* Styles Trans: le Sénat durcit le changement d'état civil, les associations LGBT dénoncent une "énorme reculade" Par AFP publié le 28/09/2016 à 18:57 , mis à jour à 18:57 Camille Cabral, transexuelle d'origine brésilienne, élue conseillère du XVIIe arrondissement de Paris en mars 2001, défile lors d'une manifestation de transexuels, le 04 octobre 2003 dans les rues de Paris. Camille Cabral, transexuelle d'origine brésilienne, élue conseillère du XVIIe arrondissement de Paris en mars 2001, défile lors d'une manifestation de transexuels, le 04 octobre 2003 dans les rues de Paris. -- Paris - Le Sénat a durci les conditions de changement d'état civil pour les personnes trans par rapport à la version adoptée en juillet à l'Assemblée nationale, s'attirant mercredi les critiques des associations LGBT, qui dénoncent une "énorme reculade". -- "Pourtant, la commission des lois du Sénat avait travaillé, elle avait auditionné un certain nombre de personnes, dont des associations trans", a-t-elle remarqué, interrogée par l'AFP. Le texte de l'Assemblée facilitait le changement d'état civil pour les personnes transsexuelles. Il stipulait que toute personne majeure ou mineure émancipée "qui démontre par une réunion suffisante de faits que la mention relative à son sexe à l'état civil ne correspond pas à celui -- commission des lois, LR), c'est de dire : +on veut mettre du médical pour votre bien. Mais c'est paternaliste !", a tempêté Sun Hee Yoon, présidente de l'Association commune trans et homos pour l'égalité (Acthé). -- l'Inter-LGBT, qui s'est dite "en colère". Le texte tel qu'il est écrit fait revenir les trans à une jurisprudence de 1992, a-t-elle observé. "Quand on a lu l'amendement, on s'est dit : +ils n'ont rien compris !+" -- En France, on estime à entre 10.000 et 15.000 le nombre de personnes ayant engagé ou achevé un parcours de transition sexuelle, affirment les défenseurs de la mesure.