Les rats des villes et les migrants

Mardi 3 Janvier 2017

Mediatoc.

À la toute fin de l’année, Libération a consacré deux pages à la défense des animaux « liminaires » ces bestioles « ni domestiques ni sauvages (qui vivent avec nous en ville, comme les rats ou les pigeons)… » Dans cette tribune, Philippe Reigné, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) cite deux chercheurs américains, Sue Donaldson et Will Kymlicka, qui dans leur livre Zoopolis indiquent : « Nous sommes persuadés de pouvoir éliminer en toute impunité ces prétendus nuisibles par des méthodes semblables à celles du nettoyage ethnique. » Un rapprochement inquiétant. D’autant plus que, pour Philippe Reigné, « l’espèce, pour les animaux liminaires, joue donc un rôle semblable à celui de la race pour les humains immigrés ». Pour autant que l’on sache, s’il existe une race humaine, il n’en existe pas de différente pour les migrants. La défense des animaux urbains est louable, mais pas de tels raccourcis.