* france-anglicismes france-anglicismes Photos : Carrefour et Alamy L’Avenir de la langue française, c’est un petit local d’un immeuble -- dérives linguistiques ». L’idée est bonne, car la confusion règne sur le degré de présence de l’anglais et ses effets. De quoi parle-t-on, au juste ? Les défenseurs du français confondent souvent anglicismes, anglicisation et mauvais usages. -- veille linguistique est assurée par quelques centaines de bénévoles, qui observent l’usage de la langue dans leur domaine et signalent les anglicismes. Les terminologues se chargent de trouver des équivalents français, qui doivent être approuvés par l’Académie française. « Nous ne menons pas un combat contre l’anglais, mais pour le français, dit -- * * * Qu’est-ce qu’un anglicisme ? Les anglicismes ne sont pas nouveaux en France. Sandwich, steak, club, football, clown, dumping, cockpit, show sont acceptés depuis longtemps. Doping a été francisé en dopage. « Mais la grande majorité des anglicismes, par effet de mode, ne fait qu’un temps », dit le linguiste Bernard Cerquiglini, recteur de l’Agence universitaire de la francophonie et historien de la langue française. Living-room, cocooning ont presque disparu, et seront peut-être bientôt suivis de buzz et geek. « Comme le disait Cocteau, la mode, c’est ce qui se démode. On remarque les anglicismes qui entrent, jamais ceux qui sortent. » L’effet de mode génère aussi beaucoup de termes ou expressions « angloïdes », qui ont l’apparence de l’anglais sans être des anglicismes (par exemple recordman) ou qui ont pris en français un sens carrément inédit en anglais (pressing pour nettoyeur). Cela est courant dans les raisons sociales, comme celles des épiceries hard-discount -- Quand un anglophone a besoin de parler le français pour comprendre un « anglicisme », peut-on parler d’anglicisme ? Toubon or not Toubon ?