierre Déléage : d’hallucinants anthropologues. Dans son nouvel essai, Pierre Déléage démonte quelques fictions anthropologiques du siècle dernier suscitées par les peuples amérindiens. -------------------- Sur les traces de James Baldwin à Saint-Paul-de-Vence, où l’écrivain afro-américain vécut ses dernières années. Durant dix-sept ans et jusqu’à sa mort en 1987, il a trouvé refuge dans une bâtisse du sud-est de la France. Un lieu de la mémoire noire dont presque rien n’a été préservé. -------------------- « Toujours l’inconnu », de Yannick Kujawa : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste réécoute Marguerite Duras et les mineurs du Pas-de-Calais avec Yannick Kujawa. -------------------- Semyon Mirsky, éditeur et journaliste, est mort. Passionné de littérature et de politique, il était depuis 1990 conseiller éditorial de la collection « Du monde entier » chez Gallimard. Pendant quinze ans, il a été rédacteur en chef de Radio Free Europe à Paris. Il est mort le 30 juin, à l’âge de 81 ans. -------------------- « Rita sauvée des eaux », de Sophie Legoubin-Caupeil et Alice Charbin : le tumulte indien et le chaos des sentiments. Les deux autrices signent « Rita sauvée des eaux », un lumineux roman graphique dans l’Inde d’hier et d’aujourd’hui. -------------------- Les combats de Victor Hugo résonnent encore aujourd’hui. A l’occasion de la sortie de la collection du « Monde » consacrée à l’œuvre de l’écrivain, Arnaud Laster, président de la Société des amis de Victor Hugo, souligne la clairvoyance de l’auteur au fil de ses œuvres et les nombreux échos actuels de ses luttes. -------------------- Guillaume Gallienne: « Avec Victor Hugo, c’est le texte qui décide ». « Le Monde » republie les œuvres hugoliennes dans leur édition de référence, enrichie de gravures, de textes posthumes et d’éclairages historiques. Interprète et lecteur de l’écrivain, le comédien décrit ce que lui insufflent la musicalité et la force de ses œuvres. -------------------- Victor Hugo, l’humanité des hommes en étendard. A partir du 8 juillet, « Le Monde » republie l’œuvre de l’écrivain dans l’édition de référence de 1881, enrichie de gravures, de textes posthumes et d’éclairages historiques. -------------------- Une collection « Le Monde » pour redécouvrir Victor Hugo dans son édition de référence. A partir du 8 juillet, en kiosque, « Le Monde » republie l’œuvre de l’écrivain dans l’édition de 1881, enrichie de gravures, de textes posthumes et d’éclairages historiques. -------------------- Erik Orsenna : « Victor Hugo incarne le génie de la fraternité ». Parrain de la collection du « Monde » qui revisite la mythique édition Hetzel-Quantin des œuvres de Victor Hugo, l’académicien évoque l’écrivain, l’homme et ses batailles d’une permanente actualité. -------------------- Trois journées d’amour et de haine : « Nuits d’été à Brooklyn », de Colombe Schneck. L’écrivaine met en scène une liaison entre une juive et un Afro-Américain que fragilisent les violences intercommunautaires de New York en août 1991. -------------------- Chasse à l’homme dans les Asturies : « La Nuit féroce », de Ricardo Menendez Salmon. Tragédie sur le mal et la culpabilité pendant la guerre d’Espagne, le nouveau roman de l’écrivain espagnol ne montre pas une lueur d’espoir en l’homme. -------------------- « Les Mille et Une Définitions du théâtre », d’Olivier Py : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Faute de festival d’Avignon cette année, Camille Laurens a lu son directeur, Olivier Py. -------------------- « Une fille de passage », de Cécile Balavoine : Serge Doubrovsky en personnage de roman. L’autrice livre une autofiction réussie pour raconter sa longue histoire avec le créateur du mot « autofiction », mort en 2017. -------------------- Markus Lüpertz, Antonella Moscati, Eugène Plon, Patricia Reznikov… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, philosophie, nouvelles, biographie, livre d’artiste, revue… 2020, vingt-huitième semaine. -------------------- « La Ruée vers le sable », d’Elsa Devienne, une vivifiante histoire des plages de Los Angeles. La chercheuse raconte les plages de la mégapole californienne en croisant histoires environnementale, culturelle et sociale, dessinant un portrait original des Etats-Unis. -------------------- Les coups de cœur du « Monde des livres » pour l’été 2020. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » vous propose une liste de lectures. Aujourd’hui, le choix de l’équipe et des collaborateurs du « Monde des livres » parmi les ouvrages qu’ils ont aimés depuis janvier. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Notre-Dame de Paris, tome I », de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- « L’Homme rouge et l’Homme en noir », de Kim Leine : le prix de la conquête du Groenland. L’écrivain danois signe un ample roman polyphonique plein du choc des premiers colons danois sur l’île glaciale et des premiers Inuits à les avoir subis. -------------------- A Saint-Maurice-de-Rémens, le château oublié du Petit Prince. Sur les hauteurs de ce village de l’Ain se dresse la demeure où Antoine de Saint-Exupéry a passé son enfance. Longtemps laissée à l’abandon, elle a été acquise en février par la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a décidé d’y restaurer la mémoire de l’auteur du « Petit Prince ». -------------------- « The Old Guard » : Greg Rucka, le comics féministe. Sa BD à succès vient d’être adaptée en film sur Netflix. En phase avec les mouvements #metoo et « Black Lives Matter », le scénariste et romancier américain infuse ses idées progressistes dans ses personnages et ses histoires. -------------------- « L’Homme, cet animal rationnel dépendant », d’Alasdair MacIntyre : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Un essai important d’un maître anglo-saxon de la philosophie morale, à la fois accessible et subtil, est enfin disponible en français. -------------------- Les « écrivains de marine », « Notre-Dame des écrivains », Robert Walser : la chronique « poches » de Mathias Enard. Le journal de bord des lectures en poche de Mathias Enard. -------------------- Turquie: les écrits de prison, un genre littéraire à part entière. Le coup d’Etat avorté du 15 juillet 2016, en Turquie, a conduit de nombreux intellectuels, journalistes, écrivains, artistes, derrière les barreaux. Ça n’était pas la première fois, ce dont témoigne une vive tradition de littérature carcérale. -------------------- « Héréditaire », de Julien Larregue : le crime, c’est dans le sang ?. L’historien et sociologue analyse la persistance des explications biologiques des comportements criminels, et la naissance d’une « criminologie biosociale », dans un essai d’une grande finesse. -------------------- Le psychanalyste Jean-Claude Lavie est mort. Grand résistant, il découvre la psychanalyse en 1947 et fonde l’Association psychanalytique de France avec son ami Wladimir Granoff. Auteur qui plaça l’amour au cœur de son œuvre et de son existence, il est mort le 7 juillet à Paris à l’âge de 99 ans. -------------------- « Les Faits » : quand Philip Roth se mettait à nu. La nouvelle traduction des « Faits », l’un des deux livres autobiographiques de l’écrivain américain mort en 2018, est l’occasion de réapprécier l’intrication de sa vie et de son œuvre, et de reparcourir les thèmes centraux qui la traversent. -------------------- « Devancer la nuit », de Béatrix Beck : une amitié sans pareille. Histoire d’un livre. En 1980 paraissait « Devancer la nuit », où l’écrivaine fait fiction de l’étonnante complicité qui l’avait liée à Roger Nimier jusqu’à sa mort, en 1962. Il est réédité. -------------------- Turquie : les écrits de prison, un genre littéraire à part entière. Le coup d’Etat avorté du 15 juillet 2016, en Turquie, a conduit de nombreux intellectuels, journalistes, écrivains, artistes, derrière les barreaux. Ça n’était pas la première fois, ce dont témoigne une vive tradition de littérature carcérale. -------------------- « The Old Guard » : Greg Rucka, le comics féministe. Sa BD à succès vient d’être adaptée en film sur Netflix. En phase avec les mouvements #metoo et « Black Lives Matter », le scénariste et romancier américain infuse ses idées progressistes dans ses personnages et ses histoires. -------------------- Turquie : les écrits de prison, un genre littéraire à part entière. Le coup d’Etat avorté du 15 juillet 2016, en Turquie, a conduit de nombreux intellectuels, journalistes, écrivains, artistes, derrière les barreaux. Ça n’était pas la première fois, ce dont témoigne une vive tradition de littérature carcérale. -------------------- Joyce Carol Oates : « Je n’abandonne jamais une histoire, je la poursuis ». Une écrivaine à l’ouvrage (1/5). L’autrice américaine nous livre ses secrets de création littéraire. Et d’abord sa détermination inflexible à donner forme à la matière première de tous ses  livres – la douceur et la cruauté de la vie. -------------------- 1862 : « Les Misérables », événement littéraire planétaire. La réception d’une œuvre (1/5). Lorsqu’il paraît, en plein Second Empire, et alors que Victor Hugo vit en exil à Guernesey, le roman fait l’effet d’une bombe. -------------------- « L’Homme qui n’est jamais mort », d’Olivier Margot : le footballeur qui défia les nazis. L’écrivain rend hommage à Matthias Sindelar, mythique joueur viennois, dans « L’Homme qui n’est jamais mort ». Une fiction inspirée. -------------------- Pierre Jourde, Peter May, Jim Woodring… Les brèves critiques de « L’été des livres ». Romans, polar, histoire, enfance, BD… 2020, vingt-neuvième semaine. -------------------- Des destins singuliers, 1520 et un canapé-lit : nos choix de lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Manuele Fior, de l’autre côté du miroir vénitien. Une planche de BD de la rentrée (1/4). « Celestia », à paraître le 20 août, est un bel hommage à la Sérénissime, empreint d’étrange et de science-fiction. -------------------- Socrate et la peste d’Athènes. Philosophes dans les épidémies (1/5). Qu’a fait le sage grec, au milieu du chaos généré par l’épidémie dont a rendu compte Thucydide ? On peut l’imaginer serein, probe, égal à lui-même. -------------------- « Le Flambeur de la Caspienne », de Jean-Christophe Rufin : noires magouilles à Bakou. L’écrivain et ancien diplomate signe une nouvelle enquête d’Aurel Timescu, son inflammable vice-consul. Les huiles azerbaïdjanaises ont raison de s’inquiéter. -------------------- L’écrivain espagnol Juan Marsé est mort. Le romancier catalan, auteur de quinze romans en près de soixante ans et lauréat du prestigieux prix Cervantès en 2008, est mort à l’âge de 87 ans. -------------------- L’écrivain catalan Juan Marsé, prix Cervantes en 2008, est mort. Peintre incomparable des quartiers populaires de Barcelone et de leurs personnages pittoresques, il était l’un des grands auteurs classiques de l’Espagne contemporaine. Prix Cervantes en 2008, il est mort le 18 juillet, à l’âge de 87 ans. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Les Misérables », tome I, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Notre-Dame de Paris », tome I, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- 1898 : « Ainsi parlait Zarathoustra », mais nul ne l’entendit. La réception d’une œuvre (2/5). En France, le poème philosophique de Friedrich Nietzsche fait bien couler de l’encre mais ne suscite qu’incompréhension ou hostilité. -------------------- Prix littéraire « Le Monde » 2020 : la sélection. Le prix sera décerné, pour la huitième fois, le mercredi 9 septembre. Voici la sélection 2020, dix romans à paraître au début de la rentrée littéraire. -------------------- « La Première Enquête de Maigret » : aux origines des méthodes du commissaire. Volume inaugural de la collection du « Monde de Maigret », mais trentième de la saga de Simenon,  cette « Première enquête » donne des clés sur la genèse du personnage et sa manière toute personnelle de mener une enquête. -------------------- John Simenon : « Je vois Maigret comme une incarnation de mon père ». Parrain de la collection du « Monde de Maigret » dont il préface les différents volumes, le fils de Georges Simenon revient sur la force et l’originalité du personnage créé par son père. Un commissaire qui a permis à l’écrivain de parfaire son style et ses thématiques de prédilection. -------------------- « Le Monde de Maigret », une collection pour redécouvrir le personnage emblématique de Simenon. A partir du 23 juillet, « Le Monde » republie les enquêtes emblématiques du célèbre commissaire créé dans les années 1930 par Georges Simenon. -------------------- Le commissaire Maigret, en quête de l’âme humaine. A partir du 23 juillet, « Le Monde » republie les enquêtes emblématiques de Georges Simenon. Illustrée par Loustal et préfacée par John Simenon, le fils de l’écrivain, la collection « Le Monde de Maigret » permet de retrouver ce personnage unique dans l’univers du roman policier. -------------------- Dante : toute la poésie de « Paradis ». L’écrivaine et traductrice Danièle Robert retrouve la cadence novatrice du grand poète italien dans sa version de « La Divine Comédie », dont le final est paru récemment. -------------------- Epouse sous emprise, père précaire et saga transalpine… : nos choix de lecture. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- Pierre Michon : « Celui qui écrit ne doit pas être le même bonhomme que celui qui vous parle ». Un écrivain à l’ouvrage (2/5). L’auteur des « Vies minuscules » livre ses secrets de création littéraire. Dans son refuge de la Creuse, il officie, dès avant l’aube et dans la fumée d’un cigarillo, entre carnets de notes et ordinateur. -------------------- Philosophes dans les épidémies : Montaigne fuit Bordeaux dévastée par la peste pour survivre. Philosophes dans les épidémies (2/5). Lorsque la peste frappe sa cité, en 1585, l’auteur des « Essais » suit le précepte antique : « CLT », acronyme du latin « cito » (pars « vite »), « longe » (va « loin ») et « tarde » (reviens « tard »). -------------------- Gisèle Halimi : « Ma dignité d’avocate ne saurait museler ma liberté de femme ». « Le Lait de l’oranger » est l’un des livres les plus personnels et les plus émouvants de Gisèle Halimi, morte le 28 juillet, à l’âge de 93 ans. Elle revient dans cet ouvrage sur le procès de Bobigny, au début des années 1970, et sur son engagement pour la libéralisation de l’avortement. Extrait. -------------------- Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte. La célèbre avocate, qui a défendu des militants FLN pendant la guerre d’Algérie et s’est battue pour la libéralisation de l’avortement et la criminalisation du viol, est morte à l’âge de 93 ans. -------------------- Michael Connelly : « Je m’inspire d’histoires vraies et de personnes existantes ». « Un écrivain à l’ouvrage » (3/5). Le père de l’inspecteur Harry Bosch nous livre ses secrets de création littéraire. Pour cet ancien journaliste, qui élabore ses histoires en même temps qu’il les écrit, il s’agit avant tout d’observer et d’écouter. -------------------- Les dieux et les héros de la mythologie nordique ont conquis le monde. Thor, Odin et Loki, le grand arbre Yggdrasil, le marteau Mjöllnir, les géants, les elfes et les nains… autant de personnages et de mythes venus du Nord qui peuplent des écrits foisonnants que « Le Monde » a rassemblés pour la première fois dans une collection. Des contes qui ont inspiré et continuent d’influencer la culture occidentale. -------------------- Benjamin Brillaud : « La figure du viking est bourrée de clichés ». « Le Monde » édite une collection inédite consacrée aux personnages de la mythologie nordique, dont le youtuber passionné d’histoire explique la richesse et l’influence, dans l’heroic fantasy notamment. -------------------- La puissance universelle des légendes nordiques. Les dieux Thor, Odin et Loki, le grand arbre Yggdrasil, le marteau Mjöllnir, les héros Beowulf, Siegfried et Ragnar, les géants, les elfes et les nains… les mythes nordiques comptent au nombre des récits les plus passionnants jamais écrits, qui sont rassemblés pour la première fois dans la collection que « Le Monde » lance le 29 juillet. -------------------- Une collection du « Monde » pour découvrir la richesse de la mythologie nordique. A partir du 29 juillet, « Le Monde » publie une série d’ouvrages consacrés aux principales figures des sagas vikings, dans une collection inédite et illustrée. -------------------- Thor, quand les mythes dialoguent. Le premier volume de la série « Mythologie nordique » du « Monde » se penche sur Thor : plus proche de notre culture qu’on ne le croit, le dieu des Vikings complète l’immense arbre généalogique des mythes des origines. -------------------- 1922 : débat homérique autour d’« Ulysse », de James Joyce. « La réception d’une œuvre » (3/5). Le chef-d’œuvre de l’écrivain irlandais, censuré pour « indécence » dans le monde anglo-saxon, est publié à Paris dans une odeur de soufre. -------------------- Dans « Les Lumières de Tel-Aviv », le même soleil de plomb de chaque côté du mur. Dans ce thriller d’anticipation, Alexandra Schwartzbrod croise les destins de six personnages de part et d’autre d’une frontière séparant ultraorthodoxes et utopistes laïcs, juifs et arabes. -------------------- Dans les bras robotisés d’« Esther », le nouveau roman d’Olivier Bruneau. L’écrivain Olivier Bruneau tisse une convaincante fiction du couple moderne entre banalité, frustration et sexe accessoirisé. -------------------- Jacques Derrida, Kaori Ozaki, Margaret George… Les brèves critiques de « L’été des livres ». Romans, polar, histoire, enfance, BD… 2020, trente et unième semaine. -------------------- Un « lovebot », Tel-Aviv et le jeune Néron : des livres pour la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « La figure du viking est bourrée de clichés ». « Le Monde » édite une collection inédite consacrée aux personnages de la mythologie nordique, dont le youtubeur passionné d’histoire, Nota Bene, explique la richesse et l’influence, dans l’heroic fantasy notamment. -------------------- BD : Pierre-Henry Gomont sur les traces du voleur des méninges d’Einstein. Une planche de BD de la rentrée (2/4) « La Fuite du cerveau », à paraître le 18 septembre, raconte avec humour l’histoire rocambolesque mais vraie de Thomas Stoltz Harvey, qui a subtilisé le cerveau du génie. Avec un certain professeur Albert en invité d’honneur…. -------------------- Rescapé de la variole, Voltaire défend, parmi les premiers, l’inoculation. « Philosophes dans les épidémies » (3/5). A 29 ans, le poète et dramaturge, malade de la « petite vérole », échappe de peu à la mort. Il ressort de cette épreuve convaincu de l’intérêt de l’inoculation, ancêtre des vaccins et combat des Lumières. -------------------- « Ruisseau et limaille de fer », une nouvelle inédite de Maylis de Kerangal. « Féminines » (1/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger  une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Maylis de Kerangal a pris la plume. -------------------- « Réminiscence », une nouvelle inédite de Karine Tuil. « Féminines » (3/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger  une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Karine Tuil a pris la plume. -------------------- « Vendetta », la folle histoire d’une vengeance corse. Paru en juin, ce livre-enquête raconte la dérive meutrière de trois orphelins de la Brise de mer. -------------------- « Dans les jupes de son père », une nouvelle inédite de Nathalie Azoulai. « Féminines » (2/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Nathalie Azoulai a pris la plume. -------------------- « Vertiges du gros plan », une nouvelle inédite de Mara Goyet. « Féminines » (4/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger  une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Mara Goyet a pris la plume. