LIFE Pourquoi l'agression transphobe à Paris met en lumière les violences que subissent les trans chaque jour La vidéo d'une agression transphobe à Paris a suscité une vague d'indignation ce 2 avril. Par -- LGBTQI - Des images révoltantes et une violence glaçante. Dimanche 31 mars, Julia a été victime d’une agression transphobe à Paris, place de la République. Une partie de la scène a été filmée et fait le tour des réseaux sociaux ce mardi 2 avril provoquant indignation et dégoût chez -- Cette agression met en lumière ce que vivent pourtant chaque jour les personnes trans en France, selon Joël Deumier, président de SOS homophobie, interrogé par Le HuffPost. Selon lui les personnes trans sont en effet plus souvent agressée et/ou harcelée que les autres minorités LGBTQI+. Il nous explique pourquoi. -- Une idée qu’avait déjà développé Arnaud Alessandrin, sociologue, spécialiste du genre et des transidentité, en 2016. “La notion de genre n’est pas clarifiée, celle d’identité de genre non plus”, expliquait-il au HuffPost. Pour beaucoup de personnes, le genre fait peur. C’est pourquoi certains, comme le Pape, parlent encore, à tort, de “théorie du genre”. Mais c’était aussi, selon lui, une preuve que les personnes trans sont encore loin d’être acceptées par la société. “Quand on leur pose des questions sur leurs organes génitaux, chose qu’on ne ferait jamais avec des non-trans, on leur montre qu’elles ne font pas partie de la vie commune, de l’humanité”. Une mise à distance de l’autre qui est encore plus démontrée à travers les blagues: “Lorsqu’on rigole des trans, c’est un marqueur du fait qu’ils ne sont pas intégrés à la société. On ne respecte ni leur intimité, ni leur intégrité”, poursuivait-il. Les personnes trans, les invisibles de la société La peur vient de l’ignorance, comme le disait le médecin philosophe Averroes. Et c’est justement l’une des raisons de cette animosité envers les personnes trans, selon Joël Deumier: “Les trans sont invisibles car sous représentés dans la société, dans les médias, à la télévision... On en parle beaucoup moins que les homosexuels dont la sensibilisation publique a été très longue. -- Pour lui, la seule réponse possible à ces violences est donc la prévention. Enfin, difficile de pas se souvenir des clichés véhiculés par la télévision et le cinéma. Les clichés du personnage trans qui se prostitue, se maquille à outrance, s’ultraféminise ou surjoue la fragilité et l’instabilité (ou des clichés que l’on peut voir par -- Clavier en Katia, ridiculisée et humiliée). “Les personnes trans ne sont également pas bien représentées dans la fiction. Trop de clichés ont été mis en avant par le cinéma et les gens se font de fausses idées de ce que sont vraiment les trans. Ce n’est que très récemment que l’on a pu voir des représentations fidèles, notamment dans ‘Plus belle la vie’. Le personnage trans est fidèle à la réalité et c’est un grand pas”, ajoute le président de SOS Homophobie avant de conclure: “Tant que les personnes transgenres ne seront pas mieux représentées et mieux mises en avant, il y aura toujours des agressions comme celle perpétrée place de la République”. -- LIRE AUSSI Des toilettes unisexes pour les supporters transgenres allemands Les États-Unis voudraient empêcher les transgenres d'être reconnus officiellement (BUTTON) Envoyer une correction Plus: transgenretransphobiehomophobieSOS homophobietranssexuel Claire Tervé - .