Par Catherine Mallaval — 23 juin 2020 à 17:02 (mis à jour à 21:05) Marche entre Belleville et Châtelet des personnes trans et intersexes, organisée par le collectif Existrans, pour réclamer davantage de droits, en 2016. Marche entre Belleville et Châtelet des personnes trans et intersexes, organisée par le collectif Existrans, pour réclamer davantage de droits, en 2016. Photo Martin Colombet pour Libération Affaire inédite à la Cour de cassation ce mardi : une femme trans mariée, qui a trois enfants se bat pour être reconnue comme la mère de sa petite dernière, conçue après son changement de sexe à l'état-civil mais avant sa transition. * «La justice l’a reconnue comme femme, à elle de la reconnaître -- Bernard est une femme. Par jugement, il obtient en 2011 de rejoindre la gent féminine. Bienvenue désormais à Claire qui, avant de se lancer dans sa transition, fait un enfant à Marie (ce que les juristes qualifient de «procréation charnelle»). Cet enfant, c’est la petite fille qui mardi sous les ors et les anges pendus au plafond de la plus -- une reconnaissance prénatale de maternité pour l’enfant à naître, en qualité de mère non gestatrice», qu’après la naissance de la petite fille, elle a sollicité la transcription sur les registres de l’état-civil de sa mairie, la reconnaissance de maternité effectuée le 14 mars 2014. Mais que «l’officier d’état-civil a refusé de procéder à une telle transcription en estimant que seul le recours à l’adoption lui permettrait d’établir un lien de filiation avec sa fille». A lire aussi : La justice crée le statut de «parent biologique» pour une femme trans Une adoption ? Les deux femmes s’y refusent catégoriquement, au nom du lien biologique de Claire avec sa fille. Claire saisit alors le tribunal de grande instance de Montpellier avec l’espoir de voir enfin retranscrite sa reconnaissance prénatale de maternité sur l’acte d’état-civil. En 2016, elle est déboutée. Dégoûtée mais pas près de lâcher. Direction la cour d’appel de Montpellier qui décide d’accorder -- Entrée en scène de l’avocat Bertrand Périer qui représente là, l’APGL (Association des parents et futurs parents gays et lesbiens) et Acthé (Association commune trans et homo pour l’égalité). Il démonte l’arrêt incriminé : «L’enfer est pavé de bonnes intentions, on sent une volonté de ne froisser personne, mais cela aboutit à une situation -- La justice, ici l’avocate générale, s’élance en regardant la petite famille. Fait part de ses interrogations : y a-t-il atteinte au droit de l’enfant ? Y a-t-il atteinte aux parents transgenres ? Et finit par le dire : oui, Claire est une femme et Claire est une mère. Oui, Claire est une mère. Mais bémol : elle recommande d’inscrire sur l’acte de -- Voir les offres d’abonnement Après cet article [1321268-transgender-rights-activist-waves-a-transgender-flag-as-they-p rotest-the-killings-of-transgender-wom.jpg?modified_at=0&ratio_x=03&rat io_y=02&width=300] LGBT+ Abonnés Le Défenseur des droits prône l'«autodétermination» des personnes trans partager -- * Le show du «talk» * Petite Fille, de Sébastien Lifshitz. Abonnés «Jusqu’au tournage, Sasha vivait sa transidentité dans le secret» * A 2 ans et demi, Sasha disait déjà : «Quand je serai grand, je -- * 26.06.20 [1321268-transgender-rights-activist-waves-a-transgender-flag-as-th ey-protest-the-killings-of-transgender-wom.jpg?modified_at=0ratio_x =03&ratio_y=02&width=225] LGBT+ Abonnés Le Défenseur des droits prône l'«autodétermination» des personnes trans Accès aux soins et aux services, éducation, emploi, prison, droits reproductifs… Dans une décision cadre dévoilée vendredi, Jacques Toubon émet ses recommandations pour faciliter la vie quotidienne des transgenres et que soit respectée leur identité de genre. * 02.07.20 [1297931-1154087-illustration-polar.jpg?modified_at=0ratio_x=03&rat