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Notre-Dame de Paris », tome II, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- Susie Morgenstern : « Je suis une usine ». « Un écrivain à l’ouvrage » (4/5). L’autrice jeunesse, française d’adoption et de plume, livre ses secrets de création littéraire : chaque matin, elle amorce sa journée avec quelques vers, avant de noircir les pages de son journal. Ensuite, seulement, Susie Morgenstern peut écrire. -------------------- 1929 : Qui a peur de « Une chambre à soi » ?. « La réception d’une œuvre » (4/5). Quand paraît son essai majeur, Virginia Woolf est déjà une romancière établie, qui redoute néanmoins de ne pas être prise au sérieux. -------------------- « 87e Disctrict. Intégrale » : Deon Meyer plonge dans l’univers d’Ed McBain. Grand admirateur d’Ed McBain, l’écrivain sud-africain Deon Meyer décortique son style alors que paraît l’intégrale de « 87e District ». -------------------- Thriller, églises et poèmes enchanteurs : des livres pour la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur littéraires. -------------------- « Dans la piscine », une nouvelle inédite de Marie Darrieussecq. « Féminines » (6/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger  une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Marie Darrieussecq a pris la plume. -------------------- La mort du poète languedocien Frédéric Jacques Temple. L’auteur de « Divagabondages », également romancier, traducteur, essayiste et journaliste, est mort mercredi 5 août, à l’âge de 98 ans. -------------------- BD : Laureline Mattiussi et François Rivière croquent Cocteau, un singulier pluriel. « Une planche de BD de la rentrée » (3/4). Laureline Mattiussi au dessin (et coscénariste) et François Rivière au scénario signent une belle biographie graphique de l’artiste, à paraître le 16 septembre. -------------------- Hegel, dépassé par le choléra. « Philosophes dans les épidémies » (4/5). Alors qu’il prononçait encore un cours exemplaire à l’université de Berlin le 10 novembre 1931, Hegel s’effondre, quatre jours plus tard, victime du choléra. -------------------- « Au milieu de la fête », une nouvelle inédite de Carole Fives. « Féminines » (5/6). « Le Monde » a proposé à six écrivaines de rédiger  une nouvelle, fictive ou inspirée de faits réels, à partir du mot « féminité ». Carole Fives a pris la plume. -------------------- En 1929, qui a peur de « Une chambre à soi », de Virginia Woolf ?. « La réception d’une œuvre » (4/5). Quand paraît son essai majeur, Virginia Woolf est déjà une romancière établie, qui redoute néanmoins de ne pas être prise au sérieux. -------------------- « 87e District. Intégrale » : Deon Meyer plonge dans l’univers d’Ed McBain. Grand admirateur d’Ed McBain, l’écrivain sud-africain Deon Meyer décortique son style alors que paraît l’intégrale de « 87e District ». -------------------- Bernard Stiegler, philosophe de la technique au parcours atypique, est mort. Ce philosophe incontournable sur la question de la technique, au parcours atypique et engagé à gauche, est décédé, jeudi 6 août 2020, à l’âge de 68 ans. -------------------- Bande dessinée : à Landerneau, Enki Bilal de case en case. Le Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture consacre une rétrospective à l’artiste français, jusqu’au 4 janvier 2021. -------------------- Torturées et emprisonnées dans les années 1970, des Tunisiennes de gauche livrent leur histoire. Avec l’ouvrage collectif de témoignages « Bnat Essiassa », Zeyneb Farhat et l’association Zanoobya font revivre une tranche oubliée de l’histoire de la Tunisie. -------------------- Arlette Farge : « Laisser venir à soi, laisser parler l’archive ». Une écrivaine à l’ouvrage (5/5). L’historienne nous livre les secrets de création de ses enquêtes sur la France du XVIIIe siècle : un art consommé d’interroger l’archive, pour sortir les vies anonymes de l’oubli et du silence. -------------------- Didier Tronchet : « Les vertus pacifiques du vélo de curé ont été perverties par la volonté de conquête ». « Roue libre » (5/5). Le dessinateur de BD, connu pour ses séries d’humour noir, est aussi un passionné de vélo, auteur d’un « Petit Traité de vélosophie ». Il dénonce la nouvelle génération des fous du guidon qui sème la terreur dans les villes. -------------------- « La Nef des fous », best-seller inattendu aux Etats-Unis en 1962. « La réception d’une œuvre » (5/5). Katherine Anne Porter a signé un classique instantané avec ce roman exigeant qui s’est vendu 3 millions d’exemplaires en Amérique – beaucoup moins en France. -------------------- Une rentrée littéraire pleine d’espoir. Avec 511 nouveaux romans d’ici à la fin d’octobre, dont de nombreuses valeurs sûres, le monde de l’édition entend bien conjurer, cet automne, les crises sanitaire et économique. Panorama, tendances et auteur(trice)s attendu(e)s. -------------------- Maîtresse de Mussolini, super-héros, mangaka star : des BD pour la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. Cette semaine, honneur aux bandes dessinées. -------------------- La mangaka Akiko Higashimura libère les Japonaises. Une planche de BD de la rentrée (4/4). Les trentenaires de « Tokyo Tarareba Girls », en librairie le 3 septembre, ont mieux à faire que de penser au mariage. -------------------- Michel Foucault entre Epicure, Sénèque et VIH. « Philosophes dans les épidémies » (5/5). En 1984, le philosophe-historien achève à marche forcée deux tomes de son « Histoire de la sexualité ». Malade, il soupçonnait le sida, sans certitude, et se prépare à mourir. -------------------- Dans « Apeirogon », l’écrivain Colum McCann recolle les morceaux du Proche-Orient. Sous ce titre emprunté à la géométrie, le romancier irlando-américain agence, en 1 001 fragments, la tragédie du conflit israélo-palestinien. Un livre monumental. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Les Misérables », tome II, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- Fatima Daas : « La relation avec Dieu est beaucoup plus forte que celle que je peux avoir avec une fille ». Née dans la banlieue de Paris au sein d’une famille musulmane, la jeune autrice signe « La Petite Dernière », son premier livre, roman d’apprentissage lesbien autant que corps-à-corps avec Dieu. -------------------- « Sublime royaume », de Yaa Gyasi : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste apprécie la beauté ardente et résistante du roman de l’écrivaine afro-américaine. -------------------- John Crowley, Célia Levi, Jean-Claude Lavie, Stephenie Meyer… Les brèves critiques de la rentrée littéraire du « Monde des livres ». Romans, bande dessinée, psychanalyse, jeunesse, histoire, fantasy… 2020, 34e semaine. -------------------- « Une bête aux aguets » : Florence Seyvos, à la folie. L’écrivaine a mis au centre de son œuvre l’enfance, ses ombres et ses lumières. Ainsi dans son nouveau roman, avec Anna, pour qui le réel s’est fracturé. -------------------- Rentrée des essais : au-delà du Covid-19. La pandémie en cours fera bien sûr l’objet de nombreuses parutions cet automne. Mais la curiosité dans tous les domaines, histoire, écologie, sociologie, philosophie, sciences… pourra aussi être amplement satisfaite. Tour d’horizon. -------------------- Une rentrée littéraire imprévisible et « hors-sol ». Les éditeurs oscillent entre prudence et sérénité alors que s’ouvre le moment fort de l’année littéraire. Quel sera l’impact de la crise sanitaire et économique ?. -------------------- Reinhardt, Daas, McCann… Cinq romans de la rentrée littéraire. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. -------------------- « De la grippe. Encore de la grippe. Toujours de la grippe » : le docteur Péguy au chevet du monde malade. Réunis en un volume, trois essais de 1900 révèlent en Charles Péguy un grand moraliste. -------------------- « La Montagne », de Jules Michelet : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Le mont Blanc qu’a contemplé Michelet semble à peu près identique à celui que nous voyons – du moins de loin. Pourtant, presque rien de ce que dit ce grand auteur ne peut être dit aujourd’hui. -------------------- « Le Désir de voir », de Laurent Jenny : transformer le regard par l’œuvre d’art. Dans son nouveau livre, l’essayiste et romancier retrace certaines étapes de son « désir de plonger dans le visible », à la suite d’Henri Michaux. -------------------- « Elle a menti pour les ailes », de Francesca Serra : disparition d’une jeune fille connectée. Le puissant premier roman de Francesca Serra se déroule autour d’une sale affaire de harcèlement sur les réseaux sociaux. -------------------- Robin MacArthur, Lauren Groff : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Comédies françaises », d’Eric Reinhardt : sur les traces du fiasco de l’Internet français. Histoire d’un livre. C’est en apprenant qu’Internet a failli être une invention hexagonale qu’Eric Reinhardt s’est lancé dans l’écriture de son réjouissant nouveau roman. -------------------- « L’Autre Moitié de soi », de Brit Bennett : la couleur des peaux et des cœurs. En Louisiane, les destins de jumelles si peu noires qu’elles peuvent passer pour blanches. Ou presque. Un grand roman de l’identité afro-américaine. -------------------- « Sur l’alcool » : Charles Bukowski, cul sec !. On reprend volontiers une lampée de bonne prose signée de l’auteur de « Women ». Une nouvelle anthologie y invite. -------------------- « La Chienne », de Pilar Quintana: face à la main qui, tour à tour, frappe ou caresse. L’écrivaine colombienne Pilar Quintana livre un roman saisissant sur les angoisses et la révolte d’une femme acculée. -------------------- Karl Ove Knausgaard, vainqueur sur lui-même. Mots de passe. L’écrivain norvégien signe « Fin de combat », dernier tome de son colossal roman autobiographique, « Mon combat ». L’auteur y revisite son projet et ses conséquences. Mise en perspective en quatre temps. -------------------- Sarah Chiche, une vie dans l’ombre de « Saturne ». Autour des pertes sur lesquelles elle s’est construite, l’écrivaine livre un récit empreint d’une mélancolie envoûtante. -------------------- Le roman policier « Dix petits nègres » d’Agatha Christie renommé « Ils étaient dix ». L’arrière-petit-fils de l’autrice anglaise a décidé de supprimer le terme « nègres » des nouvelles traductions, comme c’était déjà le cas dans les éditions anglophones depuis des années. -------------------- Rencontre entre Emmanuel Carrère et Daniel Mendelsohn : « On est toujours présent dans ce qu’on écrit ». Le Français signe « Yoga », l’Américain « Trois anneaux ». Deux livres autour d’une crise existentielle, et deux auteurs si riches de points communs qu’une conversation de part et d’autre de l’Atlantique s’imposait. -------------------- Pat Barker met fin au « Silence des vaincues ». L’écrivaine britannique revisite « L’Iliade » à travers les femmes qui ont subi la guerre de Troie sans qu’Homère leur donne la parole. Où les guerriers n’ont rien d’héroïque. -------------------- « Du côté des Indiens » : les lourds secrets d’Isabelle Carré. Sur le thème des femmes abusées dans le milieu du cinéma, l’actrice et autrice signe un roman sensible autour de la vulnérabilité, des apparences et des couches de chagrin. -------------------- « Thésée, sa vie nouvelle », de Camille de Toledo : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu le nouveau roman de Camille de Toledo, un beau texte qui a les accents d’un mythe et la tristesse d’un chant funèbre. -------------------- Anna Akhmatova, Cy, Paolo Rumiz, Frédéric Jacques Temple, Benedict Wells… Les brèves critiques de la rentrée littéraire du « Monde des livres ». Romans, poésie, philosophie, bande dessinée, chroniques, histoire, science-fiction, biographies… 2020, trente-cinquième semaine. -------------------- « Le Pont de Bezons » : Jean Rolin se met en Seine. Dans son nouveau livre, l’écrivain suit les rives du fleuve francilien, ses paysages et ses histoires, jusqu’à s’y retrouver. Une formidable autobiographie itinérante. -------------------- « Ne nous libérez pas, on s’en charge » : comment les femmes ont bousculé l’histoire. Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel mettent leur savoir au service d’une cause : comprendre comment sont nés les féminismes en France, discerner comment ils évoluent. -------------------- Chiche, Liberati, Rolin… Cinq romans pour la fin des vacances d’été. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. -------------------- Ecouter lire Keylia, Manaé, Lou, Anthyme… Et croire en l’avenir. Douze lycéens et collégiens participent à la première finale du concours de lecture à haute voix dans « La Grande Librairie ». -------------------- François Busnel : « Je ne sais pas expliquer les miracles ». L’animateur de « La Grande Librairie » depuis 2008 présente, mercredi 26 août, la première finale d’un grand concours de lecture à voix haute pour collégiens et lycéens qu’il a organisé. -------------------- « Les Lionnes », de Lucy Ellmann : prêtes à tout pour assurer la survie de leurs enfants. Une femelle couguar et ses petits, une femme et ses enfants : la maternité dans l’Amérique d’aujourd’hui est au cœur du brillant roman, le septième roman, mais le deuxième traduit, de cette écrivaine. -------------------- « Kaspar l’obscur », d’Hervé Mazurel : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Un remarquable essai, pas tant sur Kaspar Hauser, l’enfant sauvage, que sur la façon dont nos comportements et nos sensibilités sont façonnés par l’environnement social. -------------------- « Patagonie route 203 » : le road-trip fou d’Eduardo Fernando Varela. Peuplé de créatures étranges, l’extrême sud de l’Amérique du Sud est le théâtre d’un voyage étourdissant de l’écrivain argentin. -------------------- « Le Sanctuaire », de Laurine Roux : l’envol d’une adolescente. Avec son deuxième roman, Laurine Roux joue du genre postapocalyptique pour livrer une belle fable sur la domination masculine et sa fin. -------------------- Mieko Kawakami, Maggie O’Farrell : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Simon Liberati libère ses « Démons ». Histoire d’un livre. Avec son nouveau roman, l’écrivain se lance dans une vaste fresque sur l’« âge d’or » de la fin des années 1960, qu’il arpente dans le sillage de Truman Capote. -------------------- « Les Dynamiteurs », de Benjamin Whitmer : amours explosifs à Denver. A la fin du XIXe siècle, la violence souffle sur la capitale du Colorado. Une nouvelle prouesse de l’orfèvre du western noir. -------------------- « Mon vieux Guérif » : Léo Malet-François Guérif, en témoignage d’amitié. Le créateur de Nestor Burma a posté de bien crépitantes missives avec le (futur) fondateur de la collection « Rivages/Noir », dans les années 1970-1980. Les voici publiées dans un superbe volume. -------------------- « Le Grand Vertige » : le monde autrement de Pierre Ducrozet. Dans son nouveau roman, l’auteur de « L’Invention des corps » imagine un passé proche où l’humanité aurait réagi au défi climatique. Une réflexion saisissante sur l’échec et la déception. -------------------- Jon Kalman Stefansson, l’Islandais cosmique. L’écrivain est ancré à son île natale et ses sagas médiévales, mais son lyrisme puissant dit aussi l’universel dans chaque vie humaine. « Lumière d’été, puis vient la nuit », qui paraît en français, témoigne de nouveau de l’importance de son auteur. -------------------- « Sandor Ferenczi », de Benoît Peeters : le génial compagnon de route de Freud. L’écrivain livre une belle biographie du psychanalyste hongrois (1873-1933), à la fois disciple du fondateur et réformateur de la technique de l’analyse. -------------------- « M. L’enfant du siècle », d’Antonio Scurati : Mussolini, la tyrannie du vide. Couronné par le prix Strega, le formidable et imposant « M. L’enfant du siècle » ouvre une trilogie romanesque sur le « Duce », en se concentrant sur son ascension. -------------------- Antonio Scurati, auteur de « M. L’enfant du siècle » : « Le fascisme, c’est la violence à l’ère des masses ». L’écrivain Antonio Scurati fait œuvre d’historien et revendique un statut d’intellectuel engagé. Il a écrit « M. L’enfant du siècle » alors que le phénomène populiste s’affirmait en Italie. -------------------- Une collection « Le Monde ». « La Légende des siècles », tome I, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- « L’Enfant céleste », de Maud Simonnot : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletonniste a lu « L’Enfant céleste », de Maud Simonnot, sélectionné pour le prix littéraire du « Monde » 2020. -------------------- « Aria », de Nazanine Hozar : douleur, amour et fureur à Téhéran. A travers le destin d’une femme, Nazanine Hozar célèbre la beauté de la culture persane et raconte trois décennies de l’histoire iranienne. -------------------- « Le Monde selon Joseph Conrad », de Mata Jasanoff : les sentiers de la mondialisation. L’historienne Maya Jasanoff se coule dans les pas du romancier, et lit dans son œuvre l’intuition d’un monde globalisé. -------------------- Mussolini, un jeune Noir et un enfant céleste, nos choix de lecture. