que d’utiliser la langue pour masquer un discours souvent réactionnaire, revanchard, raciste, sexiste ou de classe. Si la plupart des discussions sur les anglicismes, le mauvais français ou le joual me puent au nez, c’est justement qu’elles servent trop souvent à exprimer, en biaisant, des choses qu’on n’oserait pas dire autrement – sur les -- beauté et de la poésie dans les fautes, et c’est d’ailleurs pourquoi la langue évolue par ses fautes. Alors vous comprendrez pourquoi les critiques à l’emporte-pièce contre les anglicismes, le parler des jeunes, les textos, les accents, l’écriture inclusive, les néologismes m’horripilent – et n’auront pas de place dans cette chronique. -- langue. Le débat sur les anglicismes ouvre trop souvent la porte aux mêmes excès avec des accents revanchards qui sentent le moisi. Il y a de bonnes raisons de s’inquiéter des anglicismes, mais on confond trop souvent le symptôme et la maladie. -- introduise un peu plus de recul et un peu de contexte. Vous remarquerez que ceux qui citent des anglicismes ou les textos ou l’argot vous situent rarement le propos. Ils généralisent invariablement. Ils ont entendu tel anglicisme ou tel mot bâtard et ils font une montée de lait : La langue est en danger ! Maudits jeunes ! Ce n’est pas du français ! Pas grave : ça fait du clic sur les réseaux