2. Accueil 3. Société 4. «Les influenceurs n’ont jamais eu un tel impact sur leur communauté» -- -- Le défi de la vaccination «Les influenceurs n’ont jamais eu un tel impact sur leur communauté» Ajouter l'article à vos favoris Retirer l'article de vos favoris -- -- iPhone, une bonne connexion internet, un verre de vin blanc, et c’est parti: sur Instagram – où elle comptabilise près de 320 000 abonnés – la DJ, mannequin et influenceuse Fiona Zanetti assure des sets de tech house qui résonnent de Tel-Aviv à Tokyo en passant par Lausanne (sa ville natale) et Paris (sa ville d’adoption). En temps normal, on -- -- fondée. Au total, plus de 80% de ses revenus se sont évaporés en un claquement de doigts. Quant aux collaborations proposées par deux ou trois marques de luxe, l’influenceuse les a déclinées. «A l’heure actuelle, il me semblerait très déplacé de prendre la pose pour promouvoir un manteau ou un sac à plusieurs milliers de francs.» -- -- :08 PDT Comme Fiona Zanetti, de nombreux influenceurs et influenceuses de mode repensent leur discours à l’aune du coronavirus. Leur plus grand défi? Rester actifs et pertinents à la fois. En temps de pandémie, que poster -- -- confinus» est friand de réseaux sociaux. Les influenceuses et influenceurs savent mieux que quiconque ce qui se passe dans la tête de leur communauté. -- -- Yan Luong, spécialiste en communication et médiation digitales Lire aussi: Guerre d’influences au royaume de la mode -- Cofondateur de la plateforme d’influenceurs suisses Kingfluencers, à Zurich, Fabian Plüss analyse: «En Italie par exemple, l’usage d’internet a augmenté de plus de 30% à la suite du confinement. -- -- d’engagement s'accroître de 27% et, enfin, Instagram voit les likes augmenter de 76% sur les posts accompagnés du hashtag #ad (publicité). Nous en concluons que les influenceurs n’ont jamais eu un tel impact direct sur leur communauté.» -- -- Sur les réseaux sociaux comme ailleurs, il n’y a parfois qu’un pas entre marketing et solidarité. L’Italienne Chiara Ferragni a été l’une des premières influenceuses à le franchir. Mi-mars, alors que son pays devenait l’épicentre mondial du virus, cette impératrice d’Instagram a créé une cagnotte pour aider l’hôpital San Raffaele, à Milan. -- -- Mars 2020 à 4 :09 PDT «Avec le Covid-19, notre influence prend un nouveau sens. Il est de notre devoir et de notre responsabilité d’éveiller la conscience des gens pendant cette pandémie où la communication joue un rôle -- -- primordial», prêche Valentine Caporale. Figure d’Instagram (119 000 abonnés) et de YouTube (40 000 abonnés) en Suisse romande, cette influenceuse est l’une des nombreuses personnalités à avoir participé à la campagne Stop Covid, créée mi-mars à l’appel du Dr Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection aux -- -- (@valentine_caporale) le 15 Mars 2020 à 12 :24 PDT «Les influenceuses et influenceurs sont des médias qui ont une personnalité, un ton. Ils sont très connectés à leur audience, ils savent mieux que quiconque ce qui se passe dans la tête de leur -- -- savent mieux que quiconque ce qui se passe dans la tête de leur communauté», souligne Yan Luong. Spécialiste en communication et médiation digitale, c’est lui qui a fait entrer les influenceurs dans cette stratégie digitale soutenue par l’Office fédéral de la santé publique. Une campagne similaire a vu le jour en Suisse allemande, où -- -- cette stratégie digitale soutenue par l’Office fédéral de la santé publique. Une campagne similaire a vu le jour en Suisse allemande, où les influenceurs ont également joué un rôle capital. «Grâce au soutien de plus de 250 influenceurs avec lesquels nous collaborons, cette action pro bono nous a permis d’atteindre plus d’un million de -- action pro bono nous a permis d’atteindre plus d’un million de personnes en 24 heures, du jamais vu en termes d’impact digital en Suisse», se félicite Fabian Plüss de chez Kingfluencers. -- -- circule mais les gens» Au niveau mondial, l’influenceur le plus engagé en matière de prévention anti-coronavirus est âgé de 71 ans. Il s’agit de l’OMS, qui a tout de suite compris que pour capter l’attention des plus jeunes, il -- -- officielles et des recherches auprès d’utilisateurs plus âgés. Face à la pandémie, les influenceurs peuvent ainsi prendre le visage de la solidarité, loin de la valse des placements de produits. Quand il se réveillera du cauchemar du coronavirus, le monde découvrira peut-être -- -- attendant, certains continuent de ramer. Grâce au soutien de plus de 250 influenceurs suisses, cette action «pro bono» nous a permis d’atteindre plus d’un million de personnes en 24 heures. -- -- de catalogue, vêtements de grands designers, soins cosmétiques de luxe: tels sont quelques-uns des attributs qui fondent le capital symbolique des influenceurs. Sauf qu’en temps de crise sanitaire et économique mondiale, les privilèges peuvent vite se retourner contre celles et ceux qui en bénéficient. Ce n'est pas Monica de La Villardière qui dira -- -- ceux qui en bénéficient. Ce n'est pas Monica de La Villardière qui dira le contraire. Dans un article publié sur le site du Vogue anglais, cette journaliste, podcasteuse et influenceuse canadienne s'interroge longuement sur le bon ton à adopter à l'ère du coronavirus. Elle évoque notamment l'indignation digitale qu’a suscitée une photo d’elle posant -- -- des millions de Français se retrouvaient confinés dans leur petit appartement, sans échappatoire possible, pas même un balcon», reconnaît-elle dans l'article. Malgré cet incident, l'influenceuse a continué à poster des photos racontant son quotidien, entre nature, mode et cinéma. Ces publications n'ont suscité aucun commentaire -- -- Exilée en Normandie pour veiller sur son frère, «un angoissé qui passe ses journées devant les infos», la romancière, journaliste et influenceuse parisienne a carrément renoncé à se prendre en photo devant son miroir, une mise en scène de ses looks dont raffolent ses fans. «Je n’ai pas envie de montrer mon corps en ce moment, cela -- -- Mais alors, s’ils ne prescrivent plus de tendances ou ne jouent pas aux Robins des Bois 2.0, à quoi servent aujourd’hui les influenceurs? «Je crois que dans une situation pareille, mon rôle est d’apporter quelque chose au bien commun, analyse Sophie Fontanel. La façon dont je ressens -- -- crois que dans une situation pareille, mon rôle est d’apporter quelque chose au bien commun, analyse Sophie Fontanel. La façon dont je ressens les choses a un impact sur les personnes qui me suivent. J’essaie donc de parler de choses sensibles, qui émeuvent, sans pour autant tomber dans le pathos. J’ai écrit quelques fables par exemple, ou posté des -- -- La légèreté comme bien social, un point de vue que partagent Tania Germond et Laureline Manuel. Ensemble, ces deux influenceuses lausannoises ont fondé «Sisters from another mother», un blog de mode, de beauté et d’art de vivre qu’elles alimentent avant tout par passion,