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. -------------------- Colson Whitehead : « Si une histoire revient vous hanter, elle mérite qu’on s’y intéresse ». L’écrivain américain s’est inspiré d’un fait divers pour écrire « Nickel Boys », somptueux roman qui nous plonge dans le Sud ségrégationniste des années 1960. Il a valu à son auteur le second Pulitzer de sa carrière. -------------------- Colson Whitehead, écrivain de la terreur et de l’apocalypse. En 2017, « Underground Railroad », qui décrit la fuite d’un esclave noir de Géorgie à travers les Etats du Sud, lui vaut un premier prix Pulitzer. Trois ans plus tard, la prestigieuse distinction lui revient à nouveau pour « Nickel Boys ». -------------------- « Nickel Boys », de Colson Whitehead : l’apprentissage d’une violence en héritage. Victime d’une erreur judiciaire, un jeune Noir est envoyé à la Nickel Academy, un « endroit maudit », école de la torture et de l’humiliation. Le livre a valu à Colson Whitehead un second prix Pulitzer. -------------------- « Chavirer » : les mauvaises victimes de Lola Lafon. Autour du consentement, des remords et du pardon, l’écrivaine Lola Lafon livre « Chavirer ». -------------------- « Mangeterre », de Dolores Reyes : le flux de la terre argentine. Sur un mode onirique, le premier roman de Dolores Reyes évoque le fléau des féminicides, un phénomène omniprésent en Argentine. -------------------- Gabriella Zalapi, Bernhard Schlink, Chloé Delaume : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Michel Auvray, Silvia Ferreri, Valdas Papievis, Guillaume Poix, Ai Weiwei… Les brèves critiques de la rentrée littéraire du « Monde des livres ». Les journalistes du « Monde des livres » commentent leur sélection de romans, BD, monographie, enquête… de la première semaine du mois de septembre. -------------------- François Taillandier : « La rentrée littéraire, ça embête tout le monde, mais on s’y soumet ». L’écrivain, auteur de plus de trente-cinq livres depuis le milieu des années 1980, questionne, dans une tribune au « Monde », la pertinence de cette « course d’obstacles » saisonnière. -------------------- Lise Charles, les inquiétudes enfantines. Pour son troisième roman, l’écrivaine puise dans la matière de sa propre histoire pour interroger les ressorts de la création ainsi que les pouvoirs de la littérature. -------------------- « La Proie » : Deon Meyer au cœur de la corruption. Dans « La Proie », l’auteur sud-africain Deon Meyer assume comme jamais la dimension politique de son œuvre. -------------------- « Le Nouveau Nom de l’amour », de Belinda Cannone : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. De longue date, L’écrivaine s’est intéressée à l’entrelacs des corps et de la chair du monde. Aimer ? Qu’est-ce qui a changé ?. -------------------- Les généalogies de Marie-Hélène Lafon. « Histoire du fils » s’inscrit de nouveau dans son Cantal natal, centre névralgique d’une carte que l’écrivaine Marie-Hélène Lafon déploie au fil de ses écrits. L’occasion de passer en revue les points cardinaux de son œuvre. -------------------- « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » : confidences de guerre. Histoire d’un livre. Pour étudier le silence familial qui entoure la guerre d’Algérie, l’historienne Raphaëlle Branche a sollicité d’anciens combattants ainsi que leurs proches. -------------------- Laure Adler : « J’ai la chance de vouloir vieillir ». Je ne serais pas arrivée là si… « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, la journaliste et biographe revient sur son enfance en Afrique, sa passion du travail et de la culture, l’amitié et le privilège de l’âge. -------------------- « Sous le ciel des hommes », de Diane Meur : toutes les éventualités du grand-duché. Dans « Sous le ciel des hommes », Diane Meur enchevêtre les récits d’une vingtaine de personnages. Avec érudition et fantaisie. -------------------- « La Valeur du hasard » : la dernière leçon d’Agnes Heller. La philosophe hongroise, morte en 2019, raconte sa traversée du siècle dans une autobiographie caustique. -------------------- Avec « La Proie », Deon Meyer au cœur de la corruption dans un thriller d’espionnage de haute volée. L’auteur sud-africain Deon Meyer ne cesse de se réinventer mais assume, comme jamais, la dimension politique de son œuvre dans son dernier roman. -------------------- La mort de Carl-Henning Wijkmark, romancier suédois. Homme d’une vaste culture, polyglotte, il avait placé l’Histoire au cœur de son œuvre, créant une tension permanente entre passé et présent. Auteur à la grande diversité de styles et d’approches, il est mort le 4 septembre, à l’âge de 85 ans. -------------------- Francesca Serra, Prix littéraire « Le Monde » 2020 : « Aller voir les monstres d’angoisse qu’il y a dans les profondeurs de la superficialité ». « Elle a menti pour les ailes », de Francesca Serra, remporte le Prix littéraire « Le Monde » 2020. Un formidable premier roman sur l’adolescence, dans le miroir déformant des réseaux sociaux. -------------------- « Et si on arrêtait de faire semblant », de Jonathan Franzen : simplement ennuyeux. L’écrivain américain s’embourbe dans une robinsonade censée exhorter le lecteur à la défense des espèces animales et de la nature. Mais il ne se passe rien. Autant aller voir dehors... -------------------- Bande dessinée : un peu plus de lectrices. Selon une étude Ipsos commandée par le Centre national du livre, autant de filles que de garçons lisent des albums entre 10 et 12 ans. -------------------- « Histoires de la nuit » : trembler avec Laurent Mauvignier. Huis clos dans un hameau isolé : l’heure de solder les comptes a sonné. L’écrivain signe un admirable roman, thriller sans action (ou si peu) au suspense purement littéraire. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Quatrevingt-treize », de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- Rimbaud et Verlaine, « symboles de la diversité », bientôt au Panthéon ?. La ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a apporté son soutien à une pétition en faveur de l’entrée des poètes au mausolée des gloires françaises. -------------------- « Les Roses fauves », de Carole Martinez : ce que cache de doux le buisson de ronces. Un labyrinthe de hasards et de rencontres se déploie dans le beau nouveau roman de l’auteure du « Cœur cousu », qu’il prolonge. -------------------- « Quichotte » : Salman Rushdie dans les sandales de Cervantès. Réécrire « Don Quichotte » ? Risqué. Mais l’écrivain y réussit, avec humour et talent. -------------------- « Le Temps gagné », de Raphaël Enthoven : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens s’est risquée dans le roman-bourbier du philosophe médiatique. -------------------- Pierre Dardot et Christian Laval, Sarah Manigne, Bruno Remaury, Evgueni Vodolazkine… Les brèves critiques de la rentrée littéraire du « Monde des livres ». Romans, essais… 2020, trente-septième semaine. -------------------- Le monde rural, fertile terre littéraire : « Des kilomètres à la ronde » et « Le Monde du vivant ». Le roman des villages et des campagnes est sorti de l’ornière identitaire comme du sillon régionaliste. L’abondante moisson de cette rentrée, dont les premiers romans de Vinca Van Eecke et Florent Marchet, témoigne qu’il peut atteindre à l’universel. -------------------- « Buveurs de vent » : Franck Bouysse, paysagiste. L’auteur de « Glaise » et de « Né d’aucune femme » renouvelle sa manière dans son nouveau roman, tout en restant ancré au Massif central. -------------------- « Nature humaine » : Serge Joncour au point de rupture entre humains et environnement. La ferme des Fabrier, de la canicule de l’été 1976 à la tempête de décembre 1999. Ample et délicat nouveau roman rural de l’auteur de « Chien-Loup ». -------------------- « Un jour ce sera vide », d’Hugo Lindenberg : l’enfance médusée. Le jeune héros d’« Un jour ce sera vide », premier roman d’Hugo Lindenberg, se débat dans un monde peuplé de fantômes trop bruyants et d’adultes absents. -------------------- « La Vie comme un livre » : Olivier Bétourné, ses essais, ses combats. L’éditeur publie ses Mémoires, qui retracent quarante ans de vie intellectuelle. Un témoignage vivace et précieux. -------------------- Maison Blanche, migrants et huis clos : notre sélection littéraire. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. -------------------- « Trois anneaux », de Daniel Mendelsohn : destins mêlés. L’auteur américain tresse un ouvrage savant et accessible, théorique et intime, autour de trois écrivains, Erich Auerbach, François Fénelon et W. G. Sebald. -------------------- « L’Invention du colonialisme vert », de Guillaume Blanc : l’Afrique ravagée par le péril environnementaliste. L’historien met au jour l’éviction des Africains et le néocolonialisme à l’œuvre dans les luttes pour la préservation de la nature. -------------------- « Dictionnaire amoureux de Montaigne », d’André Comte-Sponville : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Exercice d’admiration, d’initiation et de partage, ce « Dictionnaire amoureux » est aussi exercice d’explication, au sens d’altercation, de confrontation. -------------------- « Histoire de la fatigue », de Georges Vigarello : du pélerin harassé au cadre en burn-out. A travers son nouvel essai, l’historien éveille dix siècles d’archives rares ou familières et secoue même, ce faisant, sa discipline. Enthousiasmant. -------------------- « Louis XIV », de Philip Mansel : vie d’une figure hypnotique. Biographie. Un portrait psychologique, intellectuel et physique du Roi Soleil par le président du conseil scientifique du Centre de recherche du château de Versailles. -------------------- Lydie Salvayre, Kamel Daoud : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Je suis la bête », d’Andrea Donaera : le psychopathe, sa fille, l’innocente et le geôlier. Faux roman sur la Sacra Corona Unita (la mafia des Pouilles), mais vraie tragédie sous tension : un premier roman rageur. -------------------- « Jeanne d’Arc », de Valérie Toureille : Jeanne, du nouveau. Biographie. L’historienne reconstitue tout le microcosme guerrier, la situation confuse du royaume, mais aussi la vie dans le duché de Bar, ainsi que l’élite rurale à laquelle Jeanne appartient. -------------------- « American Dirt », le roman polémique de Jeanine Cummins. Histoire d’un livre. Une Mexicaine et son fils fuient la mort qui leur est promise par les cartels. Ecrit par une Américaine, ce roman n’est pas passé inaperçu en plein débat sur l’appropriation culturelle. -------------------- Jerome Charyn et son double furieux. Le romancier et scénariste américain donne un douzième roman, quarante-cinq ans après le premier, à Isaac Sidel, flic du Bronx devenu président des Etats-Unis, et mythique porte-voix de l’écrivain. Retour sur une série et un personnage hors normes. -------------------- Eric Reinhardt : « Je me suis servi de mon école de commerce comme d’un cheval de Troie ». « J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Cette semaine, Eric Reinhardt, écrivain, éditeur de livres d’art, auteur du roman « Comédies françaises ». -------------------- « Churchill », d’Andrew Roberts : une destinée. Biographie. L’historien britannique a construit son récit à partir d’une conviction profonde du « Vieux Lion » : dès sa jeunesse, Winston Churchill est persuadé qu’il a devant lui un destin extraordinaire. -------------------- Un carnet de timbres pour raconter la crise sanitaire. La Poste a demandé à l’illustrateur américain Miles Hyman de mettre à l’honneur douze professions situées en première ligne du Covid-19 à travers une émission de timbres. -------------------- « Toussaint Louverture », de Sudhir Hazareesingh : un homme pétri de contradictions. Biographie. L’historien, professeur à Oxford, retrouver la formation du militaire, le raffinement de l’homme, son goût du luxe, sa qualité d’homme d’Etat. -------------------- La mort de l’écrivain italien Nico Naldini. C’est dans la région du Frioul où il est né que ce poète, mort le 9 septembre à l’âge de 91 ans, a trouvé la matière inspirante de ses nombreux recueils de proses et de poèmes. Il est l’auteur d’une biographie de son cousin, le réalisateur Pier Paolo Pasolini, dont il fut le collaborateur fidèle. -------------------- François Debré, journaliste et écrivain, est mort. Prix Albert Londres en 1977 pour « Cambodge, la révolution de la forêt », un essai sur les Khmers rouges, collaborateur de plusieurs journaux et chaînes de télévision, le frère aîné de Jean-Louis et Bernard Debré est décédé le 14 septembre, à l’âge de 78 ans. -------------------- L’éditeur Franco Maria Ricci est mort. Editeur d’exception, amoureux de la typographie, il avait publié en 1976, après sa rencontre avec l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, la légendaire « Bibliothèque de Babel » et réédité l’« Encyclopédie » de Diderot et d’Alembert. Créateur de la revue d’art « FMR », il est mort le 10 septembre, à l’âge de 82 ans. -------------------- Barbara Cassin nous arrête et nous emporte. La philosophe signe une autobiographie, « Le Bonheur, sa dent douce à la mort ». Un récit bouleversant et intrépide, qui célèbre la puissance amoureuse et politique de la langue. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Les Misérables », tome III, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- Eric Reinhardt : « Je me suis servi de mon école de commerce pour intégrer le milieu de l’édition ». « J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Cette semaine, Eric Reinhardt, écrivain, éditeur de livres d’art, auteur du roman « Comédies françaises ». -------------------- Important rassemblement de bibliophiles masqués. Le Salon international du livre rare, le plus important au monde, se tient à Paris, au Grand Palais, du 18 au 20 septembre. -------------------- Roger-Pol Droit, parrain de la collection « Le Monde de la philosophie ». Chroniqueur pour « Le Monde des livres », l’intellectuel aux multiples casquettes – chercheur, écrivain, journaliste – et aux ouvrages éclectiques, sait transmettre son amour de la philosophie avec un bonheur communicatif. Il est le parrain de la collection « Le Monde de la philosophie ». -------------------- « Betty », de Tiffany McDaniel : issue d’une lignée de puissantes Amérindiennes. L’écrivaine américaine s’inspire de la vie de sa mère, une métisse cherokee, pour livrer un roman enchanteur et tragique. -------------------- Lire les philosophes pour comprendre ce que nous vivons. La collection « Le Monde de la philosophie » rassemble, de Platon à Nietzsche, des œuvres majeures et accessibles, en texte intégral. Roger-Pol Droit, qui les a choisies et préfacées, explique combien, en temps de crise, la lecture de ces auteurs nous est plus que jamais nécessaire. -------------------- « Héritage », de Miguel Bonnefoy : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Le roman d’un conteur qui raffine un extraordinaire sens du détail allié à un art non moins subtil de l’ellipse. -------------------- Baru, Charyn et Boucq, Alice Ferney… Les brèves critiques de la rentrée littéraire du « Monde des livres ». Bandes dessinées, romans, poésie, histoire, auteurs du « Monde »… 2020, trente-huitième semaine. -------------------- « Yougoslave », de Thierry Beinstingel : une saga de gens simples. Dans son nouveau livre, Thierry Beinstingel traverse deux siècles et l’Europe, cherchant à se raconter dans le cœur résonnant d’une longue généalogie. -------------------- Platon, l’œuvre fondatrice de la pensée occidentale. Le disciple de Socrate a défini les règles du jeu philosophique, dans des dialogues à la qualité littéraire unique. Trois de ses textes, dont « Le Banquet », font l’objet du premier volume de la collection « Le Monde de la philosophie ». -------------------- « Perlefter, histoire d’un bourgeois », de Joseph Roth : l’inédit d’un très grand écrivain. La parution d’inédits de l’écrivain autrichien (1894-1939), un roman inachevé et des nouvelles, est un régal. Car y éclatent, comme neuves, la prose ciselée, la tendresse et la férocité de l’auteur de « La Marche de Radetzky ». -------------------- « On a longtemps voulu voir en Joseph Roth le chantre d’une Mitteleuropa idéalisée ». Le traducteur et grand connaisseur de l’écrivain autrichien, Stéphane Pesnel, replace les inédits de « Perlefter » dans son œuvre. -------------------- Eternelle et actuelle, le paradoxe de la philosophie. En quoi Platon, Sénèque ou Kant peuvent-ils nous être utiles encore aujourd’hui ? Si les textes des anciens ne livrent pas de vérités éternelles, ils nous offrent des outils de réflexion pour nous aider à comprendre notre monde, explique Roger-Pol Droit, parrain de la collection « Le Monde de la philosophie ». -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie », des textes de grands philosophes pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Platon, Nietzsche, Spinoza, Rousseau… La collection rassemble les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit. -------------------- Barbara Cassin, une mère, des samouraïs et la djihadosphère : nos conseils de lecture. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses coups de cœur. -------------------- « Paraître et prétendre », d’Olivier Ansart : la grande mascarade des samouraïs. Dans un essai vif et subtil, le spécialiste du Japon Olivier Ansart déconstruit le mythe japonais classique de la « voie du guerrier », qui fut central pour le militarisme nippon du XXe siècle. -------------------- « Cette brume insensée » : Enrique Vila-Matas, antibrouillard. Nouveau roman et nouvelle profession de foi en la littérature de l’écrivain espagnol. -------------------- Rentrée littéraire : la sélection du « Monde Afrique ». Des fictions de Sindiwe Magona, Gauz ou Saber Mansouri, un roman graphique sur Frantz Fanon, une pièce de théâtre d’Eva Doumbia… Le point sur les parutions de septembre. -------------------- Rimbaud et Verlaine au Panthéon, action poétique ou contresens historique ?. Une pétition lancée par une poignée d’intellectuels, qui demande à faire entrer ensemble les deux poètes du XIXe siècle dans le monument parisien, fait polémique. Arguments et contre-arguments pour un débat de soirée. -------------------- « Le Deuil de la littérature », de Baptiste Dericquebourg: la chronique « « essai » de Roger-Pol Droit. Le court et virulent essai d’un jeune esprit passionné. -------------------- Elsa Morante, Anna Maria Ortese : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « La Grâce et les Ténèbres » : Ann Scott de retour de la djihadosphère. Histoire d’un livre. Pour son nouveau livre, la romancière a enquêté sur l’islam radical des réseaux sociaux et sur ceux qui le surveillent – au risque de la folie. -------------------- « Le Deuil de la littérature », de Baptiste Dericquebourg : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Le court et virulent essai d’un jeune esprit passionné. -------------------- Eshkol Nevo : « Une puissante envie de franchise ». L’écrivain israélien signe « La Dernière Interview » mais répond volontiers, avec honnêteté même, au « Monde des livres ». -------------------- « Bénie soit Sixtine », de Maylis Adhémar : fuir l’ombre de la croix. Une jeune femme rompt avec la secte catholique intégriste où elle a été élevée et mariée. Etonnant premier roman de Maylis Adhémar. -------------------- Pierre Rosanvallon : « Cornelius Castoriadis, ce titan, cet ogre intellectuel ». Les deux derniers tomes des « Ecrits politiques » du philosophe mort en 1997 paraissent. Pierre Rosanvallon, qui l’a bien lu et connu, revient sur son héritage. -------------------- Mort du juriste et philosophe Bernard Edelman. Avocat, spécialiste international du droit d’auteur et des questions soulevées par la propriété intellectuelle, il est aussi l’auteur d’une œuvre importante installée à la frontière du droit et de la philosophie. Il est mort le 3 septembre, à l’âge de 82 ans. -------------------- Prix littéraire « Le Monde » 2020 : dialoguez en direct avec la lauréate Francesca Serra. Jeudi 24 septembre à 16 heures, posez vos questions à Francesca Serra, autrice d’« Elle a menti pour les ailes », aux éditions Anne Carrière. -------------------- « Impossible » : Erri De Luca passe aux aveux. Un accident en montagne, peut-être un meurtre. Un juge interroge le suspect, deux conceptions de la justice se font jour. L’écrivain italien signe un roman désillusionné mais jamais amer. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Les Contemplations », tome I, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- « Le Clivage droite gauche », de Janine Mossuz-Lavau : des valeurs tenaces. Dans un essai limpide, la politiste retrace l’histoire et montre la persistance, chez les Français, de l’axe droite-gauche. -------------------- « Permafrost », d’Eva Baltasar : la femme dégelée. Monologue d’une lesbienne quadragénaire et mal dans sa peau. Un vif premier roman de la Catalane Eva Baltasar. -------------------- « Vladivostok Circus », d’Elisa Shua Dusapin : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. L’autrice entre dans l’univers circassien par les sensations tactiles, auditives et visuelles, notées en courtes phrases nominales, comme des touches d’émotion. -------------------- « La Femme-écrevisse », d’Oriane Jeancourt Galignani : la malédiction de Rembrandt. La gravure d’une étrange chimère fascine et brise entre ses pinces ceux qui la croisent. Un roman qui donne de l’élégance au chaos. -------------------- Claude Hagège, Sylvia Hansel, Benoît Heimermann… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récits, beau livre, histoire, essai, jeunesse… 2020, trente-neuvième semaine. -------------------- « Le Livre des 9 000… », pour ne jamais oublier les déportés de Dora. « Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora », un important travail de mémoire, a vu le jour sous l’impulsion du centre d’histoire La Coupole, à Helfaut (Pas-de-Calais). « Le Monde des livres » s’y est rendu. -------------------- Le Mississippi, une femme-écrevisse, une île et un accusé… : nos coups de cœur littéraires. