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La population apatride oubliée de l’Afrique

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Source : Pixabay. La question de l'apatride en Afrique.

Dans la région de Kiambaa, à la périphérie de Nairobi, la capitale du Kenya, il n’est pas rare d’entendre des cantiques chantés en shona. C’est plus inhabituel, cependant, quand on considère que le shona est l’une des langues principales du Zimbabwe. Le district abrite plus de 4 500 habitants, dont beaucoup sont des Zimbabwéens de première ou de deuxième génération dont les grands-parents se sont rendus au Kenya dans les années 1960 pour établir l’église Gospel of God.

Par ailleurs, même s’ils sont nés et ont grandi dans ce pays, ils ne sont pas reconnus comme des citoyens kényans par des lois anciennes sur la citoyenneté et n’ont aucun lien officiel avec le Zimbabwe. Ils sont en effet des apatrides.

Comprendre l’apatridie

En droit international, un apatride est défini comme une personne qui n’est pas considérée comme un ressortissant par aucun État en vertu de son droit. Le nombre exact d’apatrides dans le monde est inconnu.

Voici une vidéo parlant de l’apatridie en Afrique :

Toutefois, le HCR estime qu’il y a environ 12 millions, dont plus de 715 000 rien qu’en Afrique, même si leur nombre réel est probablement plus élevé. Une personne peut se retrouver apatride à la suite d’une discrimination fondée sur l’appartenance ethnique, la religion ou le sexe entre des États existants ou des lois sur la nationalité.

La perspective africaine

L’apatridie est de plus en plus reconnue comme un problème majeur en Afrique. Cependant, il reste peu documenté, en partie parce que la population apatride officielle se chevauche considérablement avec une population beaucoup plus importante de sans-papiers qui ignorent leur statut de nationalité officielle.

Il existe aussi une idée fausse commune selon laquelle tous les réfugiés sont des apatrides. Le problème est particulièrement grave sur le continent pour un certain nombre de raisons, notamment l’histoire de la partition et de la migration résultant des conflits en cours.

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