2. Accueil 3. Société 4. Claudia, en Suisse depuis neuf ans et apatride: «La quête de papiers, ce n’est pas une vie» -- Le défi de la vaccination Claudia, en Suisse depuis neuf ans et apatride: «La quête de papiers, ce n’est pas une vie» -- Depuis neuf ans, Claudia cumule les refus de permis de séjour, d’aide au retour et de reconnaissance de son statut d’apatride. Mère de famille, elle a reçu son ordre de renvoi et doit quitter la Suisse. Mais sans nationalité, où doit-elle partir? -- rencontre, elle vient d’en recevoir une nouvelle. La mère de famille s’est vu refuser par le Secrétariat d’Etat aux migrations le statut d’apatride et doit donc quitter le territoire. C’était son «dernier espoir» pour pouvoir rester légalement en Suisse. -- sommes ici. La quête de papiers, ce n’est pas une vie.» Lire ce billet de blog: Un index sur l’apatridie compare 18 pays européens et montre que la Suisse est à la traîne -- Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), on dénombre en Europe plus de 600 000 personnes apatrides. Une conséquence de la dissolution d’anciens Etats, dont le bloc soviétique, mais aussi de discriminations sur le genre, l’appartenance à un groupe social ou à une minorité. Ainsi, 25 Etats dans le monde, dont la Jordanie, le Liban ou la Malaisie, ne permettent pas aux femmes de transmettre leur nationalité à leurs enfants. L’apatridie survient alors quand les pères sont inconnus, disparus ou décédés. Et en Suisse, l’obtention par les enfants d’apatrides de la nationalité du pays où ils sont nés n’est pas un automatisme. Un cas de figure qui concerne les deux derniers enfants de Claudia, nés sur le territoire. -- C’est justement une de ces amies qui incitera Claudia à déposer en 2016 une demande pour être reconnue comme apatride. En Suisse, d’après les chiffres communiqués par le Secrétariat d’Etat aux migrations datant de décembre 2019, 657 personnes sont reconnues comme apatrides et disposent ainsi d’un permis de séjour B. Une centaine de demandes de reconnaissance sont enregistrées chaque année – 177 en 2018 et 125 en -- ce sujet et le demandeur doit régler leurs honoraires.» Un flou juridique entoure l’apatridie, car si la Suisse a bien adopté la Convention de 1954 relative à ce statut, elle en fait une interprétation restrictive. «Vous ne pouvez être reconnu comme apatride que si cela n’est pas de votre faute et que vous n’avez pas la possibilité d’obtenir une nationalité», pointe Anja Klug. Dans les -- Claudia n’indique ni lieu, ni date. Le statut d’apatride lui a été refusé en 2018. Et après un recours auprès du Tribunal administratif fédéral, sa demande a de nouveau été rejetée. Le site du SEM indique que s’ils estiment que la personne -- cours pour améliorer la procédure, mais pour l’instant rien n’a changé», regrette Anja Klug. La Suisse n’a pas ratifié la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, ni les accords européens correspondants. «Il est urgent qu’elle le fasse, pour pouvoir enrayer ce statut et que plus personne ne reste dans cette situation, poursuit Anja Klug. Il le faut d’autant plus pour faciliter l’accès à une nationalité aux enfants, car l’apatridie est souvent héritée des parents.» Claudia, son compagnon et leurs quatre enfants, photographiés à -- grandi ici, l’un d’eux a une copine ici, et moi j’ai mes amis.» Lire aussi: En Grèce, des dizaines de milliers d’apatrides subissent un vide juridique