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Les réseaux très sociaux de Nicolas Mathieu. Prix Goncourt en 2018 pour « Leurs enfants après eux », l’écrivain sort « La grande école », son premier album jeunesse. La sienne, fut marquée par une prise de conscience aiguë des différences sociales, qu’il met en scène dans ses livres comme sur Facebook et Instagram où il multiplie les prises de position. -------------------- « Demain la brume », de Timothée Demeillers : grandir et mourir pour Vukovar. Un roman d’apprentissage intranquille entre France et Croatie, au moment où la Yougoslavie se disloque, en 1990-1991. -------------------- « Consolation philosophique », de Vincent Delecroix : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Pour l’essayiste, la philosophie non seulement ne consolerait de rien, mais elle ferait voir toute consolation comme illusoire. -------------------- Bande dessinée : Emmanuel Guibert fait son entrée à l’Académie des beaux-arts. Le dessinateur, Grand Prix d’Angoulême 2020, a choisi de mettre à l’honneur deux amis chers, aujourd’hui disparus, parties prenantes de son œuvre, l’ancien GI Alan Ingram Cope et le photographe Didier Lefèvre. -------------------- « Ce n’est pas assagir Rimbaud et Verlaine, ni les récupérer à des fins partisanes, que de les faire entrer au Panthéon ». Initiateurs d’une pétition en faveur de la panthéonisation des deux poètes, l’éditeur Jean-Luc Barré et l’universitaire Frédéric Martel, soutenus par trois écrivains et par le dramaturge Olivier Py, répondent à leurs détracteurs. -------------------- « Le Dernier Dragon sur Terre » : Eoin Colfer ne jure plus que par lui. L’écrivain irlandais, déjà père du célèbre Artemis Fowl, vient d’enfanter Vern, un dragon du bayou à qui on ne la fait pas. Fumant. -------------------- Mike McCormack, Elisa Shua Dusapin, Claudie Hunzinger : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « L’Ile de Jacob », de Dorothée Janin : revenir à Christmas Island. Histoire d’un livre. Sous ce nom festif se cache un sinistre camp de rétention au large de l’Australie. Une île qui a longtemps fasciné l’écrivaine, mais lui a aussi longtemps résisté. -------------------- Une illustration du « Lotus bleu » provoque une âpre querelle parmi les experts de Tintin. La famille de Hergé conteste la mise en vente, par la maison Artcurial, d’une illustration du « Lotus Bleu ». Le parcours du dessin jusqu’à aujourd’hui fait débat. -------------------- Bandes dessinées : nos coups de cœur de la rentrée. Chaque mois, « La Matinale » vous propose une sélection des albums incontournables du moment, chroniqués par la rédaction. -------------------- « Les Petrov, la grippe, etc. », d’Alexeï Salnikov : une famille russe aliénée. Un roman russe philosophique et pince-sans-rire, où l’auteur décrit un univers d’aliénation absolue dont les causes interrogent la condition humaine même. -------------------- « Heidegger et l’Ecole de Kyoto », de Bernard Stevens : le maître-penseur souabe et ses disciples japonais. La réception de Heidegger par l’Ecole de Kyoto, dès les années 1920, est le sujet d’un surprenant essai du japoniste belge. -------------------- Eddy L. Harris : « La solitude, c’est moi ». L’écrivain, enfant du Missouri, s’est installé en Charente en 2005. Non sans avoir parcouru le monde, dont son pays natal, comme en témoigne « Mississippi Solo », récit de sa descente du fleuve, seul et en canoë. -------------------- Du Goncourt à Instagram, les réseaux très sociaux de l’écrivain Nicolas Mathieu. L’auteur de « Leurs enfants après eux » publie « La grande école », son premier album jeunesse. La sienne fut marquée par la prise de conscience des différences sociales, qu’il met en scène dans ses livres comme sur Facebook et Instagram où il multiplie les prises de position. -------------------- « Kent State », cold cases dans l’Ohio. Pour son nouveau roman graphique, le bédéaste américain Derf Backderf a mené une enquête rigoureuse sur le meurtre, le 4 mai 1970, de quatre étudiants par la garde nationale. -------------------- « Le Fumoir », de Marius Jauffret : au bon vouloir des blouses blanches. Le fils de l’écrivain Régis Jauffret fait le récit poignant des 18 jours d’internement psychiatrique sous contrainte qu’il a subi. -------------------- Bandes dessinées : nos 13 coups de cœur de la rentrée. Chaque mois, « La Matinale » vous propose une sélection des albums incontournables du moment, chroniqués par la rédaction. De « Dragman » à « Radium girls » en passant par « Citéville ». -------------------- Le dessinateur argentin Quino, père de l’héroïne Mafalda, est mort. Il a marqué des générations entières avec les aventures de la fillette à l’imposante chevelure noire, qu’il a croquées entre 1964 et 1973. Il était âgé de 88 ans. -------------------- Qui gouverne la Révolution ? Trois livres posent la question. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. Trois livres apportent du nouveau sur la période révolutionnaire française : l’un évoque la mi-juin 1789, l’autre la personnalité de Louis XVI, le dernier le régime du Directoire. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Ethique à Nicomaque », d’Aristote. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- Une collection « Le Monde ». « Les Travailleurs de la mer », tome I, de Victor Hugo. Les œuvres complètes de Victor Hugo, en kiosque, dans une édition reproduisant les gravures d’origine et les cartonnages au fer doré de l’édition Hetzel. -------------------- La mort du dessinateur argentin Quino. Son personnage de Mafalda, petite fille précoce et impertinente interrogeant sans cesse le monde et la vie, a connu un succès planétaire. Collaborateur de nombreux journaux, il est mort le 30 septembre, à l’âge de 88 ans. -------------------- « Comme un empire dans un empire » : Alice Zeniter au risque de l’engagement. Les personnages du nouveau roman de l’écrivaine veulent agir, prendre leur part. Mais le peut-on ? Intelligent et tendre. -------------------- « Mes fous », de Jean-Pierre Martin : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camillle Laurens s’entend bien avec les fous de Jean-Pierre Martin. -------------------- « La Filière », de Philippe Sands : la bonne conscience du bourreau (et des siens). 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. L’écrivain a suivi le parcours d’Otto von Wächter, nazi très actif dans la « solution finale », fugitif après-guerre. Et persuadé jusqu’au bout, comme sa femme et son fils, de son innocence. -------------------- Mathieu Bablet, Fernando A. Flores, Thierry Lentz… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, bande dessinée, noir, jeunesse… 2020, quarantième semaine. -------------------- « Le Rocher de Süsten » : Jean-Noël Jeanneney, la part de contingence. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. L’historien publie le premier tome de ses Mémoires, entre introspection et vue d’ensemble, sens de la narration et art du portrait. -------------------- Histoire des femmes, Révolution française, bourreau en cavale... Nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- « Le Bal des porcs », d’Arpad Soltesz : petit pays, grande corruption. Avec « Le Bal des porcs », l’écrivain et journaliste slovaque livre le roman vrai de l’affaire Kuciak, cet autre journaliste dont l’assassinat, en 2018, a fait tomber le gouvernement. -------------------- Comment « The Walking Dead » a réinventé la figure du zombie. Succès planétaire secoué par le Covid-19, la saga apocalyptique « The Walking Dead » a su capter les angoisses de notre XXIe siècle. « Le Monde » plonge dans cet univers, avec son créateur star, Robert Kirkman, et le dessinateur Charlie Adlard. -------------------- « Histoire des juifs », sous la direction de Pierre Savy : trois millénaires en quatre-vingts dates. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. De 1207 av. J.-C. à 2015, le volume porté par Pierre Savy offre le survol précieux et ouvert d’un long destin. -------------------- « La Passion de l’incertitude », de Dorian Astor : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Le philosophe incite à une forme d’incertitude bien tempérée. Elle permettrait d’échapper à ce piège majeur : le couplage infernal du fanatisme et du relativisme. -------------------- Camille Laurens : « J’ai lu très tôt des livres interdits ». A l’occasion de la sortie de son nouveau roman « Fille », Camille Laurens est la nouvelle invitée du podcast « Le Goût de M » proposé par « M Le magazine du Monde ». -------------------- « Le livre retrouve des couleurs ». Dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », analyse la situation du marché du livre. Alors que les secteurs de la musique, du cinéma, du théâtre et les musées souffrent encore, l’édition montre, elle, des signes de reprise encourageants. -------------------- « Nouvelle histoire de la danse en Occident », sous la direction de Laura Cappelle : en quête de la danse. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. Un panorama dense dont l’intérêt est de décliner, au-delà de la chronologie, des angles et des thématiques précis qui questionnent l’évolution de l’art chorégraphique. -------------------- Paolo Giordano, Peter Stamm : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Histoire féminine de la France », de Yannick Ripa : femmes du passé toujours plus visibles. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. Avec son important essai, Yannick Ripa veut faire (re)connaître le « peuple-femme », encore trop peu étudié. -------------------- Dominique de Villepin : « N’entre pas ici, Arthur Rimbaud ». Faire entrer Arthur Rimbaud et Paul Verlaine au Panthéon serait trahir ces esprits rebelles et, sous prétexte d’honorer un couple, réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse, s’insurge, dans une tribune au « Monde », l’ancien premier ministre. -------------------- « Combattre, punir, photographier », de Daniel Foliard : arrêt sur les images des atrocités coloniales. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. Dans un essai brillant, Daniel Foliard livre une subtile histoire de la violence et de ses représentations. -------------------- Controverse autour du livre d’Emmanuel Carrère, « Yoga ». L’ex-épouse de l’écrivain, Hélène Devynck, estime que celui-ci n’a pas respecté le contrat selon lequel elle ne devait pas figurer dans son roman. -------------------- Krzysztof Pomian, homme d’engagements et savant discret. Né à Varsovie, le grand intellectuel signe aujourd’hui son chef-d’œuvre, l’« histoire mondiale » du musée. Son parcours est remarquable, même s’il a toujours préféré se tenir en retrait. -------------------- « Le Musée, une histoire mondiale », de Krzysztof Pomian : genèse du musée. 23es Rendez-vous de l’histoire de Blois. Sous la plume de l’historien, c’est un somptueux monument qui commence à voir le jour, appuyée sur une érudition sans frontières. -------------------- Catherine Meurisse : « Pourquoi devrait-on se prendre au sérieux ? ». Chaque dimanche, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’autrice et illustratrice, première femme élue à L’Académie des beaux-arts, évoque ses dix ans de caricaturiste à « Charlie Hebdo », le rire au quotidien et les moments difficiles. -------------------- « Rumeurs d’Amérique » : Alain Mabanckou au jour le jour. L’écrivain congolais, qui enseigne à Los Angeles, refuse d’être cantonné à la dénonciation du racisme ou du colonialisme. Son nouveau et optimiste livre, en témoigne. -------------------- « Le Cœur synthétique » : au chant, Chloé Delaume !. Le nouveau roman de l’écrivaine décline « en chansons » une petite comédie humaine, cruelle et très drôle. Un disque l’accompagnera d’ailleurs prochainement. -------------------- La bande dessinée entre au Collège de France. L’institution inaugure, avec Benoît Peeters, scénariste et historiographe du 9e art, une série de conférences. -------------------- Mikhaïl Boulgakov, un écrivain maudit face à la censure soviétique. La malédiction de la censure aura poursuivi Mikhaïl Boulgakov toute sa vie. Empêché de montrer ses œuvres, il ne cessera jamais de remanier son roman-testament, « Le Maître et Marguerite ». -------------------- « Le Maître et Marguerite » : Mikhaïl Boulgakov comme un diable sorti de sa boîte. Les traducteurs virtuoses André Markowicz et Françoise Morvan radicalisent encore la folie du « Maître et Marguerite », de Mikhaïl Boulgakov, grand classique du roman russe. -------------------- « Gouverner », peur ou leurre ?. « Gouverner » est le thème des 23es Rendez-vous de l’histoire, dont « Le Monde des livres » est partenaire. Claude Gauvard cerne, en médiéviste, les riches implications de ce verbe pour les gouvernants comme pour les gouvernés. -------------------- La poétesse américaine Louise Glück, seizième femme à recevoir le prix Nobel de littérature. Les jurés ont sacré la poétesse, et sa « voix poétique » à la « beauté austère (qui) rend l’existence individuelle universelle ». -------------------- L’écrivain et poète Claude Vigée est mort. Homme de verbe et de conviction, il était l’une des grandes voix de la poésie française et juive ouverte sur l’histoire et la destinée du peuple auquel il appartenait. Il est mort le 2 octobre, à l’âge de 99 ans. -------------------- La poétesse américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature. Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à l’autrice Louise Glück, jeudi 8 octobre, à Stockholm, pour « sa voix poétique caractéristique ». -------------------- « Liv Maria », de Julia Kerninon : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens s’est embarquée avec « Liv Maria », de Julia Kerninon, à la fois portrait de femme, roman d’aventures et dilemme moral confinant à la tragédie. -------------------- Eva Bester, Béatrice Commengé, Maurice Olender, Laurent Petitmangin… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récits, entretiens, enquête philosophique, essai, historiographie, peinture… 2020, 41e semaine. -------------------- Trois livres pour enfants qui s’amusent avec leurs lecteurs. Une partie de Chifoumi, une autre de cache-cache et quelques questions simples mais existentielles : sélection de livres à lire ou faire lire dès la naissance et jusqu’à 6 ans et plus. -------------------- « Abraham ou la cinquième alliance » : la Genèse selon Sansal. Avec « Abraham », l’auteur du « Serment des barbares » ajoute à la tradition de réécriture de la Bible son regard sur l’islam. Un roman érudit à l’humour engageant. -------------------- « Derrière les écrans », de Sarah T. Roberts : le sale boulot des « nettoyeurs » du Web. La chercheuse américaine analyse les conditions de travail des modérateurs, ces « nettoyeurs » du Web, chargés d’assainir les plates-formes Internet. -------------------- « Ohio », de Stephen Markley : le Midwest en son repli. Construit sous forme de flash-back à une quinzaine d’années d’intervalle, « Ohio » expose crûment la jeunesse totalement désabusée qui a pris corps dans les Etats-Unis post-11-Septembre. -------------------- Un promeneur solitaire, un roi et des nettoyeurs du Web : nos choix de lecture. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Les Rendez-vous de l’histoire: « Gouverner », peur ou leurre ?. « Gouverner » est le thème des 23es Rendez-vous de l’histoire (du 7 au 11 octobre), dont « Le Monde des livres » est partenaire. Claude Gauvard cerne, en médiéviste, les riches implications de ce verbe pour les gouvernants comme pour les gouvernés. -------------------- Olivier Corpet, cofondateur de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine, est mort. Entouré d’une équipe de passionnés, il avait créé l’institution en 1988 avec l’objectif, largement atteint, de reconstituer et de mettre en valeur le patrimoine des maisons d’édition, des revues, des libraires ou des graphistes. Directeur jusqu’en 2013, il est mort le 6 octobre, à l’âge de 71 ans. -------------------- Bande dessinée : « L’Alcazar », le chantier bangalorais de Simon Lamouret. Le dessinateur de 33 ans, diplômé de trois des principales écoles d’art françaises, publie un ouvrage entre roman graphique et étude ethnographique. Il y raconte l’Inde contemporaine à travers la construction d’un immeuble. -------------------- Jean Genet, ses écrits secrets enfin révélés. C’est un trésor littéraire que Roland Dumas a longtemps gardé pour lui : trois mallettes contenant des manuscrits inédits de l’écrivain, dont il fut l’avocat et l’ami. Il les a remises à l’Institut mémoires de l’édition contemporaine, près de Caen, qui les expose à la fin du mois d’octobre. -------------------- Un Nobel pour la poétesse américaine Louise Glück. L’autrice de « L’Iris sauvage », « voix à la beauté austère », remporte le prix de littérature 2020. -------------------- « L’Ere de l’individu tyran », d’Eric Sadin : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Spécialiste de l’emprise des écrans sur nos vies, Eric Sadin scrute la métamorphose psychique des individus au prisme de leur addiction au numérique. -------------------- « Une rose seule », de Muriel Barbery : on est bien peu de chose…. Avec « Une rose seule », l’autrice de « L’Elégance du hérisson » livre une ode au Japon, délicatement ciselée. -------------------- « Sabre », d’Emmanuel Ruben : l’arme généalogique. Dans une quête à la fois historique et romanesque, Samuel Vidouble, le narrateur de « Sabre », explore les légendes du folklore familial. Un bel hymne à l’imaginaire. -------------------- La mort de l’écrivaine et universitaire Ruth Klüger. Née en Autriche, rescapée de la Shoah, elle s’exile aux Etats-Unis, où elle devient professeure, notamment à Princeton. Morte le 7 octobre, à l’âge de 88 ans, elle était l’auteure de « Refus de témoigner », récit hybride sur les camps de la mort et la mémoire. -------------------- La mort de Xavier Ravier, occitaniste et poète. Eminent représentant de la linguistique occitane, qu’il a enseignée de longues années à Pau puis à Toulouse, le chercheur est mort le 30 septembre, à l’âge de 89 ans. -------------------- Viktor Chklovski, Léonor de Récondo et Cécile Ladjali : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Antonio Muñoz Molina, l’art de la déambulation. Mots de passe. De Madrid à New York, où il a vécu, l’écrivain espagnol cultive un art de la déambulation poétique. Dans son nouveau livre, « Un promeneur solitaire dans la foule », il sonde la désolation et le fracas des villes du XXIe siècle. -------------------- « L’Historiographe du royaume » : les mille et une influences de Maël Renouard. Histoire d’un livre. Pour raconter la vie imaginaire d’un conseiller royal marocain, Maël Renouard s’est nourri, entre autres, des lectures de Borges, de Robert Musil et de Saint-Simon. -------------------- « Jazz à l’âme », de William Melvin Kelley : le son retrouvé de l’Amérique. Ecrit en 1965, « Jazz à l’âme », de William Melvin Kelley, retrace la carrière d’un jazzman noir pendant la ségrégation, des années 1930 aux années 1950. -------------------- Négar Djavadi, intimité collective. Ecrivaine et scénariste d’origine iranienne, Négar Djavadi vit dans l’Est parisien depuis vingt ans. Au cœur d’« Arène », ces quartiers meurtris témoignent de la déliquescence des liens sociaux. -------------------- « Jours anciens » : Michel Winock remonte à la source. L’historien Michel Winock raconte la naissance de sa vocation, entre souvenirs intimes et chronique sociale, et fait revivre un quotidien disparu. -------------------- Simone Schwarz-Bart : « Epouser quelqu’un hors de sa culture, ça dessille votre regard ». Chaque dimanche, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivaine guadeloupéenne revient sur sa rencontre avec son mari, l’auteur André Schwarz-Bart, disparu en 2006, et sur « l’alliance souterraine » de leurs deux histoires. -------------------- Racisme, colonies, génocide : la sélection essais du « Monde Afrique ». L’historienne Hélène Dumas, la romancière Léonora Miano et l’ex-footballeur Lilian Thuram publient de nouveaux ouvrages, tandis que des livres d’Ali Benmakhlouf et de Felwine Sarr sont réédités. -------------------- Yehoshua Kenaz, écrivain israélien, est mort. Romancier et traducteur de grands auteurs français, critique littéraire au quotidien « Haaretz », cet écrivain solitaire, l’un des plus éminents de sa génération, est mort le 12 octobre, à l’âge de 83 ans. -------------------- « Disaster Falls » : Stéphane Gerson remonte aux sources du désastre. L’historien américain a perdu son fils, âgé de 8 ans, dans un accident. Il signe un admirable récit de deuil qui est également une chronique familiale et une leçon d’histoire. