Santé / Égalités / France Le «French kiss» est-il si Frenchy? Temps de lecture : 2 min -- Temps de lecture: 2 min «French kiss», «baiser à la française», «beso francés»... Selon les langues (!) notre façon d’embrasser, ici en France, est connue dans le monde entier. Mais ce baiser est-il seulement français? Pourquoi galocher –mot officiel introduit récemment dans Le Petit Robertpour désigner le French kiss– est-il perçu comme une pratique française? Plusieurs explications tournent ici et là. Une première légende accorde ce terme à un chercheur néerlandais, Theodor Van de -- cette expression aux soldats américains revenus de France après la Première Guerre mondiale (certains parlent de la Seconde): devant les «pratiques sexuelles aventureuses» des «Frenchies», qui n’hésitaient pas à s’embrasser à pleine bouche en public, le «French kiss» est devenu un cliché outre-atlantique. La réputation de la France, et en particulier de Paris, «capitale de l’amour», contribue aussi à cette appellation du «French kiss». Le plus célèbre d’entre eux, immortalisé par Robert Doisneau sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris, est l’un des nombreux exemples qui véhiculent -- Selon une étude de l’université d’Indiana, publiée en juillet 2015 dans la revue American Anthropologist, seulement 46% de la population mondiale serait adepte du «French kiss». Les chercheurs ont observé et interrogé des personnes originaires de pas moins de 168 cultures différentes. Et les grands gagnants du «French kiss» sont... les habitants du Moyen-Orient, qui affirment tous qu’un baiser c’est avec la langue. -- l’attachement des Européens à s’embrasser langoureusement. Ce n’est en revanche pas le cas des Africains, qui ne seraient que 13% à pratiquer le «French kiss», ni des Sud-Américains (19%). Même aux États-Unis et au Canada, où le baiser à la française a été popularisé dans de nombreux films hollywoodiens, les trois quarts des Américains ne -- reste une pratique sociale et culturelle, c’est aussi un stimulateur de l’acte sexuel que l’on retrouve seulement chez l’humain –à part les bonobos, les animaux ne pratiquent pas le «French kiss». Dans un entretien accordé en 2010 à Psychologies Magazine, la -- fois plus de chances de conclure sur un rapport sexuel en embrassant avec la langue qu’en fermant la bouche.» Voilà peut-être la vraie raison d’être de ce «French kiss», si cher aux Français. En savoir plus: Santé Égalités France baiser rapports sexuels