#Actualité Musique Cinéma Média Arts et Scènes Livres Julia, victime d'une agression transphobe à Paris le 2 avril 2019, sur le plateau de BFMTV (© Capture d'écran) Société Lutte contre la transphobie : où en est-on ? 17/05/19 19h19 -- Testez-nous à partir d'1€ Alors que le 17 mai est la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, les associations trans font le point sur la situation. En avril dernier, les images de l'agression de Julia, jeune femme transgenre, à Paris provoquaient un tollé sur les réseaux sociaux. Longue d'une trentaine de secondes, la séquence montrait la jeune femme sortant du métro, place de la République à Paris. Très violente, elle avait choqué beaucoup de monde. Et Julia témoignait ensuite sur les plateaux télés et faisait la Une de certains journaux. Un triste événement qui avait permis de mettre en lumière la transphobie et l'urgence à établir un plan de lutte. Un an après l'assassinat de la travailleuse du sexe Vanessa Campos, et un mois et demi après l'agression de Julia, où en est-on dans la lutte contre la transphobie ? << A lire aussi : “Il faut briser une fois pour toute cette normalisation de la transphobie” "La grosse problématique c'est en effet la quasi-absence de campagnes officielles", reconnaît Jules, co-président d'Outrans. Polices, gendarmeries, magistrats, enseignants... Si la délégation interministérielle à la Lutte contre le racisme, l'antisémitisme, et la -- première fois, une série d'affiches visant à lutter contre l'homophobie dans les collèges et lycées comportaient un volet dédié à la sensibilisation à la transphobie. A la veille de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie de ce 17 mai, l'éducation nationale a lancé des clips vidéo. Dans ceux intitulés "La transphobie, ça suffit !" on y découvre les témoignages de Sohan, Estelle, Louis et Johann, de jeunes lycéen.ne.s transgenres qui racontent, face caméra, les discriminations dont ils et elles ont été victimes. -- Une campagne forte et touchante à la fois, loin de celle maladroite réalisée par l'association Inter-LGBT (Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans) en collaboration avec l'agence de communication TBWA/paris au début du mois d'avril dernier. Appelant à soutenir les personnes trans, on y voit une jeune lycéenne transgenre se faire violemment maltraiter par son père afin qu'elle apprenne à se défendre des futures agressions et discriminations à l'école. Une vidéo -- une possibilité acceptable", écrivent-elles. Plusieurs membres d'associations de lutte contre la transphobie regrettent également la présence d'un acteur cisgenre pour jouer le rôle de l'adolescente transgenre. "Nous avons mobilisé tous nos réseaux en France, en Suisse et en Belgique, et n'avons trouvé aucune personne transgenre pour jouer le rôle", justifie Clémence Zamora Cruz, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui rappelle qu'il s'agit là du tout premier spot de sensibilisation à la lutte contre la transphobie. "La vidéo s'articule autour d'une fausse piste pour amener le téléspectateur vers un site Internet sur lequel il y a des témoignages, des documents, des contacts etc", ajoute-t-elle. Jena, jeune femme trans et membre du bureau national de SOS Homophobie a d'ailleurs témoigné sur la plateforme. "Je suis très partagée car je trouve le film à la fois très maladroit et pas maîtrisé, mais j'espère -- La question de l'état civil "Il est urgent de rappeler que la lutte contre la transphobie ne peut être le lot que d'un petit groupe de personnes", martèle Giovanna Rincon, de l'association Acceptess T. Nouveauté, cette année, la Dilcrah a organisé toute une série des réunions avec les associations trans pour travailler sur la coconstruction d'un plan national de lutte contre la haine. Autre problème soulevé par les associations que nous avons contactées : celui du changement d'état civil. Giovanna Rincon d'Acceptess T dénonce une forme de transphobie "ancrée dans les institutions elles-mêmes". Depuis 2016, c'est le juge aux affaires familiales à l'officier de l'état civil qui est chargé de décider d'un