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Discours… » et « Du contrat social », de Rousseau. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- Couvre-feu, privations de liberté, surveillance de masse… Ce que George Orwell n’avait pas prévu. BILLET – Après les dernières annonces d’Emmanuel Macron sur le couvre-feu, plusieurs personnalités politiques ont à nouveau convoqué le roman « 1984 » de l’écrivain britannique. Parfois avec erreur. -------------------- « Black Manoo » : Gauz, squatteur poétique. L’écrivain ivoirien signe un troisième roman fantasque dans un touchant Paris populaire des années 1990-2000. -------------------- « Le Coût de la vie », de Deborah Levy : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletonniste apprécie le style vif et le regard aigu de l’écrivaine britannique. -------------------- « Le pire n’est pas certain », de Catherine et Raphaël Larrère : pourquoi il faut laisser tomber l’« effondrisme ». Sans déni ni naïveté, le nouvel essai des deux spécialistes de philosophie de la nature et d’éthique environnementale critique la collapsologie et son « innocuité politique ». -------------------- « Qui sème le vent », de Marieke Lucas Rijneveld : un aigre hiver néerlandais. Pour Jas, 10 ans, tout change quand son frère se noie sous la glace, près de la ferme. « Qui sème le vent », remarquable premier roman de Marieke Lucas Rijneveld. -------------------- La mort du poète Franck André Jamme. Grand voyageur et grand connaisseur de l’art tantrique, l’auteur d’une vingtaine de recueils de poésie, maître d’œuvre du volume de La Pléiade consacré à René Char, est mort le 1er octobre, à l’âge de 72 ans. -------------------- ­ « Ruines » : Pierre Lepape les yeux ouverts. Dans ce nouveau livre doux-amer se rejoignent l’enfance de l’écrivain et ses lectures, sa connaissance du monde et des lettres. -------------------- Kéthévane Davrichewy, Barbara Kingsolver, Michèle Lesbre, Shmuel Trigano : les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, récits, histoire, philosophie,… 2020, quarante-deuxième semaine. -------------------- Bande dessinée : l’année exemplaire de drôlerie de Lisa Mandel. Douze mois durant, la dessinatrice a tenté de vaincre ses addictions. Défi parachevé par un album désopilant, doublé d’une exposition. -------------------- Récit d’un deuil, enfance à la ferme, guerre civile irlandaise… Nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Edition. Cheyne, solidement enraciné. L’éditeur ardéchois de poésie (mais pas que) fête 40 ans d’exigence et de liberté avec une exposition à Lyon. -------------------- « Africa 21e siècle », vingt ans de photographie contemporaine du continent. Le beau livre, qui vient d’être publié aux éditions Textuel, rassemble plus de 300 reproductions d’œuvres de 51 artistes africains. -------------------- « Africa 21e siècle » : quelques photos des deux dernières décennies. Avec plus de 300 images de 51 artistes, l’ouvrage publié aux éditions Textuel dresse le portrait de la photographie africaine de ce début de siècle. En voici quelques-unes. -------------------- « Chronos », de François Hartog : passé, présent et futur du temps. Dans son nouvel essai, l’historien des concepts reprend sa réflexion sur le temps à l’aune de l’histoire du christianisme, nous permettant peut-être ainsi d’avoir prise sur nos désarrois et nos anxiétés. -------------------- Chaudun ou « l’histoire d’un désastre écologique et humain, d’un suicide collectif et d’une étonnante résurrection ». Au XIXe siecle, « vaincus par l’indigence », les habitants de Chaudun ont vendu à l’Etat les terres de ce village des Hautes-Alpes. A la fois enquête et récit personnel, cette histoire, reconstituée par Luc Bronner, directeur de la rédaction du « Monde », est parue au Seuil. Nous en publions des extraits. -------------------- La mort de l’historien Joseph Pérez. Hispaniste de renommée internationale, président de l’université Bordeaux-III et directeur de la Casa de Velazquez à Madrid, l’auteur d’une « Histoire de l’Espagne » devenue un classique est mort le 8 octobre, à 89 ans. -------------------- « Un tout autre Sartre », de François Noudelmann : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. Le philosophe brosse à petites touches le portrait d’un Sartre inattendu, portés à l’égotisme et aux affects plutôt qu’à la lutte des classes et à la raison dialectique. -------------------- « Histoires bizarroïdes » : les tendres fins du monde d’Olga Tokarczuk. Dix nouvelles ciselées dans lesquelles l’écrivaine polonaise, Prix Nobel de littérature 2018, fait partager son pessimisme cruel. -------------------- Couvre-feu et surveillance de masse… Ce que George Orwell n’avait pas prévu (ou écrit). Après l’annonce d’un couvre-feu dans plusieurs villes françaises, plusieurs personnalités politiques ont à nouveau convoqué le roman « 1984 » de l’écrivain britannique. Parfois avec erreur. -------------------- L’année exemplaire de drôlerie de la dessinatrice Lisa Mandel. Douze mois durant, elle a tenté de vaincre ses addictions. Défi parachevé par un album désopilant, doublé d’une exposition. -------------------- Pascal Quignard, un vertige de questions. L’écrivain est très présent cet automne : il signe un nouveau tome de « Dernier royaume », la libre exploration littéraire commencée en 2002 ; et une exposition lui est consacrée à la BNF. Une entrevue s’imposait. -------------------- Yoko Ogawa, Joyce Maynard, Jen Beagin : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Le livre au format poche s’autorise tout. Inédits, collectors, événements : état des lieux d’un secteur très concurrentiel, qui a su se renouveler en quelques années. -------------------- « Ne dis rien », de Patrick Radden Keefe : sur un meurtre en Irlande du Nord. Histoire d’un livre. Le journaliste américain a su recueillir de nombreux témoignages, malgré la loi du silence, au sujet d’un sinistre épisode du conflit nord-irlandais. -------------------- Hervé Le Tellier démultiplié. Mots de passe. L’écrivain, membre distingué de l’Oulipo, surprend à chaque livre. Ainsi, dans « L’Anomalie », il imagine des personnages confrontés à leurs doubles… Mais son goût pour les structures, la langue et les références s’y retrouve. Détail. -------------------- « La Grande Epaule portugaise », de Pierre Lafargue, une odyssée contemporaine. Le secret de l’écrivain : la splendeur insaisissable mais envoûtante d’une grande langue française volontiers délirante. Son nouveau roman en témoigne. -------------------- Marjane Satrapi : « A 10 ans, je m’entraînais à devenir une prisonnière politique ». Chaque dimanche, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif. Cette semaine, la dessinatrice franco-iranienne. -------------------- « Autobiographie d’un personnage de fiction », d’Alain Arias-Misson : la vie à livres ouverts. Un collage littéraire vertigineux et drôle de l’écrivain américain. -------------------- « Journal d’un rescapé du Bataclan », de Christophe Naudin : un prof face à Daech. Quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty,  un autre professeur d’histoire au collège signe « Journal d’un rescapé du Bataclan », témoignage bouleversant, d’une stupéfiante résonance. -------------------- Exposition : Cabu, l’exigence esthétique du « crobard ». La Mairie de Paris consacre une rétrospective riche de 350 originaux au créateur du Beauf et du Grand Duduche, mort en janvier 2015 dans l’attentat contre « Charlie Hebdo ». -------------------- « La vie joue avec moi » : David Grossman donne chair à l’absence. Dans les ruines d’un hideux bagne yougoslave, une femme se souvient, pour sa fille et sa petite-fille. Superbe triple portrait féminin que ce nouveau roman de l’écrivain israélien. -------------------- « Chienne », de Marie-Pier Lafontaine : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste salue ce texte sidérant sur deux fillettes victimes de leur père qui les déshumanisent, les réduit à l’état d’objets. Ecrire y est là un combat vital. -------------------- « Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs » : Mathias Enard en Poitevin pantagruélique. Le romancier met un joyeux désordre dans la séculaire campagne des Deux-Sèvres. -------------------- David Joy, Eric Laurrent, Marta Orriols, Milène Tournier… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, bande dessinée, récits, polar, histoire, poésie, jeunesse… 2020, quarante-troisième semaine. -------------------- Le « Musée idéal », un dialogue amoureux avec les maîtres de la peinture. Laisser entrer Vinci, Van Gogh, Monet ou Vermeer dans son intimité. Se laisser séduire par leur liberté, s’éveiller aux sensations suscitées par leurs toiles : voilà à quoi invite la collection « Musée idéal » du « Monde », en kiosque dès le 22 octobre. -------------------- « Sans ciel ni terre », d’Hélène Dumas : mots d’enfants sur la violence absolue. Dans son nouveau livre sur le génocide des Tutsi au Rwanda, l’historienne Hélène Dumas étudie des récits d’orphelins récemment retrouvés. -------------------- « Du fanatisme », d’Adrien Candiard, et « La Grande Epreuve », d’Etienne de Montety : face aux fureurs de l’idolâtrie, la fragilité de la foi. L’essai d’Adrien Candiard et le roman d’Etienne de Montety opposent l’espérance spirituelle au fanatisme. Et autres parutions. -------------------- « Nous sommes entrés dans le terrorisme du coin de la rue ». Dans son livre « Dix attentats qui ont changé le monde », Cyrille Bret, maître de conférences en philosophie, analyse les conséquences majeures du terrorisme sur les deux premières décennies du XXIe siècle. -------------------- Un rescapé du Bataclan, un retour dans le passé… nos lectures de la semaine. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- « La Rivière en hiver », de Rick Bass : en un combat inégal. Les nouvelles du nouveau recueil de l’écrivain américain témoignent de la violence inévitable des rencontres entre les hommes et la nature. -------------------- Sélection galerie : Grzegorz Rosinski chez Daniel Maghen. Le galeriste consacre une importante rétrospective à l’un des derniers monstres sacrés de la bande dessinée, âgé de 79 ans. -------------------- « Philosopher à 20 ans », sous la direction de Ronan de Calan : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Huit esprits aux prises avec leur époque, avec ses obsessions et ses fantasmagories, et qui s’interdisent les généralités pour préférer des analyses précises et informées. -------------------- Jul, dessinateur : « Je suis un peu Lonesome Cowboy ». « J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Cette semaine, le dessinateur Jul, qui signe son troisième album de Lucky Luke. -------------------- La Camerounaise Djaïli Amadou Amal, surprise de la sélection du prix Goncourt. Publié aux éditions Emmanuelle Collas, son roman « Les Impatientes » s’intéresse au mariage forcé, au viol conjugal et à la polygamie à travers le destin de trois femmes. -------------------- « Monographie de la grotte Chauvet » : un monument bibliographique. Premier tome d’une série d’ouvrages qui présentent ce site exceptionnel et le travail des scientifiques mené depuis 1998. -------------------- « Phénoménologie de l’écoute », de Günther Anders : une pensée de la musique redécouverte. Dans un recueil d’inédits ou d’articles perdus, Günther Anders se révèle en philosophe allemand de la musique au XXe siècle, rival de Theodor Adorno. -------------------- « Les Lumières de l’aube », de Jax Miller : vies et morts au fin fond de l’Oklahoma. L’écrivaine américaine a sillonné un Midwest bigot et surarmé pour enquêter sur un sinistre fait divers. Le résultat est noir, très noir. -------------------- Dubravka Ugresic, Jeanne Cherhal : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Sengo », un manga sur l’amitié de deux soldats démobilisés dans un Tokyo d’après-guerre ravagé. Cette chronique sur le retour à la vie civile et à la paix dans un Japon détruit et humilié est servie par un dessin habile et nostalgique. Le quatrième tome sort en France mercredi 21 octobre. -------------------- « Automoribundia » : ressusciter Ramon Gomez de la Serna. Histoire d’un livre. Il a fallu des années de travail pour traduire « Automoribundia », monument littéraire et funéraire du plus extravagant des écrivains espagnols, paru en 1948. -------------------- Au procès de Riadh B., accusé d’agression sexuelle par Edouard Louis, l’œuvre littéraire omniprésente. Appelant à chercher une « vérité judiciaire » et non « littéraire », la procureure de la République a requis quatre ans de prison contre Riadh B., personnage malgré lui d’un roman intitulé « Une histoire de la violence ». -------------------- « Efface toute trace » : François Vallejo tuerait pour l’art. Un artiste assassine des collectionneurs – la performance ultime ! Une plongée dans ce monde de l’art qui captive tant le romancier. -------------------- Fiston Mwanza Mujila : « Puis-je écrire dans une langue que mon père ne parle pas ? ». L’auteur, qui vit depuis plus de dix ans en Autriche, n’écrit pas en luba, la langue familiale parlée dans le sud-est du Congo-Kinshasa, mais en allemand ou en français. Avec une virtuosité dont « La Danse du Vilain » témoigne éloquemment. -------------------- En images : Tchernobyl, les jours d’après. Laurent Michelot signe un ouvrage qui rassemble des photographies et documents d’archives : pour se souvenir et ne pas oublier, pour écouter aussi le silence de ces ruines vouées à disparaître. -------------------- La mort du poète et éditeur Pierre Oster. Grand prix de poésie de l’Académie française en 2019, il publia la première édition des « Œuvres complètes » de Jean Paulhan qui joua un rôle important dans son parcours. Il est mort le 22 octobre, à l’âge de 87 ans. -------------------- Mathieu Sapin : « Et là, Macron me fait un clin d’œil ! ». Après deux albums sur François Hollande, l’auteur de bande dessinée récidive avec Emmanuel Macron, dans « Comédie française ». Tant le théâtre du pouvoir, décidément, le fascine. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Pensées », de Pascal. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- Alain Rey, l’un des maîtres d’œuvre du dictionnaire Le Robert, est mort. Auteur de nombreux ouvrages, historien, amateur d’art et de gastronomie, chroniqueur à la radio, le lexicographe et lexicologue est mort à l’âge de 92 ans. -------------------- « Schluss ? », de Walter Kempowski : anti-épopée de la Prusse au crépuscule. « Schluss ? », superbe dernier roman de l’écrivain allemand, mort en 2007, décrit la ruine de l’aristocratie prussienne à la fin de la seconde guerre mondiale. Tragique. -------------------- « Des sourires et des hommes », de Marie-Françoise Salès : souriez ! Vous êtes humains !. Un essai novateur trace les contours philosophiques du sourire, cette expression du visage universelle et singulière. -------------------- Sandra Laugier : « La vulnérabilité définit l’humanité même ». La philosophe signe, avec Najat Vallaud-Belkacem, « La Société des vulnérables », une réflexion féministe sur le « care » et l’épidémie de Covid. -------------------- Dominique Avon : « La commune humanité ». Dans une contribution au « Monde des livres », l’historien évoque ce que nous apprend l’examen à travers les âges des tombes et de l’identité donnée à la naissance. -------------------- Maylis de Kerangal : « Une voix devenue humaine ». Dans une contribution au « Monde des livres », l’écrivaine parle de ce que notre voix fait entendre, et qui est, également, la trace rémanente de notre animalité. -------------------- Raja Chatila : « Penser n’est pas calculer ». Dans une contribution au « Monde des livres », le spécialiste d’intelligence artificielle et d’éthique explique pourquoi il est inexact et dangereux de réduire l’humain à la machine. -------------------- Etienne Balibar : « Notre espèce humaine ». Dans une contribution au « Monde des livres », le philosophe s’interroge sur la notion d’« espèce », si centrale à l’heure de la pandémie de Covid-19. -------------------- « L’Homme en rouge », de Julian Barnes : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste salue l’érudition et l’humour de l’écrivain britannique dans ce roman foisonnant qui ressuscite le remarquable mais méconnu médecin Samuel Pozzi (1848-1918). -------------------- « Athènes 403 », de Vincent Azoulay et Paulin Ismard : profils retrouvés de l’Athènes classique. Les historiens Vincent Azoulay et Paulin Ismard proposent une nouvelle approche d’un moment-clé de l’Antiquité grecque, à travers dix figures célèbres ou inconnues. Stimulant. -------------------- Adonis, Bill Bryson, Irène Frain, Sam Shepard… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, poésie, essai littéraire, récit, histoire, essais… 2020, quarante-quatrième semaine. -------------------- « Le Lièvre d’Amérique », de Mireille Gagné : complexité des angoisses humaines. Un gène de « lepus americanus » transforme une femme en employée infatigable et heureuse. Ou presque. Fabuleux premier roman d’une écrivaine québécoise. -------------------- Frédéric Boyer : « Qu’est-ce que la fiction, sinon le corps silencieux de nos vies ? ». Devant les polémiques récurrentes que suscitent les écrits autobiographiques, le directeur des éditions P.O.L rappelle, dans une tribune au « Monde des livres », la part fictive de tout récit de vie et le rôle de la littérature, aux frontières de l’imagination et du réel. -------------------- Le sourire, une famille algérienne, l’ultime enquête de Bernie Gunther… Nos coups de cœur littéraires. