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Forme recherchée : socialmovements|industrialactions|socialmovement|industrialaction|mouvementsocial|mouvementssociaux|社會運動|社会运动
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Ligne n°17 : ...Une esquisse d’un tel programme — de révolution ouvrière antiÂbureaucratique et de démocratie des conseils de travailleurEs — est apparue en Pologne quinze ans avant Août. Je pense à la « Lettre ouverte au parti » écrite par Jacek Kuron et Karol Modzelewski [2]. Après mars 1968 [3] l’opposition regroupée autour d’eux et les auteurs eux-mêmes ont discrètement abandonné ce Âprogramme et avec lui le marxisme.- Ligne n°18 : Le programme de la « Lettre ouverte » était déjà étranger aux militantEs du KOR [Comité de défense des ouvriers, fondé par les opposants après la répression des grèves de juin 1976], lorsque ces derniers ont acquis une influence parmi les travailleurEs. En automne 1980 Kuron, interrogé sur le marxisme, a réglé l’affaire en affirmant que c’était « une philosophie du mouvementsocial du 19e siècle, depuis longtemps dépassée ». À la fin de sa vie, en s’en prenant aux effets de la restauration du capitalisme, à laquelle il avait grandement participé, il affirmait de nouveau qu’il était marxiste. Dans les couloirs de la commission programmatique du 1er congrès de Solidarnosc, Kuron m’a traité de « naïf, qui croit encore les bêtises que nous avions écrites avec Karol dans la lettre ouverte ». […]
Ligne n°19 : Le développement impétueux de l’auto-organisation et d’activité ouvrière indépendante, l’accumulation progressive des expériences dans les domaines de la démocratie ouvrière et de la lutte des classes, le développement de la conscience, les aspirations croissantes au contrôle ouvrier des entreprises, à l’autoÂgestion ouvrière et à la planification démocratique — c’était une des faces de la médaille. L’autre, au fil du temps menaçant de plus en plus d’une impasse, c’était le manque d’un parti politique des travailleurEs. ...