Tout a commencé avec ces mots : « Environmentalists For Black Lives Matter » à savoir « Les écologistes soutiennent le mouvement Black Lives Matter ». Leah Thomas ne se doutait pas que ce poste Instagram, où elle souligne l’interdépendance entre le combat pour plus de justice sociale et le mouvement écologiste, allait la propulser sur le devant de la scène médiatique et faire d’elle une nouvelle figure du mouvementsocial américain. Leah est née à Ferguson, dans la banlieue de St Louis dans l’état du Missouri. Grâce au poste de son père, entraîneur de l’équipe de tennis d’une école privée, Leah se voit offrir une place dans l’établissement, majoritairement blanc. Elle reçoit une éducation bien différente de ce à quoi le quartier où elle vivait la prédisposait. Dès l’enfance, Leah développe un goût prononcé pour la nature, le grand air, la faune et la flore ; c’est pourquoi elle décide de poursuivre après le lycée des études en sciences de l’environnement sur la côte ouest américaine. A la fin de sa première année, alors qu’elle rentre à Ferguson pour les vacances d’été, Michael Brown, un homme noir non armé est abattu par des officiers de police à quelques rues de chez elle. Ferguson s’embrase et le slogan désormais tristement célèbre « Hands up ! Don’t shoot ! » résonne dans la ville agitée par les émeutes et asphyxiée par les tirs de gaz lacrymogène.