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Covid-19 : au Mans, un libraire a ouvert malgré le confinement. Soutenu par d’autres indépendants, le patron de la librairie Bulle s’est rebellé face à l’autorisation d’ouverture délivrée aux magasins du groupe Fnac Darty, qui a finalement décidé de fermer ses rayons culture. -------------------- Reconfinement : les librairies n’échappent pas à la fermeture. Malgré la mobilisation du milieu littéraire, elles ne sont pas considérées comme des commerces essentiels. -------------------- « Durer », de Pierre Caye : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Le philosophe propose une profonde réorientation de nos manières de penser, pour sortir l’humanité de l’impasse. -------------------- Lola Lafon : « J’ai vécu mon viol dans le plus grand des silences. L’écriture m’a reconstituée ». A l’occasion de la sortie de son roman « Chavirer », Lola Lafon est la nouvelle invitée du podcast « Le Goût de M » proposé par « M Le magazine du Monde ». -------------------- Librairies fermées par le confinement : report du prix Goncourt par « solidarité ». « Pour les académiciens, il n’est pas question de le remettre pour qu’il bénéficie à d’autres plates-formes de vente », a expliqué l’académie. Le prix Goncourt, qui devait être décerné le 10 novembre, a été reporté sine die. -------------------- « A son ombre » : les hontes de Claude Askolovitch. Le journaliste signe un texte déchirant et lumineux sur son épouse défunte. -------------------- Grégoire Bouillier, Augusten Burroughs, Arthur H : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Le Tailleur de Relizane », d’Olivia Elkaim : retourner aux origines algériennes. Histoire d’un livre. Il a fallu que l’écrivaine se pose la question de la transmission à ses fils pour se lancer dans ce roman d’une famille exilée d’Algérie en 1962. -------------------- Bandes dessinées : nos dix coups de cœur de l’automne. Chaque mois, « La Matinale » vous propose une sélection des albums incontournables du moment, chroniqués par la rédaction. -------------------- « Le Livre des larves », de Marion Zilio : une esthétique de la puissance métamorphique des êtres. Il est temps de reconnaître ce que l’humain partage avec les formes de vie larvaires, réputées immondes, explique l’essayiste. -------------------- Le prix Femina du roman français décerné à Serge Joncour. Avec « Nature humaine », Serge Joncour signe un grand roman rural qui dépeint les mutations de la France à la fin du XXe siècle, à travers le destin d’une famille d’agriculteurs du Sud-Ouest. -------------------- Le monde de la BD se mobilise pour les libraires. Les quatre parrains et marraines de « BD 20►21 », une opération de promotion organisée par le ministère de la culture, ont démissionné. -------------------- « Venise. Le lion, la ville et l’eau », de Cees Nooteboom : un Amstellodamois vénitien dans l’âme. D’une ville bâtie sur l’eau à une autre. Le grand écrivain néerlandais rend un bel hommage à la Sérénissime, produit d’une longue fréquentation. -------------------- Philip Kerr et Bernie Gunther : trente ans de route commune. Le romancier écossais est mort en 2018. Il aura écrit quatorze aventures de son héros, un policier allemand avant, pendant et après le IIIe Reich. Dont « Metropolis », roman posthume qui narre les débuts de l’enquêteur et conclut ce remarquable exercice d’ambivalence. -------------------- « Faciliter la lecture et la compréhension littérale » : pourquoi traduire à nouveau la Bible ?. Une monumentale traduction de la Bible liturgique assortie de notes explicatives vient d’être publiée, comptabilisant quelque 2 880 pages et 9 millions de signes. Pour mieux cerner un texte insondable ?. -------------------- Du récit intime à la dénonciation, quand le manga s’empare des violences envers les femmes. Plusieurs BD japonaises récentes ont pour trame les violences sexistes et les agressions sexuelles. Un sujet dont se sont emparées les dessinatrices bien avant #metoo mais qui semble aujourd’hui trouver un deuxième écho. -------------------- Riad Sattouf : « Lire Tintin a déterminé la suite de mon existence ». L’auteur de la bande dessinée « L’Arabe du futur » revient sur un moment décisif de sa vie : le premier livre qu’il a découvert avant même de savoir lire, et le « crime » de son père, ce « trou noir autour duquel tout gravite ». -------------------- Le Général en tongs face à la houle, sur Arte. Adaptée de la bande dessinée de Jean-Yves Ferri, « De Gaulle à la plage », la série désopilante de Philippe Rolland n’a qu’une ambition : faire rire avec le grand homme. -------------------- Lola Lafon : « Dans ma famille, il y avait beaucoup de mots ». A l’occasion de la sortie de son roman « Chavirer », Lola Lafon est la nouvelle invitée du podcast « Le Goût de M » proposé par « M Le magazine du Monde ». -------------------- « Je me transporte partout » : Jean-Claude Pirotte, vital. Ce recueil de cinq mille poèmes étreint, console et fait sourire. Ecrits dans les deux ans précédant sa mort d’un cancer, en 2014, ils sont du très grand Pirotte. -------------------- En Belgique reconfinée, les livres sont considérés comme « essentiels ». Le gouvernement a décidé que les librairies resteront ouvertes pendant le second confinement, au grand soulagement des professionnels du secteur. -------------------- Ecrire pendant le confinement, raconté par des artistes. Dans ce recueil de textes composés pendant le premier confinement, huit auteurs et artistes s’interrogent sur l’isolement et le silence souvent nécessaire à l’écriture et sur le principe même de créativité. -------------------- « Radical », de Tom Connan : tenté par l’excès. Le jeune écrivain décrit la dérive d’un étudiant homosexuel vers l’extrême droite. Simple et percutant. -------------------- Russell Banks : « Nous autres, Américains, avons des démons dans le cœur, mais un autre côté de notre âme est soucieux d’égalité ». Au lendemain de l’élection présidentielle, alors que Donald Trump et Joe Biden ne sont pas encore départagés, le romancier et essayiste raconte, dans un entretien au « Monde », son espoir que le candidat démocrate puisse aider l’Amérique à « retrouver la meilleure part » d’elle-même. -------------------- « Ali, le secret bien gardé », de Mohammad Ali Amir-Moezzi : aux sources de la spiritualité chiite. Dans son nouvel essai, l’islamologue considère la singulière figure qu’est le premier imam, dont la double nature, humaine et divine, n’est pas le trait le moins suprenant. -------------------- « Suivant l’azur », de Nathalie Léger : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste suit Nathalie Léger cherchant ses mots pour dire le deuil. -------------------- « Contagion », de Lawrence Wright : dernier bulletin épidémiologique. Le journaliste et écrivain américain s’est lancé dans ce thriller documenté sur une pandémie catastrophique peu de temps avant l’irruption du Covid-19…. -------------------- Paul Audi, Samir Kacimi, Arturo Perez-Reverte… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, histoire, philosophie… 2020, quarante-cinquième semaine. -------------------- Confinement : les librairies se convertissent massivement au « click and collect ». Près de la moitié des établissements vendant des livres, soit 1 400, ont désormais recours à ce mode de distribution pour le reconfinement. -------------------- « Paul Morand », de Pauline Dreyfus : légendes, petitesses et compromissions. Une biographie qui, sans être à charge, ne cache rien de la part sombre de l’écrivain et souligne l’importance de la littérature dans son existence. -------------------- Le « Journal de guerre » de Paul Morand, un témoignage capital sur le rôle de Vichy dans l’extermination des juifs. Des notations de première main qui révèlent l’état d’esprit du gouvernement de Vichy, accablant, mêlant cynisme hâbleur, mauvaise conscience agressive et humour poisseux. -------------------- « Journal de guerre. Tome I. Londres, Paris, Vichy (1939-1943) » : Paul Morand, pétainiste pressé. Le Journal des années de guerre de l’écrivain est enfin publié. Un premier tome (1939-1943) le découvre défaitiste à Londres, vichyste à Paris puis à l’Hôtel du Parc, antisémite partout et toujours. -------------------- Cinq polars et romans noirs pour frissonner confiné. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- « Stephen King. Le Mal nécessaire » : l’écrivain de l’Amérique et ses démons. Arte propose un portrait richement illustré de l’auteur de romans horrifiques, infatigable promoteur de la littérature. -------------------- « Le Plaisir effacé. Clitoris et pensée », de Catherine Malabou : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. -------------------- A Bordeaux, Denis Mollat, un libraire redouté et redoutable. A la tête de la librairie indépendante la plus ancienne et la plus importante de France, il a fait de l’entreprise familiale une institution. Mais ce visionnaire de 67 ans est aussi un patron tout-puissant aux méthodes de management discutables. -------------------- Gaël Faye repart à travers chants. L’auteur du best-seller « Petit Pays » renoue avec son passé de rappeur dans un nouvel album solo, « Lundi méchant ». Un opus réalisé avec la participation de bonnes fées comme Harry Belafonte ou Christiane Taubira. -------------------- « Mondes en guerre. Tome III », sous la direction d’André Loez : conflits totaux sous tous les angles. Douze historiens renouvellent les approches sur les principaux affrontements armés des XIXe et XXe siècles. -------------------- Nancy Floyd, la vie au fil du temps. Depuis 1982, ­l’Américaine de 64 ans se photographie jour après jour en noir et blanc dans la simplicité de son ­quotidien. Un art du portrait en 1 200 instantanés qui célèbre la lente érosion du temps qui passe réunis dans un livre, « Weathering Time ». -------------------- Pour les 100 ans de Ray Bradbury : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Vernon Subutex », la BD : du stylo de Virginie Despentes au pinceau de Luz. Histoire d’un livre. « Vernon Subutex » en bande dessinée, c’est avant tout le résultat de la belle entente entre la romancière et le dessinateur. Le tome I paraît le 12 novembre. -------------------- Megan Rapinoe : « Je m’agenouillais pour dénoncer la suprématie blanche et les violences policières ». Dans son autobiographie à paraître le 12 novembre (éditions Stock), la footballeuse américaine âgée de 35 ans, raconte son combat contre le racisme et sa perception de Donald Trump. -------------------- A Bordeaux, Denis Mollat, libraire redoutable et patron redouté. A la tête de la librairie indépendante la plus importante de France, ce visionnaire de 67 ans est aussi un patron tout-puissant aux méthodes de management discutables. -------------------- « Le Dormeur », de Didier Da Silva : souvenirs éveillés. Restitution d’un long été sur les hauteurs cévenoles d’Alès, en 1974, celui du tournage d’un court-métrage adapté du poème de Rimbaud. -------------------- Bernardine Evaristo : « Je ne crois pas à cette idée que l’écrivain doit être légitime ». Comme les douze héroïnes de son roman « Fille, femme, autre », Bernardine Evaristo a été renvoyée très tôt à son altérité. Avant de découvrir le théâtre et le pouvoir des mots. -------------------- Un apéro avec Erik Orsenna : « Ça ne m’intéresse pas du tout de savoir qui je suis ». Chaque semaine « L’Epoque » paie son coup. Mais l’écrivain académicien a préféré nous entraîner en Bretagne, face à l’île de Bréhat, chargée pour lui de souvenirs et source d’inspiration. Suivez le guide !. -------------------- Denis Mollat, libraire redoutable et patron redouté. A la tête de la librairie indépendante la plus importante de France, ce visionnaire de 67 ans est aussi un patron tout-puissant aux méthodes de management discutables. -------------------- « George Orwell est une âme en fureur ». Philippe Jaworski revient sur Orwell pamphlétaire, au cœur de l’édition du volume de « La Pléiade », qu’il a dirigée. -------------------- Une leçon de dignité politique : George Orwell entre dans « La Pléiade ». Soixante-dix ans après la mort de l’auteur de « 1984 », un volume de « La Pléiade » et des essais sur l’écrivain rappellent l’actualité de cet amoureux de la vérité, chez qui la franchise est une arme politique. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Ainsi parlait Zarathoustra », de Nietzsche. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- « Commune(s) », de Quentin Deluermoz : une histoire mondiale de la Commune de Paris. L’historien Quentin Deluermoz étudie les effets de l’insurrection parisienne de 1870-1871 dans le reste du monde. Une riche approche. -------------------- « Rassemblez-vous en mon nom », de Maya Angelou : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a lu le deuxième volume de l’autobiographie de la militante afro-américaine Maya Angelou (1928-2014) : une leçon d’existence. -------------------- Jean-Pierre Montal, Lucy Maud Montgomery, Fatima Ouassak… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, sociologie, histoire… 2020, quarante-sixième semaine. -------------------- « Sous couverture », d’Emmanuelle Collas : Irréductible altérité de l’aimé. L’éditrice signe un premier roman dont le suspense dissimule un lumineux récit de l’angoisse amoureuse. -------------------- Deux essais éclairent l’œuvre de l’écrivain Maurice Genevoix, tout juste entré au Panthéon. Dans « La Gloire et l’Oubli », l’historien Jean-Yves Le Naour compare son témoignage de la Grande Guerre avec celui d’Henri Barbusse. Et dans « Maurice Genevoix, l’écologiste », Jacques Tassin brosse le portrait d’un progressiste. -------------------- Cinq polars pour voir du pays confiné. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Avec « Mémoires de l’homme fente », Vimala Pons s’attaque au son. Dans son premier livre audio, l’actrice invente un « film sans images », un récit sonore où le confinement a joué son rôle. -------------------- Le Goncourt remis le 30 novembre, même si les librairies sont fermées. Lors de l’annonce du confinement, impliquant la fermeture des librairies, l’Académie Goncourt avait reporté sine die la remise du prix, qui devait être décerné le 10 novembre. -------------------- « Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ? », de Pierre Bayard : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit. A force d’exiger la vérité, nous nous exposons à perdre les fictions et leur fécondité, explique l’essayiste. -------------------- Pierre Ducrozet, Hippolyte Taine, Dave Eggers : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- L’écrivain américain Luke Rhinehart est mort. Ne jurant que par le hasard, le jeu et la facétie, auteur de « L’Homme-dé » aura traversé la vie dans le respect rigoureux de l’aléatoire. Il est mort le 6 novembre 2020. -------------------- « La Naissance d’un père », d’Alexandre Lacroix : le roman concret de la paternité. L’auteur et philosophe est cinq fois père. Il fallait tout cela pour écrire « La Naissance d’un père », entre épopée contemporaine et chronique du quotidien. -------------------- « Mon père et ma mère », d’Aharon Appelfeld : au bord de l’abîme à l’approche de la seconde guerre mondiale. 1938 : la catastrophe qui se profile, vue par un enfant de 10 ans. Un roman limpide de l’écrivain israélien mort en 2018. -------------------- Serge Audier, l’audace de la complexité. Philosophe politique, il défriche des voies nouvelles pour enrichir la pensée démocratique et l’armer face à la crise climatique globale. « La Cité écologique » formule les critères d’une telle refondation. -------------------- Reconfinement : la soudaine portée symbolique des librairies. Après avoir refusé d’ouvrir en mars, les libraires rejettent le deuxième confinement. En dépit d’un intense lobbying, ils n’ont pas obtenu satisfaction et se convertissent massivement au « click and collect ». -------------------- Trois livres d’observation pour les tout-petits. Savoir regarder avant de savoir lire. Trois suggestions d’ouvrages délicieusement illustrés pour que vos explorateurs en herbe de bambins s’aiguisent l’œil. -------------------- Pierre Ducrozet, écrivain : « Ce qui est frappant chez de nombreux jeunes d’aujourd’hui, c’est leur absence d’innocence ». J’avais 20 ans. « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. L’écrivain de 38 ans, passé par Sciences Po Lyon, vient de publier « Le Grand Vertige », roman qui met en scène l’urgence écologique. -------------------- « Par instants, la vie n’est pas sûre », de Robert Bober : la possibilité du meilleur. Dans « Par instants, la vie n’est pas sûre », l’écrivain Robert Bober, complice de Georges Perec et de Pierre Dumayet, célèbre les rencontres amicales qui ont orienté son existence. -------------------- Régine Hatchondo nommée à la tête du Centre national du livre. Ancienne conseillère de Bertrand Delanoë et Manuel Valls, l’ex-directrice générale d’Arte remplace Vincent Monadé à la présidence de l’établissement public de soutien à l’édition. -------------------- « L’Autre Rimbaud », de David Le Bailly : Frédéric, aîné déchu. David Le Bailly, grand reporter à L’Obs, a fouillé tous les fonds d’archives afin de reconstituer l’existence de cet homme haï par sa mère puis sa sœur, qui s’employèrent à l’effacer des mémoires. -------------------- « Chutes », d’Yves Charnet : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. La langue joueuse d’Yves Charnet, « qui transforme l’expérience amère en autobiographie fascinante », emporte Camille Laurens. -------------------- En littérature, il était une fois la parité. Deux études américaines montrent que les romancières créent presque autant de personnages hommes que femmes. C’est encore loin d’être le cas chez leurs confrères. -------------------- « La Littérature à l’heure de #metoo », d’Hélène Merlin-Kajman : lecture croisée de l’« Oaristys » et du « Consentement ». La libération de la parole des femmes dans le monde rebat les cartes de la création littéraire et de la réception des textes. Au risque, s’inquiète la chercheuse Hélène Merlin-Kajman, de lectures anachroniques. -------------------- « Ma sombre Vanessa », de Kate Russell Elizabeth : un best-seller rattrapé par #metoo. Sommée de justifier l’inspiration de son roman sur un professeur de littérature mis en cause pour agressions sexuelles par des élèves, l’autrice a déploré que les victimes soient forcées de partager publiquement leurs traumatismes. -------------------- De dérivées en joyeuses dérives : Pierre-Louis Lions, mathématicien anticonformiste, se raconte. Le mathématicien, médaillé Fields 1994, raconte avec humour, et parfois humeur, les événements marquants de son parcours et ses collaborations surprenantes dans une autobiographie au style vif. -------------------- La Chine médiévale, le ghetto de Varsovie, un thriller fantastique… Une semaine en lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Le bédéaste Chris Ware à la recherche du temps perdu. Dix-huit ans après son best-seller « Jimmy Corrigan », l’auteur de BD sort « Rusty Brown », qui en constitue une sorte de suite. Dans cette chronique sociale en forme de roman graphique, l’Américain continue d’explorer ses thèmes favoris : la mémoire, la filiation, l’éducation…. -------------------- Emmanuel Berl, Carole Fives, Adeline Fleury, Marc Alexandre Oho Bambe… les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, contes, témoignages, récit… 2020, quarante-septième semaine. -------------------- « A la recherche de l’autre temps », de Daniel Sibony : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. L’auteur et psychanalyste Daniel Sibony propose, en 47 courtes méditations, une suite d’études et variations, au sens presque musical du terme, sur les temps. -------------------- Chappatte, Blutch, Larcenet… le Covid-19 et le confinement en BD. Les auteurs s’emparent de la crise sanitaire, racontant, chacun à sa façon, l’épidémie qui sévit et son quotidien de dessinateur entravé. -------------------- « Sous la lumière des vitrines », d’Alain Claude Sulzer : fantaisies de façade. L’écrivain suisse Alain Claude Sulzer s’oppose avec maestria aux destins qu’il a en apparence lui-même forgés dans « Sous la lumière des vitrines ». Un roman politique sans en avoir l’air. -------------------- La Chine médiévale, Louis-Ferdinand Céline, un thriller fantastique… Une semaine en lectures. