[sagaracismeieup19.jpg?itok=hotRlcvu] On débat race Jeudi 1 Octobre 2015 -- records de vulgarité de ceux du Président qui l’avait jadis nommée Ministre, a provoqué un véritable scandale en affirmant et en répétant que la France était « de race blanche ». Et certains croient s’en tirer à bon compte en affirmant la main sur le cœur que la France ne tolère pas de distinction de races. Le préambule révolutionnaire de notre Constitution n’utilise-t-il pas d’ailleurs cette expression ? On se souvient que lors de sa campagne présidentielle François Hollande -- ensuite. On ne peut pas tenir absolument tous ses engagements et il serait déjà louable d’en tenir un dixième. Quoi qu’il en soit il eût été facile de remplacer l’idée de discrimination de race par les mots « discrimination racistes ». C’est dans cet esprit que le centenaire et toujours jeune Claude Lévi-Strauss avait proposé à l’Académie française de supprimer le mot « race » appliqué aux humains dans le dictionnaire de la langue française, ce qui aurait par exemple pu être compensé par une définition plus précise du racisme, justement comme croyance à l’existence de « races » humaines. L’Académie s’y refusa et le Président l’oublia, ce qui permet de banaliser encore en France, à l’image des Etats-Unis, cette croyance dont on a pu mesurer les effets mortifères. On peut parler de races de chiens, ou de chats, ou de vaches. On pouvait même être raciste vis-à-vis des humains il y a encore trente-cinq mille ans : pendant environ cinq millénaires, en Europe, deux races humaines se côtoyaient, les homo sapiens de Néandertal et les homo sapiens sapiens, nous. Jusqu’à huit mille ans, notre race avait d’ailleurs la peau noire et nous en conservons tous la trace génétique. Même les famille Le Pen ou Morano. Les artistes qui, en Ardèche ou en Dordogne créèrent les chefs d’œuvre de Chauvet ou de -- sapiens d’Afrique australe, qui migrèrent sur toute la planète et y apportèrent leur culture, qui put alors se diversifier sur tous les continents. Depuis, il n’y a plus qu’une seule race humaine, quelle que soient les couleurs de peau, la forme des yeux ou de la bouche. Le regretté Professeur Albert Jacquard s’amusait de ce que les aléas de la -- monde, un peuple d’humains plus ou moins décolorés sous la pression évolutive de nos besoins solaires. Et on ne parlera pas plus d’une « race » blanche que d’une « race » humaine de chevelus châtains ou aux genoux cagneux. En ce sens le racisme, avant d’être une menace, est d’abord une ignorance ou une haine. Haine de ce qui est différent, donc -- l’Antiquité, avant Spinoza. Et c’est ce que Nelson Mandela fut le premier à importer en politique et dont plus personne ne veut entendre parler. Alors on débat race…