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose dans « La Matinale » une sélection de ses choix de lectures. -------------------- Camilla Grudova, Claire Berest, Nuala O’Faolain : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Louis-Ferdinand Céline et le cinéma », d’Emile Brami : Bardamu, éternel orphelin du grand écran. Emile Brami éclaire la relation de l’écrivain au cinéma, à travers l’impossible adaptation de « Voyage au bout de la nuit », su. -------------------- « Le flot de la poésie continuera de couler » : Le Clézio et le calligraphe. Très tôt, le futur Prix Nobel J. M. G. Le Clézio a nourri une fascination chinoise pour la poésie tang. Avec Dong Qiang, professeur à l’université de Pékin et ami, il lui rend un hommage sensible et vibrant. -------------------- Catherine Dufour : « Ricaner au nez du néant ». Depuis « Blanche Neige et les lance-missiles », son premier livre, Catherine Dufour jongle avec délectation entre les genres. Cette iconoclaste joviale à l’œuvre foisonnante publie un thriller et un recueil de science-fiction. -------------------- « L’Esprit de Paris » : Léon-Paul Fargue, de pied en capitale. Le premier tome des œuvres complètes de l’auteur du « Piéton de Paris » raconte, pedibus, toute une génération bohème ou mondaine. -------------------- Dans les profondeurs du Delta blues, avec Robert Palmer. Livre essentiel à la compréhension du genre musical, « Deep Blues » (1981) est enfin traduit et édité en français. -------------------- Jules Verne n’a passé que 24 heures au Canada, et cette courte visite a donné trois romans. De cette unique excursion naquirent trois romans « canadiens » qui ont entretenu le mythe du Grand Nord et les revendications des Canadiens français. -------------------- Livres jeunesse : six ouvrages pour explorer des univers fantastiques. Envie de voyager en ces temps plombés ? C’est possible grâce à six albums qui plongent leurs lecteurs, jeunes et moins jeunes, dans des univers imaginaires, loin du quotidien. -------------------- « La Chasse aux âmes », de Sophie Blandinières : les âmes mortes de Varsovie. L’écrivaine Sophie Blandinières recourt à plusieurs temporalités pour redonner un visage aux victimes du ghetto de Varsovie et raviver sa mémoire. -------------------- « La Prunelle de ses yeux », de William Chester Jordan : enquête sur les traces des convertis de Saint Louis. En 1254, le roi a installé des musulmans en France après leur conversion au christianisme. Le médiéviste américain William Chester Jordan sort cet épisode de l’oubli dans une enquête historique magistrale. -------------------- Vincent Odin, chercheur de trésors de la bande dessinée. Cet illustrateur, scénariste et coloriste du 9e art n’hésite pas à mettre son œil au service de ses pairs. Cette année, il s’est plongé dans les carnets d’André Juillard afin de sélectionner les images du maître et de suivre leur impression. -------------------- André Juillard : « Le dessin est une addiction ». André Juillard, pape de la bande dessinée historique, publie ses « Carnets secrets », qu’il remplit depuis vingt ans. -------------------- Comment la vogue de l’autofiction a fait fleurir les litiges entre les auteurs et leurs proches. Hélène Devynck et Emmanuel Carrère, Jean-Paul Enthoven et son fils Raphaël… L’autofiction, en rendant floue la frontière entre roman et réalité, a fait fleurir les litiges entre les auteurs et leurs sujets. -------------------- Controverse autour de « Yoga », d’Emmanuel Carrère : « Je ne veux pas être écrite contre mon gré », affirme Hélène Devynck. Dans un entretien au « Monde », la journaliste détaille les raisons qui l’ont poussée à refuser de figurer dans le dernier livre de son ex-mari. -------------------- « Fardo », d’Ananda Devi : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste s’est laissée guider par l’anthropologue Ananda Devi dans le Musée des Confluences de Lyon, où le « fardo » recouvrant la momie d’une femme péruvienne l’a inspirée. -------------------- Démonisme, antimondialisme, antisémitisme… Aux racines littéraires du complotisme. Confidentiels il y a une trentaine d’années, les auteurs exploitant les codes de la fiction et les vieilles théories de l’extrême droite ont vu leur audience exploser sur Internet, et en librairie. Enquête. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Discours de la méthode » et « Méditations métaphysiques », de Descartes. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- Et si le mouvement complotiste américain QAnon était une fanfiction ?. Né sur un forum anonyme en 2017, le mouvement complotiste d’extrême droite QAnon pourrait trouver son origine dans un roman de 1999 signé par le collectif italien d’agitateurs culturels Luther Blissett. -------------------- Peter Knight : « Beaucoup de théories du complot sont nées dans la fiction ». Le professeur britannique Peter Knight analyse le récit complotiste comme un thriller destiné à percer le mystère du crime originel. -------------------- Les convertis de Saint Louis, des souvenirs et de la fantasy : cinq livres à découvrir. Chaque jeudi dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous propose une sélection d’ouvrages. -------------------- « La Mer sans étoiles », d’Erin Morgenstern : des légendes gigognes. La romancière américaine Erin Morgenstern projette le jeune héros de « La Mer sans étoiles » dans des aventures littéraires à l’ambition folle. -------------------- « Le Corps et ses raisons », de Jean Starobinski : une archéologie de l’« antimédecine ». Paraît un recueil posthume de textes de l’ancien psychiatre et critique sur la médecine, son histoire, ses ennemis. Une lecture salutaire en période de crise sanitaire. -------------------- « L’Année du singe » de Patti Smith : un carnet de voyage en mots et en rêves. En 2016, à la veille de ses 70 ans, l’icône rock convoque l’ailleurs et part sonder l’Amérique, entre rêves et réalité. -------------------- « Rhétorique. Ecrits philologiques, tome X », de Nietzsche : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Le deuxième tome des « Ecrits philologiques » de Friedrich Nietzsche rassemble des notes de cours inédites en français. Pièce maîtresse de son enseignement sur la rhétorique, son « Histoire de l’éloquence grecque » est passionnante. -------------------- Joann Sfar : « Tous mes livres parlent de héros qui font ce qu’ils peuvent avec du vide ». A l’occasion de la sortie de son album « La Chanson de Renart » et de son film « Petit Vampire », le dessinateur est le nouvel invité du podcast « Le Goût de M ». -------------------- « La Discrétion », de Faïza Guène : cette peur de ne pas pouvoir être. A travers le destin de Yamina et de ses filles, Faïza Guène révèle la grande histoire qui se cache derrière chaque immigrée. -------------------- « Impact », d’Olivier Norek : la terreur renouvelable. L’ancien lieutenant de police signe un polar en forme de manifeste écologique radical, qui se déploie dans une France en crise, à la veille de la prochaine présidentielle. -------------------- Magda Szabo, Audur Ava Olafsdottir : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Frédéric Pajak, dans le sillage des fantômes de l’art. Dix ans durant, l’écrivain et dessinateur Frédéric Pajak s’est raconté au côté de figures tutélaires aux destins tragiques. Le neuvième et dernier tome de son « Manifeste incertain », consacré à Fernando Pessoa, paraît. -------------------- Dix albums de bande dessinée pour fêter la réouverture des librairies. Chaque mois, « La Matinale » vous propose une sélection d’ouvrages incontournables du moment, chroniqués par la rédaction. -------------------- Araki, Marie-Jo Bonnet, Charles Juliet, Lionel Naccache… les brèves critiques du « Monde des livres ». Photographie, philosophie, neurosciences, poésie, essais… 2020, quarante-huitième semaine. -------------------- « Le Réveil de la bête », de Jacques Moulins : la menace intérieure. Ancien journaliste, Jacques Moulins sert un thriller haletant aux per­sonnages torturés et attachants. Plongée dans les réseaux criminels ultra-violents de l’extrême droite européenne. -------------------- L’Afrique, l’autre continent de la bande dessinée. Des générations de bambins africains ont été biberonnées au magazine « Kouakou ». Aujourd’hui, la BD continentale s’est affirmée avec notamment « Aya de Yopougon » ou la « Vie d’Ebène Duta ». -------------------- Ce que la France se racontait au sortir de la deuxième guerre mondiale. Deux livres – « Pleurons-les », de Simon Perego et « Français, on ne vous a rien caché », de François Azouvi – réévaluent la manière dont la mémoire de Vichy, de la Résistance et de la Shoah s’est construite après-guerre. -------------------- Le prix Renaudot décerné à Marie-Hélène Lafon pour « Histoire du fils ». Son roman, une saga qui court sur un siècle, de 1908 à 2008, avait déjà été remarqué par de nombreux jurys littéraires en cette rentrée, remportant au passage le prix des librairies de Nancy, en septembre. -------------------- Hervé Le Tellier remporte le prix Goncourt pour son roman « L’Anomalie ». Le roman du président de l’Oulipo, qui raconte, à la lisière du polar et de l’anticipation, une histoire de dédoublements, faisait figure de favori. -------------------- Marie Desplechin, écrivaine : « Longtemps je me suis sentie cruche, gourde, pas à ma place ». « J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. L’autrice de 61 ans, qui a fait des études de lettres classiques et de journalisme, vient d’obtenir le prix de littérature jeunesse La Grande Ourse. -------------------- Le Renaudot, un « prix d’amis » contre vents et marées. L’équipe des jurés du prix littéraire, remis lundi 30 novembre, a toujours revendiqué son côté rebelle. Après l’affaire Matzneff, dont l’un des proches amis fait toujours partie du jury, une remise en question était néanmoins attendue. Elle n’est jamais venue. -------------------- Trois albums jeunesse sur les traces du loup. Décembre, c’est la saison des loups. Il y en a pour tous les goûts : sympathiques, effrayants ou opportunistes, ils peuplent les albums jeunesse avec panache. -------------------- Covid-19 : les festivals littéraires à l’affût du moindre signe d’amélioration. Adaptations aux normes sanitaires, reports, annulations… les manifestations littéraires composent depuis mars dans un contexte incertain et se tournent de plus en plus vers le numérique. -------------------- Combien rapportent les prix littéraires, comme le Goncourt ou le Femina ?. Les plus prestigieux des prix littéraires ne sont souvent pas les mieux dotés mais, grâce à leur exposition médiatique, les ventes des livres primés s’en trouvent dopées. -------------------- Hervé Le Tellier récompensé du prix Goncourt pour « L’Anomalie », roman à la fois grand public et littéraire. Décerné également ce lundi, le prix Renaudot a été attribué à Marie-Hélène Lafon pour « Histoire du fils » (Buchet-Chastel). -------------------- Geoff Dyer, l’escogriffe anglais désopilant, par Emmanuel Carrère. L’écrivain britannique promène son regard à travers la planète. Emmanuel Carrère, qui le situe entre Woody Allen, Thomas Bernhard, Jean Rolin et Annie Dillard, a lu d’« Ici pour aller ailleurs », son dernier recueil traduit, pour « Le Monde des livres ». -------------------- La fausse citation attribuée à Schopenhauer par Jean-Marie Bigard. Dans une défense du complotisme, l’humoriste de 66 ans a mis dans la bouche du penseur pessimiste allemand une phrase qu’il n’a jamais rédigée. -------------------- Djaïli Amadou Amal récompensée du prix Goncourt des lycéens pour « Les Impatientes ». Le cinquième roman de l’écrivaine camerounaise évoque les mariages forcés, le viol conjugal et la polygamie. -------------------- « L’Ickabog », de J. K. Rowling : le triste royaume des Marcheurs. Imaginé pendant l’écriture de « Harry Potter », il y a plus de dix ans, « L’Ickabog » a été publié gratuitement en ligne pendant le confinement de mars. Les droits d’auteur seront reversés à des associations. -------------------- Le prix littéraire Interallié décerné à Irène Frain pour « Un crime sans importance ». L’autrice, qui raconte les suites du meurtre de sa sœur aînée, a obtenu six voix contre trois à Jean-Paul Enthoven pour « Ce qui plaisait à Blanche » et deux à Thibault de Montaigu pour « La Grâce ». -------------------- « Les Amies de ma mère », de Philippe Michard : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste a été bouleversée par le troisième livre de Philippe Michard. Confronté à la proximité de la disparition de sa mère, l’écrivain a retrouvé celles qui l’entouraient à Tunis à partir des ­années 1939-1940. -------------------- Mirko Bonné, Paolo Cognetti, Marie Desplechin, Marylène Patou-Mathis… : les brèves critiques du « Monde des livres ». Histoire, préhistoire, roman, mémoires, récit, jeunesse… 2020, quarante-neuvième semaine. -------------------- Valéry Giscard d’Estaing, l’homme qui voulait être écrivain. Essai, roman, l’ancien président, mort le mercredi 2 décembre, à 94 ans, s’est aussi essayé à différents genres littéraires. Avec plus ou moins de succès. -------------------- « Marie Bryck et ses frères », de Laurence Giordano : les orphelins du choléra. L’historienne Laurence Giordano reconstitue minutieusement la vie d’une famille mosellane exilée à Paris et ravagée par l’épidémie au milieu du XIXe siècle. -------------------- Fulgence Delleaux et Jean-Marc Moriceau redonnent vie aux anonymes. « Les Quatre Saisons d’Angélique », de Fulgence Delleaux, et « La Mémoire des paysans », de Jean-Marc Moriceau, rendent aux témoignages d’hommes et de femmes ordinaires des XVIIe au XIXe siècles leur force d’évocation, dans la veine de cette « science du vécu » qu’est la micro-histoire. -------------------- La correspondance entre Simone de Beauvoir et Violette Leduc vendue par Sotheby’s. La maison de ventes aux enchères disperse en ligne, du 8 au 15 décembre, un ensemble de 297 lettres échangées par les deux écrivaines, entre 1945 et 1972. -------------------- Des secrets enfouis, une orpheline, un conte de fous... Notre sélection littéraire. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous fait partager ses coups de cœur, à retrouver en librairie. -------------------- « Des jours sauvages », de Xabi Molia : l’impossibilité d’une île. Avec « Des jours sauvages », l’écrivain Xabi Molia prend ses naufragés au piège de la discorde, entre « Lost » et Robinson Crusoé. -------------------- « Métamorphose du sujet », d’Elsa Godart : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Issue de trois thèses successives, cette somme d’Elsa Godart reflète aussi son parcours personnel, au carrefour de la philosophie, de la psychanalyse et de l’analyse des mondes virtuels les plus récents. -------------------- « Je m’intéresse à l’écologie, à Black Lives Matter… » : au Salon de Montreuil, beaucoup de livres sur les combats actuels de la société. Le Salon du livre et la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis se tient en ligne jusqu’au 7 décembre. Etat des lieux de la littérature documentaire destinée aux jeunes. -------------------- La pédophilie, « problème systémique » dans l’Eglise. Le jésuite Pierre de Charentenay analyse dans la revue « Etude » le chemin parcouru depuis dix ans par l’Eglise pour affronter la question des violences sexuelles en son sein. -------------------- Gisèle Sapiro met tous les Bourdieu en un. Au-delà des influences, des concepts, des méthodes passés en revue, ce « Dictionnaire international Bourdieu » dirigé par Gisèle Sapiro dessine la passionnante biographie d’un monument de la sociologie. -------------------- « Les Cabanes du narrateur. Œuvres choisies » : les lignes de fuite de Peter Handke. Un beau volume de la collection « Quarto » compile douze textes de l’écrivain autrichien, et traverse son œuvre, de ses débuts à son prix Nobel de littérature, en 2019. -------------------- Shih-Li Kow, Bernard Malamud : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- Gilles Jacob, la marche de l’écriture. L’ancien directeur du Festival de Cannes a mis longtemps à s’autoriser l’entrée en littérature. Dans « L’Echelle des Jacob », il retrace la destinée de sa famille, passée, en trois générations, de la paysannerie à la haute bourgeoisie. -------------------- Tom et Nathan Lévêque, des souriceaux de bibliothèques devenus éditeurs jeunesse. Passionnés de lecture depuis toujours, les jumeaux Lévêque, 23 ans aujourd’hui, ont créé leur propre structure éditoriale, qui publie leur guide de littérature ado, « En quête d’un grand peut-être ». -------------------- « Fantaisie allemande », de Philippe Claudel : comment peut-on être allemand ?. Resté fidèle à la Lorraine, sa région natale, l’auteur des « Ames grises » publie un recueil de textes partiellement inédits qui composent une intrigante galerie narrative, sur le thème de la « Germanie aimée ». -------------------- « Mes souvenirs sur Hugo et Flaubert », de Gertrude Tennant : L’Anglais, Gustave et Victor. De sa fréquentation des cercles littéraires français, la mondaine Gertrude Tennant tira « Souvenirs sur Hugo et Flaubert », enfin traduit. -------------------- « De nos ombres », de Jean-Marc Graziani : confident des fantômes. Dans « De nos ombres », son premier roman, Jean-Marc Graziani raconte une singulière histoire corse de famille et de revenants. -------------------- N. Scott Momaday, auteur d’« Une maison faite d’aube » : « Le silence est un réservoir de sens ». Unique lauréat amérindien du prix Pulitzer, l’écrivain N. Scott Momaday, membre de la nation Kiowa, raconte sa culture, alors que reparaît son maître ouvrage. -------------------- La mort de Guy Demerson, professeur d’université et spécialiste de Rabelais. Expert reconnu de la littérature française du XVIe siècle, il avait entrepris en 1973 la publication des œuvres complètes de l’écrivain en version originale et en langue contemporaine. Brillant passeur de l’esprit du poète, il est mort le 15 novembre, à l’âge de 92 ans. -------------------- Deux albums jeunesse revisitent Bambi. L’une sous le signe du merveilleux, l’autre pleine de mystères, deux versions en images du roman qui a inspiré le dessin animé de Walt Disney. -------------------- Voyage immobile à Dublin. En attendant des jours meilleurs, il est possible de découvrir le monde sans quitter sa chambre… La capitale irlandaise au caractère bien trempé offre un indéniable dépaysement à la fois musical, littéraire et historique. -------------------- L’écrivaine américaine Alison Lurie est morte. Critique acerbe de la société occidentale et de ses milieux intellectuels, l’autrice, essayiste et universitaire, décédée le 3 décembre, à l’âge de 94 ans, avait reçu le prix Pulitzer en 1985 pour son roman « Liaisons étrangères ». -------------------- Beaux livres 2020. L’émotion John Cassavetes. Livre exceptionnel, « Cassavetes par Cassavetes », de Ray Carney, allie propos du cinéaste américain, analyses et images pour lever le voile sur une œuvre bouleversante. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Lettres philosophiques », de Voltaire. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- Papillons magiciens, loups polyglottes, girafes à écharpe… Notre sélection d’albums jeunesse. « La Matinale » vous propose dorénavant une fois par mois une sélection d’ouvrages destinés aux jeunes lecteurs. Au menu de ce premier rendez-vous, des animaux en tout genre, des mythes et des fantômes. -------------------- L’argent, les femmes, l’avant-garde… les Beaux Livres d’art sélectionnés par « Le Monde ». John Berger critique d’art, arts médiévaux, imagerie érotique, mondes imaginaires et anatomiques, architecture… Autant de riches parutions. -------------------- Beaux livres 2020. « Le Corps des femmes », de Laure Adler : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste suit l’écrivaine son exploration féministe des représentations des femmes dans l’art. -------------------- Beaux livres 2020. « Atlas des mondes imaginaires » et « Anatomica » : la chronique de Roger-Pol Droit. Contrées qui n’existent pas et contrées intérieures du corps humain : autant de pages étonnantes, propices à l’illustration. -------------------- Sempé, Quentin Blake, Folon… les Beaux Livres d’illustration sélectionnés par « Le Monde ». Les romans graphiques sur bois de Lynd Ward, George Herriman, Serguei, les « Fables » de La Fontaine dessinées… Des illustrateurs au sommet de leur art. -------------------- Fantasy, « Akira », cyberpunk… les Beaux Livres de pop culture sélectionnés par « Le Monde ». La fantasy dans tout son art, des sites cultes de New York et Londres ou encore la culture afro-américaine : cinq ouvrages qui décoiffent. -------------------- Cassavetes, Anderson, Trintignant… les Beaux Livres de cinéma sélectionnés par « Le Monde ». Au programme aussi, Philippe de Broca ou l’animation stop-motion : une bonne séance. -------------------- Beaux livres 2020. Jean Giono, Stephen King, Michel Pastoureau, Richard Powers: la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche « collectors de fin d’année » de Véronique Ovaldé. -------------------- Les combattantes, les ouvriers, De Gaulle… les Beaux Livres d’histoire sélectionnés par « Le Monde ». Promenade dans les vestiges historiques, atlas, images de la violence, du mouvement ouvrier, d’objets témoignant de la guerre… : l’histoire s’illustre. -------------------- Beaux livres 2020. Christian Grataloup : « Ce qui me passionne, c’est l’historicité du découpage du monde ». Géographe, il est l’un de ceux qui renouvellent cette discipline depuis les années 1970, à travers la géohistoire. Deux livres emplis de cartes en témoignent éloquemment. -------------------- Helen Levitt, Pigalle, Corée du Nord… les Beaux Livres de photos sélectionnés par « Le Monde ». Au programme : « Une histoire mondiale des femmes photographes », la photo de studio, Yan Morvan, Albarran Cabrera, Stéphan Gladieu, Franck Horvat, Justine Kurland, Madeleine de Sinéty. -------------------- Amoureux des légumes, fondus de tourtes, fans de couscous… : les Beaux Livres gastronomie sélectionnés par « Le Monde ». Plusieurs ouvrages qui subliment les trésors du potager, les cuisines de l’Italie et une dizaine d’autres appels à la gourmandise de tous. -------------------- Arts, roman graphique, histoire… des beaux livres à offrir. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous fait partager ses coups de cœur, à retrouver en librairie. Cette semaine, cinq idées de cadeau pour Noël. -------------------- Affaire Edouard Louis : Riadh B. relaxé, quand la vérité judiciaire s’impose à la littérature. Jugé pour agression sexuelle sur l’écrivain, Riadh B. a été relaxé pour ces faits, qui ont été à l’origine d’un roman en 2016. Mais il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour vols aggravés. -------------------- Le dessinateur de BD Malik, père de « Cupidon », est mort. L’auteur est mort à 72 ans dans l’incendie de sa maison à Huppaye, en Belgique, ont annoncé les éditions Dupuis. -------------------- Le dessinateur Richard Corben, maître de l’horreur et de l’aérographe, est mort. Styliste hors pair et adaptateur de Poe et Lovecraft, le dessinateur de bandes dessinées américain, Grand Prix d’Angoulême il y a deux ans, est mort à l’âge de 80 ans. -------------------- Les meilleurs livres de 2020 : la sélection du « Monde des livres ». Nos journalistes ont chacun choisi cinq livres parmi leurs préférés. On y retrouve Barbara Cassin, Emmanuel Carrère, Philippe Sands, Sarah Chiche, Colum McCann ou Hans Joas. -------------------- Arts, roman graphique, histoire… des beaux livres à offrir pour Noël. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous fait partager ses coups de cœur, à retrouver en librairie. Cette semaine, cinq idées de cadeau pour Noël. -------------------- Les meilleurs livres de 2020 : la sélection du « Monde des livres ». Nos journalistes ont chacun choisi cinq livres parmi leurs préférés. On y retrouve Barbara Cassin, Emmanuel Carrère, Philippe Sands, Sarah Chiche, Colum McCann ou Hans Joas. -------------------- Mort de de John le Carré : George Smiley, le « mentor secret » de l’écrivain. Ce personnage-clé des livres de John le Carré, récurrent dans huit de ses livres, apparaît en 1961 dans « L’Appel du mort ». -------------------- Le maître du roman d’espionnage John le Carré est mort à l’âge de 89 ans. « L’Espion qui venait du froid » le rendit célèbre dans le monde entier. Après une carrière de diplomate, brièvement espion lui-même, John le Carré s’est consacré à l’écriture et laisse derrière lui plus d’une vingtaine de romans. -------------------- Trois livres jeunesse qui font le tour de la Terre. La découverte des secrets de notre planète et de l’univers qui l’entoure est en soi une aventure. De quoi faire naître des vocations d’explorateur. -------------------- Richard Burton, l’homme qui aimait une femme, se confie dans son « Journal intime ». Le journal tenu par l’acteur britannique, où se lisent l’amour fou qu’il porte à Elizabeth Taylor et son mépris pour le cinéma, est partiellement traduit en français. -------------------- Monde animal, coups de foudre, géologie… Notre sélection de beaux livres pour les fêtes. Voici cinq ouvrages à glisser au pied du sapin pour les curieux de savoir et les amateurs de belles images. -------------------- « A », de Louis Zukofsky : le chant dissonant de la modernité. « A » est l’œuvre d’art « totale » du poète américain mort en 1978. Entre épopée et patchwork, il y rend le bruit et la musique de son temps, comme on l’entend dans la traduction intégrale qui paraît. -------------------- Benoît Hamon reprend son revenu universel comme étendard. A l’occasion de la crise du Covid-19 et de la crise profonde qui en découle, le fondateur du mouvement Génération.s, retiré de la politique, assure que cette mesure pourrait permettre de reconnaître la contribution de chacun dans la société. -------------------- « Jonny Appleseed », de Joshua Whitehead : l’épidermique Amérindien. Le corps « indien » et le corps queer sont au cœur du premier roman d’un membre des Premières Nations du Canada. -------------------- « Une douleur blanche », de Jean-Luc Marty : le retour au port d’attache. Un homme revient se confronter à son enfance. Heureusement, il n’est pas seul. Ce nouveau roman creuse le singulier et mélancolique sillage de Jean-Luc Marty. -------------------- « Marcel Proust », de Roland Barthes : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Notre feuilletoniste retrouve autant Proust que Barthes dans « Marcel Proust », de Roland Barthes : quel cadeau !. -------------------- « Ce genre de petites choses » : le cas de conscience de Claire Keegan. Sur le scandale des filles-mères exploitées par des sœurs catholiques, l’écrivaine irlandaise livre un superbe roman ciselé. -------------------- Anne Carson, Hélène Cixous, Gottfried Keller, poésie latine… Les brèves critiques « littérature » du « Monde des livres ». Romans, nouvelles, anthologie, poésie, recueil, récits… 2020, cinquante-et-unième semaine. -------------------- Charles Péguy, Vincent Peillon, Jean-Yves Tadié…Les brèves critiques« essais » du « Monde des livres ». Prospective, histoire, biographies, récit, études littéraires, philosophie, prospective… 2020, cinquante-et-unième semaine. -------------------- « Fragments de jeunesse », de Jérôme Tubiana : Modiano, l’ami inconnu. L’auteur fait dans ce livre le récit touchant de son amitié d’enfance avec le futur écrivain. Et mesure à quel point il le connaissait mal. -------------------- Des romans, des essais et de la poésie pour finir l’année en beauté. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous fait partager ses coups de cœur. -------------------- « L’Europe des superstitions. Une anthologie » : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit. Riche anthologie de textes, du XVIe au XXe siècle, qui rassemble analyses philosophiques, témoignages d’archives, textes d’historiens, d’explorateurs, de romanciers, d’apologistes, de théologiens…. -------------------- « La Reconnaissance », d’Axel Honneth : les trois grammaires de la liberté. Le nouvel essai du philosophe allemand Axel Honneth peut servir d’introduction à l’une des pensées les plus fécondes d’aujourd’hui. -------------------- Biographie. Nietzsche ou la défaite grandiose. Le musicien et essayiste suisse Jean-Luc Bourgeois signe une passionnante biographie intellectuelle du philosophe allemand (1844-1900). -------------------- John Williams, Arnaud Cathrine, Nathalie Léger : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Le Chemin Walter Benjamin » : 1940-1941, les deux années de péril extrême de , de Lisa Fittko. Histoire d’un livre. Les souvenirs de celle qui, avec son mari, manqua d’exfiltrer Walter Benjamin, en 1940, mais en sauva bien d’autres après lui, sont réédités à point nommé. -------------------- « Après Jésus. L’invention du christianisme » : L’Eglise que n’a pas bâtie le Christ. Sous la forme d’un beau et très complet volume encyclopédique se trouve une enquête fouillée sur les origines du christianisme. -------------------- Christiane Klapisch-Zuber redonne vie aux femmes de la Renaissance. Voilà plus d’un demi-siècle que l’historienne se consacre pour l’essentiel à l’histoire des femmes dans l’Italie Renaissance. Rien d’évident : c’est dans les marges des archives qu’elle trouve la matière de ses livres, tel « Mariages à la florentine », qui paraît. -------------------- Claude Ponti : « Un enfant acquiert de la confiance en lui en s’identifiant à des personnages ». Je ne serais pas arrivé là si… « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’auteur d’albums pour la jeunesse, devenu un « optimiste décisionnaire » en 1985, évoque les traumatismes de son enfance qui imprègnent son œuvre. -------------------- Notre sélection de livres à déguster pour les fêtes. Le monde des vins et de la cuisine inspire les éditeurs. Nous avons choisi sept livres qui donneront toute leur saveur aux fêtes de fin d’année. -------------------- Cindy Sherman, Sabine Weiss, Victor Hugo… Dix beaux livres à offrir pour Noël. A défaut d’offrir un abonnement à un musée ou une visite d’exposition, dont on ne sait quand l’un ou l’autre pourrait être honoré, il reste l’option de glisser un beau catalogue sous le sapin. -------------------- Heureux comme un intellectuel américain à Paris. Depuis plus d’un siècle, l’intelligentsia d’outre-Atlantique se plaît dans la capitale française. Romanciers, universitaires ou correspondants de presse y trouvent une passion pour les arts et une ouverture d’esprit qui fait défaut à l’Amérique. -------------------- Etienne Davodeau : « Mon approche du vin reste décontractée ». Sa bande dessinée, « Les Ignorants », lui a permis de découvrir le monde de la vigne. Dix ans après, cet amateur averti continue d’enrichir ses connaissances par la dégustation, en toute simplicité. -------------------- Raconte-nous encore une histoire d’« Etoiles ». A travers cent étoiles et autant d’histoires, l’astronome et vulgarisateur autrichien Florian Freistetter évoque les astres et ceux qui les scrutent. -------------------- « Retour à Martha’s Vineyard », de Richard Russo : les instants décisifs. Trois vieux amis se retrouvent sur la très chic île de la Côte est. Les hasards de la vie et la nostalgie s’y invitent aussi. Un roman généreux, travaillé par la masculinité. -------------------- Trois albums jeunesse qui croquent Big Apple. Un écureuil, un chat, un ours… Trois guides parfaits pour que les jeunes lecteurs fassent connaissance avec New York. -------------------- « La Véritable Histoire d’Artaud le Mômo », de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur : Ecce Artaldus !. Le premier documentaire réalisé par le duo (avant « Corpus Christi ») paraît en DVD avec un livre. Cela se regarde, et se lit, comme une Passion. -------------------- « Renverser ciel et terre », de Yang Jisheng : cataclysmique Révolution culturelle. Après « Stèles », son travail sur la famine résultant du Grand Bond en avant, l’historien livre la chronique d’une décennie de chaos en Chine (1966-1976). -------------------- Une nouvelle inédite et une biographie : éclairages singuliers sur Simone de Beauvoir. « Les Inséparables », retrouvée par la fille adoptive de l’autrice du « Deuxième Sexe », paraît mercredi 23 décembre. Une lecture à compléter par la biographie « Devenir Beauvoir. La force de la volonté », de Kate Kirkpatrick. -------------------- La collection « Le Monde de la philosophie ». « Ethique », de Spinoza. Une collection « Le Monde » : les œuvres essentielles de la philosophie, sélectionnées et présentées par Roger-Pol Droit et Jean-François Mattéi. -------------------- « L’Amour égorgé », de Patrice Trigano : René Crevel, avant et après l’au-delà. Une sensible biographie romancée de l’auteur doué et tourmenté de « La Mort difficile », proche des surréalistes. -------------------- « Le Regard inconnu » : Silvia Baron Supervielle, âme en veille. Rêverie, méditation énigmatique, ce nouveau recueil est l’occasion de se laisser porter par l’œuvre poétique de l’écrivaine argentine d’expression française. -------------------- « Le Bon, la Brute et le Renard » : Christian Garcin, taoïste privé. L’écrivain livre un malicieux non-polar empreint des sagesses chinoise et borgésienne. -------------------- « Inépuisables », de Vivian Gornick : le feuilleton littéraire de Camille Laurens. Camille Laurens partage avec l’écrivaine américaine le goût de la relecture. -------------------- René Char, W. E. B. Du Bois, Patrick Lapeyre, Vladimir Pozner… Les brèves critiques du « Monde des livres ». Romans, correspondances, récits, histoire, essais, autobiographie… 2020, cinquante-deuxième semaine. -------------------- « Eliete, la vie normale » : Dulce Maria Cardoso face à la disparition des choses simples. A travers le flux de conscience d’une quadragénaire en crise, c’est l’état actuel de son pays qu’évoque la romancière portugaise dans son nouveau livre. -------------------- « Qu’est-ce qu’une nation ? » La fille de la liberté, répond Pascal Ory. La naissance de l’Etat-nation est indissociable de celle des droits individuels, rappelle l’historien dans son nouvel et stimulant essai. -------------------- Livres : les enfants sont les seuls vrais rats de bibliothèque. En haut du palmarès des prêts bibliothécaires, tous ouvrages confondus, se trouvent quatre séries pour la jeunesse : « Max et Lili », « Mes p’tits docs », « Les Légendaires » et « Tom-Tom et Nana ». Les enfants, rois de la bibliothèque ? Enquête sur un furieux engouement. -------------------- « French Exit » : Patrick deWitt fait danser sa veuve joyeuse. L’esprit de carnaval et la satire sociale dominent l’incisif nouveau roman de l’écrivain canadien, qui conte la destinée d’une femme ruinée, de son fils et de son chat. -------------------- « Rachel et les siens », de Metin Arditi : l’enfant qui fera la paix au Proche-Orient. L’écrivain signe le roman d’un rêve de fraternité retrouvée entre Israël et Palestine. -------------------- « Une insolite curiosité », de Paul Veyne : la chronique « histoire » de Roger-Pol Droit. Une anthologie de ses écrits célèbre le grand antiquisant (mais pas que). C’est réjouissant, instructif – indispensable. -------------------- Ron Rash, Chris Offutt : la chronique « poches » de Véronique Ovaldé. Le journal des lectures en poche de Véronique Ovaldé. -------------------- « Cinq mains coupées », de Sophie Divry : paroles de « gilets jaunes » mutilés. Sophie Divry a foi en la fiction. Mais quand l’effroi et la colère devant les violences policières la décident d’écrire, elle ne peut que transcrire simplement les témoignages recueillis. -------------------- Bandes dessinées : nos 23 coups de cœur de l’année 2020. Chaque mois, « La Matinale » vous propose une sélection d’ouvrages incontournables, chroniqués par la rédaction. Ce samedi, nos coups de coeur des bandes dessinées publiées au cours de l’année. -------------------- « Lettres à un jeune poète » : Rainer Maria Rilke et son disciple récalcitrant. La nouvelle édition des « Lettres à un jeune poète », auxquelles sont jointes celles du destinataire, un certain Franz Xaver Kappus, réaffirme la modernité du grand Autrichien. -------------------- Michel Delon, sadien devant l’Eternel. Spécialiste de littérature du XVIIIe siècle, éditeur de Sade dans « La Pléiade », il revient sur l’histoire des « Cent Vingt Journées de Sodome », et sur celle des sadiens, dans « La 121e Journée ». -------------------- « Jours de gloire », un hommage d’artistes à la République française en mots et en notes. Un livre-CD rassemble dix-neuf grands discours lus par des chanteurs et comédiens et orchestrés par Sébastien Boudria, enseignant de musique dans les Hauts-de-Seine. -------------------- Les nouvelles de Philip K. Dick, trente-cinq années de fulgurances. Gallimard présente en deux tomes, dans une édition claire et rigoureuse, l’intégralité des nouvelles de l’écrivain de science-fiction américain (1928-1982), entre investigation sociale et interrogations mystiques. -------------------- Toute honte bue : deux livres de femmes aux sources de l’alcoolisme au féminin. Deux témoignages paraissent en janvier sur ce sujet encore tabou. Loin des clichés de l’auto-humiliation, ils sont les récits d’un difficile exercice de reconstruction, alors que les femmes sont encore nombreuses à identifier boisson et émancipation. -------------------- La bibliothèque, miroir de notre intimité. Les confinements ont rendu les bibliothèques omniprésentes à l’arrière-plan des apéros Whatsapp et des réunions Zoom. Manière de rappeler que si les livres ouvrent sur l’ailleurs, une fois rangés dans des rayonnages, ils racontent aussi leurs propriétaires. -------------------- Poésie, fantasy, roman de l’exil... dix livres de poche pour bien terminer l’année. Chaque jeudi, dans « La Matinale », la rédaction du « Monde des livres » vous fait partager ses coups de cœur. --------------------